07août 08

Il est temps de faire une pause sur ce blog. Une sorte de fermeture annuelle pour cause d’été. De toute façon je suis parvenu à un stade qui signale le besoin urgent de débrancher la machine. La lecture de la propagande médiatique grossièrement anti chinoise ne me donne même plus ce petit coup de fouet qui réveille. Juste la nausée. Le dégout de la machine à indignation sélective qui crucifie trois lignes de Siné mais ignore la diffusion en boucle d’une publicité différentialiste écœurante me met en état de sidération avancée, là où les mots finissent par se dissoudre avant d’être prononcés. Suis-je moi aussi bientôt mithridatisé ? A force d’avaler le poison à petite dose, suis-je devenu insensible à sa présence dans mon assiette ? Hier j’ai bavardé avec les ouvriers qui mettent de l’asphalte sur les trottoirs. Ils en avaient charrié des tonnes depuis le matin dans des petits seaux en gros bois qui résistent à la chaleur. Dommage que les poumons de ces gars là ne soient pas en bois. Car certains ont le nez dedans toute la journée, accroupis par terre à étaler la boue visqueuse qui fume comme un bouillon de onze heures. Mes deux grands pères sont morts en respirant des saloperies professionnelles, l’un avec un pistolet à peinture, l’autre avec du produit de nettoyage pour les cuves. Je regardais ces types en me demandant comment j’allais leur dire au revoir, après ces quatre mots échangés, tandis qu’ils couraient du cul du camion aux taloches sur le trottoir. L’un m’a dit « on s’y fait ». L’autre m’a dit : « ce n’est pas vrai, personne ne peut s’y faire ». Tous ceux qui étalaient l’asphalte étaient africains. Un hasard évidemment. « Qu’est ce qu’on y peut » a dit le chef d’équipe? En effet. Ils ne sont même pas tibétains.
Je ne reviens à ce blog que parce que je ne peux pas clore cette saison sans un mot sur le congrès du PS. Même si je reconnais le maigre intérêt des péripéties en cours. Mais j’en profite pour dire d’autres choses. Et je commence par elles. 

LES MAINS DANS LA NEIGE

Dans cette pub, le bel acteur imprime ses mains dans le ciment qui immortalise les talents sur le trottoir à Hollywood. Puis il monte dans sa belle grosse auto de la super marque « schmoll » et roule jusque sur « le toit du monde » comme dans un rêve tellement sa bagnole est merveilleuse. Là, on le voit avec un petit gosse et ils impriment tous les deux leurs mains dans la neige. Le gosse sourit comme un soleil. Happy end. Mais dans cette image il y a un truc qui me cloue. Le gosse a des dents de lait. Il lui en manque deux devant. C’est vraiment un petit gosse en somme. Mais il a la boule à zéro et un sari de moine tibétain. Ce gosse qui a des dents de lait est moine. Et personne ne dit mot. C’est une pub qui passe tous les jours sur votre foutue télé. Mais l’état d’abrutissement sur lequel débouche la campagne anti chinoise et pro Dalaï Lama est telle que personne ne s’insurge de voir donner en spectacle un môme qui a des dents de lait et qui est moine. On suppose que c’est parce que c’est dans leur nature à ces gens, là bas,  de donner leurs gosses tous petits au monastère. On ne va pas les embêter avec les Droits de l’homme et ceux de l’enfant ceux là alors que nous devons nous soucier de la protection de leur culture millénaire « si riche » à propos des enfants des femmes et des monastères. N’y est-il pas heureux et souriant ce gosse quand un vieux monsieur blanc vient jouer avec lui à mettre les mains dans la neige ? D’ailleurs le slogan final, si parlant dans ce contexte, souligne bien que nos différences sont très importantes et que on est plus riches d’elles et bla bla bla, le refrain habituel pour trouver normal la différence des droits. C’est une sorte de racisme light. Que font les « grandes voix » de la bonne conscience ? Motus. Silence. Ou sont les défenseurs des droits de l’homme au Tibet ? Menard et son cirque ambulant ? Bernard Henry Levy ? Précisément celui-ci ne peut pas être partout. Il mène une lutte implacable contre le danger terrifiant que représente Siné et ses incitations à la haine raciale bien connues. Ici, dans « la patrie des droits de l’hommeuuuu » la parole est d’abord à des énergumènes comme ces deux bouffons « ex membres de la ligue communiste » (la seule qualité au nom de laquelle ils s’expriment) qui ont eu le privilège séance tenante d’une tribune dans « Le Monde » pour dénoncer, sans blêmir de honte, la  dérive anti sémite de la ligue communiste ? Et pour le reste, feu sur la Chine !!! Médaille d’or le journal « Le Monde » qui publie quatre à cinq articles anti chinois par jour ! Imaginons une pub  (je rêve) où l’on verrait pendant disons une demi seconde une réalisation positive de la Chine. Bon. Non. Disons un quart de seconde car sinon mon exemple manquera de réalisme compte tenu de la surveillance anti chinoise implacable du service international de l’industrie du spectacle et des médias. Que se passerait-il ? Ca ne vaut même pas la peine de le raconter.

FAIRE SON DEVOIR
Et moi, pourquoi est-ce que je parle de ça ? Parce que le devoir d’une conscience libre, d’une conscience du type de celles qui sont encensées quand elles s’expriment chez les autres et résistent à l’idéologie dominante de leur zone, le devoir est de montrer que tout ceci est une farce pitoyable. Un bourrage de crâne et un flicage des cerveaux comparable, avec des méthodes différentes, à celui qui est dénoncé par ailleurs avec des trémolos dans la voix. Le dessinateur Sine ne menace personne, ses propos ne sont pas antisémites. Toute la vie de Siné, qu’on aime ou pas, témoigne qu’il n’a rien à voir avec le racisme. De toute façon, dans le contexte de Charlie Hebdo,  ce qu’a dit Edwy Plenel sur le sujet est si juste que je n’y ajoute pas une ligne. La preuve ultime de l’ineptie de cette bataille d’accoutumance de l’opinion au flicage communautariste et aux fatwas de la bien pensance, c’est qu’aucune plainte n’est déposée contre Siné alors même que dans notre pays, fort justement,  l’anti sémitisme n’est pas une opinion mais un délit. Quand de vrais antis sémites frapperont, ils auront les mains d’autant plus libres que toutes les munitions auront été usées pour rien par ces batailles sans objets qui sèment le doute sur les intentions réelles de ceux qui les mènent. De même, la mode pro Tibet et anti chinoise est une création de propagande certes efficace mais sans consistance sérieuse. Elle est destinée à fabriquer des reflexes pavloviens pour entrer dans la nouvelle ère de l’histoire du monde. C’est la culture du « choc des civilisations ». Pour les nord américains et leurs griots, les Jeux ne doivent pas être une réussite mise au crédit de la Chine. La Chine ne doit pas faire la démonstration de son entrée réussie comme candidate à la première position dans le monde. A cette logique belliqueuse absurde, construite à coup de stéréotypes à la limite du racisme il faudrait plutôt une alternative raisonnée. Il ne manque pas de scénarios à ce sujet. Mais tous commencent par la résistance à l’idéologie du « choc des civilisations » dont l’ethnicisme et le communautarisme sont le navire amiral.

UNE ALTERCATION PENDANT UN INTERROGATOIRE
Je ne veux pas finir ces lignes sans rendre un hommage au journal « Le Monde » en dépit de tout ce qui m’oppose à certains de ses rédacteurs. Le 5 août il a publié la photo d’une des 40 000 détenus (selon Edwy Plenel) des prisons secrètes de la CIA. Page 5. Une face de chien mourant. 36 ans, mère de trois enfants, enlevée depuis cinq ans. « Son apparition, écrit le journal « Le Monde », a permis de découvrir une jeune femme vêtue d’un tailleur et d’un foulard, portant les stigmates d’une blessure par balle reçue lors d’une altercation survenue pendant son interrogatoire ». Vous avez bien lu. Une altercation entre une femme et un revolver. Page cinq d’un seul journal dans ce pays. Les crocodiles qui ont si abondamment versé des larmes sur Soljenitsyne n’auront pas eu un mot pour le nouvel archipel du goulag secret des USA.
Comme je parle encore de presse, je ne peux pas quitter cet écran sans appeler à participer à la collecte de fonds de soutien du journal « l’Humanité » pour se sauver de la noyade. « L’Huma » on aime ou on n’aime pas. Mais on en a besoin. En tous cas quand on est de gauche. On ouvre ce journal et on sait ce qui se passe sur la planète où existe cette étrange espèce disparue de tous les autres journaux: les salariés. Le monde du travail. Les gens ordinaires. Et aussi sur tout ce qui bouge pour tenter d’inverser la roue du char libéral. Je ne dis pas qu’on est ensuite d’accord avec ce qui en est écrit. Mais du moins peut on construire sa pensée, organiser sa propre collecte d’informations. Faites le test un jour. Un seul. Achetez « l’Humanité » et deux ou trois autres quotidiens. Et comptez le nombre d’articles que chacun publie à propos de la planète salariale. Que serait la vie sans ce journal ? Si vous n’avez pas la réponse, je vous plains. Moi je mets la main à la poche à la mi août.

