05mai 08

Je vais changer de sujet. Car mardi je siègerai au Sénat pour la discussion de la loi visant à transposer l’accord calamiteux entre les syndicats et le patronat sur le contrat de travail. J’en rendrai compte ici. Je pense qu’il s’agit d’une modification terrible de la condition salariale dans notre pays. Si le MEDEF se réjouit d’un accord qu’il dit « révolutionnaire » on peut imaginer le genre de révolution dont il est question. Une discussion commence aussi sur la réforme constitutionnelle. Pour l’instant, à quelques exceptions près, mes camarades socialistes tiennent bon. Il semble acquis que nous ne mettrons pas la main dans des combinaisons avec l’UMP. Il y a aussi la discussion sur la nouvelle déclaration de principe du PS. De nombreux amis me demandent mon analyse car ils ont seulement entendu dire que je me serais abstenu lors du vote du bureau national. Mais il n’y a pas eu de vote, ni au bureau national ni à la commission de rédaction… Je dois prendre le temps d’expliquer tout cela en public après que les notes du courant dans lequel je milite au PS ( il s’appelle trait d’union ) l’a fait pour ceux qui partagent notre engagement. Bref, cette note va donc clore un long chapitre de politique internationale. Mais je ne veux pas le faire sans une brève note d’ensemble à propos de l’embardée en cours dans l’ordre actuel du monde.
POUR FINIR
Il y a dorénavant un mois que j’ai provoqué, sans l’avoir prévu, un débat à propos du Dalaï Lama et de ses revendications concernant le Tibet, sujet sur lequel semblait régner un consensus en béton armé. Certes, je ne crois pas avoir fait bouger l’opinion dominante à ce propos. Cependant je pense avoir donné une voix à la réserve ou à l’opposition que de nombreuses consciences ont ressentie en voyant la « machine à penser pareil » se mettre en marche, surtout  sous la houlette de personnages aussi interlopes que Robert Ménard et son barnum « reporter sans frontière ». Je crois aussi, pour l’avoir constaté partout et dans tous les milieux, inclus les milieux médiatiques, que de nombreuses personnes ont apprécié ma prise de position publique parce qu’ils n’osent pas ou ne peuvent pas s’exprimer eux-mêmes, de crainte d’être aussitôt assimilés et assaillis comme  partisans du gouvernement communiste chinois. Il est possible enfin que des lecteurs ou auditeurs de mes propos aient, du coup, voulu s’informer davantage ou qu’ils aient commencé à réfléchir différemment sur cette question. Je suis donc reconnaissant à ceux des professionnels des médias qui m’ont donné la parole dans des conditions très souvent plutôt confortables. Sur ce blog, des centaines de contributions et plusieurs dizaines de débats ont eu lieu. J’ai lu ce que je pouvais, à mesure. Avec mes amis nous avons décidé d’en faire une version imprimée qui nous permette de travailler les idées et informations qui ont été données qu’elles soient favorables ou défavorables. Je réfléchis à la suite que je pourrai donner à ce débat car il constitue un vrai matériau de travail. Je n’oublie pas dans ce bilan les très nombreux débats qui ont eu lieu sur d’autres sites à partir de ma prise de position. J’ai participé moi-même à un échange un peu serré avec Robert Ménard. Voici, pour les amateurs de grosses cognes seulement, les liens pour y accéder.
Robert Ménard répond à un site qui l’interroge à mon sujet et à propos d’Eric Zémour. Son appréciation délicate mérite d’être connue. Je ne dis pas que ma réplique, faite à la demande du site de Marianne, soit très légère mais du moins est-elle argumentée. La satisfaction d’avoir eu accès aux médias ne me fait pas perdre de vue la disproportion du traitement à charge contre la Chine. Cela ne fait que commencer. Jusqu’au mois d’aout, date des jeux, la pression va monter, changer de thèmes peut-être, mais rester dans le même sillage : diaboliser la Chine.  Non pour la nature de son régime avec lequel toutes les puissances s’entendent sans aucune difficulté. L’enjeu est autre. Il s’agit d’une mise en condition des opinions. L’ordre du monde entre dans une bifurcation. La modification de la hiérarchie de la puissance qui est à l‘œuvre ne peut pas s’accomplir sans résistance.
 
