21avr 08

Ma note précédente, concernant les Jeux Olympiques, le Tibet et la Chine, aura été un évènement pour moi, compte tenu du nombres des réactions qu’elle a provoquées. Ce n’est sûrement pas la note la mieux écrite depuis que je tiens ce blog. J’ai rédigé un peu vite et la forme s’en ressent. Pas le fond, heureusement. Il est sans ambigüité. Bien sûr, je persiste et signe. Depuis, l’onde de choc des dégâts provoqués par les manifestations anti-chinoises à Paris se propage. Petit à petit nombreux sont ceux qui réalisent qu’ils ont été manipulés. Dans cette note aujourd’hui je commence par parler de mon texte précédent et des réactions qu’il m’a permis de connaître. Puis je reviens sur les faits en cause. Et j’ajoute un mot plus général à propos de la Chine.
Ma surprise.
Mon texte a suscité 2440 commentaires en ligne à l’heure à laquelle je rédige ces mots. En même temps je recevais 1500 mails sur ma boite aux lettres du sénat. Ce sont des chiffres considérables pour moi. D'ailleurs, je ne crois pas qu’une intervention politique en France en déclenche souvent autant hors contexte électoral. Avec cela les vidéos de chacune de mes interventions sur le sujet ont été regardées plusieurs centaines de fois et celles de mon passage à la matinale de France 2, sous-titrée en chinois je ne sais par qui, produit un buzz de première grandeur. En soi c’est un sujet de réflexion sur la puissance d’un blog en tant que média singulier. D’autre part le contenu de ces réactions m’a beaucoup étonné. Disons d’abord que je m’attendais à être totalement isolé et incompris. Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Dès les premières heures après l’édition de ma note, puis surtout après mon passage à Europe 1 en face de Jean-Pierre Elkabbach qui le premier m'a donné la parole, et ensuite à la télé, les témoignages d’approbations dans la rue et par courriers ont été très nombreux. Je crois que beaucoup de Français sont devenus très méfiants à l’égard des déferlantes médiatiques. Les guerres du golfe, Timisoara, et le référendum français sur la Constitution européenne sont passés par là créant une salutaire méfiance à l’égard du pouvoir d’injonction médiatique. Ensuite je m’attendais à bien des simplifications, transpositions, bétifications de mon point de vue. Elles n’ont pas manqué dans le petit cercle des milieux politiques. J’ai été au contraire impressionné par le fait que ceux qui ont décidé de me donner la parole ont respecté mon avis et traité ma singularité avec sérieux alors que continuait tout autour le déluge irresponsable en faveur du Tibet des moines. Elkabbach, Françoise Laborde, Laurent Ruquier et Paul Amar m’ont accueilli sur des émissions de grande écoute. Parfois le contact fut rude. Mais ce n’était pas pour m’offrir en pâture. Selon moi cela n’empêchera pas la pente venimeuse d’être très fréquentée. Au niveau inférieur de la profession on continue à gagner ses galons à la force de l’aboiement. Je vous en livre un exemple, certes très secondaire, le sourire aux lèvres. Il s’agit de ce pauvre Sylvain Attal, journaliste-répondeur-automatique-libéral qui, selon ses termes emplis de modestie «  se lance dans l'aventure du blog en espérant qu'elle contribuera à régénérer le journalisme français, » rien de moins. On appréciera sa contribution personnelle à cette vaste entreprise en lisant cette ligne de commentaire qu’il fait sur les élections italiennes : « Reste que l'idéologie socialiste, la tendance pro-chinoise à la Mélenchon,  jadis très forte en Italie a été complètement laminée lors de ces législatives ». C’est fin, non ? Du moins apprenons-nous de cette façon quel genre de régénérescence propose Sylvain Attal.

