24avr 08

Voici une note de plus sur le sujet du Tibet et de la Chine. Bien d’autres sujets me sollicitent et on me fait le reproche de donner à celui-ci une importance exclusive finalement excessive. Il est temps pour moi de rappeler que ce blog n’est pas le journal officiel de Jean-Luc Mélenchon destiné à donner prétentieusement mon avis sur tous les sujets qui sont dans l’actualité ni même sur ceux qui m’impliquent par ailleurs. Un bon débat est commencé ici sur un sujet qui n’est pas second. Il s’agit de l’ordre du monde, des progrès de la politique du choc des civilisations et de la manipulation des opinions publiques pour les entrainer dans des logiques d’agression contre les pays dont la puissance même pacifique pose problème a l’empire des Etats-Unis d’Amérique. Tel est le cas du Tibet qui a vocation à devenir le Kosovo des chinois dans l’esprit des stratèges néo conservateurs. Ce débat est un bon exemple. Un bon cas. Justement parce qu’il n’est pas simple et que l’on ne trouve pas de feuille toute blanche et de feuille toute noire. Il faut réfléchir et chercher son chemin dans un fouillis de faits et maintenant sous une pluie d’injures. Il est fascinant de voir comment dès qu’une opposition laïque se présente qui met en lumière le caractère ridicule de l’enthousiasme pour un religieux elle est immédiatement démolie sur un registre personnel. Ainsi si l’adjoint à la culture de la mairie de Paris se prononce contre les simagrées pour le Dalaï Lama ce ne serait pas parce qu’il a une opinion et qu’il n’aime pas les chefs religieux obscurantistes mais parce qu’il travaille chez LVMH et que cette entreprise commerce beaucoup en Chine. Bien sûr ce genre de mise en cause personnelle est radicalement à sens unique. Par exemple personne ne demande à Monsieur Ribbes qui m’insulte ici régulièrement et sur les plateaux de télévision comment il est passé de ses certitudes d’ancien membre du PCMLF (parti communiste marxiste léniniste de France), c’est à dire du culte délirant des maoïstes français des années soixante huit pour la personne de Mao à son culte actuel pour le Dalaï Lama. Et personne ne lui demande si son engagement à quelque chose à voir avec ses fonctions à l’université tibétaine européenne que subventionne l’Union européenne… Et ainsi de suite.
Après l’émission d’hier soir sur France trois, des amis m’ont demandé de publier mes arguments sur deux points : ce que je dis à propos de la confusion du religieux et du politique dans la cause du Dalaï Lama et ce que j’affirme sur le caractère dangereux et destructeur de sa revendication indépendantiste. LE PROJET POLITIQUE DU DALAI LAMA EST THEOCRATIQUE ET AUTORITAIRE
A de nombreuses reprises dans les débats auxquels j’ai participé mes protagonistes ont pris argument de l’existence d’une « Constitution Tibétaine » dont la lecture suffirait à démonter la vocation démocratique du projet du Dalaï Lama. Le Dalaï Lama lui-même l’affirme dans son discours fondateur devant le congrès des Etats-Unis en 1987 : «… les tibétains en exil exercent pleinement leurs droits démocratiques grâce a une Constitution promulguée par moi-même en 1963… » Il y a eu bien davantage de dit à ce sujet. Cette Constitution serait même « laïque ». C’est ce qu’a déclaré en face de moi le représentant du bureau du Tibet à Paris sur le plateau de Paul Amar ainsi que chacun peut le vérifier en allant sur le site de l’émission « Revue et corrigée ».
Cette Constitution, dite « Charte des tibétains en exil »,  est consultable sur le site officiel du « gouvernement tibétain en exil »
. Cette lecture est indispensable. Elle permet de se faire une idée assez précise de ce que valent les déclarations, la main sur le cœur, de ceux qui débitent sur les plateaux de télévision que le Dalaï Lama est un parfait démocrate, laïque et ainsi de suite. Elle permet de vérifier si mon rejet du caractère théocratique des objectifs des indépendantistes tibétains est un pur a priori sans fondement de ma part, faussé par mes propres présupposés philosophiques et politiques. Et chacun pourra se demander s’il n’est préférable compte tenu des leçons de l’histoire en la matière depuis l’Afghanistan et l’Iran de refuser toujours et quelle que soit la religion, la confusion de la politique et de la religion. A tout le moins la lecture de ce document permet de vérifier que ceux qui parlent de Constitution « démocratique » et même « laïque » mentent sciemment pour manipuler les auditeurs dont ils espèrent qu’ils les croiront sur parole sans aller vérifier ce qu’ils disent. Par contre j’espère fermement que chacun puisse aller vérifier si les citations que je fais sont exactes ou non.


Article 3. Nature de la politique tibétaine : « L'avenir politique tibétain doit respecter le principe de la non-violence et s'efforcent d'être un libre État de la protection sociale avec sa politique guidée par le Dharma »
Ceux qui protestent contre l’introduction de la Charria, loi religieuse dans les constitutions islamistes deviennent-ils muets quand il s’agit du Dharma ? Ou bien l’opposition à l’introduction d’une loi religieuse – quelle qu’elle soit- dans une Constitution doit-elle être une règle universelle ?
Cette vision religieuse du pouvoir n’est pas une référence isolée dans ce texte « constitutionnel ». Il prévoit notamment que  le serment prêté par les Ministres  est fait « au nom des Trois Joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha) ».
Enfin, la Charte se termine par une « Résolution spéciale », votée en 1991, dont voici un extrait qui en dit long sur le manifeste de veulerie féodale que le Dalaï Lama a sollicité de ses ouailles: « Sa Sainteté le Dalaï Lama, le chef suprême du peuple tibétain, a offert les idéaux de la démocratie au peuple tibétain, même s’il n’a pas ressenti le besoin de ces idéaux. Tous les Tibétains, dans le Tibet et en exil, sont et restent profondément reconnaissants à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et s’engagent à nouveau à établir notre foi et notre allégeance à la direction de Sa Sainteté le Dalaï Lama, et à prier avec ferveur pour qu'il puisse rester avec nous à jamais comme notre chef suprême spirituel et temporel. »
Voila donc ce qu’il en est du caractère « laïque » de la Constitution tibétaine affirmé par le représentant du bureau du Tibet à Paris. Voyons à présent ce qu’il en est de la « démocratie » tibétaine organisée par cette Constitution.


Article 36. Pouvoir législatif. « Tout pouvoir législatif et autorité réside dans l’Assemblée tibétaine. Les décisions de celles-ci requièrent l'approbation de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour devenir des lois »
Vous avez bien lu. Après une formule péremptoire « tout le pouvoir au parlement » vient cette suite, dans un enchainement d’un cynisme absolu : pour qu’une « décision »   du parlement tibétain devienne une loi, il faut que sa sainteté soit d’accord. Est-ce là l’idéal démocratique et les valeurs universelles que nous sommes censés défendre en défendant le Dalaï Lama et le Tibet des moines ?
Et après cela il reste à se demander  si l’idéal démocratique dont on se réclame pour protester contre l’actuel statut du pouvoir dans la province autonome du Tibet reçoit une alternative avec la concentration monarchique du pouvoir prévue par cette Constitution.