LE CONGRES
Je me souviens que j’ai promis des nouvelles de la préparation du congrès socialiste. Mais que peut-on en dire ? Je suis désespéré de voir le niveau affligeant des prémisses de ce congrès alors que déferle une crise du capitalisme aussi violente que celle en cours.  Mais seuls les sectaires ou les illuminés se réjouissent de la déchéance du PS. Car les gens sensés savent qu’elle va coûter cher à toute la gauche. Je rassure les rares blogueurs de cet août incertain. Le travail de préparation du congrès socialiste avance aussi de mon côté. Et c’est à dessein qu’il n’en est pas question ici. Pas de festin sans cuisine faite avec délicatesse, au calme, loin des regards des convives. Pour ma part plutôt qu’à gesticuler j’invite au travail sérieux et appliqué. Un congrès socialiste est une bataille de fond. Je la mène avec mes amis comme un romain, avec une application de terrassier qu’aucun travail de déblaiement et remblaiement n’arrête ! Coté terrain chacun continue l’humble et indispensable tâche de collecte des signatures d’adhésion au texte de notre contribution « pour réinventer la gauche ». Cette base militante consciente est notre force. Pour déposer une motion, évidemment. C’est à cela que nous nous préparons sans aucune illusion sur je ne sais quelle martingale qui nous offrirait un raccourci semé de pétales de roses et d’acclamations approbatrices. Avec mes amis nous l’avions annoncé :  « Seuls s’il le faut » avions nous écrit. Mais ce n’est pas ce qui s’annonce. Nous ne serons pas seuls. Certes nous ne participerons pas aux divers regroupements actuellement en cours. S’ils tiennent au-delà des articles de presse qui décrivent leurs étranges combinaisons, ils ne nous conviennent d’aucune manière.  Nous les jugeons ou bien confus (voir les « reconstructeurs » de Fabius à Strauss-Kahn en passant par Hamon sous la houlette de Martine Aubry) ou bien évidemment sans rapport avec ce que nous défendons. Et nous ne comprenons pas davantage le rassemblement auquel travaille Julien Dray depuis 2002, projet à cause duquel l’ancienne gauche socialiste a explosé : de Hollande à la gauche du parti. Mais pour Dray de toute façon, la gauche du parti c’est Emmanuelli et Hamon. Point barre. Petit malin. C’est avec cette "gauche" là qu’il avait déjà réussi le bouclage de la piteuse synthèse de confusion au congrès du Mans. Il aurait tort de se priver d’une aussi complaisante « gauche du parti ». De toute façon le « rassemblement de la gauche du parti » pour lequel nous avons déjà usé tant d’heures de pétition, contacts et discours, il vaut mieux ne pas y compter davantage que dans les précédents congrès. Les partenaires qui ont accepté d’ouvrir le dialogue sont déjà connus. Avec eux le travail est en cours.  Les autres ont d’autres préoccupations, d’autres attirances et bien fol qui accepterait de s’en remettre à leur appétits. Ils ne seront de gauche que si personne ne veut d’eux dans les gros troupeaux. Ils n’ont pas d’autonomie politique. Mais une fois rejetés par les autres, que valent-ils ? Idéologiquement à peine para syndicaux, peu fiables, avides de synthèse à n’importe quel prix, profondément incrustés dans les pâturages du PSE, ils forment une troupe disparate dont les états de service depuis trois congrès sont une « série b » de l’histoire de la gauche du parti. Poperen, Chevènement ou bien la Gauche Socialiste entre 1988 et 2002 étaient des courants idéologiquement délimités, producteurs d’idées et de stratégie globale. Là c’est quoi ? Gardons espoir cependant. Que faire d’autres ? Mais travaillons à ne nous mettre dans la main de personne. C’est comme ça que nous menons notre barque. Sinon il n’y aura plus de gauche autonome au PS. Et donc plus aucun barrage contre la ligne « démocrate ». C’est cela l’enjeu pour nous. Car si nous échouons nous connaissons le résultat. Il est sous nos yeux en Italie. La gauche historique, socialiste, communiste et Verte est rayée des deux assemblées. C’était pourtant le modèle invoqué à la tribune du précédent congrès socialiste qui faisait la fête à Prodi avant d’aller tous défiler en rangs serrés devant le pitoyable Walter Veltroni, le blair italien qui a tué la gauche. On ne peut éviter ça sans une certaine intransigeance.


1  251 commentaires à “Pause d’été”
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  1. quelquun dit :

    AVERTISSEMENT.

    à ceux qui n'ont pas compris, johnyu Ironeïa ARBI TATMf Lorie Carl Gustav Jung Gametos Joe Liqueur...... sont la même personne qui s'amuse avec ses propres délires, et s'évertue à déployer sur ce site, pompeusement et lourdement, une espèce de théatre situationniste virtuel.
    ce malade se moque de vous.
    à bon entendeur salut.

  2. Ironeïa dit :

    j'espère aussi cela jennifer...qu'il y ai cette prise de conscience.

  3. Retour à la guerre froide. dit :

    Après avoir répété au téléphone à Dmitri Medvedev la nécessité de retirer les troupes russes présentes en Géorgie au plus vite, Nicolas Sarkozy appelle de nouveau, dans une tribune au Figaro, la Russie à respecter l'accord de cessez-le-feu.

    "Ce retrait doit être effectué sans délai", écrit le chef de l'Etat dans cette tribune, soulignant : "Ce point n'est pas négociable à mes yeux." "Il doit concerner toutes les forces russes qui sont entrées en Géorgie depuis le 7 août", poursuit M. Sarkozy. "Si cette clause de l'accord de cessez-le-feu n'était pas appliquée rapidement et totalement, je serais amené à convoquer un Conseil européen extraordinaire pour décider des conséquences à en tirer", prévient-il, sans préciser la nature de sa menace.

    Dimanche 17 août, il avait précisé au président russe qu'un non respect de l'accord aurait de "graves conséquences" sur les relations entre l'UE et la Russie. "Nous devrons aussi déterminer si l'intervention de la Russie contre son voisin géorgien aura été une réponse brutale et excessive, dans ce cas singulier, ou si elle inaugure un nouveau durcissement de Moscou vis-à-vis de ses voisins et de la communauté internationale tout entière, ce qui aurait inévitablement des conséquences sur sa relation avec l'Union européenne", prévient-il également.

    Ce léger durcissement du discours de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de la Russie intervient au moment où, à Tbilissi, Angela Merkel a réaffirmé son soutien à l'entrée de la Géorgie dans l'OTAN. Et ou Condoleezza Rice a exigé un retrait sans délai des troupes russes, estimant que la réputation de Moscou était "en lambeaux".

    Dans son texte, le président français renvoie dos à dos "l'intervention militaire irréfléchie de la Géorgie" et "la réponse brutale et disproportionnée des troupes russes". Nicolas Sarkozy se félicite de l'accord en six points signé par les parties russes et géorgiennes. Il admet que "ce plan ne réglait pas tout. Mais il a consacré l'accord des parties au cessez-le-feu."

    Le chef de l'Etat évoque également les mesures à prendre dès le retrait des forces russes, notamment le vote d'une résolution à l'ONU. Lundi, l'OSCE doit décider de l'envoi de 100 observateurs en Géorgie.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/08/17/nicolas-sarkozy-le-retrait-russe-doit-etre-effectue-sans-delai_1084749_3214.html#ens_id=1036786

  4. quelquun dit :

    à Tiv.
    Il n'y a plus besoin de connaitre l'informatique maintenant pour ouvrir son blog. Je vous conseille vivement de la faire, et à renvoyer ici vers lui avec des liens.

    sur ce site
    http://www.blogger.com
    vous pouvez créer votre blog.
    c'est extrêmement simple à faire, très intuitif, aussi simple que de se créer une boite mail sur hotmail par exemple.

    tenez nous au courant.

