08mai 08

Mardi 6 et mercredi 7 mai au Sénat a été discuté le texte qui transpose l’accord entre les syndicats de salariés et ceux des patrons sur le contrat de travail. Naturellement ce texte de régressions archaïques portait le titre pompeux de « modernisation » du marché du travail.  Tous les syndicats avaient signé cet accord, à l’exception de la CGT. A l’assemblée nationale le texte a été adopté avec les voix de droite. Les élus socialistes se sont abstenus sauf Marc Dolez (PS Nord) qui a voté contre. Les communistes et les Verts ont voté contre. Au Sénat il en a été de même. La droite a voté pour le texte, les communistes et les Verts ont voté contre, les socialistes se sont abstenus sauf Maryse Bergé Lavigne (PS Haute Garonne) et moi (PS Essonne) qui avons voté contre. Mes interventions peuvent être lues dans le compte rendu intégral des débats du sénat consultable en ligne. Dans cette note je me concentre sur quelques questions de principe que la situation de ce débat soulevait.

UN PUR CHANTAGE 
 
Les principales dispositions de cette loi sont connues. Après une proclamation hypocrite selon laquelle le Contrat de travail a durée indéterminéée (CDI) est la formule de référence des contrats de travail, le texte s’applique à démanteler les garanties que celui-ci contient. Et il crée… deux nouvelles formes de contrat précaires. Le point de départ de toute cette affaire est la condamnation de la France par l’OIT à propos du CNE, le fameux contrat de travail de deux ans que l’employeur pouvait rompre sans explication ni préavis. Mais avant même que cette condamnation intervienne, les équipes de la droite et du patronat ont compris que l’affaire était perdue et qu’il leur fallait tourner leurs batteries. Ce n’est donc plus une mesure unique qui a été envisagée mais un ensemble de dispositions particulières qui mises bout à bout représente davantage que le CNE en matière de flexibilité. La droite a démarré sa campagne pendant les élections présidentielles autour du thème du « contrat de travail unique » et de la rupture du contrat de travail « par consentement mutuel ». Ces thèmes étaient aussi ceux de François Bayrou. Une fois la victoire acquise, le nouveau président s’est appuyé sur le fait qu’il l’avait annoncé dans sa campagne pour agiter la menace  d’un projet de loi créant le « contrat de travail unique », appelé à remplacer toutes les autres formes de contrat de travail. Même sans être un spécialiste du code du travail on comprend que ce « contrat unique » ne pouvait qu’être aligné sur les flexibilités des contrats les plus précaires pour pouvoir les remplacer. Affaire de logique. C’est avec cette épée de Damoclès sur la tête que les négociations ont été convoquées. Et fermement encadrées. Ainsi le gouvernement a prévenu d’emblée : si la négociation n’aboutissait pas, une loi mettrait directement en application ses orientations. De son côté le président de la République a lui-même annoncé comme acquis des points qui étaient pourtant censés faire l’objet du débat. Ainsi dès le 30 août 2007 dans son discours à l’université d’été du Medef (!) il proclamait que la rupture du contrat de travail par « consentement mutuel » serait appliquée. Et comme si cela ne suffisait pas, avant même le début de la discussion, le gouvernement a indiqué dans un document d’orientation de juin 2007 les points sur lesquelles la négociation devait aboutir. C’est pourquoi j’ai résumé cette situation de cette façon dans ma première intervention en séance : « Cette négociation s’est donc déroulée suivant la règle que je vais résumer par un aphorisme : « donne-moi ta montre, je te donnerai l’heure ». Tel fut le prétendu donnant-donnant ! En cet instant, je dois répéter en séance publique ce qui se dit dans les couloirs afin que cette information figure au Journal officiel : pas un de nos interlocuteurs syndicalistes n’a considéré qu’il s’agissait d’un bon accord dans lequel le compromis comporterait telle mesure en notre défaveur, certes, mais en échange de cela qui nous serait favorable. Où se trouve le « cela » favorable ? Aujourd’hui règne la peur du pire : on nous recommande de donner notre accord afin d’éviter le pire. Cette façon de procéder s’appelle non pas une négociation, mais un chantage »
 
LE SENS DES VOTES DE LA GAUCHE

Je ne crois pas qu’il soit utile de passer ici en revue toutes les dispositions du texte. Le journal des débats parlementaires en offre des analyses de très grande qualité avec les interventions des parlementaires de gauche. Les sénateurs communistes en particulier ont fourni un travail d’analyse très approfondi. J’estime que mes camarades socialistes ont également très sérieusement décortiqué le texte et bien montré ses aspects néfastes. Leur abstention au moment du vote n’a donc nullement le sens d’une hésitation ou d’un accord déguisé. Leurs interventions, en tous cas au Sénat, ont été clairement et profondément critiques. Ainsi quand Raymonde Le Texier (Val d’Oise) s’est exprimé à la tribune pour demander le renvoi en commission du texte, le rejet sur le fond par le groupe socialiste est sans ambigüité : « L’objectif de ce projet de loi est, au mieux le contournement, au pire la destruction des barrières législatives encadrant le licenciement, et les salariés se trouvent pris en otage par votre incapacité à sortir d’une pensée unique : la sacro-sainte flexibilité comme panacée aux problèmes d’emplois. Les partenaires sociaux ont considéré cette négociation comme l’occasion de mieux contrôler les dysfonctionnements dont ils sont témoins. Ils ont surtout été sensibles à vos pressions. Ils vous connaissent bien, ils savent que vous pouvez faire pire. (Approbations à gauche) Il suffit d’entendre, à propos de ce texte, les commentaires des parlementaires les plus libéraux…. Ce texte est plus flexible pour le patronat que sécurisant pour les salariés, et l’équilibre annoncé est un leurre. La démocratie sociale doit être une avancée, pas un marché de dupes ! »
Et Christiane Demontès (PS Rhône), animatrice du groupe socialiste sur ce débat a présenté l’abstention des socialistes comme un soutien à la méthode de la négociation sociale alors même que le désaccord reste entier sur le fond. « De fait, a-t-elle expliqué à la tribune, les centrales syndicales signataires ont choisi de donner un coup d’arrêt à une évolution sur laquelle ils n’auraient plus eu de prise. C’est un accord défensif : les syndicats ont évité le pire, notamment le contrat unique vanté par le candidat Sarkozy. Cet accord est majoritaire et nous respectons le travail des partenaires sociaux sans pour cela remettre en cause notre devoir de législateurs qui est de veiller à l’intérêt général et de garantir un équilibre entre le puissant et le faible. » Argument repris par Raymonde Le Texier (PS Val d’Oise) dans l’explication de vote du groupe socialiste : « Nous apportons notre soutien aux partenaires sociaux, qui, lors de cette négociation, ont tenté de « sauver les meubles », notamment en évitant le contrat unique. Mais il est clair pour tous, aujourd’hui, que ce « dialogue social » a eu lieu en permanence sous la menace du Gouvernement de passer en force, par une loi plus dure, plus ultralibérale. Face à cette menace, les syndicats ont fait ce qu’ils ont pu. » Si je suis d’accord avec mes camarades sur l’analyse du texte, j’en tire une conclusion différente au moment du vote. J’ai voté contre et je veux expliquer pourquoi.
 