Article 19. Pouvoir exécutif  « Le pouvoir exécutif de l'administration tibétaine sont dévolus à Sa Sainteté le Dalaï Lama, et doit être exercé par lui, soit directement ou par l'intermédiaire d'officiers qui lui sont subordonnés, conformément aux dispositions de la présente Charte. En particulier, Sa Sainteté le Dalaï Lama est habilité à exécuter les pouvoirs ci-en tant que chef de la direction du peuple tibétain :
(a) approuver et promulguer les projets de loi et des règlements prescrits par l'Assemblée tibétain;
(b) promulguer des lois et ordonnances qui ont force de loi.
(c) conférer les honneurs et les brevets de mérite;
(d) convoquer, ajourner, reporter et prolonger l’Assemblée tibétaine;
(e) envoyer des messages et adresses à l’Assemblée tibétaine chaque fois que nécessaire;
(f) suspendre ou dissoudre l’Assemblée tibétaine;
(g) dissoudre le Kashag (gouvernement) ou destituer un Kalon (ministre).
(h) décréter l'urgence et convoquer des réunions spéciales de grande importance.
j) autoriser les référendums dans les cas impliquant des grandes questions en suspens conformément à la présente charte

 
LE VOCABULAIRE DU DALAÏ LAMA N’EST PAS ACCEPTABLE
Pour fixer la sympathie des opinions occidentales, le Dalaï Lama utilise un vocabulaire qui tente un parallèle inacceptable avec la Shoah. Qui lui dira qu’en Europe nous considérons que la Shoah est un évènement radicalement singulier en tant que crime contre l’humanité. Nous n’acceptons pas d’en dissoudre le sens par des usages verbaux qui finiraient par en diluer la signification car cela reviendrait à le minimiser et à relativiser la responsabilité de leurs auteurs et des idéologies qui l’ont rendu possible. La référence permanente aux « six millions de tibétains » chiffre opportunément largement arrondi pour suggérer des parallèles, la référence nauséabonde  à une décision des autorités chinoises « d’imposer une « solution définitive » » (les guillemets autour de cette expression  sont dans le texte initial du discours devant le congrès américain), l’usage inacceptable du concept de « génocide culturel », à rapprocher de celui de « l’holocauste dont a souffert notre peuple durant les décennies passées » tout cela forme un tout qui ne peut être fait par hasard. Je m’en suis ému en voyant ces mots placés comme ils le sont dans les textes des discours. Mon émotion a grandi en lisant les notices biographiques consacrées à la personnalité de son mentor dans sa jeunesse,  monsieur Harrer, puis de l’amitié qu’il lui a conservé jusqu'à sa mort.

LE PROJET DU DALAÏ LAMA C’EST L’INDEPENDANCE ETHNICISTE.
Un autre « must » des débats est d’affirmer avec les yeux brulants de compassion pour la misérable ignorance de son interlocuteur : « mais le Dalaï Lama, ne veut pas l’indépendance, pas du tout, il veut juste l’autonomie ». Pour preuve nous sommes renvoyés à sa déclaration à ce sujet devant le parlement de Strasbourg en 1998. De cette façon il ne nous reste plus qu’a dire que c’était exactement le discours des « résistants kosovars » du type du déjà « bon et pacifiste » Ibrahim Rugovar que l’on promenait en son temps sur les plateaux de télé avec son air pitoyable de chien battu, son écharpe attendrissante autour du cou même en plein été, et que l’on sait comment cela s’est fini. On nous réplique alors que nous faisons des procès d’intentions. Il faut donc se référer aux textes des discours du Dalaï Lama. Non seulement à la lettre de ce qui est dit mais à l’esprit de la démonstration. Le texte auquel je renvoie est sur le site : www.Tibet-info.net. Il date de 1987. Mais le site officiel des tibétains donne d’intéressantes précisions pour sa présentation. « Traduite pour la première fois en français, l’allocution du Dalaï Lama au Congrès des Etats-Unis à Washington le 21 septembre 1987 reste toujours d’actualité, comme nous le montrent les essais nucléaires en Inde et les récentes inondations en Chine. L’allocution marque plus encore que la proposition de Strasbourg du 15 juin 1988 la volonté de dialogue et la position du chef spirituel et temporel des Tibétains. » Donc ce texte de 1987 est "toujours d’actualité". Il l'est même "plus encore que la déclaration de Strasbourg" de 1996. Nous voici donc prévenus. Lisons.« Alors que se poursuit l’occupation militaire du Tibet par la Chine, le monde doit garder présent à l’esprit que, bien que les Tibétains aient perdu leur liberté, du point de vue du droit international, le Tibet reste aujourd’hui un état indépendant soumis à une occupation illégale ». « Libéré de l’occupation chinoise, le Tibet continuerait à remplir aujourd’hui son rôle naturel d’Etat-tampon, préservant et favorisant la paix en Asie. » Cette analyse est au-delà d’une simple allusion. L’idée centrale est que le Tibet reste du point de vue légal un Etat indépendant quelle que soit sa situation actuelle.
Il est significatif que dans ce document comme dans tous les autres, le Tibet dont il est question est  celui qu’il nomme « le Tibet historique » qui, au total représente le quart de l’actuel territoire de la Chine !  « Mon désir le plus cher, à moi ainsi qu’au peuple tibétain, est de rendre au Tibet ce rôle précieux, en transformant à nouveau le pays tout entier, c’est-à-dire l’ensemble des trois provinces d’U-Tsang, du Kham et de l’Amdo, en une zone où régneraient stabilité, paix et harmonie. » L’énormité de cette revendication territoriale, son incroyable agressivité n’est jamais prise en compte dans aucun commentaire. Au delà de son caractère absolument explosif sur le plan géo politique, elle l’est tout autant sur le plan humain. Et c’est le Dalaï Lama qui la pose lui-même quand il dénonce la composition ethnique actuelle des régions concernées.
« Dans les régions orientales de notre pays, les Chinois dépassent à présent très largement les Tibétains par le nombre. Par exemple, dans la province d’Amdo où je suis né, on compte d’après les statistiques chinoises 25 millions de Chinois pour seulement 750 000 Tibétains. Même dans la soi-disant Région autonome du Tibet, c’est-à-dire au Tibet central et occidental, les sources gouvernementales chinoises confirment que les Chinois sont à présent plus nombreux que les Tibétains. (…) Aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire tibétain, 7,5 millions de colons chinois ont déjà été expédiés, dépassant une population tibétaine de 6 millions. Au Tibet central et occidental, désigné à présent sous l’appellation « Région autonome du Tibet » par les Chinois, les sources chinoises reconnaissent que les 1,9 millions de Tibétains constituent à présent une minorité au sein de la population.
De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de l’occupation militaire estimée entre 300 000 et 500 000, dont 250 000 dans la soi-disant Région autonome du Tibet.
Pour que les Tibétains puissent survivre en tant que peuple, il est impératif que cessent les transferts de population et que les colons chinois rentrent en Chine.
»  Je pense que cette dernière ligne doit être lue avec soin. Ce n’est ni plus ni moins que la purification ethnique. Cette conception de la définition des peuples non par leur droits égaux mais par leur ethnie est le propre de tous les ethnicismes et la racine de tous les racismes. Mais le Dalaï Lama ne réserve pas cette définition au seul cas du Tibet. Il se présente comme un fauteur de guerre en Chine en incluant dans sa revendication ethniciste d’autres provinces chinoises et d’autres minorités nationales dans le même discours. « La politique chinoise de transfert de population n’est pas nouvelle. Elle a déjà été systématiquement appliquée dans d’autres régions. Au début de ce siècle, les Manchou formaient une race distincte, avec une culture et des traditions propres. Aujourd’hui, il ne reste plus que 2 ou 3 millions de Manchou en Manchourie, contre 75 millions de Chinois qui sont venus s’y installer. Au Turkestan oriental, rebaptisé Sinkiang par les Chinois, la population chinoise est passée de 200 000 en 1949 à 7 millions, soit plus de la moitié d’une population totale de 13 millions. A la suite de la colonisation chinoise de la Mongolie intérieure, on dénombre 8,5 millions de Chinois dans cette région pour 2,5 millions de Mongols. » En application du même raisonnement, le Dalaï Lama demande-t-il à 91 millions de « colons chinois » et à la Chine de rentrer chez eux, c'est-à-dire d’évacuer la Mandchourie, le Sinkiang et la Mongolie ? C’est ce que demandent les porteurs de drapeaux tibétains dans les rues de Paris ? C’est ce que réclament Bertrand Delanoë et les autres zélés de l’enthousiasme de commande pour cet incroyable ethniciste religieux ? Non bien sûr. Ils ne savent même pas ce qui est dans les textes. Ils ne lisent pas, ils ne se renseignent pas. Pour eux, puisque par définition les chinois ont tort, tous ceux qui s’opposent à eux ont raison. Au nom des droits de l’homme on se retrouve occupé à défendre la théocratie, le pouvoir absolu et le nettoyage ethnique. Et le pire c’est que c’est sans le savoir.  Aucune leçon du passé afghan, iranien et autres n’a été retenue.
Après cela, et pour en finir avec la référence au discours du Dalaï lama au parlement de Strasbourg 
où il aurait renoncé à l’indépendance, je vais me contenter de citer le passage de ce discours qui est conscré a cet aspect de la question posée. Je lis qu'il reprend tout simplement l’affirmation du point de droit selon lequel le Tibet est un état indépendant en toute hypothèse. Le Dalaï Lama rappelle que c’est la revendication "irrestible" du peuple tibétain. Puis il déclare qu’il accepte de discuter sur une base qui met cette revendication. Ce qui n’est certes pas y renoncer. Voyons le texte.  D’abord il rappelé la dimension centrale du fait ethnique c'est-à-dire de ce fait que le problème des droits de l’homme n’est pas une question rapportée aux individus mais au peuple en tant qu’entité : «  Pour qu’il y ait progrès quant à la question des droits de l’homme au Tibet, il faut que la question du Tibet soit traitée comme un problème en soi. » Après cela, qui, de bonne foi peut dire que les phrases qui suivent sont une renonciation au caractère ethniciste et indépendantiste de la position du Dalaï Lama ? Lisez. « Historiquement et aux termes du droit international, le Tibet est un état indépendant soumis à l’occupation illégale chinoise. Cependant, au cours des dix-sept dernières années, depuis que nous avons établi un contact direct avec les autorités de Beijing en 1979, j’ai adopté une approche modérée de réconciliation et de compromis. Bien que retrouver l’indépendance nationale soit le désir irrésistible des tibétains, j’ai déclaré publiquement à maintes reprises que j’acceptais d’entrer en pourparlers sur des bases qui excluaient l’indépendance. L’occupation prolongée du Tibet présente une menace toujours plus grande pour l’existence même de l’identité distincte tibétaine, nationale et culturelle. Par conséquent, je considère que ma toute première responsabilité est de prendre toute mesure susceptible de sauver de la destruction totale mon peuple et son patrimoine culturel unique. »
Dans la mesure où j’argumente il me semble que les personnes qui continueront à s’intéresser à ce débat pourront argumenter à leur tour pour motiver leurs opinions. Il va de soi que je suis très heureux quand j’apprends que mes textes sortent des frontières ou que mes lecteurs les font connaitre sur leurs propres listes. Comment, sinon, faire vivre un point de vue différent ? Le matraquage médiatique et l’homogénéité en béton armé de la bonne conscience formatée ne nous laisse pas d’autres moyens d’agir. Mais nous avons ce moyen.