LA BIFURCATION
J’utilise le mot bifurcation plutôt que celui de transition à dessein. Dans le vocabulaire courant une transition peut être douce. Elle peut être graduelle. Rien de tel à l’horizon. Une bifurcation est un changement de trajectoire. A l’ordinaire, au volant, une bifurcation peut conduire à un point extrêmement éloigné de celui que l’on visait au départ. Dans le vocabulaire qui s’applique aux  systèmes en mouvement la bifurcation peut induire un changement complet de tous les paramètres à l’œuvre et donc du système lui-même. Je ne suis pas assez féru de sciences dites dures pour faire une description assez correcte de ce phénomène pour en tirer une analogie irréprochable. Mais le mot me parait mieux adapté pour désigner la soudaineté et la profondeur du phénomène qui se présente. L’ordre du monde, à condition politique constante, c’est-à-dire s’il n’y a ni guerre ni catastrophe écologique majeure, conduit mécaniquement à la suprématie économique de la Chine et de l’Inde. Mais cette situation ne signifie pas seulement un changement du classement. Plus exactement le changement de l’ordre du classement annule toute la construction de l’ordre mondial dont les Etats-Unis sont la clef de voute.  Cet ordre a été maintes fois analysé. Il permet aux Etats-Unis d’être le consommateur final du monde en étant son emprunteur final. Certes cette vie à crédit permet à toute la machinerie économique mondiale d’avoir une locomotive. Mais elle a pour condition un approfondissement permanent du gouffre des dettes publiques et privées et la production d’une masse abyssale de capitaux fictifs. Cette pente folle est admirablement illustrée par la crise des supprimes qui est la crise des prêts faits à des gens dont on savait qu’ils ne pourraient pas rembourser et dont on comptait aussi recycler la faillite. L’immense masse monétaire ainsi continuellement abondée ne rencontre jamais l’épreuve de sa confrontation à la valeur réelle qu’elle est censée représentée. Je me souviens d’un calcul fait dans les années quatre vingt qui montrait comment pour obtenir la valeur acquise avec soixante dollars un américain aurait du payer cent trente. Je suppose que le ratio n’a pas dû s’améliorer. Tout le système repose sur la confiance qu’on lui fait et davantage encore sur le fait que tout le monde ait intérêt à ce qu’il tienne et continue parce que tout le monde est impliqué. Jusque là c’est ce qui s’est passé. C’est encore ce qui se passe quand les fonds souverains viennent à la rescousse des canards boiteux de la finance des pays du centre tous liés les uns aux autres. Naturellement cette méthode a ses limites. Il faut bien que les avoirs qui se transfèrent d’un point à l’autre pour colmater les brèches ne soient pas à leur tour engloutis. De la sorte ce système fonctionne en permanence à la limite de l’équilibre. Il est en équilibre instable. Une pichenette peut le faire totalement dévier de sa trajectoire, le faire bifurquer. Dans la crise actuelle la pichenette est venue de je ne sais quel acheteur qui a commencé à perdre pied dans son achat de maison à crédit. C’est le fameux effet papillon. Alors commence le processus qui confronte l’hyper puissance à la surévaluation absolue de sa position. Surtout quand à côté ont surgi des géants qui produisent l’essentiel des biens réels et qu’ils ont constitué des marchés intérieurs capable de sinon de prendre le relais du moins d’amortir plus que puissamment les chocs extérieurs. Face à un ensemble humain comme la Chine dont la classe moyenne consommatrice actuelle est égale à la population totale de l’Europe et dont elle a l’équivalent de pouvoir d’achat, les anciens différentiels d’avantages qui permettaient à la voiture de tête du convoi de garder sa place ne fonctionnent plus. Pire. Dans les conditions actuelles, techniques, productives, scientifiques, comme dans le domaine crucial de l’échange monétaire par quoi tout commence et tout finit, l’avantage partout a changé de camp. Dans ces conditions le seul avantage comparatif incontesté des Etats-Unis est sa puissance militaire. Dés lors certains, c’est-à-dire les néoconservateurs américains, ont décidé d’en user comme l’instrument en dernière instance du rapport de force.