UN OUTIL HORS DU COMMUN
Un mot sur le blog en général. Je milite depuis assez longtemps, j’ai utilisé tant de vecteurs d’expression, que je peux mesure l’apport de ce nouvel outil. Quelle merveille ! Il produit une capacité de propagation, et de mise en lien des protagonistes d’une discussion, sans précédent et sans équivalent. Il ne faut pas voir que le seul impact d’une pierre lancée à point nommée par ce moyen. L’interactivité entre l’auteur et ses commentateurs, et les uns avec les autres, est un fait essentiel. Ainsi quand j’examine la liasse imprimée des mails et des commentaires, j’absorbe une grande richesse de points de vue et d’informations. Bien sûr il y a aussi des injures et des louanges sans arguments. Mais elles rendent comptent d’un état de réactivité et elles sont donc intéressantes de ce fait même dans leur forme comme dans leur angle d’accroche. Un grand nombre de commentaires exposent une analyse. C’est cela le plus précieux. Bon nombre d’entre elles m’ont permis de corriger ou d’adapter mes arguments à l’occasion des passages audiovisuels. Je ne pense pas seulement aux informations qu’ils m’ont apportées. J’ai en vue le moyen qu’ils m’ont donné de corriger les erreurs que j’ai pu commettre ou les malentendus que mon expression a pu soulever. Par exemple j’ai noté que le fait d’avoir évoqué le racisme anti-chinois, qui fait toile de fond de nombre des attitudes pro-tibétaines, bloquait toute reflexion pour  des gens qui se sentaient personnellement visés. Ma façon de dire provoquait une confusion entre l’arrière plan d’une opération de propagande et le point de vue des personnes qui se sont engagées de bonne foi dans ce qu’elles croient être un combat pour la liberté. J’ai donc eu, à partir de là, une plus grande pédagogie dans le maniement de ma remarque.

LE DEVOIR DE MISE A DISTANCE
Le but d’une discussion comme celle que je veux déclencher dans ce type de circonstances n’est pas de stigmatiser ceux qui contredisent mon point de vue. Mon objectif est d’ouvrir une fenêtre dans le mur des certitudes et de placer la discussion sur le terrain de l’argumentation. C’est le chemin le plus sûr vers la raison. Dans la confrontation d’arguments rationnels on peut se convaincre sans déchoir. On peut en rester à son appréciation, mais alors c’est en connaissance de cause. La discussion, la contradiction rend fort. Notre ennemi, à l’âge des déferlantes médiatiques, c’est l’aveuglement. La conscience aveuglée, maladie civique de notre temps. Une conscience aveuglée est une conscience qui se met en action rationnelle au nom de faits non avérés ou tronqués. Mais au fond est-ce si nouveau ? Je me souviens de cet encyclopédiste qui disait au dix-huitième siècle « il n’y a pas effort plus vain que de débattre des effets d’un cause qui n’existe pas » Le premier soin d’une conscience d’honnête homme dans le siècle de la saturation médiatique doit être de se mettre, par principe, à distance de l’information qui lui parvient. Parfois on est ramené à cette règle de prudence par des indices qui ouvrent un doute, même restreint. Ces indices fonctionnent comme des mises en garde. Il y a alors alerte. Ici mes alertes étaient de trois niveaux. Evidemment il y avait ce que je sais de l’histoire de la Chine, ce que je sais du Dalaï Lama qui ne collait pas avec la répétition en boucle de ce que j’entendais. Mais pour être franc, le déclencheur qui m’assurait du bien fondé de ma méfiance à l’ égard de cette campagne, c’est ce que je sais des héros médiatiques essentiels de la manipulation antichinoise à Paris, Robert Ménard de « Reporter sans frontières », Lionel Lucca, député UMP, président du groupe France-Tibet à l’assemblée nationale. L’un et l’autre rendent suspectes, par a priori, les causes qu’ils mettent en avant puisqu'ils le font au nom d’exigences qu’eux-mêmes ne respectent pas. 
 