L’INTERET GENERAL

Selon moi, quelles que soient les circonstances, le Parlement n’a pas à être la chambre d’enregistrement de quelque négociation catégorielle que ce soit. Car les parlementaires ont en charge l’intérêt général. L’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers, même si ces derniers ont fait l’objet d’un arbitrage raisonné dans le cadre d’un contrat. Le Parlement représente la société tout entière, qui est en quelque sorte le partenaire exclu de la négociation à deux. Il doit donc dire ce qui lui paraît juste pour la société du point de vue de l’intérêt général de celle-ci. D’abord parce qu’il est le garant ultime des droits et libertés des personnes surtout dans le moment, particulièrement crucial, où le travailleur cesse d’être un citoyen pour entrer dans un rapport de subordination, tel que le lui enjoint le contrat de travail ! Selon la formule de Jaurès, la République a fait les  français rois dans la cité mais les a laissés serfs dans l’entreprise. Ensuite parce que c’est la société toute entière qui assume toutes les conséquences des relations sociales au travail. C’est elle qui finance la qualification des travailleurs par l’éducation, leur santé, leur transport et ainsi de suite dans tous les compartiments de la vie en société. Les représentants de la société toute entière sont donc entièrement légitimes à délibérer quand bien même un accord est conclu entre partie représentative et quand bien même l’est-il à la satisfaction totale des parties qui le concluent car il faut encore vérifier que celui-ci ne lèse pas la société. Enfin le débat parlementaire est le seul qui soit à la fois public, donc dont les arguments sont contrôlables, et le seul à être formulé du point de vue de l’intérêt général. Le contrat, lui ne peut s’abstraire du rapport de force des intérêts particuliers. Il ne le peut pas en fait. A preuve la caricaturale négociation sous pression de cet accord. Il ne le peut pas non plus en droit. En effet les parties sont au contraire mandatées pour ne représenter exclusivement que les intérêts de leurs mandants. La situation particulière de cette conjoncture nous permet de bien comprendre pourquoi il ne saurait y avoir de mandat impératif pour un parlementaire au contraire d’un syndicaliste. Et, précisément, admettre qu’un accord social conclu s’impose au législateur, c’est créer un mandat impératif tout à fait contraire à l’esprit des institutions républicaines. Ce que j’en dis n’est pas seulement le point de vue d’un homme de gauche attaché à la vision républicaine de l’organisation politique de la société. Car le malaise que provoque la méthode des transpositions forcées et sans droit d’amendement est partagé par tous ceux qui comprennent bien que c’est, de cette façon, un autre modèle politique qui s’impose à tous. Le rapporteur de la commission des affaires sociales au Sénat s’en est fait l’écho en présentant le texte. Et il a justifié son appel à le soutenir non du fait de l’accord conclu mais du fait de son approbation avec le contenu qu’il estime conforme à l’intérêt général du pays. Je place ici le compte rendu de sa déclaration telle que la donne le compte rendu officiel.
«  M. Pierre Bernard-Reymond, rapporteur. Je m’adresserai à présent à ceux de nos collègues qui s’interrogent sur le rôle du législateur, sur la part qui est laissée à ce dernier à l’heure actuelle. Cette question est légitime et d’autant plus justifiée que nous sommes à la veille d’une réforme des institutions qui est censée donner davantage de pouvoirs au Parlement.
Mme Raymonde Le Texier. Eh oui !
M. Guy Fischer. On verra !
M. Pierre Bernard-Reymond, rapporteur. Les institutions de la Ve République, que je défends, ont dû réduire les prérogatives du Parlement face au pouvoir exécutif pour conférer à ce dernier plus de stabilité et d’efficacité. Les lois de décentralisation successives, que j’approuve, ont retiré à l’État, et donc au législateur, une partie de ses prérogatives. Le développement de l’Europe, que j’appelle également de mes vœux, nonobstant le principe de subsidiarité, a également transféré à un autre échelon certaines responsabilités, ce qui donne parfois au parlementaire français le sentiment qu’il n’est plus qu’un « transposeur » de directives.
Mme Raymonde Le Texier. Eh oui !
M. Pierre Bernard-Reymond, rapporteur. Enfin, on l’a constaté dans certains débats récents, des groupes de pression, incapables de réunir plus de 1 % à 2 % aux élections politiques, se camouflent derrière le joli nom de « société civile » pour envahir le champ du débat public et obtenir, par un puissant lobbying très bien organisé, ce qu’ils n’ont pu recueillir par les urnes.
M. Jean-Luc Mélenchon. Robert Ménard !
M. Pierre Bernard-Reymond, rapporteur. C’est dans ces circonstances que nous sommes aussi appelés à transposer dans notre droit positif une partie d’un accord conclu en dehors de nous par les partenaires sociaux.
Face à de telles évolutions, je comprends la gêne que peuvent éprouver certains de nos collègues, mais notre rôle, notre responsabilité, à l’instar de ceux qui incombent au Gouvernement, même s’ils sont distincts, ne sont-ils pas de faire en sorte que la « maison France » fonctionne le mieux possible, de façon concertée et solidaire ?
 M. Nicolas About, président de la commission des affaires sociales. Oui
M. Pierre Bernard-Reymond, rapporteur. En l’occurrence, je suis profondément convaincu que l’accord qui nous est présenté est un bon accord, qui fait franchir une étape significative au dialogue social, renforce l’efficacité de la politique de l’emploi, donne de nouvelles chances à notre économie et ouvre la voie à l’élaboration d’un modèle social français et européen adapté au XXIe siècle. (Applaudissements sur les travées de l’UMP et de l’UC-UDF, ainsi que sur certaines travées du RDSE.) »

SOCIAUX DEMOCRATES ET SOCIAUX REPUBLICAINS

A gauche, ce débat est au cœur de ce qui oppose les sociaux démocrates, partisans du contrat comme mode d’action réformiste et les sociaux républicains, partisans de la loi pour cela. Mais les sociaux démocrates eux-mêmes ne méconnaissent pas le doute qui pèse en toutes circonstances sur les conditions de rapport de force qui déterminent la conclusion du contrat. C’est un rude défi pour la doctrine sociale démocrate. L’issue serait alors de désigner le pouvoir politique comme responsable de la pollution du débat social contractuel. La formule peut paraître adaptée s’il s’agit seulement d’accabler le pouvoir actuel d’un point de vue polémique. La grossièreté des pressions faites donne des verges pour battre ses auteurs sans grandes difficultés. Mais il en va tout autrement s’il s’agit de fonder une doctrine d’action politique. Car si le pouvoir politique ne doit pas infléchir le contenu de la négociation ni dans l’hémicycle ni depuis l’initiative gouvernementale, alors à quoi servirait une majorité et un gouvernement de gauche en matière sociale ? Je crois que le moment où Christiane Demontés (PS Rhône) intervient sur ce point à la tribune du sénat est bien démonstratif de la difficulté sur laquelle butte le raisonnement social démocrate. Si ce passage est instructif c’est aussi parce qu’il montre comment les sociaux démocrates français intègrent cependant à leur manière la vision républicaine de l’usage de la loi généralisant par extension les droits sociaux ce qui est absolument étranger à la doctrine classique de ce courant de pensée dans les autres pays européens. Ce qui fait qu’avec le taux de syndicalisation le plus bas d’Europe, les travailleurs en France sont dans la proportion la plus large d’Europe sous protection conventionnelle.
 « Mme Christiane Demontès. Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, ce texte a pour objet de transposer dans notre législation 10 des 19 articles que compte l’accord passé le 11 janvier entre des organisations syndicales de salariés – la CGT ne l’ayant pas signé – et les organisations patronales.
Loin de « constituer un tournant dans notre vie sociale », comme le disait le ministre, ce projet de loi n’en renvoie pas moins à l’articulation qui existe entre la démocratie sociale et la démocratie représentative. Or, en cette année anniversaire des grandes luttes sociales de 1968, nous savons que l’une et l’autre sont aussi fonction du cadre dans lequel elles s’inscrivent. Aussi me permettrez-vous de revenir sur le contexte dans lequel l’accord du 11 janvier a été signé et sur la forme qu’a prise cette signature.
Les rapports qui lient ce texte à l’accord national interprofessionnel négocié par les partenaires sociaux et au rôle du Parlement méritent que nous nous y attardions parce que c’est la première fois, sans que ce soit sans doute la dernière, que nous aurons à travailler de la sorte. Au sein de cet hémicycle, nous considérons certainement tous qu’il est impératif que le dialogue social puisse se dérouler dans un climat propice à la négociation. Or de fortes pressions ont été exercées sur les syndicats de salariés.
M. Nicolas About, président de la commission des affaires sociales. Oh !
Mme Christiane Demontès. Je pense notamment au calendrier des négociations, qui fut très contraignant, et à la lettre d’orientation remise par le Gouvernement, qui, outre qu’elle reprenait nombre de points du rapport Virville de janvier 2004, définissait les axes précis de la négociation. Cela est regrettable et nombreux sont les partenaires sociaux à nous l’avoir fait savoir.
La démocratie sociale ne devrait pas être placée sous la primauté du politique et subir l’injonction de celui-ci, faute de quoi la recherche d’une bonne articulation entre démocratie sociale et démocratie représentative risque, dans les faits, de n’être qu’une instrumentalisation du dialogue social ayant pour objectif d’imposer un rapport de force précis.
Mme Raymonde Le Texier. Exact !
Mme Christiane Demontès. Désormais débarrassé des principes chers au Conseil national de la Résistance, qui promouvait l’intervention de l’État dans la sphère économique afin de tenter d’atténuer les injustices du marché, et tout acquis au modèle anglo-saxon du marché de l’emploi ultra flexible, dans lequel le code du travail ne serait plus qu’un frein à la création de plus-value et le salariat une simple variable d’ajustement des coûts de production, le Gouvernement n’a cessé de faire peser sur les syndicats la menace d’un recours à la loi, laquelle, n’en doutons pas, aurait été de facture ultralibérale, et donc beaucoup plus favorable aux exigences du MEDEF. (M. Jean-Luc Mélenchon applaudit.)
À cet égard, on ne peut que s’étonner, madame la secrétaire d’État, du peu d’empressement dont votre collègue Xavier Bertrand fait preuve pour que les négociations sur la pénibilité, débutées en 2003, aboutissent.
M. Guy Fischer. Eh oui !
M. Nicolas About, président de la commission des affaires sociales. Ce n’est pas facile !
Mme Christiane Demontès. De même, comment ne pas s’interroger sur le fait que vous n’entériniez pas l’accord sur le dialogue social dans l’artisanat conclu par les partenaires sociaux en décembre 2001 ?
M. Guy Fischer. Eh oui !
Mme Christiane Demontès. Tel est donc le cadre dans lequel s’est inscrite cette négociation. Le primat du politique, voire « l’interventionnisme outrancier de l’exécutif », pour reprendre les termes de notre collègue Gérard Larcher, a été déterminant. Dès lors, affirmer, comme le fait M. le rapporteur, que « l’ANI est une première application réussie de la procédure prévue par la loi de modernisation sociale » est un peu excessif, c’est le moins que l’on puisse dire »