876 commentaires à “Un projet théocratique, autoritaire, ethniciste, dangereux pour la paix”
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  1. dominique dit :

    Votre démonstration ne vaut pas grand chose, vous comparez le Tibet et les régions Françaises.Le rapport est faible.

    Aucune région française n'a vu son rattachement de Force ! à la France dans les années 50 !

    C'est à dire tout récemment. Tout à été soudé depuis beaucoup plus longtemps. Par ailleurs il a souvent eu des raisons historiques autres que la simple idée d'annexer.

    Votre point de vue ressemble à un amalgam.

  2. dominique dit :

    Vous dîtes avoir discuté hier avec un étudiant chinois, si ça avait été unj tibétain votre opinion aurait t -elle changée ?

    Tout cela est très français vraiment !

    En gros, le dernier qui a parlé a raison !

    Plutot pratique ! non ?

  3. Paton dit :

    Le mérite des interventions de Mélenchon sur son blog est de provoquer un débat là où il n'y en avait pas. La violence des réactions s'explique sans doute par les représentations collectives liées au boudhisme tibétain, considéré comme une religion pacifique et introspective, a mille lieux du fanatisme. Bien des gens sont convaincus que le repérésentant de ce boudhisme tibétain ne peut être qu'un mec bien, sans en avoir débattu et sans avoir potassé le dossier. Demandez autour de vous ! Tout le monde trouve que le dalaï-lama est un modèle de sagesse et de tempérance. Un stéréotype, tout simplement. Il n'y a pas que Tintin au Tibet qui entretienne ce stéréotype, mais aussi toute l'industrie de l'entertainment américain, relayée chez nous par Jean Jacques Annaud, la pub etc... Il est tout à fait opportun, même si ça ne plait pas, de rappeler que le Tibet d'avant 1959 était un régime féodal. C'est à dire une population maintenue dans le servage et l'ignorance pour que le clergé savant en prenne à ses aises et médite sur le sens la vie. Je ne vois pas ce qu'il y a de pire, voilà ma seule certitude. Peu de gens le savaient ; je ne le savais pas ; je me suis renseigné ; merci Mélenchon.Les choses ont évoluer depuis 1959, mais il y a lieu d'être circonspect vis a vis de ce projet de constitution, c'est bien le moins. Et tout ceci doit être dit sans être suspecté d'être "pro dictature chinoise".

  4. dominique dit :

    la remarque de Paton est tout à fait juste, les représentations collectives liées au boudhisme tibetain sont tout à fait fausses. Cela a déjà ete dit voir sur internet " Roettgen" qui explique que le boudisme tibétain est ni plus nu moins qu'une secte diabolique. Invocation des esprits, protection des démons etc...

    Mais, bon, les tibétains sont chez eux et vous avez vu qui c'est en face ?

    méfions nous de toute visée expansioniste des communistes ou gare à nos miches !

  5. @ 153 et 154 Dominique
    Je ne posséde pas les mêmes qualités entre autre la patience que posséde JL M je suis plutôt pour appeler un chat un chat et un Con un Con !
    Il va s'en dire que j'aime les chats et pas les cons
    RG

  6. dominique dit :

    Rassurez, vous moi non plus la patience n'est pas mon fort !

    et compte tenu de votre remarque comment trouvez - vous le moyen de vous supporter ? thérapie de groupe, pnl ?

  7. olivier dit :

    Bravo M Mélenchon, je suis entièrement daccord avec vous, dailleur en tant que conseillé municipal dans un petit village, notre maire (de gauche a priori) veut accrocher le drapeau du Tibet sur le fronton de la mairie.
    Pour l'instat nous sommes 2 sur les 11 conseillés à refuser...il va donc être accrocher hélas...