Deux héros disqualifiants 

Le premier, Robert Ménard, est connu de tous ceux qui s’intéressent à l’Amérique latine. Ménard y est un porte parole univoque mais maladroit et cafouilleur des campagnes du gouvernement des USA. Pour le reste sa défense des journalistes dans le monde est exclusivement centrée sur les pays qui déplaisent à ce gouvernement. Aux USA même, la seule journaliste qu’il ait jamais défendu est celle qui a été en prison pour avoir révélé le nom d’un agent de la CIA qui protestait contre les mensonges sur la présence d’armes de destruction massive en Irak. La suite a établi qu’elle l’avait fait sur ordre du président Bush et de son bras droit en la matière le sieur Dick Cheney. Cette manipulatrice avait été auparavant virée du « New York Times » précisément pour avoir innondé ce journal d’infos mensongères sur les armes de destruction massive. Si je cite brièvement cet épisode, parmi tant d’autres très accablants, c’est parce qu’il signale bien le degré de proximité de Robert Ménard avec la fine pointe des avatars de la politique des néo conservateurs américains et de l’équipe Bush. Robert Ménard ne mène donc pas une campagne comme celle qu’il mène contre la Chine hors du cadre politique correspondant aux objectifs de ses amis politiques américains, c’est impossible. Ni ses sources de financements, ni l’agence américaine qui réalise « gratuitement » toutes ses campagnes ne le supporteraient. Ceux qui veulent découvrir qui est ce héros très spécial et sa relation non moins spéciale à la liberté de la presse liront avec consternation le livre très documenté de Maxime Vivas « La Face cachée de reporters sans frontières » aux éditions Aden.
Le second, Lionel Lucca, député UMP des alpes maritimes est d’une totale sincérité dans son anti communisme de principe. Moyennant quoi, qui boit la mer avec lui doit aussi avaler les poissons. Bon appétit aux amateurs ! Lionel Lucca est l’auteur d’une proposition de loi visant à rétablir la peine de mort en France. Il est aussi signataire du célèbre amendement établissant le caractère positif de la colonisation française. Il est enfin l’auteur en 2007 d’une proposition de loi visant à « reconnaître le génocide Vendéen ». Je pense que je peux faire l’économie de la démonstration sur le lien qui doit être établi entre ces initiatives législatives d’inspiration d’extrême droite et la vindicte anti chinoise du personnage.  
 