  5. jennifer dit :

    quelquun
    Jo liqueur me semble bien différent de Ironeïa. A moins qu'elle même nous dise que c'est la même personne

  6. Ironeïa dit :

    Pour que ce soit bien clair : je suis Ironeïa et dans la nuit j'ai écris un dialogue entre Allumette, les pieds dans le plats, et LaRage. Et ma révolte face à votre létargie reste entière.

  7. Retour à la guerre froide. dit :

    Le moment viendra où l'enchaînement des faits et des responsabilités pourra être établi de façon incontestable et impartiale : les semaines de provocations et d'escarmouches le long de la ligne qui sépare l'Ossétie du Sud du reste de la Géorgie ; l'intervention militaire irréfléchie de la Géorgie à l'intérieur de la province rebelle dans la nuit du 7 au 8 août ; la réponse brutale et disproportionnée des troupes russes refoulant la petite armée géorgienne d'Ossétie du Sud, la délogeant d'Abkhazie l'autre province séparatiste où elle avait repris pied en 2006 , avant d'investir une partie du reste du territoire géorgien.

    Face au déchaînement de la violence, l'urgence était ailleurs : dès le début des hostilités, la France et l'Europe se sont pleinement investies sur le terrain diploma¬tique. La première priorité était d'obtenir un cessez-le-feu, pour que prennent fin les souffrances des populations et les destructions. Encore fallait-il créer les conditions pour le faire accepter à la fois par les Russes et par les Géorgiens. Contre l'avis de beaucoup qui nous promettaient l'échec, nous avons ainsi décidé, avec Bernard Kouchner, de nous rendre à Moscou et à Tbilissi dès le 12 août, munis de propositions pour convaincre les Russes qu'il était plus que temps de faire taire les armes, et les Géorgiens qu'ils avaient plus encore à perdre à la poursuite de la guerre. Les longs entretiens que nous avons eus avec Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine dans la journée au Kremlin puis avec Mikhaïl Saakachvili dans la nuit à Tbilissi ont finalement permis d'arracher l'accord des deux parties à un plan de sortie de crise en six points.

    Ce plan ne réglait pas tout. Ce n'était d'ailleurs pas son objet. Mais il a consacré l'accord des parties au cessez-le-feu. Sa signature par les présidents Medvedev et Saakachvili, et par moi-même au nom de l'Union européenne, permet le retrait des forces russes sur leurs positions d'avant le déclenchement des hostilités, conformément aux assurances que le président Medvedev m'a données.

    Ce retrait doit être effectué sans délai. Ce point n'est pas négociable à mes yeux. Il doit concerner toutes les forces russes qui sont entrées en Géorgie depuis le 7 août. Si cette clause de l'accord de cessez-le-feu n'était pas appliquée rapidement et totalement, je serais amené à convoquer un Conseil européen extraordinaire pour décider des conséquences à en tirer.

    Au-delà du retrait, beaucoup reste à faire pour stabiliser durablement la situation. Une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU devra consolider les premiers acquis en leur donnant une force juridique universelle. Un dispositif international devra être mis sur pied pour séparer les parties et vérifier qu'elles s'acquittent de leurs engagements. La communauté internationale devra se mobiliser pour venir en aide aux populations déplacées ou réfugiées et pour aider la Géorgie à se relever de ses destructions. Nous devrons aussi déterminer si l'intervention de la Russie contre son voisin géorgien aura été une réponse brutale et excessive, dans ce cas singulier, ou si elle inaugure un nouveau durcissement de Moscou vis-à-vis de ses voisins et de la communauté internationale tout entière, ce qui aurait inévitablement des conséquences sur sa relation avec l'Union européenne. La Russie doit se convaincre qu'elle sera d'autant plus entendue et respectée qu'elle apportera une contribution responsable et constructive au règlement des problèmes de notre temps.

    Mais il est d'ores et déjà un enseignement que l'on peut tirer de cette crise : l'Union européenne a répondu présent. L'Europe s'est mise en première ligne dès le début des hostilités pour résoudre ce nouveau conflit sur le sol européen, le troisième depuis la chute du mur de Berlin, après l'ex-Yougoslavie au début des années 1990 et le Kosovo à la fin de la décennie. Dans cette première phase du règlement de la présente crise, l'engagement de l'Europe a été décisif : c'est l'Union, à travers la France, qui a ouvert un espace pour la diplomatie en proposant rapidement des termes raisonnables pour un cessez-le-feu, rendant ainsi exorbitant pour les deux parties le coût politique d'une poursuite de la guerre. Si nos efforts ont produit des premiers résultats, c'est parce que l'Europe malgré quelques différences de ton ne s'est pas enfermée dans la seule condamnation. En préférant l'action et la négociation à l'incantation et à la simple dénonciation, l'Europe a pu rétablir un rapport de forces positif avec la Russie et se faire entendre d'elle. Quand la maison brûle, la priorité est d'éteindre le feu. L'Europe a ainsi prouvé qu'elle pouvait beaucoup quand elle était animée d'une forte volonté politique.

    Un deuxième enseignement mérite d'être relevé : si le traité de Lisbonne en cours de ratification était déjà en application, l'Union européenne aurait été dotée des institutions dont elle a besoin pour faire face à une crise internatio¬nale : un président stable du Conseil européen agissant en concertation étroite avec les chefs d'État et de gouvernement de l'Union les plus concernés ; un haut représentant doté d'un véritable service diplomatique européen et de moyens financiers considérables pour assurer, en liaison avec les États membres, la mise en œuvre des décisions prises.

    Ainsi, je reste convaincu que la mission première de l'Europe est de protéger les Européens. C'est bien ce que nous avons fait en mettant tout en œuvre pour réduire ce nouveau conflit dont les conséquences pourraient être catastrophiques s'il se révélait être annonciateur d'une nouvelle guerre froide.

    Nicolas Sarkozy.

    http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/17/01005-20080817ARTFIG00202-la-russie-doit-se-retirer-sans-delai-de-georgie-.php

  8. jennifer dit :

    @Tiv
    J'ai essayé de lire vos écrits sur Marx etc et ça a l'air vraiment intéressant mais au bout d'un moment je décroche, je n'arrive pas à lire car ils sont trop longs et condensent beaucoup trop d'idées. Vraiment dommage. Un blog c'est dur de faire de longs développements sur des trucs un peu compliqués. En général il faut que les posts soient assez courts ou alors une idée qu'on développe plus longuement mais pas des tas d'idées. C'est juste un conseil pour rendre votre lecture plus facile...
    @Ironeïa
    Je suis vraiment d'accord avec votre phrase "le sexisme et le racisme français nous tuera"

  9. jennifer dit :

    Tiv
    J'ai jeté un oeil sur le lien que vous donnez (le grand soir) et j'ai choppé une phrase qui m'a plu (là encore trop long à lire pour ce soir)

    De la lutte contre le terrorisme islamiste, incarné par Al Qaeda et Ben Laden, on est passé maintenant à la lutte contre l’islam. (...). De l’islam à l’islamisme et de l’islamisme au terrorisme, la consécution serait logique. C’est par essence que l’islam serait une religion régressive, intolérante et rigoureusement incompatible avec « nos valeurs ».

    J'y souscris entièrement, surtout après le débat débile qu'on a eu avec Dominique de ce blog (je ne sais plus lequel mais celui qui est milite chez De Villiers

  10. jennifer dit :

    le 1.08.2008
    Touchez pas a mon pote!