  8. jennifer dit :

    Jean Luc Mélenchon,
    Ignorez les critiques stupides et personnelles. Elles n'honorent pas ceux qui les écrivent.Nous sommes une majorité pour vous soutenir sur ce blog et vous croire honnête. Tenez bon, nous avons besoin de vous

  9. Michel dit :

    Olivier N° 150

    Cher ami, conseiller municipal dans un petit village, il est grand temps de convaincre vos collègues et Monsieur le Maire d'accrocher aussi le drapeau de la Corée du Nord pour soutenir leur candidature aux JO de 2016.

    Allez c'est parti....Unissons-nous...

    j'adore ce blog.....

    Rions encore cf N° 140

  10. Nat dit :

    Extrait de la résolution 1723 adoptée par l'Assemblée Générale de l'ONU en 1961:
    ((l'Assemblée Générale de l'ONU...)) « Solemnly renews its calls for the cessation of practices which deprive the Tibetan people of their fundamental human rights and freedoms, including their right to self-determination ; »

    La formule "their right to self-determination" est incompatible avec une suzeraineté tierce (mainmise chinoise comprise) décidée sans consulter les Tibétains, car l'autodétermination comprend le choix du gouvernement. Le gouvernement chinois se pose en libérateur mais la néglige. Il ne peut rejeter cet appel car a rejoint l'ONU en 1971.

    Quelle hypocrisie...

    Références: http://fr.discu.org/wiki/ONU_et_Tibet

  11. Louzon dit :

    C'est toujours le même problème...Mélenchon entretient délibérément une confusion entre la condamnation de l'occupation chinoise et l'adhésion au programme du Dalai Lama. Je n'ai aucune sympathie pour ce monsieur et je ne peux pas supporter les fanatiques pro-tibétains mal informés. Mais l'unilatéralité incroyable des articles de Mélenchon (et le mot est faible) néglige d'une part qu'il n'y a pas que le Dalai Lama au Tibet, et d'autre part - et c'est bien sûr le point crucial - que si nous ne voulons pas nous poser en donneurs de leçons, nous n'avons absolument pas à dire aux Tibétains le type de régime qu'ils doivent adopter. S'ils veulent se fourrer eux-mêmes et par la voie du suffrage universel dans un régime de type théocratique, c'est leur problème. L'argumentation pro-chinoise de Mélenchon n'est pas "anti droits de l'homme" ou "pro-communiste", il ne faut pas tout mélanger (la cause des droits de l'homme et la cause tibétaine, c'est pas la même chose) : elle est tout bonnement colonialiste. Les arguments pro-chinois sont, pour beaucoup, de l'ordre de la mission civilisatrice. Et la question est de savoir si l'on est bien tous d'accord pour rejeter sans conditions ce genre d'arguments, avec l'expérience historique qu'on a derrière nous. Les gens qui accusent les pro-tibétains d'avoir un rapport néocolonial à la Chine sont assez gonflés, parce que cette histoire est précisément une histoire coloniale, et que la question est celle du droit à l'autodétermination d'un peuple - quel qu'en soit le résultat, nous n'avons pas à y fourrer le nez.

  12. Nat dit :

    Certains jugent que la Chine, en 1950, fit bien de renverser au Tibet une théocratie féodale, mauvaise gestionnaire et assez répressive, afin de la remplacer par un régime plus démocratique. C'est croire qu'en matière de lutte contre la famine et la répression politique, la Chine de la seconde moitié du XXème serait un bon allié, ce qui relève d'une ahurissante mauvaise foi: "Grand Bond en Avant" attisant (de l'aveu même des autorités) une effroyable famine, "Révolution Culturelle" et ses meurtriers Gardes Rouges...

    De toutes façons les Tibétains n'appelaient pas à l'aide dans les années 1912-50 et le Tibet n'était pas secoué de révolutions/séditions/jacqueries/émeutes... alors qu'il l'est depuis l'entrée de l'armée chinoise.

    Par ailleurs qui voit en la Chine le gestionnaire de fait du Tibet depuis des siècles... fait d'elle le complice de cette soi-disant "théocratie féodale" des lamas!

    Sur le plan de la cohérence le gouvernement chinois ne brille une fois de plus pas car il s'arrogea, par l'invasion donnée pour "libératrice" de 1950, un droit d'ingérence dans les affaires du peuple tibétain qu'il refuse à présent à la communauté internationale.

  13. YU mengyin dit :

    ca m'étonne énormément que les français commencent à critiquer le lieu de naissance de Monsieur Mélenchon! franchement, en tant que chinoise, vecu en france pendant 5ans, je peux dire que au fond la nature humaine, il y a aucune différence entre la nationalité! c'est à dire que quand ils ont eu vraiment peur et choc devant une vérité qu'ils évitent de le voir depuis tjrs, ils démasquent en aboyant...quelle ridicule!
    à travers ce mouvement de tibet, je vois bien clairement que certain français sont hyper raciste à fond en regardant les autres selons selon leur fortune, leur coleur de peau, leur origine...

  14. claire dit :

    cher Monsieur melanchon:
    continuez votre chemain,je vous soutiens toujour,laissez les chien aboyent.il y a des gens jamais ouvrir l'esprit,et même n'acceptent pas le verité,
    continuez, je vous sutiens toujour~~~~~

  15. HCI dit :

    Je suis désolée pour vous, ceux qui ne connaissent pas du tout la chine, ce qui n'arrêtent pas d'insulter Monsieur Mélenchon.

    Monsieur Mélenchon est un grand homme français, qui a osé de parler les vérités, et qui respecte les gens.

  16. Ahmad dit :

    Monsieur mélanchon, pouvez vous lire le monde autrement que par une grille de lecture religieuse, quand la religion est une aprit prentant d'une situation.
    Vous avez une lecture religieuse du monde, quand il s'agit de religion, étonnant paradoxe

  17. dudu 87 dit :

    Selon l'agence "Chine Nouvelle", la Chine reprend le dialogue avec le Dalai Lama
    http://www.humanite.fr/La-Chine-reprend-le-dialogue-avec-le-dalai-lama

  18. dudu 87 dit :

    Hors sujet, mais encore des victimes
    OIT : 6.000 décès par jour imputables à des accidents ou des maladies du travail
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=16405&Cr=OIT&Cr1=

  19. B. Samson dit :

    Camarade Sénateur,
    Je suis souvent d'accord avec toi.
    Sur le rôle social que jouent les religions et leurs églises.
    Sur les risques liés à l'éclatement des territoires selon des critères "ethniques".
    Mais là, je crois que tu fais ce que tu reproches à tes adversaires : il y a le Bien, et il y a le Mal; ergo, si les religieux sont le Mal, les autorités chinoises doivent représenter le Bien.
    Et çà, j'ai du mal à avaler.

  20. nerd dit :

    à Jean-Marc, post 57, 24 avril 2008 à 20:59

    pauvre guignol prétentieux et menteur,
    OU as-tu lu que je confondais le web et l'internet ?

  21. Fabrice G. dit :

    Jean-Luc, votre approche est intéressante dans la mesure où elle incite à une vraie reflexion sur le sujet. La plupart des media préfère au contraire nous assénier LEUR "vérité", sans analyse aucune. Pour eux, les choses sont simples, pas besoin de réfléchir, les "méchants" chinois ont envahi les "gentils" tibétains... Ceci dit, je suis très embarrassé par le manque de transparence des autorités chinoises... Pourquoi ne pas laisser les journalistes entrer?

  22. arno dit :

    Kropotkine enlève ton masque, on t'a reconnu Poutine ;-)))

  23. Beta dit :

    Deux petits points, pas anodins.