A propos de la Chine
J’admets que mon intérêt et mon amitié pour ce pays me fait voir souvent ce qu’il fait avec plus de faveur qu’un examen plus froid l’exigerait peut-être. Dire que l’on a de l’amitié pour un pays cela signifie quelque chose d’autre qui dépasse le moment politique. J’aime la Chine pour son histoire, son esthétique, ses cultures, ses paysages, ses continuités et ses ruptures. Pour autant que j’en connaisse de tout cela par mes lectures d'un grosse centaine de romans et de quelques autres livres assez divers. Soit. D’aucuns en déduisent que j’agis de cette façon parce que je suis un homme de gauche et que le gouvernement chinois aurait donc ma faveur automatiquement. Ceux-là ne font pas preuve d’un grand discernement politique. Confondre un socialiste républicain français avec un communiste chinois n’est pas très subtil sauf s’il s’agit de nuire à la réputation politique de l’un ou de l’autre dans son milieu. Par-dessus tout il faudrait aussi se demander si toutes ces étiquettes politiques correspondent bien au produit d’origine que la propagande veut disqualifier. L’évolution politique du Parti communiste chinois n’est un secret pour personne. Doit-on continuer à le traiter comme si sa doctrine était celle des années cinquante ? Cela se fait beaucoup pourtant. Mais je ne pense pas que qui que ce soit y croit sérieusement. Pourquoi avoir un double langage permanent à ce sujet ? Au Congrès de l’internationale socialiste de Sao Paolo, le Parti communiste Chinois était présent en tant qu’invité. Personne n’a trouvé à redire à cette invitation. J’étais membre de la délégation socialiste française, dirigée par Pierre Moscovici, qui rencontra la puissante délégation des invités communistes chinois. Personne n’évoqua l’idée de boycotter cette rencontre. Elle fut aussi normale et détendue que n’importe quelle autre rencontre. Quand le président Sarkozy est allé en Chine il y a quelques mois a-t-il une seule fois soulevé le problème du Tibet au nom duquel à présent il « n’exclut rien », y compris de boycotter la cérémonie d’ouverture ? Non, bien sûr. Heureusement. Les gesticulations d'aujourd'hui sont de pures hypocrisies. Mais en agissant de cette façon irresponsable on exprime une incompréhension de ce qu’est la Chine actuelle réelle et un grand mépris pour la sensibilité culturelle de son peuple. Ceux qui croient qu’un gouvernement tient et dirige un pays de plus d’un milliard d’habitants par des mesures de police se trompent absolument et ne comprennent rien à ce qui se passe. L’ancrage nationaliste de la politique gouvernementale rencontre un écho dans la masse du peuple chinois. La peur du chaos politique est un argument central de la culture politique des chinois pour la raison de bon sens que tout le monde peut comprendre s’il réfléchit rationnellement aux problèmes d’un tel pays si vaste, si peuplé et tant de fois affreusement martyrisé par le démembrement politique. Dans ce contexte, seule la prétention sans borne des dirigeants occidentaux peut leur faire croire que nos pays seraient une référence rassurante pour les chinois. Le souvenir mortifiant des humiliations imposées dans le passé par l’occident à la Chine, le spectacle de l’acharnement contre la Russie vingt ans après la chute du mur, la volonté brutale de mettre en place l’OTAN tout autour d’elle pays par pays limitrophe, les coups de boutoirs partout contre l’unité des Etats qui sont dans la cible des Etats-Unis, comme l’a montré l’exemple du Kosovo,  tout cela permet à n’importe quel chinois qui aime son pays de comprendre quel est le sens réel dangereux de l’affection que les tireurs de ficelles occidentaux portent à intervalle utile au Tibet ou aux droits de l’homme. Les chinois du commun ont toutes les raisons de se méfier. Ils ont raison de le faire. Dans cet épisode lamentable à Paris, notre pays a reçu un très rude coup dans l’esprit des Chinois. Je dis bien les Chinois. C'est à dire les gens du peuple, les intellectuels, les dirigeants de tous niveaux. C’est à nous, français, qu’on en veut, davantage qu’aux autres, d’avoir permis l’humiliant traquenard contre le passage de la flamme olympique à Paris. Les Chinois savent qu’en France, si bavarde sur la liberté de la presse, ont été censurées les images ou l’on voyait un agresseur atteindre la jeune sportive handicapée et son accompagnateur aveugle. Peu importe que l’agresseur ait été un Anglais comme un certain nombre des manifestants les plus agressifs venus avec ces centaines de drapeaux tibétains pourtant introuvables dans le commerce. C’est à nous qu’on en veut car c’est de nous qu’on attend le plus en Chine. C’est de nous dont on attend la meilleure compréhension parce que dans la culture et la connaissance des Chinois nous sommes toujours le peuple de la grande révolution de 1789 et celui de la reconnaissance par le général de Gaulle de la Chine populaire en 1964. Pour eux nous sommes ceux qui ont refusé la deuxième guerre du golfe et ainsi de suite. Donc ils nous pensent comme un peuple qui leur ressemble par son exigence d'indépendance et par conséquent son autonomie par rapport aux campagnes hostiles des anglo-saxons. Dès lors ils s’estiment trompés par les déclarations amitieuses du président Sarkozy en Chine auxquelles ont fait suite ses misérables menaces de boycott à Paris. Vu sous cet angle de terrain, l'attitude des dirigeants français et des énergumènes rameutés pour le Tibet des moines est un tissu de bêtises désastreuses pour la France. Et nous n’en sortirons pas tant que nos dirigeants continueront à courir derrière des marionnettes à gages comme Robert Ménard et des officines comme Reporters sans Frontières.


330 commentaires à “A propos de la Chine”
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  1. Un texte puant circule sur Olivier Besancenot, je ne suis pas membre de la LCR et ne désire pas que ce petit parti dirige un jour la France, par contre l'associer au devenir de la Nation est à mon sens souhaitable. Je pense que la LCR aura toute sa place au moins pour ses adhérents qui voudront nous rejoindre dans le nouveau Parti de Gauche
    Le texte puant et mensongé en question denonce O; Besancenot comme.étant un opportuniste bourgeois venu faire son beurre sur le dos de la Gauche ce comme un quelconque Bobo.
    C'est bien dommage mes chers amis que nous ayons perdu l'habitude des expéditions punitives, dans ma jeunesse nous pratiquions de tempsà autre ce sport. Dans les années 50 vider la salle de la Mairie du 6e à Lyon de son contenu de fachos de même que de passer par les fenêtres les mobiliers de leur siége,ça imposait le respect. Maintenant il faut discuter, débattre, tirer des synthèses et appliquer les décisions, de mon temps aussi, mais après.
    Redevenir une fois, une seule fois seulement beau et con à la fois ,