EN CONCLUSION ?
Il me semble que ces sortes de questions qui paraissent très théoriques et peut-être même éloignées des préoccupations concrètes sont pourtant au cœur des enjeux que soulève l’évolution des systèmes politiques de notre temps dans le contexte de la mondialisation libérale d’une part et de celui de l’impasse des stratégies de gauche pour y faire face d’autre part.


268 commentaires à “Modernisation archaïque”
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  1. Jean-Marc dit :

    Vous ne m'avez pas du tout suivi, mais alors là pas du tout!

    Par ailleurs, le point intéressant de votre phrase est de savoir QUI sont les "& Co".

  2. Jean-Marc dit :

    Un programme d'action politique se doit d'être un élan, pas une réaction. C'est tout.

  3. Jean-Marc dit :

    Et pour en assurer l'efficacité en temes de communication, il se doit d'être tourné vers le devant, pas vers de le derrière.
    C'est tout aussi.

  4. Pierre L dit :

    A Jean-Marc

    Donc, d'après vous, il faut se battre pour sauvegarder les acquis du CNR !

  5. Jean-Marc dit :

    Certainement pas exprimé comme ça!

    Et certainement pas non plus par simple réaction et hors de tout projet politique d'ensemble!

    Celà quand c'est fait comme vous l'énoncez ne sert qu'à se faire inviter chez Drucker, comme un gentil pantin sans danger qui amuse et finalement sert aux tireurs de ficelle...

  6. Pierre L dit :

    La défense des acquis du CNR, vous "l'exprimer" comment,
    Jean-Marc ?

  7. Jean-Marc dit :

    Il nous faut un homme d'envergure qui ait les couilles de regarder les français dans les yeux, et de leur dire en mots simples ce qu'il se passe, ceci en dehors de toute posture partisane gauche/droite.

    Il doit par ailleurs proposer un programme clair, et en exposer les enjeux et les risques aux français.

    Ce programme doit s'appuyer sur une réforme en profondeur des institutions, particulièrement en ce qui concerne le mode de nomination des élites, et la régulation démocratique de la vie politique, la dimension"collectivités territoriales".

    Une fois la manière dont fonctionne la structure réformée, il sera possible de préserver les éléments tels que les acquis sociaux.
    Sans celà, rien sauf des miettes ne seront sauvegardées.

    Je ne suis pas du tout convaincu que le système permette encore l'émergence de ce genre de choses, en dehors d'une grave situation de crise...
    Mais ce genre de choses est la solution.

  8. Pierre L dit :

    "Une fois la manière dont fonctionne la structure réformée, il sera possible de préserver les éléments tels que les acquis sociaux."

    Il est vrai que préserver ce qui n'existera plus ne sera pas très compliqué !