    Certains disent sur ce blog qu'il est inconcevable que la Chine n'attribue pas certains droits immédiatement. Je me demande bien si tous les droits de l'homme ont été réalisés aussi vite dans les pays occidentaux. Je voudrais prendre comme exemple la Suisse, dont personne ne contestera le système démocratique (trop "direct" diront certains) et qui aime figurer comme modèle des droits de l'homme. D'ailleurs nombreuses sont les instances internationales qui y ont leur siège;

    Savez-vous que l'attribution du droite de vote aux femmes n'y a commencé que pendant les années soixante et n'a été parachevée que le 27 novembre 1990. Oui vous lisez bien 1990. Il s'agit ici d'un pays de seulement 7 590 800 habitants. Au point de vue social, la Suisse se distingue également par un sous-équipement manifeste de structures d'accueil extra-scolaires pour les enfants, ce qui rend très difficile l'accès à une activité professionnelle des femmes ayant charge d'enfants. Beaucoup de femmes ss'en plaignent et considèrent cette situation comme une continuation de leur répression.

    Loin de moi l'idée de critiquer la Suisse. Mais comparant ce petit pays hyper-évolué et figurant parmi les plus riches au monde et la Chine avec son milliard et plus et pour une bonne partie pauvre vet primitive encore, cela devrait créer un peu de compréhension et de patience pour la mise en place des structures essentielles propre à un état démocratique (Notons que dans les élections directes sur le plan local, les femmes chinoises ont évidemment le droit de vote).

    En ce qui concerne l'information, je vois plusieurs raisons à leurs réserves par rapport aux journalistes étrangers.

    Tout d'abord les évènements récents et notamment la folie médiatique qui a frappé la France ne peut que créer la méfiance. Constatons que la Chine fait l'objet de campagnes répétitives et systématiques de désinformaion en occident et ce depuis la création de la République. Voilà encore un élément qui n'encourage pas une politique des portes ouvertes.

    Lors d'évènements ayant une portée politique majeure, surtout quand ils sont liés à une immixtion étrangère, certains pays n'hésitent pas à utiliser des journalistes comme agents, soit pour communiquer, soit pour promouvoir l'agitation. Comme le contrôle est difficile, autant carrément fermer toutes les portes.

    Et puis, c'est tout à fait vrai, il y a eu une époque, surtout quand le pouvoir était en une seule main, que toute opinion déviante de celle du pouvoir central, qu'elle vienne de l'intérieur ou de l'extérieur, était interdite et réprimée. Les temps ont changé, mais certaines habitudes ont été prises et il faut (encore) du temps pour s'en débarrasser entièrement.

    De plus en plus de voix s'élèvent à l'intérieur de la Chine pour que la communication devienne plus ouverte. La Chine nous a habitués à des changements rapides. Mais faut-il encore, que nous apprenions à nous conduire de façon respectueuse envers ce grand pays... ce qui souvent n'est pas le cas. Il suffit de lire sur ce blog les insultes éhontées de parfaits ignares (je suppose que les deux vont ensemble).

  24. Shirley dit :

    Dailais est un terroriste,c'est la vérité! Si il est le chef d'état, le peuple tibetain va retourner dans une vie théocratique, autoritaire, ethniciste. Mais personne ne veut le croire. pourquoi? parceque le média occidental dupe le peuple. Le peule français pense que la chine a envahi le Tibet, ils sont bien influencé par le média. Combien de personnes parmi eux sont déjà venu en Chine et déjà regarder la Chine avec ses propres yeux? C'est facile de cuisiner sans connaissance.

  25. Jesse dit :

    pauvre guignol prétentieux et menteur,
    c'est une bonne phrase qui bien descrit la condition d'une partie de français. Les pauvres cons

    On vous soutient toujours monsieur Mélechon, on vous aime

  26. Aacitoyen dit :

    OOOOOOOOHHHHHÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ

    MODÉRATEUR

    SUITE A UNE MAUVAISE MANIP (DEUX COMMENTAIRES À UNE MINUTE D'INTERVALLE PARCE QUE LE PREMIERS AVAIT UNE ADRESSE WEB ÉCRITE ENTRE QUI N'A PAS ÉTÉ AFFICHÉE) TOUS MES COMMENTAIRES SONT EN MODÉRATION.

    POURRAIS TU RÉGLER LE PROBLÈME ?

    J'AI TROIS MESSAGES SUR LE PRÉCÉDENT ARTICLE

    MERCI À TOI, BONNE CONTINUATION, ET BON COURAGE POUR LIRE TOUS LES COMMENTAIRES.

  27. Aacitoyen dit :

    Zut, ce commentaire sans les liens web est passé, excusez moi d'avoir crié.

  28. damien dit :

    Vos pensées sont elles vraiment bonnes?

  29. Cliff dit :

    Mr. Mélenchon,

    Meme si je n'ai pas les memes affinites politiques, je ne peux que saluer votre demarche et votre courage. Mais pourquoi donc quasiment personne n'a pris la peine d'aller au dela du discours "bien pensant" que l'on nous sert partout ?
    Qui sait que le dalai-lama a egalement des liens etroits avec des personnages douteux, tels que Shoko Asahara (le gourou terroriste qui a gaze le metro de Tokyo) ?
    Oui, le rapprochement est facile avec la Shoa, sujet que sa "saintete" devrait bien connaitre, grace a la fidelite de ses relations avec les personnalites nazies ou antisemites (Bruno Beger, Heinrich Harrer, Jean Marquès Rivière, Miguel Serrano, ou encore Jörg Haider)... Il suffit de faire une recherche associant Dalai Lama a l'un de ces noms pour avoir froid dans le dos...
    Evidemment, la paresse intellectuelle de la plupart de nos concitoyens les amene a suivre volontier la mode du "China bashing", puisqu'il faut trouver un coupable designe a tous nos problemes :
    - Le chomage : la faute aux delocalisations en Chine !
    - La hausse du petrole : la faute aux Chinois qui ont l'outrecuidance d'acheter des voitures !
    - Le rechauffement climatique : la faute aux Chinois qui ont besoin d'energie pour alimenter notre societe de consommation !
    - La hausse du prix des aliments : la faute aux Chinois qui se mettent a manger de la viande, et creent ainsi une penurie de cereales !
    - Mon lecteur DVD est en panne : la faute aux Chinois qui exportent des produits de m**** (mais que j'ai choisi d'acheter pour son prix de 25 EUR a l'hyper du coin)
    Bien entendu, les journalistes passent complaisamment en boucle les images de quelques milliers d'excites nationalistes protestant devant les Carrefour en Chine (cela fait combien de pourcent de chinois deja ?). C'est curieux, ils semblent bien au courant de ce qui s'est passe a Paris, dans un pays ou l'information est censuree de partout...
    Curieux aussi la promptitude a mettre en doute la spontaneite des manifestations de soutien aux JO lors du passage de la flamme en Australie, puisqu'elles y etaient majoritaires (meme si on n'a vu que la minorite de protestataires dans les JT francais)...
    Enfin dans un autre registre, Mr. Delanoe n'a sans doute pas pris la peine de se renseigner un peu plus sur qui est vraiment son nouveau citoyen d'honneur...
    Car outre les relations douteuses evoquees plus haut, le Dalai Lama n'a jamais cache ses convictions homophobes...
    Il ne faut pas s'etonner de la reaction des Chinois dans ce contexte. Que penserions-nous si Pekin faisait d'Ivan Colonna un citoyen d'honneur, en soutien au peuple corse qui reclame son independance ?