    Dans notre ensemble nous avons l'air assez satisfait que Jean-Luc Mélenchon, le Bos du Blog, c'est bien vrai que son texte est à la hauteur de notre attente ; vivement la fin de la saison des congrès, pour que nous puissions enfin construire notre Parti de Gauche.
    Fraternellement Votre
    RG

  2. zz dit :

    All of your acticals be translated in Chinese and English put in internet.

    I hope China with France can cover the broken friendship soon.

    Before i came to Europe, Chinese media told us France is good country and people are very friendly. But after so much free Tibet demonstation happened, so much unfair Tv program broadcasted, we really feel Chinese people even not get basic respect in westen countries, especially as a aboarding Chinese student.We feel stongly be isolated by public citizen and media. We always hope media can little bit hear from us side, but seems they though we all be cheated by communist. No one want to hear from our side, whatever we explain still treat as we all liers.

    Thank you the first potical man tell the turth which standing at both side to public.I hope my homecountry can cover friendship with France as soon as possible.By the way, i wish France sportsman get most golden madle as many as possible in whold France history.

  3. Jean-Marc dit :

    Jennifer, j'ai vu cette partie de l'intyerview où Jean-Luc Mélenchon parlait du net. Je l'ai évoquée il y a quelques temps dans nos échanges.
    Je disais de mémoire avoir été un peu dèçu que Jean-Luc Mélenchon n'ait pas encore passé le cap de la représentation du net comme media au net comme traduction technique d'un modèle d'organisation nouveau et que je crois très positif.

    Ce qu'a fait SR avec Desirs d'avenir était le premier pas vers ces processus nouveaux. Mais hélas la logique n'est pas aboutie. Il faudrait pour celà que l'establishment comprenne le potentiel des logiques etc, et surtout accepte d'en assumer une part des conséquences, à savoir une certaine perte de leur pouvoir de type autarcique.

    Clair? :)

  4. Jean-Marc dit :

    Dudu... je vous ai proposé de vous soutenir dans l'élaboration par exemple d'un wiki sur le sujet qui vous intéresse, si bien entendu il me convient. Vous avez décliné l'offre en disant que vous laissiez celà à des"spécialistes", ou qch comme ca.

  5. myriam dit :

    si le mot imbécile était un prénom, il irait comme un gant à melenchon,
    un gant made in china, cela va de soi.....je regrette noel godin
    car il eut été judicieux d'entarter Mélenchon le cornichon.
    Sa hargne, son venin, et ses propos injurieux pour le peuple tibétain, on n'en n'a que faire.On parlera heureusement toujours du tibet, mais point du melen(c)hon
    Bien faire et laisser braire.........