L’ORDRE GLOBALITAIRE
Ce n’est certes pas la seule politique possible pour les Etats-Unis. Mais c’est celle qui s’applique aujourd’hui et nous implique tous. Cette stratégie est une géopolitique des tensions. Jamais autant qu’à présent ne s’applique la formule qu’elle porte en elle la guerre comme la nuée porte l’orage. Elle trouve son expression construite dans la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington. La solidarité de civilisation légitimerait un  leadership sinon injustifié et de plus en plus visiblement contreproductif pour ceux qui s’y lient. On sait que les civilisations dans cette théorie ont pour fondement essentiel la religion.  Les individus ainsi ne peuvent échapper ni a l’appartenance collective qu’ils n’ont pas choisi mais qui leur est donnée à la naissance dans leur groupe humain et constitue leur identité ultime ni au mouvement irrépressible de la foi qui partant de l’intérieur de leur être les rattache à cet ensemble. Cette vision globalitaire est rabâchée sur tous les tons et à tous propos non seulement outre atlantique mais chez nous par les discours dorénavant bien connus du président de la République française, a Latran, à Ryad et ainsi de suite.
 
UNE ALTERNATIVE RAISONNEE
Cette logique des violences n’est pas la seule possible. Plutôt que la préservation d’une suprématie finalement sans justification, plutôt que la compétition sans fin des moins disant sociaux et humains qui va avec, on peut imaginer sans difficulté que faire, qui soit à portée de main. Tout commence par le fait que cesse d’abord la course à l’ouverture sans fin des flux et transferts. Les ensembles économiques intégrés du monde ont intérêt à la clôture pour se constituer en marché intérieur maitrisé.  Que cela soit synonyme d’une moins grande consommation d’objets au total pendant une phase de transition ne peut que soutenir la transition vers une économie durable et obliger à repenser le contenu du modèle de développement. Mais cela signifiera une relance des productions et des consommations de base de bien réels et l’apurement de la monstrueuse bulle de l’économie fictive. Pour rester sur l’objet de ma note je finis en faisant remarquer que ce modèle géopolitique alternatif tourne le dos à la logique du fractionnement sans fin des empires et des nations à laquelle la politique de puissance des Etats-Unis conduit aujourd’hui. Le séparatisme, la maladie de l’ethnicisation des Etats et de l’augmentation encouragée de leur nombre y prennent fin. C’est le contraire de ce qui est voulu au Tibet, aux marches de la Russie et ainsi de suite. Pour ne rien dire de ce qui est provoqué actuellement en Bolivie et comploté au Venezuela où des mouvements indépendantistes bidons sont chargés d’abattre ceux  qui s’opposent à l’Empire.


176 commentaires à “Avant de passer à la suite …”
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  1. Jean-Marc dit :

    Allez, dites moi ce que vous faites, en gros. svp

  2. Jean-Marc dit :

    A plus alors...

    Je viens de remarquer le post de Pierre L. Qui parle de libido? Je parle d'échanges intellectuels, de curiosité ethologique...

    Dites plutot ce que vous pensez du post de dudu et du mien sur demo particpative... Rendez vous utile quoi,..

  3. commandant P. dit :

    @generalX

    Wikipedia :
    1. Trouver l’article où on veut contribuer
    2. Cliquer sur l’onglet Modifier
    3. Rédiger
    4. Une fois fini cliquer sur aperçu pour voir le résultat
    5. Cliquer sur enregistrer

    jusque là, ça va
    mais c'est l'étape 6 qui ne va pas :
    les modifs ne sont pas prises en compte...
    c'est un pb de "modération" sur Wikipedia ?
    voire de démocratie : qui finalement décide qu'une modif est acceptable ou pas ?

    sinon, pour CTRL-A CTRL -C CTRL V : j'ai mon "brevet de pilote" en matière de raccourcis clavier
    ;-)

  4. Jean-Marc dit :

    Celà dépend aussi de la page que vous voulez modier. Certains sujets"à polémique"demandent à ce qu'il y ait échanges avant inclusion de modifications. Un aménagement de l'autorégulation une fois que les zozos ont commencé à envahir wikipedia...

    C'est sur quelle page où vous allez, ca m'intéresse de voir? Merci d'avance.

  5. Jean-Marc dit :

    Alors cette page?

    (je viens de faire une mpodif sans problème sur la page psychologue, un s oublié).

    Vous auriez pas votre adresse IP blacklistée...?