  30. Claire D dit :

    1- Votre argument de "le Tibet est si grand qu'on ne peut priver la Chine d'un quart de son territoire" peut se transformer, tout aussi logiquement, en son contraire "Le Tibet est si grand qu'on ne voit pas au nom de quoi on lui refuserait le statut de pays indépendant".
    2 - Il est scandaleux d'interroger les convictions d'hommes à terre, qui font l'objet de violences. On commence par les aider, on s'interroge sur leurs fondements après. C'est comme ça aussi dans la médecine, dans les actions des gens de bien.
    3 - L'Amérique aussi est une théocratie. Vu de la France, quasi le monde entier est théocratique.

    Conclusion : je trouve vos interventions sur ce thème lamentables. Vous avez tout simplement et objectivement donné raison à une dictature.

  31. alaindu45 dit :

    L'analyse détaillée du texte de la constitution tibétaine est une démarche saine, comme l'avait été en son temps celle du texte de la constitution européenne. D'ailleurs, à l'époque, je partageais presque entièrement votre analyse. Ce qui me gêne (et c'est un euphémisme) dans votre approche actuelle, c'est votre vision univoque, que l'on pourrait d'ailleurs également reprocher à certains militants pro-tibétains. Les tibétains ne se résument pas au dalaï-lama, comme les résistants français lors de l'occupation nazie ne se résumaient pas au général De Gaulle et, si je n'ai pas trop oublié mon histoire, les mesures prises à la libération n'étaient pas le reflet de la pensée conservatrice de ce dernier, mais ont permis des avancées sociales considérables. Vous qualifiez de purification ethnique le fait que le dalaï-lama déclare qu'« il est impératif que cessent les transferts de population et que les colons chinois rentrent en Chine ». On peut effectivement avoir cette approche, comme on pouvait l'avoir pour qualifier ceux qui, comme en Algérie, ont lutté pour la libération de leur territoire lorsqu'ils employaient des formules similaires. A cette époque, auriez-vous qualifié leur démarche de tentative de purification ethnique ? Quelle différence voyez-vous entre les deux situations ? L'une d'entre elles devait être soutenue, car il s'agissait de lutter contre le colonialisme capitaliste occidental, et l'autre doit être rejetée, car il n'y a rien de capitaliste ni de colonialiste dans l'attitude chinoise. Si c'est là votre conviction, je ne la partage en aucun cas.

  32. LU dit :

    Un grand soutien à M. Mélenchon pour ses avis indépendants et réfléchis, aussi pour son courage de dire la vérité quand les autres ténors socialistes soient d'un avis contraire ou muets sur le sujet

    Dalaï Lama veut l'indépendence du Tibet. S'il se cache sous une couverture en disant qu'il ne demande pas l'indépendence du Tibet, C'est parce qu'il sait très bien qu'il n'arrive pas à réaliser son rêve en ce moment, donc c'est plus efficace de gagner la sympathie des populations dans le monde sous cette couverture de non-violence. Avec tout ce qui se passe actuellement, on voit clairement qu'il y a des gens qui veulent déstabiliser la Chine, voire créer un démantèlement de la Chine comme se qui s'est passé en l'Union Sovietique.

    La frontière d'un pays n'est jamais figée si l'on regarde l'évolution historique, elle évolue avec l'histoire tout comme la démocracie. Tous les peuples sont légitimes de réclamer leur indépendences. Dalaï Lama serait plus louable à mes yeux s'il le dit clairement. Qu'il arrête cette hypocrysie.

  33. DiGeo dit :

    @ Georges Roullier,

    J'aime bien votre phrase:
    .................je suis plutôt pour appeler un chat un chat et un Con un Con ! Il va sans dire que j’ aime les chats et pas les cons.......................
    Je ne sais pas vous mais moi j'éprouve un réel plaisir à entendre aboyer les cons alors que la caravane Jean-Luc Mélenchon passe imperturbable et pleine de sagesse. Je trouve qu'on se sent bien dans cette caravane! Pas vous?

    Explication de texte, pour les cons, du proverbe "Les chiens aboient et la caravane passe". Quand un individu est sûr de lui, les contestations les plus bruyantes ne peuvent le faire reculer. Elles ne provoquent au contraire que dédain. Inutile de citer des noms ils se reconnaitront les cons pleins de suffisance.

  34. andré 69 dit :

    Qualifier de racisme anti-chinois le fait de dénoncer, sincèrement et avec constance, les violations des droits de l’homme en Chine et au Tibet est aussi stupide que de qualifier de racisme anti-américain le fait de dénoncer, sincèrement et avec constance, les méfaits de l’impérialisme américain. Dans les 2 cas on peut parler de sectarisme ou de manichéisme. Jean-Luc tu devrais y réfléchir …

  35. jennifer dit :

    J'espère que les lecteurs assidus de ce blog n'auront pas cru que c'est moi. Si vous relisez des choses comme cela sachez que je n'écrirai jamais cela, non pas timidité ou parce que je n'ose pas, mais tout simplement parce que ce ne sont pas des choses que je pense.

  36. Kropotkine dit :

    L'europe ultra liberale a été crée pour tuer les nations et les nationaliste !
    vazy Jean Luc on te soutient tous, tu representes une veritable renaissance !
    prédiction : le capitalisme ultra liberal va s'effondrer comme en 29, et la nos ideaux reviendrons ! De la crise viendra le grand soir.

    Ca fait plaisir de voire la gauche nationaliste renaitre apres 60 ans de silence.

    Vive la république,Vive la FRANCE !

  37. gui18 dit :

    Etant généralement en accord avec les prises de position de J-L Mélenchon, je pense pourtant que sa crédibilité est ici amoindrie par le manque de critique "de gauche" du système économique et social chinois.

    Ainsi quid de la répression des mouvements sociaux par les forces de l'ordre chinoises ? Des conflits du travail ? Du droit de grève inexistant ? De la solidarité villes/campagne ?

    Au niveau mondial la chine représente la quintessence de ce que les néoconservateurs cherchent à nous imposer en Europe : paradoxalement une sorte de capitalisme autoritaire. Donc peu de droits sociaux, morale conservatrice, environnement bafoué, croissance à deux chiffres, égoïsme des élites...

    Personnellement, si j'ai manifesté mon mécontentement sur le parcours de la flamme à Paris, ce n'était pas pour un tibet libre, non, mais bien pour le peuple chinois, libre dans une Etat social.

  38. dudu 87 dit :

    @Jennifer
    Bonjour
    Je suis pleinement solidaire avec toi, et condamne de telles méthodes.
    @ A TOUS/TOUTES LES ANCIENS/NES
    Jennifer vient d'être victime d'une usurpation d'identité et d'une tentative de malhonnêtè sur sur sa vie personnelle. Nul besoin d'argumenter sur le sujet, tout le monde aura compris pourquoi. Je dirai simplement oui au débat démocratique et non aux méthodes de voyous;Nous sommes tous/toutes des personnes responsables! NON?
    A mon avis, il serait normal, pour permettre la suite d'un débat serein et constructif, que chacun s'exprime sur ce sujet et que nous demandions au @modérateur de faire son enquête et d'informer le responsable de telles méthodes que ces pratiques sont condamnables.Bien sûr en toute discrétion!
    Je suppose que @JL Mélonchon n'y verra pas d'objection!
    Je souhaite avoir été compris et je rappelle que je ne suis le gourou de personne mais simplement libre! A bon entendeur, passez une bonne journée, le soleil est parmi nous!