    Un message de Michael Warschawski (en Israël)

    Je croyais, naivement, qu'elle etait bien derriere nous cette campagne qui visait a fermer la gueule de ceux qu'on n'aime pas en les traitant d'antisemites. Beaucoup en avaient fait leur fond de commerce, au debut de ce millenaire, quand l'armee israelienne massacrait les Palestiniens souleves contre l'occupation coloniale.
    Moins de 70 ans apres la liberation des camps d'extermination, l'accusation d'antisemitisme est certainement une des plus graves qui soient, car elle est liee a un des pluis grands crimes de l'epoque moderne. C'est bien pourquoi on ne doit l'utiliser a la legere. Encore moins l'instrumentaliser pour regler des comptes personnels ou politiques.
    C'est pourtant ce que vient de faire, une fois de plus, Claude Askolovitz, soutenu par le neo-conservateur PhilippeVal, mediocre caricature francaise de ses mentors d'outre-atlantique.
    Je lis tres rarement Charlie Hebdo, et j'avoue que l'humour de Sine ne me fait pas toujours rire. Dans mon enfance de Juif ne en France apres l'occupation, a une epoque ou les valeurs des lumieres n'etaient pas encore considerees comme depassees, j'ai appris le respect des convictions d'autrui, politiques, philosophiques ou religieuses. Sine n'a jamais puise ses opinions chez les philosophes, mais dans la grande tradition anarchiste, mecreante et blasphematoire, anti-religieuse autant qu'anti-clericale. Quiconque a un minimum d'honnete reconnaitra que Sine vomit avec le meme degout cures, rabbins et imams, et chie tout autant dans les synagogues que dans les eglises, les temples ou les mosquees.
    Sine est un modele d'anti-racisme qui, contrairement a beaucoup d'autres, n'a pas une once de paternalisme ou de condescendance pour les victimes de ces racismes, comme le montre ses caricatures d'Africains, de travailleurs maghrebins ou de Juifs.
    Que Philippe Val soit son procureur pour charge de racisme anti-juif est un comble, lui qui publie dans Charlie des caricatures ouvertement islamophobes, au nom de la liberte de critique mais licencie Sine pour avoir repris une rumeur sur une eventuelle conversion au judaisme de Sarkozy junior..
    Sine est mon pote, comme il l'est de nombreux autres juifs, noirs, arabes ou gaulois. Comme il l'a ete des combattants algeriens et du peuple cubain. Tartuffes de tous bords, ne touchez pas a mon pote.

  11. jennifer dit :

    Le texte de Warchawski est aussi intéressant car moi qui ne lit pas Charlie Hebdo, et comme on a beaucoup parlé ici de cette affaire de Sine et j'apprends en 5mn en parcourant le lien du grand soir que nous envoie Tiv et ce texte deW, que ce journal donnait dans l'islamophobie. Ce qui donne une autre lumière au débat qui a eu lieu sur Sine sur le blog.

  12. spécialiste de la question dit :

    Les hommes, tous misogynes par nature ou culturellement? Faudrait-il plusieurs générations dans un contexte paisible et prospère pour apprécier les progrès dans la condition féminine ? J'ai l'impression que les progrès sont la depuis plusieurs décennies mais que ça prend du temps pour purifier le système. J'espère ne pas me tromper et que capacités supplémentaires va de pair avec droits supplémentaires.

  13. jennifer dit :

    Ironeïa
    Pour revenir sur la question des femmes, celle du racisme. Oui je pense que la France se meurt de cela. Pourtant c'est un des pays où plus de femmes travaillent, mais comme vous dites dans quel boulots!
    Je dirais plus la gauche se meurt de ne pas intégrer les femmes. Quand même une femme qui fait de la politique c'est toujours différent d'un homme. Les femmes apprendraient tant de choses à la gauche. Ici sur ce blog, on a beaucoup parlé des directions syndicales et politiques pourries. Mais les femmes auraient tant à apporter pour un fonctionnement plus démocratique, plus honnête. Justement parce qu'elles ont du mal à devenir des politiciennes professionnelles, que la politique c'est pour changer leur vie quotidienne et donc que cela doit aussi être intégré à leur vie quotidienne.
    Je m'intéresse au Vénézuela et l'intéressant de cette révolution bolivarienne est le nombre incroyable de femmes qui se sont impliqués dans ce processus. Je pense que comme cette révolution s'est adressée d'abord aux plus pauvres et bien les plus pauvres des plus pauvres sont les femmes seules avec plusieurs enfants à nourrir. Elles se sont donc complètement impliquées dans les missions: d'alphabétisation, d'éducation (rattrapper le niveau primaire, secondaire, universitaire. Elles se sont toutes mises à étudier), de santé, etc... Et on retrouve des femmes impliquées à tous les niveaux, y compris beaucoup au parlement et dans les ministères. Enfin je ne sais pas trop pourquoi il y a tant de femmes dans le processus bolivarien mais en tout cas cela devrait donner une leçon à la gauche française!

  14. jennifer dit :

    Post 723, spécialiste de la question

    Je pense que du temps des batailles pour le droit à l'avortement, le féminisme était plus présent. Il a plutôt régressé, à mon avis.
    Je ne sais si les hommes sont tous misogynes, mais je pense que si ils disent des conneries et ils n'arrêtent pas d'en dire en tant que male chauvinists (comme on dit en anglais), et qu'ils ne sont pas repris et bien ils continuent de le faire. C'est surtout comme dirait JM le "système" qui veut cela et les mecs se coulent très bien là-dedans d'autant plus qu'ils "croient" en tirer quelques avantages (d'écraser les femmes).
    Ce que je pense c'est qu'il n'y a plus de grandes luttes de femmes comme avant et que les gens se permettent plus du sexisme. Néanmoins je pense qu'individuellement on se défend mieux (enfin j'en suis pas du tout sûre). Ce qui manque c'est que les femmes se réunissent.
    Ironeïa tu disais que le droit à l'avortement était menacé. Pourrais-tu me dire comment car j'ai pas bien suivi. En Angleterre oui il l'est et les femmes ont recommencé à se battre pour le défendre

  15. jennifer dit :

    En Angleterre la remise en cause du droit à l'avortement se fait par le biais d'une proposition de loi sur la fertilisation et l'embryologie, "the Human Fertilisation and Embryology Bill. Les adversaires du droit à l'avortement ont essayé par ce biais de diminuer le délai pour avorter, ils ont perdu. La procédure continue. Ils ont d'autres propositions qui sont des atteintes à l'avortement. C'est très sournois et cela demande beaucoup de vigilance et d'être prêtes à réagir et à se mobiliser pour les femmes pour répondre vite. Mais que se passe-t-il en France. Avec des gens comme Boutin il faut rester très vigilants!

  16. jennifer dit :

    Tu vois "spécialiste de la question", on ne peut attendre les effets des bagarres anciennes maintenant. Si on n'est pas vigilant, ça régresse. Le sexisme et le racisme s'infiltrent par toutes les petites failles, surtout dans une société comme maintenant où la réaction est en marche avec Sarkozy. Mais ce que je pense c'est que ce sont les gens concernés qui pourront mener la bataille. Par contre, il faut quand même que la gauche ne leur mettent pas des bâtons dans les roues et favorisent leur expression et leurs luttes, et là on en est fort loin. Je pense qu'il y a beaucoup de déclarations de principes mais par exemple au PS il y a très peu de femmes ni de noirs ou arabes etc. et franchement quand on voit l'ambiance et le genre de personnages qui y sont en tant que femme on n'a pas envie d'y aller.

  17. spécialiste de la question dit :

    Merci Jennifer. Oui, rester vigilant au moins pour un temps. Mais ça serait trop triste qu'il faille toujours lutter pour des droits qui nous semblent maintenant basiques.

  18. jennifer dit :

    Kippa
    On le juge sur ce qu'il a écrit sur Jean Sarkozy qui n'était pas antisémite en soi, sauf en interprétant. Ce qu'il a dit bourré, je ne sais pas je n'y étais pas. Et peut être qu'il est contre le gouvernement israelien ou contre la politique israelienne. Je suis contre ce que fait le gouvernement d'Israel envers les palestiniens moi-même. Et je me bats contre l'antisémitisme. Ce sont deux choses différentes. Israel n'a pas le monopole de représenter les juifs.

  19. jennifer dit :

    Spécialiste de la question
    C'est peut être triste mais il faut être réaliste, ce genre d'oppression renaissent facilement surtout dans les périodes de réaction (cf le nazisme: antisémitisme, les femmes à la maison, homos, malades mentaux, tziganes en camps de concentration etc...)

  20. jennifer dit :

    Si tu es toujours en ligne Ironeïa tu apprécieras le sexisme quand Kippa me traite de petite oie blanche. Si tu remontes les posts depuis des mois, tu en verras des quantités comme cela qui m'étaient adressées. Etonne-toi alors qu'il n'y ait pratiquement aucune femme sur ce blog!

  21. Ironeïa dit :

    @jennifer
    En France ils ont (ou essayer) fait passé une loi qui donne un statu au fétus mort, pour que les familles puissent faire un deuil. Je suppose qu'ils entèrent leur fétus dans un petit cercueil. Mais déjà cette tentative à eut lieu en 2003 je crois pour donner un statu juridique au fétus. Je crains qu'ils y soient arrivé en fait.