    OU alors votre navigateur ne prends pas en compte les changements, et vous devez faire recharger la page pour les visualiser? Celà arrive.

  6. Pierre L dit :

    Jean-Marc post 153
    "Dites plutot ce que vous pensez du post de dudu et du mien sur demo particpative… Rendez vous utile quoi,.."

    Où l'on apprend avec délice que "se rendre utile" consiste à entrenir le
    narcissisme de Jean-Marc...

    Pour ce qui concerne Madame Royal et sa démocratie participative voir
    mon post 82 de 14h19.

  7. copporal V dit :

    @mon commandant, mon general, mon Jean Marc
    merci pour votre ordre suivant :
    "Celà dépend aussi de la page que vous voulez modier. Certains sujets ”à polémique”demandent à ce qu’il y ait échanges avant inclusion de modifications."
    attondons référence pour poursuite de l'operation?

  8. Jean-Marc dit :

    Oui, j'ai vu votre post... Profond...

    Quant à votre remarque sur le narcissisme, que dire...? Je pensais (naïvement) certainement vis à vis de personnes comme vous que le sujet de la démocratie particpative pouvait intéresser ds bloggeurs ici.

    Mais ce genre de travail / réflexion doit dépasser vos capacités, puisqu'il ne s'agit pas que de réciter.

  9. Jean-Marc dit :

    Il y a un cadenas à droite en haut de la page? Je ne pesne pas si vous avez pu rédiger dans la page modifier. J'essaie de comprendre, wikipedia l'interesse au plus haut point.
    Quelle est la page Mon Commandant? :)

  10. Jean-Marc dit :

    Hum hum... Seriez vous un bluffeur Commandant?

    A un de ces jours.

  11. Pierre L dit :

    Jean-Marc m'évoque de plus en plus un nain de jardin
    se rêvant en Penseur De Rodin.
    :lol:

  12. Jean-Marc dit :

    On ne peut avoir que des amitiés PierreL. Etant donné ce que je vous ai toujours vu écrire, bien pauvre en contenu, la vôtre d'amitié ne me manquera pas.

    En tout cas, votre toute récente découverte du caractère gras et des emoticons est une mauvaise nouvelle pour l'écologie informationnelle de ce blog.

  13. Le Sanglier dit :

    Il se peut que Pierre L soit le sinistre Pierre Larcin, alias Belgo. Un petit moteur de recherche " pierre larcin, belgo wikipédia " et vous aurez compris, camarades...
    Une blatte, un facho, un parasite sociétal, un cas psychiatrique, un rejeté de la société haineux : au choix !

  14. Franck dit :

    Un peu de douceur au parfum de cerise dans ce monde de brutes qui s’étripent :

    —————-
    Appel de salariés aux organisations syndicales sur la “réforme” des retraites.

    Nous salariés du public et du privé, demandons que soit en préalable régularisées ces importantes questions de financement, et réformé le régime spécial des parlementaires, avant toute nouvelle réforme équitable des retraites :
    Lire l’intégralité de l’appel ici :
    http://www.mesopinions.com/ ====> Appel aux organisations syndicales sur la “réforme” des retraites.
    Pour lien d’accés direct : Cliquez sur mon pseudo (Franck).

    Signez, divulguez et faites tourner cet appel SVP.
    N’oubliez pas de valider votre signature dans le mail qui vous sera envoyé aussitot.

  15. Belgo4.0 dit :

    Je déments être Pierre L : ce Camarade n'est pas une blatte, lui, et loin de là.
    Signé : le Belge alias "La Blatte" ou encore "le parasite sociétal" :-))

    (avec des cons pareils dans la droite, je me demande pourquoi nous sommes dans l'opposition...à moins que ce boulet de Sanglier soit au PS...on ne sait jamais !)

  16. Belgo4.0 dit :

    ne pourrait-on pas virer le Sanglier...définitivement...c'est toujours la même rengaine, et toujours des attaques perso. Ya personne pour faire comprendre à ces droitiers que nous avons notre ordre à nous ?
    le Belge

  17. 4 Août dit :

    Surtout que son post perdu du fil précédent laisse apparaître sa vraie nature...