  39. myriam dit :

    La loi du karma.............prochaine vie de jean-luc melenchon, moine bouddhiste tibétain persecuté par le gouvernement chinois et sa première phrase sera
    "si j'avais su, je serai pas venu!", de quel droit ce politicard se permet de donner des leçons, d'injurier, sur un sujet qu'il ne maitrise pas, tout simplement par haine de la religion.Personne ne vous demande rien.
    Changer de sujet, ça nous fera un bol d'air, ll reste à debattre sur la vie sexuelle de la drosophylle, les bêtises de cambrais, la voix des yourtes, la reproduction des mites....Prix nobel de la propagande et de la sottise à partager avec votre amie elisabeth martens.Sinon un lexomil, une camomille ?

  40. Jean-Marc dit :

    Apparemment Jean-Luc Mélenchon n'aime pas du tout les religions. Je suis de son point de vue, et je rêve d'un monde où la réflexion philosophique aurait remplacé la croyance religieuse. En tout cas, alors que les séances du gouvernement actuel US s'ouvrent par une prière, que notre président semble penser (le mot est fort dans son cas sur ce type de sujet, il a du lire 3 livres"profonds" dans sa vie, ce qui n'enlève rien à son intelligence dans d'autres domaines) que seuls les religieux peuvent apporter le sens de la vie quelqu'un, que des extrêmismes renaissent (chrétiens aux Usa, musulmans au moyen orient, juif en israel), je trouve très sain que nous rappelions avec Jean-Luc Mélenchon que le modèle de laïcité, qui SEPARE pouvoir temporel et pouvoir spirituel, est un progrès de l'humanité, et qu'il est menacé.

    N'oublions jamais celà.

  41. Jean-Marc dit :

    Je tiens à mettre en avant cette initiative de Cisco.

    http://www.human-network.fr/

    Cisco est connue pour ses routeurs, par lesquels passent je dirais environ 90% du traffic internet mondial. Ils ont donc, en dehors de leur force économique, un réel pouvoir, énorme en fait.

    Cette initiative m'interroge à plusieurs titres :
    - que penser du fait qu'elle vienne d'un acteur économique privé, alors qu'elle se penche sur les modèles de société, ce qui est éminemment politique?
    - que penser de celà si on le rapproche d'une conjoncture plus générale où les instances politiques ont perdu une grande partie de leur capacité d'action au profit d'acteurs économiques et financiers (cf Davos, FMI, OMC, etc)?

    Voilà des sujets de réflexion qui dépassent de très loin me semble-t'il la question du Tibet... Car ils nous concernent TOUS.

  42. damien dit :

    Jean-Luc Mélenchon a réagissai avec passion, il a certainement changé d'avis maintenant.

  43. Raymond dit :

    Mais qui est réellement le Dalaï Lama ? Disons déjà, pour commencer, qu’il n’est pas né dans le Tibet historique, mais dans un territoire incontestablement chinois, très exactement dans la province de Amdo qui, en 1935, année de sa naissance, était administrée par le Kuomintang. En famille, on parlait un dialecte régional chinois, si bien que notre héros apprend le tibétain comme une langue étrangère, et est obligé de l’apprendre à partir de l’âge de trois ans, c’est-à-dire à partir du moment où, reconnu comme l’incarnation du 13ème Dalaï Lama, il est enlevé à sa famille et enfermé dans un couvent, pour être soumis à l’influence exclusive des moines qui lui enseignent à se sentir, à penser, à écrire, à parler et à se comporter comme le dieu-roi des Tibétains, c’est-à-dire comme Sa Sainteté.

    1. Un « paradis » terrifiant

    Je tire ces informations d’un livre (Heinrich Harrer, Sept ans au Tibet, diverses éditions en français autour du film de J-J. Annaud, je reprends ici la notation des pages de l’auteur de l’article dans la version italienne du livre, chez Mondadori, NdT) qui a même un caractère semi-officiel (il se conclut sur un « Message » dans lequel le Dalaï Lama exprime sa gratitude à l’auteur) et qui a énormément contribué à la construction du mythe hollywoodien. Il s’agit d’un texte, à sa façon, extraordinaire, qui réussit à transformer même les détails les plus inquiétants en chapitres d’histoire sacrée.

    En 1946, Harrer rencontre à Lhassa les parents du Dalaï Lama, qui s’y sont transférés désormais depuis de nombreuses années, abandonnant leur Amdo natal. Cependant, ceux-ci ne sont toujours pas devenus tibétains : ils boivent du thé à la chinoise, continuent à parler un dialecte chinois et, pour se comprendre avec Harrer qui s’exprime en tibétain, ils ont recours à un « interprète ». Certes leur vie a changé radicalement : « C’était un grand pas qu’ils avaient réalisé en passant de leur petite maison de paysans d’une province chinoise reculée au palais qu’ils habitaient à présent et aux vastes domaines qui étaient maintenant leur propriétés ». Ils avaient cédé aux moines un enfant d’âge tendre, qui reconnaît ensuite dans on autobiographie avoir beaucoup souffert de cette séparation. En échange, les parents avaient pu jouir d’une prodigieuse ascension sociale. Sommes-nous en présence d’un comportement discutable ? Que non. Harrer se dépêche immédiatement de souligner la « noblesse innée » de ce couple (p. 133) : Comment pourrait-il en être autrement puisqu’il s’agit du père et de la mère du dieu-roi ?

    Mais quelle société est donc celle sur laquelle le Dalaï Lama est appelé à gouverner ? Un peu à contrecœur, l’auteur du livre finit par le reconnaître : « La suprématie de l’ordre monastique au Tibet est absolue, et ne peut se comparer qu’avec une dictature. Les moines se méfient de tout courant qui pourrait mettre en péril leur domination ». Ce n’est pas seulement ceux qui agissent contre le « pouvoir » qui sont punis mais aussi « quiconque le met en question » (p. 76). Voyons les rapports sociaux. On dira que la marchandise la meilleure marché est celle que constituent les serfs (il s’agit, en dernière analyse d’esclaves).

    Harrer décrit gaiement sa rencontre avec un haut- fonctionnaire : bien que n’étant pas un personnage particulièrement important, celui-ci peut cependant avoir à sa disposition « une suite de trente serfs et servantes » (p.56). Ils sont soumis à des labeurs non seulement bestiaux mais même inutiles : « Environ vingt hommes étaient attachés à la ceinture par une corde et traînaient un immense tronc, en chantant en cœur leurs lentes mélopées, et avançant du même pas. En nage, et haletants, ils ne pouvaient pas s’arrêter pour reprendre leur souffle, car le chef de file ne l’autorisait pas. Ce travail terrible fait partie de leur impôt, un tribut de type féodal ». Ç’aurait été facile d’avoir recours à la roue, mais « le gouvernement ne voulait pas la roue » ; et, comme nous le savons, s’opposer ou même seulement discuter le pouvoir de la classe dominante pouvait être assez dangereux. Mais, selon Harrer, il serait insensé de vouloir verser des larmes sur le peuple tibétain de ces années-là : « peut-être était-il plus heureux ainsi » (p.159-160).

    Un abîme incommensurable séparait les serfs des patrons. Pour les gens ordinaires, on ne devait adresser ni une parole ni un regard au dieu-roi. Voici par exemple ce qu’il advient au cours d’une procession :

    « Les portes de la cathédrale s’ouvrirent et le Dalaï Lama sortit lentement (…) La foule dévote s’inclina immédiatement. Le cérémonial religieux aurait exigé que l’on se jetât par terre, mais il était impossible de le faire à cause du manque de place. Des milliers de gens se courbèrent donc, comme un champ de blé sous le vent. Personne n’osait lever les yeux. Lent et compassé, le Dalaï Lama commença sa ronde autour du Barkhor (…) Les femmes n’osaient pas respirer ».