  22. jennifer dit :

    Kippa tu m'emm avec ton agressivité sexiste envers moi. C'est bizarre que tous les spécialistes qui aient écrit sur ce thème n'aient rien dit sur cela. Envoie tes liens qu'on juge. Moi je me suis informée à partir des choses qui nous ont été dites sur ce blog. Tout ce que tu dis, on n'en a jamais entendu parler ici depuis le temps que dure cette affaire. Ca serait de la calomnie que cela ne m'étonnerait pas. Médisez, médisez, il en restera toujours quelque chose.
    Alors apporte-nous des preuves concrètes de ce que tu avances si ce n'est pas de la pure calomnie

  23. jennifer dit :

    Ironeïa
    Oui j'ai entendu parler de cela. C'est vrai que finalement sous prétexte de faire du psy profond, ante natal on en arrive à des aberrations

  24. Ironeïa dit :

    @jennifer.
    oui c'est par ce genre de sexisme qui se répendent à longeur de forum en france que les hommes gardent le control. ça s'appel du machisme banalisé, et à chaque fois qu'une femme prend la parole elle fait l'objet de ce genre d'attaque. Et aucun homme ne prend la peine de remettre ces misogyne à leur plac. Ma colère est immense. Vous portez tous la responsabilités de l'absence des femmes en politique. Vous ne devriez jamais laisser une seule phrase misogyne passer. Mais êtes vous encore capable de vous en rendre compte ? le machisme...c'est rigolo ? c'est un jeu ? c'est de la libre expression ? Le machisme tue tous les jours. le féminisme n'a jamais tué personne ! alors ? êtes vous vigilants ? un Noir serait traité de la sorte, vous seriez tous là avec votre fraternité dégoulinante pour remettre a sa place le raciste en question. QUE FAITES VOUS POUR LES FEMMES ? RIEN !

  25. jennifer dit :

    Kippa prèfère me traiter d'oie blanche que d'aller affronter Warchawski. C'est plus simple. Comme tu dis Ironeïa c'est du sexisme banalisé. Et c'est vrai que personne ne me défendra sur ce blog spontanément. Il faut que cela aille très loin pour que quelqu'un intervienne. Par ailleurs ici ils s'insultent, ils se traitent de cons etc.. mais moi c'est toujours du même genre oie blanche, cruche etc... toujours une femme stupide qui ne sait pas penser etc...

  26. Ironeïa dit :

    Kippa le misogyne...foutez le dehors !

  27. jennifer dit :

    741: ça c'est de l'antisémitisme et inacceptable même si Kippa est stupide dans son sexisme

  28. jennifer dit :

    Vraiment nul cet échange de propos antisémites et sexistes. Antineo t'es chez Le Pen ou quoi?
    Kippa, ok, il n'a aucun mérite à soutenir Dieudonné que je ne porte pas dans mon coeur mais tu n'as pas prouvé toutes les choses que tu as avancées qui sont très graves. Tu es trop passionnel pour discuter raisonnablement

  29. jennifer dit :

    Bon Ironeïa, tu vois le niveau? Y a rien à faire avec des gens comme ça

  30. Ironeïa dit :

    ils s'étoufferont dans leur stupidité. A force de se répandre en sexisme, ils deviennent des crétins sans plus aucun respect pour eux mêmes. Ils portent la lourde responsabilité de ce que deviens ce pays. Un ramassis d'idiots à l'image de Sarkozy. Mais a ce jeux de crétins sarko est plus fort qu'eux.

  31. Antineo dit :

    c'est de la provocation anti religion si il s'était appelé Hijab je lui aurai dit d'en faire autant avec son hijab, et si il s'était appelé crucifix pareil bien que plus douloureux.

  32. jennifer dit :

    Tu vois pourquoi tu es tellement la bienvenue sur ce blog pour moi. J'ai commencé à y aller car j'aime bien Mélenchon malgré ses limites et puis on apprend aussi des tas de choses, comme des info alternatives mais ça tourne souvent vite au vinaigre avec l'intolérance de certains

  33. Antineo dit :

    les femmes c'est fait pour faire et élever des gosses pas besoin d'aller plus loin

  34. Ironeïa dit :

    @jennifer
    malheureusement jennifer c'est comme ça sur tous les forums, dans toutes réunions mixtes, et dans leur tête. A longueur de journée ils cognent sur les femmes au sens propres comme au figuré. Ce pays a toujours été mysogyne. Et c'est pas la nature ! c'est leur culture politique et sociale. C'est pour ça que l'on va droit dans le mur.

  35. jennifer dit :

    Antineo: si c'est ça la laïcité, d'insulter les religions... Je crois en la liberté de culte et dans le respect des gens qui veulent croire même si moi-même je ne crois pas. Où va-t-on si en plus du racisme, de l'antisémitisme, du sexisme, on rajoute maintenant l'attaque envers les gens qui croient? C'est quoi cette société: une laïcité fasciste?

  36. Antineo dit :

    faux. c'est à cause des femmes que la France va mal. la preuve en est que ce sont les femmes qui sont le plus au chômage.

  37. jennifer dit :

    Antineo, t'es vraiment un Le Peniste ou un Dieudonnéiste ce qui revient au même d'ailleurs

  38. Ironeïa dit :

    @jennifer
    oui je comprends que tu sois contente que j'y sois aujourd'hui. Moi aussi ça m'a soulager de voir ta venue. Il faut vraiment plein de courage pour affronter ce racisme sexuel à longueur de temps.

  39. jennifer dit :

    Bon devant l'étalage de tant de stupidités, je vais me coucher.
    Bonsoir Ironeïa et reviens sur ce blog, ça dynamise.

  40. jennifer dit :

    Là on a eu affaire à des "intégristes" à leur manière du sexisme et autres mais souvent c'est plus banal comme tu dis. J'aime bien comment tu les remets à leur place!

  41. Antineo dit :

    trop drôle ce jeu de rôle antineo. aussi grosses soient les conneries qu'on dit, on est tout de même pris au premier degré.

  42. Antineo dit :

    ;)

  43. Ironeïa dit :

    @jennifer
    ils perdront tout. ils le savent. Ils sont suicidaire et vont entrainer tout le monde si les hommes censés ne font rien contre ce sexisme. Sarko a de beaux jours devant lui.

  44. Ironeïa dit :

    votre 1èr degrés est en fait la stratégie qui vous permet de garder votre domination.
    ça n'a rien de "léger" ou de "taquin". C'est une stratégie que vous utilisez depuis des lustres. Il a fallu une loi (inutile ?) pour que les propos sexistes et homophobes soit condamnés. Et vous persistez. c'est que c'est une stratégie.

  45. Retour à la guerre froide. dit :

    Malgré un accord de cessez-le-feu et alors que le président Medvedev a promis dimanche de retirer, à partir de lundi, les troupes russes de Géorgie, la Russie aurait, selon le New York Times, déployé plusieurs rampes de lancement de missiles tactiques SS-21 en Ossétie du Sud, mettant la capitale géorgienne Tbilissi à portée de tirs.

    En citant, dimanche 17 août, des responsables américains spécialistes des services de renseignement, ayant requis l'anonymat, le quotidien américain précise que les sites de lancement ont été localisés au nord de Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud. Le quotidien ajoute par ailleurs que des troupes d'élite russes se déploieraient dans la région, ou se prépareraient à le faire.

    Pour le New York Times, ces mouvements sont vus par le Pentagone comme une démonstration de force destinée à faire douter certains membres de l'OTAN de l'opportunité d'accepter la Géorgie au sein de l'alliance, et non comme un signe selon lequel la Russie envisagerait d'attaquer Tbilissi.

    Des informations qui ne devraient pas apaiser la diplomatie occidentale, qui a haussé le ton ce week-end, accusant Moscou de traîner des pieds. La chancelière Allemande Angela Merkel est allée à Tbilissi apporter son soutien à la Géorgie, promettant qu'elle avait vocation à intégrer l'OTAN. Mme Merkel a une fois de plus appelé au retrait des troupes russes, tout comme, à Washington, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui estime de son côté que la réputation de la Russie "est en lambeaux". Et d'exprimer l'espoir que le Kremlin allait "cette fois-ci tenir sa promesse" et retirer ses troupes lundi 18 août.

    Un peu plus tôt, le président Medvedev, qui avait signé samedi l'accord de cessez-le-feu prévoyant le retrait des forces russes, avait promis à son homologue français Nicolas Sarkozy de commencer lundi "le retrait du contingent militaire envoyé en renfort aux forces de maintien de la paix russes à la suite de l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud". M. Sarkozy, qui avait négocié à Moscou et Tbilissi l'accord de cessez-le-feu, a lui aussi mis en garde son interlocuteur contre des "conséquences graves sur les relations de la Russie avec l'Union européenne" si cet accord n'était pas respecté. Le président français qui a appelé à un retrait "sans délai" des forces russes de Géorgie dans une tribune publiée lundi dans Le Figaro affirme que "ce point n'est pas négociable". "Si cette clause de l'accord de cessez-le-feu n'était pas appliquée rapidement et totalement, je serais amené à convoquer un Conseil européen extraordinaire pour décider des conséquences à en tirer", prévient le président français.