  6. YU mengyin dit :

    j'ai traduit votre nouvelle article en chinois aussi! merci votre courage et votre connaissance, au moins j'ai compris que ca existe une vérité et un respect sur l'histoire et la culture de la Chine. on est pas parfait, mais on fait les efforts de s'approcher le parfait sans cesse...La france, un grand pays a 216 ans, et nous La chine a juste 59 ans! on vient de passer un quart de votre âge...
    La démocratie se fond jamais du jour au lendemaine, voila. Même chez vous, en france, avec 200ans des expériences, vous avez encore des problèmes, et avec nous, il est impossible d'avoir un niveau supérieur que vous, n'est ce pas? donnez nous le tmps avancez comme nous le ressenton....
    j'affiche un extrait de traduit en chinois en hommage pour vous et votre connaissance!
    A propos de la Chine
    J’admets que mon intérêt et mon amitié pour ce pays me fait voir souvent ce qu’il fait avec plus de faveur qu’un examen plus froid l’exigerait peut-être. Dire que l’on a de l’amitié pour un pays cela signifie quelque chose d’autre qui dépasse le moment politique. J’aime la Chine pour son histoire, son esthétique, ses cultures, ses paysages, ses continuités et ses ruptures. Pour autant que j’en connaisse de tout cela par mes lectures d’un grosse centaine de romans et de quelques autres livres assez divers.
    ?
    ???????
    merci votre repect sur notre pays, La Chine, pour connaître votre pays, moi en tant que une chinoise, j'ai lu aussi beaucoup de livres! en français! je pense que c'est mon respect maximume pour La france et les français. Vu six ans des séjours en france, Vu que je peux lire et écricre facilement dans votre langue, Vu les cours de civilsations politique que j'ai pris à la fac, Vu les commentaires et les exposes qu'on a fait en français sur votre politique et civilisation, j'ose pas encore dire que je connaître bien votre pays, votre culture et votre histoire! mais aujourd'hui, franchment je suis très triste d'voir les gens qui n'ont jamais honte de présenter leur ignorance et leur arrogance énorme sur notre pays, notre culture et notre histoire à la télé et sur le presse....
    encore une fois, merci Monsieur Mélenchon, merci votre explication sur notre pays, notre histoire et notre culture...

  7. YU mengyin dit :

    dommage, vous ne permettez pas les caractères chinoise sur votre blog
    je vous laisse ce lien sur notre forum
    http://bbs.revefrance.com/thread-469706-1-2.html

  8. dudu 87 dit :

    @Jean Marc
    On se tutoyez à un moment, non?
    Oui, je me souviens de ta proposition ainsi que celle de Julie qui voulait faire un binôme avec moi. J'avais répondu que je me sentais trop court pour le moment et que je laissais ça aux spécialistes...Mon objectif au départ était l'élaboration d'un projet de société, peut-être trop ambitieux? Mais pour commencer une étude sur la sécurité sociale ou la cyberdémocratie ou internet avec analyse et propositions...Pour le moment, c'est plus un problème psychologique du bonhomme dans le sens où je ne sais pas où je vais et je n'aime guère les échecs. Ensuite comment régulait un tel débat? S'il est facile de réguler des problèmes techniques, des opinions en sont une autre surtout au travers de l'écrit. Passez de la confrontation ou du débat oral à un projet de société par internet n'est pas la même aventure! Mais tout ça murit doucement...
    Mais l'idée avance aussi chez d'autres puisque Jennifer en parle aussi.
    Le facteur temps me pose problème, combien par jour? J'ai sur mon bureau une étude "Sur la gouvernance européenne et la cyberdémocratie" et l'introduction à la commission d'étude de E. Besson sur la "prospective France 2025" (250 pages), pas eu le temps de les lire... Mais je suis convaincu que nous devons continuer sur le sujet et pousser en direction de Jean-Luc Mélenchon dont j'ai lu des positions sur le problème. Pour le moment j'arrête...

  9. khadija dit :