  18. Le dernier mensonge de Kouchner. dit :

    « L'espace des libertés progresse en Tunisie. » La phrase prononcée la semaine dernière par Nicolas Sarkozy à Tunis avait créé la polémique. Pour en atténuer les conséquences, son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a rectifié le tir le 7 mai 2008 en la qualifiant de "maladroite", mais avec une grossière erreur à la clé.

    Invité de France Inter, Bernard Kouchner souhaite montrer qu'il ne faut pas non plus être trop critique sur l'état des droits de l'homme en Tunisie. Démonstration à l'appui. Bernard Kouchner déclare : " Il y a un gros livre de Human Rights Watch qui paraît tous les ans pour faire l’état des droits de l’homme dans le monde " et, selon lui, " la Tunisie n'y figure même plus ".

    Malheureusement pour l'ancien "French doctor", et surtout pour les Tunisiens, Eric Goldstein, directeur de recherche sur l'Afrique du Nord de Human Rights Watch, a infirmé les propos du ministre dès le lendemain, au micro de France Info :

    « Il suffit de jeter un coup d'oeil sur notre site ou dans le livre pour voir que la Tunisie reste prioritaire pour Human Rights Watch à cause des droits de l'homme. »

    De fait, dans le Rapport mondial 2008 de l'organisation, pas moins de six pages sont consacrées à la Tunisie.

    Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Human Rights Watch n'est pas tendre dans la dénonciation des exactions du président Zine el-Abidine Ben Ali et du gouvernement qui utilise "la menace du terrorisme et de l’extrémisme religieux comme prétexte pour réprimer la contestation pacifique" :

    Sur les défenseurs des droits humains : "Les autorités ont refusé d’accorder l’agrément à toute organisation des droits humains réellement indépendante qui en a fait la demande au cours des dix dernières années."

    Sur le système judiciaire : "Le pouvoir judiciaire n’est pas indépendant. Les procureurs et les juges ferment souvent les yeux sur les allégations de torture, même lorsqu’elles font l’objet de plaintes officielles déposées par des avocats."

    Sur la libertés des médias : "Ni la presse écrite ni les médias audiovisuels du pays ne couvrent d’un oeil critique les politiques gouvernementales, hormis quelques revues à faible tirage qui font occasionnellement l’objet d’une confiscation."

    Il y a donc en tout six pages. Six pages que Bernard Kouchner ignore, peut-être parce que le ministre des Affaires étrangères considère que "ce sont vraiment des pêchés véniels comparé à l'état du monde".

    Julien Martin.

    http://www.rue89.com/2008/05/08/libertes-en-tunisie-kouchner-maladroit-comme-sarkozy

  19. Franck dit :

    Nouveau lien réduit pour diffuser :
    ------------------

    Appel de salariés aux organisations syndicales sur la “réforme” des retraites.

    Nous salariés du public et du privé, demandons que soit en préalable régularisées ces importantes questions de financement, et réformé le régime spécial des parlementaires, avant toute nouvelle réforme équitable des retraites :
    Lire l'intégralité de l'appel ici : http://www.ohfr-redir.com/1434

    Signez, divulguez et faites tourner cet appel SVP.
    N'oubliez pas de valider votre signature dans le mail qui vous sera envoyé aussitot.

  20. commandant P. dit :

    @ Jean-marc
    @GeneralX

    puisque le lien de Jean-Luc Mélenchon re-fonctionne...

    #

    Quelle est la page Mon Commandant? :)
    # Jean-Marc dit:
    7 mai 2008 à 23:21

    Hum hum… Seriez vous un bluffeur Commandant?

    A un de ces jours.

    réponses
    1°) pas de "mon Commandant", ni de "garde à vous"
    (d'ailleurs "garde à vous" n'est pas réglementaire pour un commandant...)
    car Commandant P. n'est qu'un pseudo
    ce n'est surtout pas un grade !
    par contre, si vous avez lu Pierre Miquel, vous devez comprendre à quel personnage je fais référence...
    et dans quel contexte

    2°) sur les questions du fonctionnement démocratique de Wikipedia
    je ne bluffe pas,
    je pose des questions de fond

  21. v2RITAS dit :

    1), 2) et 3) : Pierre L. = kapo ET vopo.