    Les ministres des Affaires étrangères des 26 pays de l'Alliance atlantique devaient tenir mardi 19 août une réunion extraordinaire pour discuter du conflit russo-géorgien et de l'attitude à adopter envers la Russie. Les pays de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) devaient eux se retrouver lundi à Vienne pour décider de l'envoi de 100 observateurs supplémentaires en Géorgie, dans le cadre du plan de cessez-le-feu. A l'ONU, les consultations prévues au Conseil de Sécurité sur un projet révisé de résolution sur le statut de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie ne devaient pas avoir lieu dimanche, d'autres négociations étant encore en cours, selon un porte-parole.

    De son côté, le président géorgien a profité de la tribune offerte par la présence de Mme Merkel pour rejeter toute présence de forces russes de maintien de la paix. "On ne peut plus parler en Géorgie de forces de la paix russes. Il ne peut y avoir de forces de paix russes", a martelé M. Saakachvili, alors que depuis le début des années 1990 de telles troupes sont stationnées dans les territoires séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Le plan français prévoit que ces "forces de paix" russes restent en Ossétie du Sud.

    Dimanche, la police géorgienne était toujours interdite d'entrée à Gori, proche de l'épicentre du conflit, et les forces russes y étaient toujours positionnées, a constaté un journaliste de l'AFP. Le secrétaire du Conseil de sécurité de Géorgie, Alexandre Lomaïa, a même assuré que l'armée russe continuait dimanche de "fortifier" ses positions. Les soldats russes ont en effet établi des postes de contrôle avec des blindés en quatre points sur la route reliant Gori au village d'Igoïeti, une localité distante de 30 km de Tbilissi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

    Dimanche soir, le président de la république séparatiste géorgienne pro-russe d'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, a limogé son gouvernement et a proclamé l'état d'urgence dans cette région rebelle. Il a notamment reproché à son gouvernement une distribution lente de l'aide humanitaire parmi les habitants. En Géorgie, l'aide humanitaire arrivait toujours au compte-gouttes dans la région de Gori. "Nous n'arrivons pas à la livrer. On a besoin d'une indication claire que nos responsables de l'aide pourront se déplacer sans entrave, et les Russes ne nous en donnent pas", a déclaré à l'AFP le coordinateur de l'ONU en Géorgie, Robert Watkins. Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 158 600 personnes ont été déplacées en raison du conflit en Géorgie.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/08/18/la-russie-aurait-deploye-des-missiles-en-ossetie-du-sud_1084752_3214.html

  46. Retour à la guerre froide. dit :

    Un désarroi grand comme une civilisation.

    18 août 2008 — Est-ce le président turc Abdullah Gül qui voit juste lorsqu’il annonce que les USA doivent désormais envisager de “partager leur pouvoir” devant les nouvelles nécessités du monde ? « A new world order, if I can say it, should emerge », dit-il dans son interview du 16 août au Guardian. Le journal de Londres précise la pensée du président turc en ces termes, qui décrivent l’importance de la crise russo-géorgienne selon son point de vue : « The conflict in Georgia, Gül asserted, showed that the United States could no longer shape global politics on its own, and should begin sharing power with other countries. »

    Les observations d’Abdullah Gül constituent une des premières appréciations circonstanciée et digne d’intérêt d’un dirigeant politique de ce que pourrait ou devrait être la situation du monde après la crise russo-géorgienne, – lorsque la crise russo-géorgienne sera finie, si elle finit avec nous sains et saufs… En attendant, elle se poursuit et la marque principale de la situation politique, du côté occidental, c’est sans aucun doute le désarroi. Si l’on suit Abdullah Gül, ce désarroi serait l’expression de la douleur de l’accouchement du “nouveau monde” (« A new world order, if I can say it, should emerge »). L’aspect remarquable de la crise russo-géorgienne, et la marque de son importance, c’est son élargissement constant à partir des événements de la crise elle-même, à partir de ce qu’on aurait pu croire être la fin de la crise elle-même (le “cessez-le-feu” et tout ce qui s’ensuit).

    Effectivement, depuis le 9-10 août, on observe un processus de déstructuration de la situation, ou plutôt de dissolution des caractéristiques de cette situation puisqu’il s’agit d’une situation déstructurée elle-même, du monde tel qu’il était imposé par la politique américaniste depuis le 11 septembre 2001. Les acteurs principaux y tiennent leur rôle…

    • La prudence mesurée avec nécessité de garder tous les contacts avec les Russes des “vieux” Européens (France et Allemagne principalement, mais aussi avec l’Italie s’affirmant proche des positions russes). Cette position des “vieux” Européens ne se réalise pas dans l’allégresse mais plutôt dans un état de pression très inquiète, tant il est manifeste qu’elle rend compte, même si inconsciemment ou avec des pincettes, de la grande fracture en cours que décrit Abdullah Gül. Pour ces “vieux” Européens, l’évolution possible de la crise déclenchant la mise en place d’un “new world order” signifie nécessairement, d’une façon ou l’autre, une mise en cause du très confortable quoiqu’assez peu honorable (on parle de la servilité européenne vis-à-vis des USA) statu quo qui caractérise la sphère transatlantique depuis 1945.

    • L’inquiétude fiévreuse des “nouveaux” Européens (Pologne, pays baltes) affirmant leur solidarité avec un président géorgien en permanence au bord de la crise de nerfs, – et pour les meilleures raisons du monde, cette proximité de la crise de nerfs ; ces “nouveaux” Européens pressant d’autre part les USA d’affirmer une puissance que les USA n’ont plus du tout, – dur apprentissage des réalités du monde pour les “nouveaux”. Leur inquiétude est compréhensible parce que, en ce moment où il s’engage plus que jamais dans un schéma de néo-Guerre froide où ils auraient une place de choix, dans tous les sens du mot, ils se demandent si un “new world order” (Abdullah Gül) n’est pas en train d’émerger où leur “patron” US n’aurait pas du tout la place qu’ils auraient cru lui voir occuper.

    • L’activisme tardif, diplomatique et rien d’autre, d’une Amérique qui n’a plus les moyens de ses ambitions, mais qui aimerait faire subsister intactes ses ambitions. Pourtant, la réalité de l’Amérique, c’est qu’elle ne prendra pas de risques outre mesure, risques qu’elle n’a d’ailleurs plus les moyens d’assumer ; la réalité des USA, c’est bien plus le Secrétaire à la Défense Robert Gates annonçant que les relations Russie-USA vont être affectées “pendant des années” par la crise, mais répondant à une question d’un journaliste : « Il n’y aura pas d’intervention militaire US en Géorgie, est-ce clair ? »

    • L’énigme russe, la Russie à la fois vilipendée par la machine de propagande occidentale, – autre nom donné en Occident au “quatrième pouvoir” qu’est la presse, qui joue son rôle d’“adjoint du pouvoir” politique en l’occurrence, – à la fois jouant un jeu étrange de retrait-avancement de ses forces en Géorgie, d’occupation larvée ou de retrait qui prend son temps, tout en affirmant qu’elle est en train d’appliquer les consignes de l’accord de cessez-le-feu qu’elle a approuvé, puis signé semble-t-il, – mais l’a-t-elle vraiment signé (« oui c’est fait depuis le 15 août », assure Medvedev au téléphone de son ami “Nicolas”, dit Sarko), – et de quel accord s’agit-il, et que dit-il exactement cet accord ? Et ainsi de suite, avec cet air d’une confusion involontairement ou, après tout, savamment et machiavéliquement entretenue.

    Mais le fait est que, lorsque GW Bush “durcit le ton” (le 11 août), comme disent nos gazetiers si obligeant à la bonne diffusion de la bonne parole, c’est certes pour annoncer qu’il a donné aux forces armées US l’ordre de lancer une mission “robuste” en Géorgie, – mais c’est certes qu’il s’agit d’une mission humanitaire et de rien d’autre.