  9. FB dit :

    Hôpital de Carhaix, autoroutes payantes, charte des
    langues… Merde à la France !
    Le Forum Breizh est la seule formation politique bretonne digne de ce nom à avoir
    dépassé les 5 % des suffrages à une élection municipale, de surcroît dans une
    agglomération de plus de 50 000 habitants. Depuis, notre formation politique continue à
    s'exprimer sur tout type de sujet d'actualité en lien avec les aspirations bretonnes.
    Les non-résultats attendus des débats à l'"Assemblée nationale" sur la question des
    langues dites "régionales" et le refus catégorique de ratifier la Charte européenne des
    Langues minoritaires, exprimé de la voix de Mme Catherine Albanel, ministre de la
    Culture et de la Communication, doivent une nouvelle fois rappeler qu'il n'y aura rien à
    attendre de l'Etat français. Après 500 ans d'occupation et d'humiliations diverses,
    oublierait-on des évidences ?
    Pour s'en convaincre, si besoin est, il suffit d'observer l'actualité en matière
    d’aménagement du territoire et de répartition budgétaire, partie la plus visible de
    l’iceberg politique français :
    · Après le financement par la région Bretagne du tronçon TGV Rennes – Le Mans,
    hors de Bretagne, il est question que la région couvre les frais de la continuité de la
    ligne TGV Atlantique afin de mettre Brest et Quimper à moins de trois heures de
    Paris. Les contribuables de 4 des 5 départements bretons devront donc débourser
    615 millions d’euros de plus pour renforcer l’omniprésence francilienne en Bretagne
    et accélérer l’exode massif des Bretons, débuté depuis plusieurs décennies, pour
    être toujours plus aux petits soins des Franciliens.
    En matière de désenclavement, on attendrait plutôt un aménagement plus
    européen, sans aucune commune mesure avec ce réseau, digne d’une conception
    du territoire de la III ème République. De son côté, la région Rhône-Alpes a vu son
    TGV entièrement financé par l’Etat.
    · A l’encontre de toute logique, les autoroutes bretonnes devraient devenir payantes !
    Au-delà de la légitimité des arguments historiques lointains rappelant l’origine de la
    gratuité du réseau routier et autoroutier breton, il convient avant tout de replacer le
    contexte dans lequel les voies rapides bretonnes sont nées et ce que leur gratuité a
    apporté pour la Bretagne. Les Bretons ont en effet obtenu le droit de construire et de
    financer par eux-mêmes ce réseau grâce à la pression combinée des actions de
    résistance du FLB (Front de Libération de la Bretagne) et des manifestations du
    CELIB (Comité d’Etude et de Liaison des Intérêts Bretons).
    Leur gratuité a permis un développement certain en rapprochant les agglomérations,
    en facilitant la mobilité humaine et le trafic des marchandises.
    Après avoir payé une première fois, il va donc falloir que l’on engraisse à nouveau la
    France ?
    · Une politique linguistique d’accompagnement des langues minoritaires serait
    coûteuse ?
    En vérité, plus de 80 % des crédits publics alloués à la culture sont réquisitionnés en
    Île-de-France, soit 13 % de la population hexagonale.
    Dans le même sens, combien de fois, entendons-nous ou lisons-nous que tel ou tel
    monument historique tombant en ruines ne peut être rénové faute de crédits ?
    Combien de fois nous sommes nous fait répondre que le financement de projets
    culturels vivants coûte cher ? En comparaison, nous n’osons même pas vous parler
    de « petits budgets » de fonctionnement tels celui de la bibliothèque François
    Mitterrand à Paris ou encore celui de la rénovation du centre Pompidou dans cette
    même ville…
    Pendant ce temps en Bretagne, on voit régulièrement des quêtes et des appels à
    dons pour financer des initiatives… L’exception culturelle française, fruit de la
    pensée des salons parisiens, nous éblouissant de ses Lumières, doit-elle nous faire
    résigner à l’autofinancement de notre pauvre culture ? Il n’y a qu’à regarder la
    qualité des émissions culturelles audiovisuelles parisiennes pour s’en convaincre !
    · Enfin, la médiatique fermeture de services de l’hôpital de Carhaix, s’ajoutant à la
    longue liste des services publics supprimés, devient un symbole de résistance. Il y a
    là une attaque frontale de la politique gouvernementale, dénotant clairement de la
    volonté de délaisser certaines population. Toucher les femmes et hommes du centre
    de la Bretagne, c’est porter un coup fatal au coeur même de la culture bretonne.
    A titre de comparaison, savez-vous que tous les contribuables de l’hexagone
    financent les transports publics franciliens ? Savez-vous que le budget réservé à ces
    transports est deux fois supérieur à la somme totale des dépenses consacrés aux
    transports privés non-franciliens ?
    Nous avons aussi le cas des fermetures de tribunaux dans nos villes. A Paris, sur
    vingt arrondissements, vingt tribunaux d’instance ! La carte judiciaire parisienne
    permet ainsi à ses habitants d’être à moins de 5 mn en métro d’un tribunal à l’autre,
    quand ici, les moins lotis devront parcourir des dizaines de kilomètres, sans
    transports publics, pour assurer leur défense à une audience. Il n’y a plus qu’un pas
    pour conclure que tant qu’à supprimer les tribunaux, que cette justice qui nous
    empêche d’exister déguerpisse pour de bon !
    En résumé, la France organise notre lente agonie et nous devrions encore l’aider !
    Ces quelques exemples de l’actualité ne sont que quelques contorsions des nombreux
    visages de l’ogre France.
    L'esclavage doré dans lequel nous vivons nous a aveuglé. Or, nous avons
    désormais d’autres manières de nous organiser, de faire fonctionner la diaspora,
    d’accompagner financièrement nos projets par des partenaires privés. L’heure n’est
    plus au sentiment lorsque la provenance des fonds n’a finalement que l’odeur de notre
    portefeuille ; que la malhonnêteté d’un bienfaiteur succombera à la conscience
    collective. Nous nous battons pour vivre en tant que Bretons ; la culture la plus profonde
    et la langue ne s’achètent pas, n’ayons crainte. Il est temps de dire m**** à la France !
    Pour Forum Breizh,
    Herve Bossard.
    Contacts Forum Breizh : Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations – 6 straed ar Govuerezh / 6
    rue de la Tannerie 56 000 GWENED / VANNES –

  10. Jean-Marc dit :

    Quand vous aurez compris que si on nous dit que les choses ne peuvent plus êtres préservées pour des raisons bugétaires, c'est parce que :
    - d'une part l'on ne réforme pas en profondeur la structure qui a un coût faramineux à tout point de vue et une inefficacité ubuesque en france
    - d'autre part que la structure n'a plus les moyens démocratiques de proposer une alternative (ceci de manière générale, bien au delà de la france) à cette idéologie décrite plus haut et dont une des formes d'expression est le neolibéralisme de type financier...

    Tant que vous n'aurez pas fait ce terrible constat, vous ne sauvegarderez que des miettes.

    Remarquez qu'on peut être cynique toutefois! Si Marx pouvait contribuer sur ce blog, il dirait de ne surtout rien faire, et au contraire d'aider à tout ça. Parce que c'est l'après grand accident qui selon lui sera intéressant.

    Alors PierreL : les petites rustines pour sauver des miettes? le cynisme pour précipiter la chute? ou la construction d'une alternative politique d'ensemble?
    Ce dernier point est plus ardu il est vrai...

  11. Pierre L dit :

    "Quand vous aurez compris que si on nous dit que les choses ne peuvent plus êtres préservées pour des raisons bugétaires..."

    Et qui est donc ce "on", que nous devons comprendre (et approuver je
    suppose) ?

    Et à propos des "raisons bugétaires", argument fallacieux, voir, entre autres,
    ici : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/01/RUFFIN/15507

  12. Mistral dit :

    du vent !

    Moi je suis chef d'entreprise depuis 18 mois... et 12 emplois créé (et au passage j'emm....les donneurs de lecons en économie et social qui n'ont jalmais rien fait pour les autres)

    Ce que je sais, c'est que je n'ai pas le droit de licencier un salarié en CDI, sauf pour une faute ou un licenciement économique.

    Le licenciement économique etant ingerable et completemnt débile (une entreprise peut avoir besoin de licencier puis de réembaucher six mois apres),

    Il ne reste que la faute, que pratique les patrons.

    et puis deux solutions : les prud homme ou l'accord transactionnel.

    Il etait temps de clarifier tout cela.

    Monsieur Mélenchon comme tous les conservateurs, vous défendez une fois de plus le statu quo archaique !

  13. Jean-Marc dit :

    Vous m'avez lu un peu superficiellement!

    Je sous-entends qu'on (tous ceux qui...) nous prend pour des cons. Ces raisons budgétaires ne sont rien d'autre qu'un argument pour ceux qui ne veulent pas réformer en profondeur.

    Faut dire que quand on n'est plus en démocratie, et que ce sont les bénéficiaires des diverses largesses sur fonds publics qui font et défont les candidats via réseaux et medias, ca devient compliqué...

  14. Pierre L dit :

    "cette idéologie décrite plus haut et dont une des formes d’expression est le neolibéralisme de type financier…"

    Désolé, C'est le "neolibéralisme", le capitalisme actuel qui exprime une idéologie (pour justifier son existence, ses injustices, ses échecs et sa perpétuation).

    Et non pas l'inverse comme vous l'écrivez.

  15. Jean-Marc dit :

    Au risque de surprendre quelques uns, connaissant le monde de l'entreprise, je suis tout à fait pour plus de flexibilité dans la politique d'emploi des entreprises.

    Mais certainement pas comme on nous l'a proposé récemment, où à part pour quelques cadres sur-demandés ou quelques techniciens de pointe celà se traduira par une terrible dégradation pour les employés.

    Faut dire que cette fameuse flexécurité, on en abreuve ces putains d'enarques depuis quelques années maintenant, alors... ils oublient juste ces soi disants élites que si ca marche (un peu) dans d'autres pays, c'est qu'il y a tout un ensemble d'autres dispositifs parallèmes, et peut etre surtout un climat économique et social d'ensemble favorable, qui s'y prête!

  16. La gauche caviar contre-attaque ! dit :

    La gauche caviar contre-attaque ! La gauche caviar vient de lancer un nouveau club : « Terra Nova, la fondation progressiste » ! Mort de rire ! Lisez la présentation de ses membres :

    Président : Olivier Ferrand est président de Terra Nova et responsable national du PS pour les questions européennes et internationales. Diplômé d’HEC, Sciences Po et l’ENA, administrateur civil au ministère de l’Economie et des Finances, il a débuté sa carrière à la direction du Trésor, où il s’est occupé de finances internationales (négociations au G7, au FMI, à l’OMC, à l’OCDE). Conseiller du Premier ministre Lionel Jospin aux affaires européennes, il a été membre du groupe des conseillers politiques du Président de la Commission européenne Romano Prodi, conseiller du Représentant de la France à la Convention sur l’avenir de l’Europe Pierre Moscovici, et, de 2002 à 2006, directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn et délégué général du think tank « A gauche, en Europe ». Actuellement membre de l’Inspection générale des finances, il est professeur de finances publiques à Sciences Po.