    Tu es ridicule mon petit bonhomme. Sais-tu que les procès de Moscou ne sont plus d'actualité ?
    En tous cas, à lire ta méticulosité malsaine à défendre l'indéfendable et à justifier l'injustifiable, c'est avec des âmes perdues comme la tienne que la France à été honteusement collabo. ; tu aurais été comme un poisson dans l'eau Rue Lauriston... Je t'imagine bien dans le personnage ignoble et piteux de Gérard Jugnot dans "Papy fait de la Résistance".

    Pauvre type augri et frustré. Tu es plus à plaindre qu'à blamer.

  22. Pierre L dit :

    Sinon tu répondrais de façon cohérente à mes points 1) et 2)...

  23. Pierre L dit :

    En l'occurence il est piquant que tu parles de ma "mauvaise fois".

    Tu réponds à mes points 1) et 2) ?
    Où tu reconnais tes plagiats ?

  24. Claire Strime dit :

    des choses plus sérieuses que la peur du rouge à propos de la Birmanie:

    « Sur fond de Révolution culturelle, les incidents du printemps à l’ambassade de Chine à Rangoon conduisent à la rupture des relations entre les deux nations. La Chine, dès lors, appuie massivement le Parti communiste birman Drapeau Blanc dans sa lutte contre le régime birman. Dès 1969, Rangoon tente de renouer le dialogue. Une normalisation progressive s’amorce à partir de 1980. Le soutien chinois au Parti communiste birman Drapeau Blanc reste le principal point d’achoppement jusqu’en 1988. »

    http://www.stratisc.org/strat_070_Amelot-ok.html

  25. Educateur dit :

    Salut J.L

    Voici en qq mots ce que tu peux faire remonter aux instences dirigentes du PS Je suis avec toi sur le plan des idées. Courage il va y avoir du travail.

    Messieurs les "réformateurs socialistes" vous devriez de temps en temps relire vos classiques.
    voila ce que disait l'éminent Pierre Bourdieu dans un entretien accordé à un journaliste en 1998:

    "La politique néo-libérale, fondée sur une vision étroite de l'économie, a pour objectif de détruire tous les collectifs (État, associations, familles, etc.), tous les freins au marché pur, pour permettre à ses forces de s'exercer en toute liberté. C'est la négation de l'ordre social dont je parlais. Le démantèlement de l'État social, actuellement, par exemple à travers l'accord AMI, et bien d'autres mesures, brisent de nombreuses structures essentielles. Ainsi, on sait que les dominés ont partie liée avec l'État social : pour prendre un exemple précis, à mesure que l'État social dépérit, la précarisation des emplois féminins augmente. Pourquoi? Ce qui est affaibli, c'est ce que j'appelle la « main gauche » de l'État, (hôpitaux, services sociaux), les dominés du service public, et c'est là que les femmes sont le plus représentées... De son côté, la « main droite » de l'État (hauts fonctionnaires, énarques, etc.) professe et impose (aux autres) les principes néo-libéraux."

    et de poursuivre

    "Il y a un désespoir devant ce qu'il advient des sociétés européennes, il y a également une fureur suscitée par les intellectuels qui se rendent complices des forces commerciales. Ce qui me met en colère, c'est disons, la légèreté parisienne, ce ton badin avec lequel on s'oblige à parler des choses sérieuses, qui autorise toutes les reconversions et toutes les compromissions. La légèreté parisienne tue la conviction. J'ai heureusement fait d'autres expériences, ainsi ma participation aux mouvements de la nouvelle gauche, c'est-à-dire à la gauche de la gauche, m'a fait découvrir, à l'opposé de ce que je viens de décrire, des militants désintéressés, qui font en quelque sorte l'art pour l'art de la politique. Ils échappent à la fausse alternative de l'optimisme et du pessimisme : leur combat est peut-être désespéré, mais ils font ce qu'il y a à faire. D'où mon admiration pour le mouvement des chômeurs qui a réussi à exister en France, est s'est même étendu en Allemagne. Ce mouvement hautement improbable, que même les socialistes se sont empressés de critiquer, qui n'avait pas guère l'appui des médias, a même réussi à passer les frontières."

    Bon sang comme cet homme nous manque!

    Il est loin des discours actuels tenus par tous ces sois disants "réformateurs socialistes" qui ont d'autres préoccupations que d'épouser les thèses de droite, et de préserver le portefeuille
    Révéillez- vous enfin!


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