    L’USAF s’arrange d’ailleurs, par de multiples consultations avec les Russes, pour que ses C-17 passent sans encombre dans l’espace aérien géorgien, marrie à l’avance de tout incident de parcours. On mesure alors que les temps changent. Désormais, lorsqu’un brave Premier ministre polonais signe avec un non moins brave haut fonctionnaire du département d’Etat un accord commandité par le Pentagone et par l’industrie d’armement US (“business as usual”) pour quelques missiles anti-missiles opportunément anti-iraniens, c’est pour s’entendre dire par l’ambassadeur russe à l’OTAN Dmitri Rogozine que ce beau système n’est rien d’autre qu’un “chat crevé”, – et par un général russe que son pays risque désormais une attaque nucléaire, “à 100 %”…

    «…Russia's deputy chief of staff turned on Warsaw and said it was vulnerable to a Russian rocket attack because of Thursday's pact with the US on the missile defence project. “By deploying, Poland is exposing itself to a strike – 100 %,” warned Colonel General Anatoly Nogovitsyn. He added that Russia's security doctrine allowed it to use nuclear weapons against an active ally of a nuclear power such as America. »

    Les Russes ne font plus dans le détail. Cela peut ne pas nous plaire, avec moult raisons, et l’on peut déplorer une certaine rudesse, une attitude un peu cavalière avec la fameuse “légalité” internationale (well, old chap, qui t’a fait roi?). Il faut observer que nous avons bien préparé le terrain à la chose, en les traitant plus qu’à leur tour comme des “chiens crevés”. En un sens, nous sommes à l’heure des comptes, parce que l’alternative c’est très vite la perspective d’un affrontement avec une puissance dont tout le monde commence à se rappeler sans le dire tout haut qu’elle dispose actuellement d’un tout petit peu plus de 7.300 têtes nucléaires.

    Le désarroi occidental, que chaque parti exprime à sa façon, c’est bien celui d’une position rentière héritée de la Deuxième Guerre mondiale et poussée jusqu’à des extrêmes extravagants par la folie américaniste conduite par une logique de système marchand et bureaucratique, complexe militaro-industriel en tête, cette position soudain mise en question avec les arguments les plus brutaux et les plus contraignants. Le confort n’est plus de mise, la crise irakienne à côté, c’était du nanan puisqu’on ne tuait que des Irakiens. (Pardonnez-nous cette rudesse du propos, mais c’était bien le fond de leur pensée confortable.) Ils sonnent vrais et justes, les gémissements d’un Saakachvili au bord de la crise de nerfs, lors de sa conférence de presse du 15 août, au côté d’une Rice rentrée paresseusement de vacances : « Even as Rice stood with Georgian President Mikhail Saakashvili in a show of solidarity, he asked, “Who invited the trouble here? Who invited this arrogance here? Who invited these innocent deaths here?” Shaky and near tears following a difficult, nearly five-hour meeting with her, Saakashvili answered his own question : “Not only those people who perpetrate them are responsible, but also those people who failed to stop it.”

    Nous sommes passés, en quelques jours, au bruit et à l’odeur puante des chars T-80 de la 58ème armée russe, de la “faith-based community” à la réalité terrible et révoltée du monde. Sortie de virtualisme, rien d’autre, mais rien de moins… Pendant ce temps, McCain clame, avec une incroyable ingénuité, « We are All Georgians », – sans bouger le petit doigt et avec les mains propres, on s’en doute, lui toujours dans le virtualisme complètement localisée des élections US.

    Dans son commentaire du 15 août, Patrick J. Buchanan note justement, cette parole d’or d’un connaisseur: « Americans have many fine qualities. A capacity to see ourselves as others see us is not high among them. » (A peu près: “Les Américains ont beaucoup de qualités, mais certainement pas celle de se mettre à la place des autres pour voir les Américains comme les autres voient les Américains”.)

    Les Russes en Géorgie, c’est une tragédie de plus de notre histoire agitée, et certainement pas la pire. Mais c’est bien autre chose. C’est, soudain, l’Occident américaniste et américanisée mis devant un miroir et forcé à se contempler. Le spectacle est, somme toute, intéressant, pour nous qui contemplons la chose en train de se contempler.

    Car il est vrai que, par instant, l’on commence vraiment à paniquer. Lisez le Times de Londres, c’est intéressant. Complètement “neocon”, à l’image de son patron Rupert Murdoch, viscéralement et hypocritement anti-russe au-delà de tout, mais parfois, désormais, avec un frisson de lucidité car le Times reste britannique. Au milieu de l’avalanche de propagande, lisez l’article du 15 août, de Michael Binyon décrivant, le souffle coupé, la façon dont le maître Poutine, joueur d’échecs au regard glacé, a mis l’Ouest échec et mat (« Vladimir Putin's mastery checkmates the West ») ; puis, un jour plus tard, le 16 août, la très rapide analyse de Richard Beeston, qui exprime un sentiment qui commence à se répandre à Londres : « A catastrophe in the making ».

    Le sentiment de la “catastrophe”, à considérer l’“agenda” des semaines et des mois à venir, notamment la voie où s’est engagée l’OTAN, qui sera sans doute absurdement confirmée car la vaniteuse et satisfaite civilisation occidentale ne recule jamais dans son entreprise de démocratisation des barbares des franges extérieures, jusqu’à l’Ukraine bien entendu : « If the West was surprised by the ferocity of Russia’s action in Georgia, the struggle over Ukraine will be far more intense. Many Russians regard their western neighbour as part of their homeland, a view shared by many Russian-speaking Ukrainians. Moscow and Kiev are already locked in a bitter dispute about the future of the Black Sea Fleet base at Sevastopol. Nato membership would exacerbate the row. Any outbreak of violence could have huge repercussions. »

    C’est-à-dire, observe Beeston, effaré, à partir de la crise géorgienne agissant comme un détonateur, un incendie qui ne s’arrêterait plus: « This conflict threatens to trigger a struggle that, if badly handled, could consume an entire continent. »

    Bien, nous ne partageons pas nécessairement cette sombre appréciation de notre destin pour les semaines et les mois à venir. Nous serions plutôt pour un mélange d’Adullah Gül, qui commençait notre propos, et de Beeston, qui le termine. Nous pensons également, plutôt que d’applaudir à une extraordinaire performance de Poutine dans la crise géorgienne comme fait Binyon, que cette crise est surtout, voire exclusivement pour son fondement due à l’absurdité de la politique occidentaliste sous inspiration américaniste, qui empile partout des puissances agressives sans leur donner aucun moyen de réaliser leurs objectifs ; c’est elle qui enfanta Saakachvili, qui l’arma et qui l’équipa, qui lui donna l’illusion de puissance qui le conduisit à sa grossière erreur du 7 août, et c’est elle, bien entendu, qui ne fit rien pour tenir la promesse implicite de soutien qu’elle lui avait faite. Les circonstances opérationnelles et la résolution politique font que la Russie était absolument prête à saisir l’occasion qui s’offrait à elle. Elle la saisit. L’affaire géorgienne est beaucoup plus une défaite majeure de la politique américaniste qu’une victoire de la politique russe.

    Il reste que cette circonstance dramatique établit de nouvelles conditions, également dramatiques, qui peuvent justifier certains aspects de la vision apocalyptique de Beeston, – de son point de vue d’atlantiste, sans aucun doute, mais gardant à l’esprit qu’il s’agit d’un point de vue, qui implique une politique bien précise. Il reste que le moment est sans aucun doute historique. En un sens qui paraphrase le soldat-poète Alan Deere à Verdun, “nous avons rendez-vous avec l’Histoire” (Alan Deere, lui, écrivait qu’il avait “rendez-vous avec la mort”, et qu’il ne manquerait pas ce rendez-vous, “fidèle à la parole donnée”, – ce qui fut fait car, en ce temps-là, on avait encore une parole).

    Nous rencontrons la tragédie du monde, avec toutes ses inconnues et ses incertitudes terribles, – mais tout, tout vaut mieux que les épouvantables mensonges, que le conformisme collant comme du miel, que la fermeture de l’esprit de cette intoxication mortelle de la psychologie qu’est leur virtualisme.

    http://www.dedefensa.org/article-un_desarroi_grand_comme_une_civilisation.html

  47. jennifer dit :

    Ironeïa
    Même si parfois, leur sexisme m'ôte la parole et j'ai envie de trouver un blog plus ouvert, plus démocratique où il y a plus de femmes, de noirs, d'arabes - apparemment Ségolène attire plus ce type de personnes, néanmoins politiquement j'ai trop de mal avec elle, bien que je la soutienne en tant que femme qui est aussi attaquée beaucoup parce qu'elle est femme- je suis toujours restée ici. Comme tu dis : mettre les pieds dans le plat. Me retirer cela veut dire, laissez ces gens-là ronronner entre eux. Enfin ils n'arrêtent pas de s'engueuler, même si je n'y suis pas. Bon je dis ce que je pense et alors c'est la levée de boucliers mais au moins j'ai parlé. Si je me tire, ils auront eu raison avec leur vision du monde où ne parle que le mec blanc hétéro non juif etc...
    Non je ne ferais pas encore la grève, en tout cas pas tant que je n'aurais pas été écoeurée jusqu'au bout. Le bout est souvent venu quand même.
    J'estime que j'ai aussi bien le droit à la parole qu'un homme. OK je m'exprime différemment et bien ils devront s'y faire s'ils veulent intégrer de la diversité.