    Vice-président : Christophe Bejach est co-fondateur et président du conseil de surveillance de L’Avion. Ingénieur et titulaire d’un MBA du Groupe HEC (ISA), il a effectué une carrière orientée vers l’investissement dans des entreprises cotées ou non cotées, en France, aux USA et en Asie. Directeur associé du Groupe Euris de 1993 à 2001, il a rejoint en 2001 le groupe financier COMPAGNIE FINANCIERE SAINT-HONORE (CFSH), holding de tête du groupe LCF ROTHSCHILD, dont il est aujourd’hui membre du Directoire et directeur général adjoint. Il a par ailleurs occupé des postes d’administrateur au sein de diverses entreprises.

    Directeur scientifique : Éric Maurin est économiste et sociologue, directeur de recherche à l’EHESS, chercheur au Groupe de recherche en économie et statistique (Grecsta, CNRS). Polytechnicien, diplômé de l’ENSAE et docteur en économie, il a été administrateur de l’INSEE.

    Directeur éditorial : Marc-Olivier Padis est rédacteur en chef de la revue Esprit. Agrégé de lettres modernes, il a travaillé pour le service social du Commissariat général du Plan en 2000 et 2001 (rapport sur les politiques publiques en direction de la jeunesse, remis par Dominique Charvet en 2001 sous le titre Jeunesse, le devoir d'avenir, la Documentation française). Il a aussi enseigné dans le master d’études européennes de Sciences Po.

    Trésorière : Laurence Girard est membre du comité de direction de la principale association de microcrédit en France et conseillère du VIIe arrondissement de Paris. Diplômée d’HEC, elle a commencé sa carrière dans une banque de réseau, où elle a participé au financement de grands projets d’infrastructure et à la direction opérationnelle d’un réseau d’agences.

    http://www.youtube.com/watch?v=8HW07MXT-iA

  17. Jean-Marc dit :

    Je ne suis pas d'accord PierreL.
    Le neo libéralisme de type financier, qui est n'est que la façe économique d'une idéologie, est l'expression de cette conception du monde qu'on peut faire remonter au minimum à Calvin.
    D'autres expressions en sont : la montée des communautarismes et l'entretien de leurs oppositions, le design intelligent, le déni de démocratie politique (traité de Lisbonne, auto entretien des élites en conclave fermé, faux débat télé au cours des présidentielles 2007 sans questions genantes pour personne, etc), le remplacement de la loi par le contrat privé et les relations de force, et tant d'autres choses.

  18. Jean-Marc dit :

    Je parlais ce matin de TerraNova.
    Voici une autre expression de l'idéologie que ce think tank dit de gauche.

  19. Pierre L dit :

    "Mistral dit:
    13 mai 2008 à 20:11

    du vent !

    Vous fabriquez des éoliennes ? ou des cerfs-volants ?

  20. Jean-Marc dit :

    Ce que dit Mistral, c'est que la gauche actuelle pue : il n'a pas tout à fait tort...

    Mais ca pue tellement de l'autre coté que certains s'en contentent. Moi pas! C'est la meme odeur...

  21. Gilles dit :

    Appel de salariés sur la “réforme” des retraites.

    Nous salariés du public et du privé, demandons que soit en préalable régularisées ces importantes questions de financement, et réformé le régime spécial des parlementaires, avant toute nouvelle réforme équitable des retraites :
    Lire l'intégralité de l'appel ici : http://www.ohfr-redir.com/1434

    Signez, divulguez et faites tourner cet appel SVP.
    N'oubliez pas de valider votre signature dans le mail qui vous sera envoyé aussitot.

  22. La gauche caviar contre-attaque ! dit :

    « Terra Nova, fondation progressiste » nous fera toujours rire ! En réalité, « Terra Nova, fondation progressiste » regroupe la gauche caviar la plus caricaturale : publicitaires, banquiers, avocats d’affaires, énarques, etc.

    Voici les administrateurs conseillers de « Terra Nova, fondation progressiste » :

    Valérie Atlan est directrice de communication à Publicis Consultants.

    Alain Christnacht est Conseiller d’Etat et ancien préfet. Diplômé de Sciences Po, de la Faculté de droit et de sciences économiques de Paris-Assas et ancien élève de l’ENA, il a été Secrétaire Général puis Haut-commissaire en Nouvelle Calédonie ainsi que Préfet des Côtes–d’Armor. Membre du cabinet du Premier ministre Lionel Jospin de 1997 à 2002, en charge des affaires intérieures et de l’outre-mer, il a été en 1998 négociateur pour l’Accord de Nouméa. Au Conseil d’Etat, il est aujourd’hui membre de la 8ème sous-section de la Section du Contentieux (fiscalité ; domaine) et de la Section des finances, président de section à la Commission des recours des réfugiés, et membre de la Commission des infractions fiscales.

    Seybah Dagoma est une avocate spécialisée dans le financement et les entreprises en difficulté. Diplômée d'un DEA en droit des affaires et de l'économie (Paris I Panthéon Sorbonne) et d'un Masters en financement de projets - financements structurés (Ecole Nationale des Ponts et Chaussées), elle a travaillé au sein du cabinet international Cleary Gottlieb Steen Hamilton LLP. Elle est adjointe au Maire de Paris chargée de l'économie sociale et solidaire.

    Louis Dreyfus est directeur général du Nouvel Observateur depuis 2006. Diplômé d’HEC et de la London School of Economics, il a commencé sa carrière dans la presse dans la branche américaine de Hachette, puis il est devenu directeur financier du quotidien régional La Provence. En 2001, il a rejoint Libération, où il a successivement été directeur financier et du développement puis, en 2005, cogérant et directeur général.

    Bruno Jeanbart est directeur des études politiques d’Opinion Way. Diplômé de Sciences Po, titulaire d’une maîtrise de sociologie politique de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, il a commencé sa carrère à l’IFOP en tant que chargé d’études. Directeur d’études puis directeur adjoint du département Opinion à l’Institut Csa, où il a notamment travaillé sur les questions européennes, il a, au poste de directeur des études politiques et d’opinion d’OpinionWay, développé les études d’opinion en ligne, faisant d’OpinionWay un institut pionnier dans ce domaine.

    Françoise Monard est directrice de la communication et secrétaire générale de La Chaîne de l’espoir. Docteur en droit, elle a été successivement directrice de la communication auprès du ministère de l’Industrie, de PSA et de la BNP. Elle a par ailleurs été conseillère de Bernard Kouchner et d’Elisabeth Guigou, puis vice-présidente de la multinationale américaine Johnson et Johnson, en charge des affaires publiques.

    Gérard Obadia est l’ancien directeur de l’agence de publicité Policité.

    http://www.lexpress.fr/services/archives/consultation.asp?id=015744F

    Aziz Ridouan est président fondateur des Audionautes, association de défense des internautes. Etudiant en droit à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, il a été conseiller de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de 2007 et il est aujourd’hui directeur du développement du site nonfiction.fr

    Jean-Philippe Thiellay est membre du Conseil d’Etat, commissaire du gouvernement près la section du contentieux. Diplômé de Sciences Po, ancien élève de l’ENA, il a exercé plusieurs fonctions en cabinet ministériel, auprès de Martine Aubry, ministre de l’Emploi et de la Solidarité (1997-1999) puis de Jean-Jack Queyranne et Christian Paul, secrétaires d’Etat à l’Outre-mer (2000-2002). Ancien enseignant en droit public à Sciences Po et professeur associé à l’Université de Lille II, il a aussi été deuxième conseiller à l’ambassade de France près le Saint-Siège.