    Votre réaction sur la Chine à donné une brèche aux officiels français, empêtrés qu'ils étaient, dans la position idiote soufflé par les « ménardistes » de boycott des JO. Sarkozy l'a saisi au vol. Et la lumière fut! Beaucoup, comme le président français, vont faire un virage à 180°, reniant leur position de principe et voyant- comme pour la première fois- les aspects positifs d'une participation aux JO. Il faut dire que l'élan merveilleux de mobilisation chez les chinois est également passé par là. Comment résister à la pression de millions de consommateurs qui décident d'opposer à la supercherie de boycott des jeux, le boycott plus significatif des produits français. Les dirigeants de l'enseigne carrefour tremblent à l'idée d'une perte sèche de leur chiffre d'affaire en chine.
    Vous avez, indirectement, servi vos détracteurs. Soit. Mais votre position a eu lé mérite de nous montrer qu’un esprit libre a le pouvoir de convaincre. Quelle que soit votre sympathie pour la Chine, votre admiration pour la culture du pays, ou même votre affinité idéologique –combien même elle existerait – avec la doctrine officielle de la Chine, elles ne peuvent occulter le fait d’un élan courageux. Aller à contre courant n’est pas l’apanage de monsieur tout le monde, n’en déplaise à vos détracteurs. S’élever contre l’avis dominant, démasquer le jeu des manipulateurs de tout poil, c’est en soi un acte méritant dans un monde aujourd’hui où il est de mauvais ton de penser déferrement de l’opinion dominante, aussi fausse et loufoque soit-elle.
    J’ai été parmi ceux, très nombreux, qui ont réagi à votre premier article sur les JO (voir mon blog : khadijaridouane.unblog.fr) et j’ai suivi avec délectation votre face à face avec Elkabbach. Votre modestie mise à part, je crois que vous avez touché du doigt l’essentiel en fustigeant la politique de deux poids deux mesures pratiquée en Occident. S’élever contre ce que vous avez si joliment appelé « les indignations à géométrie variable», a été pour moi un véritable détonateur. Journaliste de profession, je mesure à sa juste valeur l’opinion que vous vous faites de ceux qui mangent à tous les râteliers. Les pseudos défenseurs de la liberté de presse qui n’agissent que lorsque l’action est monnayée. Mon pays fait partie de ceux qui ont toujours été et qui continuent d’être la cible de la nauséabonde RSF. Monsieur Ménard pousse le bouchon jusqu’à appeler –devinez quoi ?- « boycotter » le tourisme dans notre pays. Décidemment, note cher « Tintin », [un sobriquet bien trouvé, bravo Mélenchon], affectionne bien ce terme. Mais, un jour, sans crier gare, il débarque chez nous et met un bémol à ses positions avant de s’en raviser quelques années plus tard. Aujourd’hui, il monte au créneau pour défendre un journal qui a été jugé pour diffamation. Fait prouvé, que le canard en question ne nie pas…
    Continuez donc à les démasquer et vous serez agréablement surpris. Le ras-le-bol est plus large que vous ne le pensez cher sénateur.

  10. michel dit :

    Mélenchon, en ce moment, vous êtes le seul homme politique en France qui dit la vérité sur la Chine. Je suis un chinois, je vous remercie du fond de mon cœur.

  11. andré 69 dit :

    Tous les gens sincères qui s’expriment sur ce forum auront à cœur de regarder jeudi à 0h15 sur France 2 le documentaire de Marie Louville « Prisonnière à Lhassa ». Marie Louville est une journaliste française, spécialiste du Tibet, réalisatrice de films documentaires sur le Tibet.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Louville
    Et rendez-vous ici pour que chacun dise ce qu’il a appris de ce documentaire...et pourquoi pas Jean-Luc Mélenchon lui-même.

  12. Beta dit :

    Allez hop, pour les gens sincères,
    de préférence un peu naïfs
    et ne sachant surtout pas où se trouve le Tibet :
    voici encore une des superproductions de "His Holyness Productions", dont rien n'aurait été possible sans le gouvernement tibétain à Dharamsala et le mystérieux américain, depuis disparu de la circulation : John Kampt (suivez mon regard).
    Ce filkm a déjà fait le tour de tous les villages de France et de Navarre sous la férule des grandes associations et des petits clubs "Tibet Libre", le moyen idéal pour bien mitonner et conditionner leurs partisans.
    Pas la peine de le regarder, voici le contenu du message :
    Le peuple et surtout les moines et les nonnes tibétains sont de merveilleux modèles d'une spiritualité inégalable, à l'innocence cristalline, qui sont plus qu'horriblement oppressés, torturés, etc. par les diaboliques Chinois qui ont occupé le Tibet uniquement pour ça. A bas le régime Chinois. Vive le Tibet Libre...
    La brave cinéaste en a encore produit au moins 5 autres dans la même veine, avec le même message, dans le même décor : il n'y a que le scénario qui change.
    La plus belle et la plus efficace des techniques : utiliser des enfants innocents et les faire martyriser par d'horribles monstres (chinois évidemment).
    Succès garanti.
    Allez, amusez-vous.
    Pour ma part je vais lire le dernier Stephen King, c'est plus propre.

  13. damien dit :

    Jean-Marc, faiteS-le donc quand vous écrivez. Oui, il faut un -s à faites-le.