  48. DiGeo dit :

    Ca chauffe à propos du sexisme ou tout est dit et son contraire.

    Curieusement on ne voit rien concernant la religion, les religions, qui toutes sans exception rabaissent la femme.
    Il y a bien là une contradiction alors que dans nos civilisations judéo-chrétiennes tout au moins ce sont les femmes qui sont les premières pratiquantes. Nos compagnes seraient-elles schizophrènes.
    Assurons-nous d'abord de la stricte laïcité de l'Etat pour y défendre la parité des sexes. Quand on voit le retour gagnant des bondieuseries il y a de quoi se faire du souci.

    http://atheisme.free.fr/Themes/Femme.htm

  49. jennifer dit :

    Tu sais au début je n'avais pas pris un pseudo féminin mais un pseudo neutre et je m'arrangeais pour ne pas dire des choses où il faudrait un accord au féminin. Ca allait mieux même si mes idées n'étaient pas toujours les bienvenues, mais jamais je n'ai été insultée.
    Mais j'en avais marre de ce subterfuge. Sur le blog de Clémentine Autain, toutes les femmes pouvaient s'exprimer à commencer par elle-même et ça se passait bien. J'ai donc décidé d'assumer car je commençais à en avoir marre de me cacher. Et bien ça n'a pas loupé! Mais je préfère dire que je suis une femme et puis j'ai des convictions politiques et j'ai envie de parler.
    Peut être qu'un jour j'arrêterai car le blog tourne trop à l'insulte mais certains débats m'intéressent. C'est juste quand on n'est pas d'accord que le côté sexiste ressort. Tu vois je ne sais pas où était Kippa mais ça fait un moment qu'on parle de Siné ici. Mais là ce n'est qu'à moi qu'il s'en prend. Kippa dès qu'on parle d'Israel ou d'antisémitisme, il se pointe sur le blog et j'ai droit à ses insultes. Forcément je défends les palestiniens mais je ne suis pas la seule heureusement sur le blog. Il est assez obtus. Pour lui, attaquer la politique d'Israel c'est être antisémite! Ca va pas loin mais c'est ce que font beaucoup d'israeliens à l'heure actuelle. Ainsi ça permet de continuer le massacre quotidien des palestiniens.
    Tu vas voir dés qu'il aura lu, cela il va rugir et vont avoir droit à son chapelet d'insultes sexistes. Mais ce qui le gêne au fond c'est ce que je dis. Il ne veut pas accepter que les israeliens, même si les ascendants juifs ont subi l'holocauste qui est évidemment une horreur qu'on ne voudrait jamais connaître, peuvent eux aussi faire des choses horribles aux palestiniens. Que le peuple juif ait vécu l'holocauste semble l'avoir immunisé à jamais de tomber dans le camp des mauvais méchants. Malheureusement il faut être aveugle pour ne pas voir qu'ils font régner (les dirigeants auxquels obéit une majorité du peuple israelien qui se fait bien manipuler par la propagande) la terreur dans la région avec leur armée. Mais l'idéologie que diffuse les dirigeants sionistes a remplacé chez eux et ceux qui en sont victimes la faculté de penser, d'analyser et tout simplement de voir quand on massacre quelqu'un et de le dire. Eux ils sont toujours les juifs opprimés victimes de l'antisémitisme. Si on les critique c'est qu'on est contre les juifs. Heureusement que plein de juifs se distancient de cette politique d'Israel.
    Il faut voir "valse avec Bachir", ça donne une idée du matraquage idéologique sur des jeunes juifs de 17/18 ans qui vont massacrer des libanais avec de la musique comme s'ils faisaient une partie de tennis

  50. Retour à la guerre froide. dit :

    Ce n’est plus seulement une humiliation pour la Géorgie, mais un sérieux défi lancé aux Etats-Unis et à l’Union européenne.

    L’armée russe a continué ce week-end à parader à sa guise en territoire géorgien, creuser des tranchées, piller les arsenaux géorgiens, ou installer ses postes de contrôle sur les routes, cinq jours maintenant après l’accord de cessez-le-feu négocié la semaine dernière par Nicolas Sarkozy à Moscou.

    Le président français a dû une nouvelle fois décrocher son téléphone dimanche pour prévenir son homologue russe Dmitri Medvedev des « conséquences graves » qu’aurait le non-retrait des forces russes de Géorgie, prévu par leur accord. La Russie commencera son retrait « dès demain » (c’est-à-dire lundi 18 août), « en milieu de journée », a répondu Dmitri Medvedev à Sarkozy. Aucune date butoir, ni limites géographiques précises n’ont toutefois été convenues, ce qui laisse encore une belle marge à l’armée russe pour poursuivre sa démonstration de force.

    L’armée russe restera « aussi longtemps qu’il le faudra », a prévenu samedi encore le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, rappelant que ces « mesures supplémentaires de sécurité » étaient prévues par l’accord Sarkozy-Medvedev conclu mardi dernier. En traînant autant les pieds, la Russie se permet une double provocation : les Etats-Unis, principal soutien de la petite Géorgie, se sont montrés comme un bien piètre allié, incapable de faire quoi que ce soit pour soulager une nation qui s’en était remis à eux.

    En guise de soutien, Washington s’est encore contenté ce week-end d’invectives : la Russie « n’honore pas ses engagements » et sa réputation « est en lambeaux », a lancé hier la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice.

    Quant aux Européens, qui avaient accepté avec Sarkozy d’oublier « l’intégrité territoriale » géorgienne, ils ont risqué leurs principes… pour un résultat encore bien incertain. Moscou se délecte déjà des divisions que ce « plan de paix » peut susciter en Europe, entre partisans du compromis à tout prix avec Moscou et partisans d’une plus grande fermeté.

    Une des faiblesses de l’opération Sarkozy avait été de laisser de côté l’Allemagne, bonne connaisseuse et partenaire essentiel de la Russie. « Les relations entre Sarkozy et Merkel sont bien trop difficiles pour avoir permis une opération commune », reconnaissaient les diplomates français de passage à Moscou la semaine dernière.

    Cette négligence se paie aujourd’hui par deux visites d’Angela Merkel, vendredi en Russie et dimanche en Géorgie, où elle joue maintenant le rôle du « vilain flic », grondant et provoquant à son tour la Russie. La Géorgie « sera membre de l’Otan », a-t-elle lancé dimanche à Tbilissi, choisissant là de dire ce qui peut agacer le plus Moscou. « Le point de départ pour régler la crise doit être naturellement l’intégrité territoriale de la Géorgie », avait-elle souligné vendredi à Sotchi, aux côtés du président russe Dmitri Medvedev.
    La chancelière rétablit là les principes européens, tout en désavouant indirectement le compromis tenté par Sarkozy. Ce pourrait être une belle répartition des rôles, cela ressemble à de la cacophonie.

    Washington est sur la même ligne, de grande fermeté rhétorique : l’Ossétie du sud et l’Abkhazie « font partie de la Géorgie » et « elles vont le rester », a souligné ce week-end George W. Bush, sans révéler comment il voudrait rétablir cet ordre des choses. « Aucune discussion n’est possible sur le sujet », a encore ajouté le président américain, quand le « plan » Sarkozy-Medvedev prévoit justement des discussions à ce sujet.

    A l’ONU, où le Conseil de sécurité doit préparer une résolution, la Russie s’appuie maintenant sur le « plan Sarkozy » pour refuser toute mention de « l’intégrité territoriale » géorgienne.

    Tenace et bien conscient que rien n’est encore réglé, Sarkozy a convenu dimanche de rendez-vous téléphoniques désormais quotidiens avec son homologue russe Dmitri Medvedev, pour sauver leur « plan de paix ».

    Lorraine Millot.

    http://www.liberation.fr/actualite/monde/345764.FR.php


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