  23. micka dit :

    Le PS accompagnera-t-il enfin les mouvements sociaux contre les projets de réforme des retraites ou restera-t-il dans ses petits souliers? Les conditions pour une mobilisation générale contre l'ensemble des mesures de répression sociale qui sont actuellement organisées contre les minorités les plus fragiles de notre société (chômeurs, précaires, immigrés) peuvent être réunies à la condition que les représentants de la classe moyenne ne détournent pas le regard de ce qui se passe et dénoncent enfin l'indignité des orientations politiques actuelles qui suivent si bien les bons conseils de l'OCDE qui suggérait de faire d'abord porter le poids des réformes structurelles des marchés du travail sur les reins des franges de la population la moins organisée politiquement et donc la moins amène de se défendre, à savoir les chômeurs, travailleurs pauvres et autres titulaires des minimas sociaux. Demain ce sera au tour de ceux qui aujourd'hui auront détourné la tête, contemplant béatement leurs petits projets de vacance et leurs crédits à payer... Merci pour votre voix Mr Mélenchon. Merci de ne pas faire partis de ceux qui demain auront à assumer en conscience de n'avoir pas été présent aux cotés de ceux qui souffrent directement de la répression sociale actuelle et se demandent parfois s'il ne vaut mieux pas crever que de ne plus s'appartenir.

  24. Q dit :

    @jean-marc 119
    Dois je comprendre la dimension ”collectivités territoriales” comme des structures administratives françaises, distinctes de l’administration de l’État, qui doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Exemple étant une commune est-elle même chargée des intérêts des personnes vivant sur son territoire. Bref dans l'esprit de la révision constitutionnelle du 28 mars 2003?

    je ne vois pas en quoi l'internet rèvèle une logique sous-jacente de cette dimension ”collectivités territoriales”?

  25. Jean-Marc dit :

    Bonsoir Q, enfin une vraie question...

    Si je relie logique sous jacente du net à fonctionnement politique et collectivités territoriales, c'est en vertu du principe bottom-up.

    Quand le PS décrit son fonctionnement à venir avec des structures locales pour coordonner des décisions nationales, je bondis! Dans mon esprit c'est de la mise en réseau des niveaux locaux que doit émerger la politique nationale du PS. En gros, le contraire...

    Concernant la politique de l'Etat, il serait souhaitable que celà évolue dans ce sens. Sur la base de quelles catégorisations fonctionnelles? Dans quel ordre et par où commencer? Avec quels outils et processus? Là est le travail.

    Vous travaillez dans le "domaine"? Je cherche à m'engager dans ce type de choses.

  26. Pierre L dit :

    Jean-Marc dit:
    13 mai 2008 à 19:5 post 122

    "Si Marx pouvait contribuer sur ce blog, il dirait de ne surtout rien faire, et au contraire d’aider à tout ça. "

    Arrêtez donc de prendre vos désirs pour des réalités !
    Marx pronait la lutte contre le capitalisme et son renversement par la révolution.

    Par exemple dans Le manifeste du parti communiste :

    "Le but immédiat des communistes est le même que celui de tous les partis ouvriers : constitution des prolétaires en classe, renversement de la domination bourgeoise, conquête du pouvoir politique par le prolétariat."

    "Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de production entre les mains de l'Etat, c'est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante, et pour augmenter au plus vite la quantité des forces productives
    Cela ne pourra naturellement se faire, au début, que par une violation despotique du droit de propriété et du régime bourgeois de production"

    source:
    http://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000.htm

    C'est "dire de ne rien faire", ça ?

  27. Jean-Marc dit :

    Oh vous savez, les passages choisis de Marx... ne servent que les propagandes.

    Il me semblait avoir compris qu'une question essentielle chez lui était QUAND et APRES QUOI (internationalisation, conglomérats, nouveaux moyens de production permettant la remise en cause) ce qu'il appele le capitalisme serait mûr pour être cueilli.

    Bon, déconnexion pour moi. A+.

  28. regis dit :

    Une fois de plus vous avez fait œuvre utile en vous opposant fermement à ce texte. Je ne vous suivrais toutefois pas lorsque vous écrivez, a propos de vos collègues PS : « Leurs interventions, en tous cas au Sénat, ont été clairement et profondément critiques » ; « présenté l’abstention des socialistes comme un soutien à la méthode de la négociation sociale alors même que le désaccord reste entier sur le fond. »
    Si tel est le cas, on doit voter contre. Agir autrement ne peut que relever de la duplicité à laquelle nous ont habitué bien des élus de « gauche », la dernière en date étant le vote relatif au TCE.
    C’est aussi choisir d’affaiblir tous ceux qui dans le camp syndical, dont je suis, se sont battus pour que cet accord ne soit pas signé. C’est conforter le camp de « there is no alternative ».
    Alors que des Messieurs-Dames cessent avec leur méthode « retenez moi ou je fais un malheur » s’ils veulent être crédibles.
    Par ailleurs, si je suis d’accord avec vous sur l’absurdité du mandat impératif sur ce sujet, ce dernier doit s’imposer dans certaines circonstances à des élus politiques : ex : TCE.

  29. Q dit :

    merci Jean-Marc.
    je ne suis pas un expert du domaine, mais vos idées m'ont permis de sortir cette idée encore vague de l'architecture de la démocratie et de son urbanisation.

    Pour les démocrates chrétiens ou libéraux, c'est une architecture sur la plateforme du marché, les objets constituants sont basés sur le modèle de
    l'entreprise. Le système opérationnel s'assure la gestion des cycles de vie de
    ces objets-entreprises.

    L'urbanisation de cette architecture veut que l'état se réduisse petit-à-petit à un noyau lèger alors en même temps elle produit les objets sous-jacents ”collectivités territoriales”, les services autonomes intélligents.

    Si ces services distribués sont suffisamment autonomes, il serait alors possible
    de changer la plateforme sans que l'architecture globale soit détruite. Dans cette évolution, on arrive à une sorte de communautarisme postmoderne.

    Si une grande partie de ces services distribués ont décidé d'adopter une autre
    plateforme en même temps, alors une révolution peut arriver.

    Il y a bien une troisième voix: celle de garder la plateforme et l'architecture
    globale en introduissant les droits de l'homme comme le fondement dans le modèle de l'entreprise. Si la modernisation du marché ont créé la classe moyenne, alors la modernisation du modèle d'entreprise vont créer une toute nouvelle classe dite "partenaire" et l'on arrivera à un vrai monde de partenaires sociaux sans même besoin de syndicat tout comme l'election présidentielle sans les superdélégués.

  30. Q dit :

    ma voix est sur la troisième voie

  31. DiGeo dit :

    Pour aider certains qui "sévissent" sur ce blog. Inutile de les nommer, ils vont se reconnaitre.

    Cyberaddiction, nouvelle "toxicomanie sans drogues"

    Annonce

    Cinéaste et ancien médecin, je souhaiterais rentrer en contact avec des "Accros de l'Internet" ayant entrepris une démarche de soin ou non, pour un film documentaire sérieux et respectueux sur la "Cyberdépendance". L'anonymat sera bien sûr totalement garanti.
    Jean-Bernard Andro. 01 42 49 59 34

  32. Daniel dit :

    Face à un texte archaïque, les socialistes se sont abstenus.... l'idée de construire une force de transformation sociale à l'échelle nationale mais aussi européenne peut ici prendre tout son sens...
    http://aresitoyen.wordpress.com

  33. Jean-Marc dit :

    Vous êtes DSI ou quelquechose dans le genre Q (urbanisation, architecture, etc...) ? :)
    En tout cas, celà fait plaisir à voir quelqu'un qui réfléchit à construire une véritable alternative basée sur une des logiques sous-jacentes qui est "le bottom-up". Avez vous noté la dernière phrase du post de Régis à ce sujet...? Et à votre disposition si vous le souhaitez, comme je le disais je cherche à m'engager dans ce type de projet, de manière collaborative : fromjeanmarcATgmailPOINTcom.