    La procession finie, l’atmosphère change radicalement :

    « Comme réveillée soudain d’un sommeil hypnotique, la foule passa à ce moment-là de l’ordre au chaos (…) Les moines soldats entrèrent immédiatement en action (…) A l’aveuglette, ils faisaient tourner leurs bâtons sur la foule (…) mais malgré la pluie de coups, les gens y revenaient comme s’ils étaient possédés par des démons (…) Ils acceptaient maintenant les coups et les fouets comme une bénédiction. Des récipients de poix bouillante tombaient sur eux, ils hurlaient de douleur, ici le visage brûlé, là les gémissements d’un homme roué de coups ! » (p.157-8).

    Il faut noter que ce spectacle est suivi par notre auteur avec admiration et dévotion. Le tout, ce n’est pas un hasard, est compris dans un paragraphe au titre éloquent : « Un dieu lève la main, en bénissant ». Le seul moment où Harrer a une attitude critique se trouve quand il décrit les conditions d’hygiène et de santé dans le Tibet de l’époque. La mortalité infantile fait rage, l’espérance de vie est incroyablement basse, les médicaments sont inconnus, par contre des médications assez particulières ont cours : « souvent les lamas font des onctions à leurs patients avec leur salive sainte ; ou bien tsampa (? NdT) et beurre sont mélangés avec l’urine des saints hommes pour obtenir une sorte d’émulsion qui est administrée aux malades ». (p.194).

    Ici, même notre auteur dévot et tartuffe a un mouvement de perplexité : même s’il a été « convaincu de la réincarnation du dieu Enfant » (p. 248), il n’arrive cependant pas à « justifier le fait qu’on boive l’urine du Buddha vivant », c’est-à-dire du Dalaï Lama. Il soulève la question avec celui-ci, mais sans trop de résultats : le dieu-roi « ne pouvait pas combattre seul de tels us et coutumes, et dans le fond, il ne s’en préoccupait pas trop ». Malgré cela, notre auteur, qui se contente de peu, met de côté ses réserves, et conclut imperturbable : « En Inde, du reste, c’était un spectacle quotidien de voir les gens boire l’urine des vaches sacrées ». (p.294).

    A ce point, Harrer peut continuer sans plus d’embarras son œuvre de transfiguration du Tibet prérévolutionnaire. En réalité, celui-ci est lourd de violence, et ne connaît même pas le principe de responsabilité individuelle : les punitions peuvent aussi être transversales, et frapper les parents du responsable d’un délit même assez léger voire imaginaire (p. 79). Qu’en est-il des crimes considérés comme plus graves ? « On me rapporta l’exemple d’un homme qui avait volé une lampe dorée dans un ces temples de Kyirong. Il fut déclaré coupable, et ce que nous aurions nous considéré comme une sentence inhumaine fut exécutée. On lui coupa les mains en public, et son corps mutilé mais encore vivant fut entouré d’une peau de yak mouillée. Quand il arrêta de saigner, il fut jeté dans un précipice » (p. 75).

    Pour des délits mineurs aussi, par exemple, « jeu de hasard » on peut être puni de façon impitoyable s’ils sont commis les jours de festivité solennelle : « les moines sont à ce sujet inexorables et inspirent une grande crainte, parce que plus d’une fois il est arrivé que quelqu’un soit mort sous la flagellation de rigueur, la peine habituelle » (p. 153). La violence la plus sauvage caractérise les rapports non seulement entre « demi-dieux » et « êtres inférieurs » mais aussi entre les différentes fractions de la caste dominante : on « crève les yeux avec une épée » aux responsables des fréquentes « révolutions militaires » et « guerres civiles » qui caractérisent l’histoire du Tibet prérévolutionnaire (la dernière a lieu en 1947) (p.224-5). Et pourtant, notre zélé converti au lamaïsme ne se contente pas de déclarer que « les punitions sont plutôt drastiques, mais semblent être à la mesure de la mentalité de la population » (p.75). Non, le Tibet prérévolutionnaire est à ses yeux une oasis enchantée de non-violence : « Quand on est depuis quelques temps dans le pays, personne n’ose plus écraser une mouche sans y réfléchir. Moi-même, en présence d’un tibétain, je n’aurais jamais osé écraser un insecte seulement parce qu’il m’importunait » (p.183). Pour conclure, nous sommes face à un « paradis » (p.77). Outre Harrer, cette opinion est aussi celle du Dalaï Lama qui dans son « Message » final se laisse aller à une poignante nostalgie des années qu’il a vécues comme dieu-roi : « nous nous souvenons de ces jours heureux que nous passâmes ensemble dans un pays heureux » (happy) soit, selon la traduction italienne, dans « un pays libre ».

    Source et la suite dans

    http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-27%2016:23:01&log=lautrehistoire

  44. Jean-Marc dit :

    Pour finir mon petit passage de ce début d'après midi, je rappelle cette phrase de notre président lors du discours de Dakar, qui pourrait sortir d'ailleurs de la bouche d'un neoconservateur américain ou d'un maoiste convaincu, bref d'un de ceux qui aiment les esprits domestiqués par les doctrines, et à rapprocher de mon post 196 sur les religions :

    « ce besoin auquel je crois moi-même tant, ce besoin de croire plutôt que de comprendre, ce besoin de ressentir plutôt que de raisonner »

    Et je rappelle aussi cette évidence : un peuple qui croit et ressent plutôt qu'il ne raisonne est bien plus maléable, plus docile, et plus facile à mobiliser pour des causes revêtues de l'apparence de la vertue mais servant des intérêts bien vils.

  45. Pierre L dit :

    à myriam, post 195, 26 avril 2008 à 12:32.

    Et pour toi pétasse une bonne fessée ?

  46. BA dit :

    Nicolas Sarkozy nous a expliqué que 22 % des immigrés réguliers étaient au chômage.

    Allons sur le site de l'INSEE :

    Ensemble de la population active immigrée au chômage : 15,5 %.

    Hommes immigrés au chômage (uniquement les hommes) : 13,7 %.

    http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=439

    Nous devons TOUJOURS vérifier les chiffres que nous donne Nicolas Sarkozy.

  47. dominique dit :

    Nous devons aussi nous méfier des chiffres de l'insee.

    Je me souviens d'une anecdote qui m'avait choquée.

    Le gouvernement français avait demandé à l'INSEE de revoir une étude parceque les chiffres ne lui plaisaient pas ! si, si !

    Les chiffres on leur fait un peu dire ce qu'on veut.
    Nicolas Sarkozy a des conseillez un peu plus pointus que vous l'imaginez, et sans doute pourraient t ils vous démontrer que vous avez tort dans votre analyse parceque chiffre ne prenant pas en compte tel et tel aspects, etc...

    Mais de toute façon au bout de leur démonstration vous seriez tout a fait en droit de penser que vous avez raison car ce serait peut être le cas.

    Les chiffres, c'est très, comment dire ? manipulable !

  48. dominique dit :

    réponse à raymond.

    Merci pour tous ces renseignements complémentaires. Ils éclairent bien sur le fait que le boudhisme fait partie des " trop nombreuses " religions erronées.

    Je n'en ai pas pour ma part l'ombre d'un doute.

    Je fait quand même remarquer, un peu, il me semble, deux poids, deux mesures tout au long de ce forum.

    Quand il s'agit de la chine on dit qu'il faut faire preuve de patience argumentant du fait que l'on ne peut appliquer nos critères occidentaux, et qu'il viennent de loin pour arriver ou ils en sont.

    Mais pour les tibétains la même indulgence pourrait alors être de rigueur non ?


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