    Je suis tout à fait d'accord avec Régis. Cette abstention chronique du PS sur des sujets d'importance fait "mauvais genre".

    DiGeo, Ras, vous êtes un âne avec oeillères.

  34. espinoza dit :

    BRAVO à Olivier Besancenot pour sa parole chez Drucker
    BRAVO BRAVO et encore BRAVO
    Concernant ce récent rejet SOYEZ ATTENTIF aux noms des élus pour ce nouveau comité : qui va statuer, regardez qui sont de quel bord ils sont comment vont ils voter
    ne vous réjouissez pas trop vite de ce rejet
    Qu’il ne saurait être monnaie de singe pour « négocier » la reforme des institutions !
    En attendant un commentaire sur ce « couac »
    Dommage que ce « couac » n’ait été un vrai rejet de la part des « responsables » politiques UMP. La France aurait dut être la voix qui à niveau mondiale s’oppose à la dictature des industries nord-américaines !
    Qui pourra défendre le « bon goût » et l’excellence gastronomique ?
    Qui pourrait donner son accord à que la qualité des aliments obéissent aux impératifs financiers ?
    Lorsque l’on sait par quelle violence les cellules OGM sont produites !
    Par bombardement moléculaire quelle qualité pourrait avoir ces aliments ?
    Pauvre Sarkozy, il est entré à l’Elysée comme un démocrate et les intérêts financiers de ces « obligés » ne lui laisseront d’autre choix que celui de bricoleur qui fait le sale boulot.
    Ce plat de lentilles va lui donner des aigreurs et flatulences jusqu’à la fin de sa vie !

    Comment imaginer que quelques dizaines des mètres est suffisant pour « mettre à l’abri »
    Des cultures sans OGM, ces « illuminés » n’ont jamais vu les voitures à Toulouse couvertes
    Des sables du Sahara ? Un grain de sable qui pèse 800 fois plus qu’un grain de pollen
    Peut voyager par-dessus la Méditerranée et un grain de pollen d’une plante transgénique
    Ne pourrait aller à plus de 50 mètres ?
    Même cet « argument » va contre ces plantes qui seraient aussi balourdes
    Pour produire des grains de pollen aussi stupides, aussi lourds et aussi incapables d’utiliser les vent !
    Pauvre Sarkozy

  35. Jean-Marc dit :

    Pas très constructif, mais au moins les choses sont dites dans cet article.

    Une France verrouillée ?
    (.......)La France vue du nouveau monde me semble verrouillée (pour ne pas dire rouillée) dans un système où le pouvoir de décision se transmet non pas sur la base des compétences, mais sur celle des gènes. Le mépris du centre pour la périphérie, de la capitale pour la province commence à l’école de la République.(......)
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39809

  36. Jean-Marc dit :

    Idem.

    Enterrons Terra Nova, une usine à gaz bien peu démocratique pour une gauche qui ne progresse plus !
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39835

  37. Maloo dit :

    Ménage policier avant la visite de Nicolas Sarkozy à Vienne.

    La scène se déroule dans le centre-ville de Vienne (Isère), mardi en fin de matinée, une heure et demie avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat visite une usine à ce moment-là, et il est attendu ensuite dans la salle des fêtes de Vienne, pour participer à une table ronde sur "la modernisation de l'économie française". Des militants veulent manifester aux abords. Certains du PS, d'autres du PCF, d'autres encore de la la LCR. Ils sont environ 150 à 200, selon un journaliste présent. Mais il y a également énormément de policiers en civil, sur la place et dans toutes les rues avoisinantes. Normal pour une visite présidentielle. Sauf que le journaliste présent constate que les policiers sont en train de contrôler et fouiller les militants, et surtout de saisir tous leurs tracts, leurs autocollants, et même leurs journaux. (...)

    http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/05/quand-la-police.html

  38. Jean-Marc dit :

    A Q et d'autres, pour continuer à avancer dans la création d'une 6ème République qui se réconcilie avec la démocratie et le reflet du peuple souverrain, je colle ci-dessous quelquechose que je trouve très intéressant, à rapprocher de quelques posts précédents (ça vient de l'atelier BNP Paribas, Publié le 17 Mars 2008) :
    bien entendu, pour les ânes tels Digeo, il faut comprendre ce système comme un principe à employer en dehors du seul vote électronique et des cybertrucs, et ne s'adressant pas seulement au choix des personnes mais éventuellement des décisions et orientations soumises à délibération

    -----------------------------------------------

    Donner ses préférences est synonyme de vote électronique

    Selectricity offre aux votants une alternative : plutôt que de se calquer sur le modèle d'élection traditionnelle, le logiciel établit un système préférentiel.

    Les systèmes de vote alternatifs permettant aux participants de classer leurs préférences plutôt que de sélectionner un seul candidat, étaient jusque là difficiles à mettre en place. Ils représentent pourtant un processus de décision bien utile dans le cadre de sondages, jeux télévisés ou encore d'élections à petite échelle. Pour répondre à cette complexité, des chercheurs du MIT ont développé un nouveau logiciel qui prétend rendre les systèmes de vote par classification plus simples d'utilisation tout en délivrant des résultats pertinents. Ce système, baptisé Selectricity, met un site Internet à la disposition du public et permet aux utilisateurs de créer leur propre sondage, ceci à différentes échelles. Benjamin Hill, l'un des fondateurs du dispositif, explique : "avec ce logiciel, n'importe qui peut se rendre sur le site selectricity.org et créer un "Quickvote". C'est un sondage, dont l'internaute détermine en quelques minutes la question et les différentes réponses proposées aux votants".

    Différentes échelles de vote

    Et de continuer : "une URL est ensuite délivrée et l'utilisateur l'envoie à ses contacts. Ces derniers n'ont plus qu'à se rendre sur le site et classer leurs réponses dans l'ordre de leurs préférences." Il existe aussi une version simplifiée qui fonctionne avec des mobiles en utilisant des texto. Une facilité d'exécution qui fait que des centaines de personnes l'ont déjà utilisée pour des décisions aussi anodines que le choix d'un restaurant ou encore le lieu d'un rendez-vous. Mais ce système est assez développé pour organiser de vraies élections. Ainsi, en février, l'organisation nationale Students for Free Culture a utilisé le système pour organiser l'élection de ses cinq directeurs. Les seize campus membres de l'association devaient choisir leurs élus parmi les treize candidats. Chacun des participants a pu établir le classement de ses candidats préférés, ce qui a donné un résultat différent de celui qui serait ressorti d'un vote traditionnel.

    Des résultats plus équitables

    En effet, le candidat qui aurait été élu en temps normal, ressortait quatre fois en première place, mais le reste du temps il figurait en bas de liste. S'il avait été élu, la majorité des votants aurait été déçue. Avec le système préférentiel de Selectricity, le candidat gagnant avait été deux fois le premier choix, mais il faisait partie du top trois de presque tous les électeurs. "A la fin, le système préférentiel a démontré son efficacité," se réjouit Benjamin Hill. Car si la méthode de vote traditionnelle avait été choisie, le candidat élu n'aurait même pas fait partie du top cinq. Par ailleurs, les utilisateurs peuvent sélectionner les différentes méthodes de calcul des réponses (la méthode Condorcet, la Schulze etc.) afin de comparer les résultats. MTV a récompensé Selectricity via son prix "MTVU Digital Incubator" et une prime de 30 000$. La chaîne prévoit d'utiliser ce système dans les prochaines semaines afin d'organiser un vote des téléspectateurs qui choisiront leurs programmes préférés.

  39. Les délocalisations ne font que commencer dit :

    Les délocalisations ne font que commencer.

    Les optimistes ont voulu voir dans les revendications salariales des usines Dacia en Roumanie un signe annonciateur de la fin des délocalisations. Le rattrapage salarial en cours allait bientôt mettre fin à l’Eldorado des pays à bas coûts. Les plus irréductibles de ces optimistes ont même été jusqu’à annoncer un mouvement de relocalisation des activités industrielles.

    Il pourrait s’agir d’une bonne nouvelle, si l’on oubliait que ce sont souvent les mêmes qui nous expliquaient ces dernières années que les délocalisations n’avaient qu’un impact insignifiant sur les destructions d’emplois en France. Une étude de conjoncture de l’INSEE réalisée auprès des chefs d’entreprises industrielles vient, en tout état de cause, d’apporter un cinglant démenti à ces thèses un peu trop optimistes.

    On y apprend qu’entre 2002 et 2007, 12 % des entreprises industrielles représentant 16 % du chiffre d’affaires de l’industrie ont transféré des activités à l’étranger. Très curieusement, les chefs d’entreprises ne semblent pas être sensibles à l’attrait du nouveau climat économique qui règne en France depuis les dernières élections, au rattrapage salarial en cours dans les pays émergents, à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui frapperait ces pays, ou à l’envolée du prix du pétrole. Car ils sont désormais 16 % à envisager de délocaliser leur activité dans les années à venir. Dans tous les secteurs, à l’exception des biens de consommation, la tentation de la délocalisation progresse.

    La tendance à la désindustrialisation est d’ailleurs certainement sous-estimée par l’étude car elle rend compte de l’opinion des chefs d’entreprises de plus de 20 salariés et non, comme on aurait pu le souhaiter, des emplois industriels concernés ou de la valeur ajoutée produite. Il semble bien que ce soit les entreprises de la « grande industrie » qui sont les plus pressées de délocaliser leur production.

    Le taux des entreprises qui ont un projet de « développement à l’international » atteint près de 37 % pour l’industrie automobile et 29 % pour celle des biens d’équipement ! L’affaire Peugeot Motocycles a probablement inauguré une longue série de conflits qui mettront en scène un recul des droits sociaux sous menace de fermeture d’usine…

    Les optimistes considèreront qu’il ne s’agit pas là de délocalisations, mais d’un transfert d’activité qui pourrait être vecteur de développement en France. Il est normal que les entreprises se développent la où les marchés sont en croissance… Nouveau démenti : le facteur principal qui pousse au développement international reste l’espoir d’avoir accès à des salaires plus faibles. Le facteur est jugé très important pour 60 à 70 % des chefs d’entreprises ayant des projets en ce sens.

    http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1188/graphiques.html#graphique5

    Pour les chefs d’entreprise, le facteur le plus important est l’accès à des salaires plus faibles.

    60 % des chefs d’entreprise de plus de 250 salariés considèrent « très important » l’accès à des salaires plus faibles.

    65 % des chefs d’entreprise de plus de 101 à 250 salariés considèrent « très important » l’accès à des salaires plus faibles.

    70 % des chefs d’entreprise de plus de 20 à 100 salariés considèrent « très important » l’accès à des salaires plus faibles.

    L’attrait des chefs d’entreprises industrielles pour ce qu’on pourrait qualifier de « modèle chinois » ressort clairement des éléments jugés pénalisant pour le bon développement de leurs entreprises. Sans surprise, ce sont le coût du travail non qualifié (77 %) et la fiscalité (86 % pour la taxe professionnelle et 71 % pour l’impôt sur les sociétés) qui ressortent comme les principaux handicaps.

    Cette étude devrait être méditée par les derniers tenants de la mondialisation heureuse.

    On ne saurait mieux illustrer les pressions que fait subir le libre-échange sur nos économies : érosion de la base productive, transfert de la fiscalité des entreprises vers les ménages, subvention massive du travail faiblement qualifié et, au bout du compte, des déficits de toutes sortes, publics, sociaux et commerciaux.

    Qui a parlé de développement durable ?

    (article écrit par Malakine)

  40. Jean-Marc dit :

    bon d'accord, "les délocalisations etc...".
    ca c'est le problème.
    ou plutôt une des conséquence de plusieurs problèmes conjugués.

    peut être, maintenant, un début de piste à proposer pour avancer dans la résolution des problèmes...?

  41. Jean-Marc dit :

    Voilà le genre d'endroit où devrait commencer le rôle des politiques. Ce genre de mensonge et de propogande dispensée aux enfants devrait être punie d'amendes extrêmement dissuassives, ainsi que d'une annonce dévalorisante pour les initiateurs de la démarche.

    Celà s'appelle : la démocratie politique reprends le pouvoir sur le marché!

    http://www.numerama.com/magazine/9582-La-riposte-gradue-affirme-aux-enfants-par-les-Incollables.html

  42. dominique dit :

    En vérité les politiciens nous vendent du flanc !

    Nous sommes sur pente descendante depuis des décennies et cela s'aggrave sévèrement, des familles modestes vont s'alimenter dans les poubelles !
    laissent au pompiste leur carte grise ou leur permis de conduire en gage car ils ne peuvent plus payer 20 euros d'essence ! des maladies sont inoculées tous les jours par les pesticides, les ondes telephoniques etc...

    La gauche dit, il faut plus de fonctionnaires, plus de temps libre, plus d'argent, plus de tout etc...

    Nous aurons très rapidement encore moins de tout...sauf plus d'impôts.

  43. Jean-Marc dit :

    Contribution très enrichissante pour tous Noël... Merci...

    On y trouve de l'information nouvelle, de la réflexion, des pistes de solutions aux problèmes, des propositions, bref tout ce qui fait la qualité d'un post.

    Bon, celà dit, vous n'avez pas tout à fait tort, je ne suis pas irréprochable loin de là, et irrascible façe à certains ici qui passent leur temps à refuser toute ouverture vers ce qu'ils ne connaissent pas tout en le critiquant.

    Et vous, qui passez juste pour tenter de m'égratigner sans rien apporter, l'êtes vous irréprochable?

  44. Jean-Marc dit :

    Juste pour info, il y a comme qui dirait micro-cabale contre Jean-Luc Mélenchon depuis 2 jours sur Agoravox :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=39759

    et agoravox.fr/article.php3?id_article=39847

  45. Un projectile dans la tête de Sarkozy ! dit :

    Le site lepost.fr a mis en ligne des images que les télés n'ont pas diffusées : mardi 13 mai à Vienne, un projectile a atteint Sarkozy. Je vous rassure, rien de bien méchant :

    http://www.lepost.fr/article/2008/05/14/1192929_a-vienne-sarkozy-la-foule-et-le-projectile.html#xtor=ADC-215

  46. 4 Août dit :

    Personne n'en parle ce soir alors je m'y colle: les OGM à l'assemblée...

    Je le dis comme je le pense: je trouve ahurissant que le PS soit "pour" l'europe et vote "contre" cette transposition d'une simple directive de Bruxelles.

    C'était juste pour les flashes du JT ?

  47. 4 Août dit :

    Et pour ceux qui ne l'ont pas vu: "Le monde selon monsanto".

    Ne cherchez pas, ça a été "retiré des contenus"... Voyez plutôt avec la logique sous-jacente de la mule ;)

  48. brigitte dit :

    @ doigts de bouddha: ah ben ça, par exemple, c'est malin comme remarque! Les pauvres types qui sont en train d'agoniser sous les décombres, ils n'en méritaient pas tant. T'es un sacré comique, toi...

  49. Pierre L dit :

    Doigts de boudah dit:
    14 mai 2008 à 18:53 post162

    "Un autre projectile vient d’atteindre les chinetoques communistes..."

    "les chinetoques"...bienbienbien, jevoisjevois
    Docteur Pierre L a une petite idée de votre maladie, Doigts de boudah.

    Pour les arabes vous dites bougnouls, Doigts de boudah ?
    - Oui Docteur.
    Et pour les noirs vous dites negros ?
    - Oui Docteur.
    Et pour les juifs vous dites youpins ?
    - Oui Docteur. Qu'est ce que j'ai Docteur ?
    Racismus Xenophobius terminale.
    - C'est cancéreux Docteur Pierre L ?
    Non, mental, vous vivrez, malheureusement.


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