  14. Lozère dit :

    Je viens de regarder l'émission NPPDM sur ITélé ou Jean-Luc Mélenchon était invité. Bien que je partage pas ses points de vue, en général, je trouve que les autres invités on voulu caricaturer sa position sur les flamme olympique à Paris.
    Bien sur que non Jean-Luc Mélenchon ne soutient pas le régime chinois !

    Mais pour avancer sur ce débat j'aimerai savoir ou se trouve sur internet la vidéo, qui permet de voir cette jeune chinoise qui fut molester.

    Merci de votre aide !

  15. Hey dit :

    Si la France était la Chine, et si le Parti Socialiste français était le Parti Socialiste chinois, la position de Jean-Luc Mélenchon sur le référendum constitutionnel une fois que son parti avait statué l'aurait emmené directement en prison.
    Mais il est plus facile d'avoir raison contre son parti en France que de soutenir des dissidents (pas forcément tibétains) chinois qui s'expriment contre le Parti dominant.

  16. Beta dit :

    Ah Jennifer...
    Il faut me censurer!
    Vous lisez trop ou trop vite.
    Ou vous êtes trop occupée de donner une opinion sur l'opinion des autres. Miss Judge Jennifer.
    Il y a des lectures au deuxième degré qui pourraient vous éclairer.
    Prenez un peu votre temps. Dégustez et mâchez.
    Avalez et attendez que ce soit digéré.
    Peut-être, qu'après tout, ça va bien passer.
    Mais ne jouez pas un rôle qui vous ferait horreur si d'autres oseraient l'accaparer.

    Sans rancune.

  17. Laurence dit :

    ZIMBABWE - MUGABE

    Je sens au travers des lignes de certrains des internautes qui fréquentent ce site l'étrange tentation de venir au secours de MUGABE.
    Voici donc quelques informations complémentaires :
    Zimbabwe
    République du Zimbabwe
    Informations extraites du Rapport 2007 d'Amnesty International

    Capitale: Harare
    Superficie: 390759 km²
    Population: 13,1 millions
    Chef de l'État et du gouvernement: Robert Gabriel Mugabe
    Peine de mort: maintenue
    Cour pénale internationale: Statut de Rome signé

    La situation des droits humains a continué de s'aggraver, dans un contexte de pauvreté croissante. Cette année encore, des restrictions ont été apportées à la liberté d'expression, de réunion et d'association. Des centaines de personnes ont été arrêtées pour avoir pris part ou simplement tenté de participer à des mouvements de protestation pourtant pacifiques. Des policiers ont été accusés de torturer des défenseurs des droits humains en détention. La situation des milliers de personnes dont le logement a été détruit en 2005 dans le cadre de l'opération Murambatsvina (Restaurer l'ordre) continuait de s'aggraver, les autorités n'ayant prévu pour elles aucune solution véritable. Les initiatives humanitaires prises par les Nations unies et par des organisations non gouvernementales locales et internationales étaient toujours entravées par les autorités.

    Contexte
    En janvier, la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (Commission africaine) a soumis au Conseil exécutif de l'Union africaine une résolution capitale sur la situation des droits humains au Zimbabwe, qu'elle avait adoptée à la fin de 2005. Le gouvernement du Zimbabwe a prié la Commission africaine de retirer ce texte, avançant que la procédure n'avait pas été respectée. Ses arguments portaient uniquement sur des questions de procédure, sans jamais aborder les graves préoccupations soulevées par la résolution en matière de droits humains. Le gouvernement n'a jamais mis en œuvre les recommandations énoncées par la Mission d'information de la Commission africaine en République du Zimbabwe dans son rapport de 2002, pas plus que celles du rapport de l'envoyée spéciale des Nations unies pour les questions relatives aux établissements humains au Zimbabwe, établi en 2005.

    Au mois d'août, la Banque centrale du Zimbabwe a mis en circulation de nouveaux billets de banque, dont la valeur nominale était mille fois inférieure à celle des anciens. Ainsi, le billet de 20000 dollars zimbabwéens (ZWD) disparaissait au profit d'un autre de 20 ZWD. La population disposait de vingt et un jours pour échanger ses vieux billets avant que ceux-ci n'aient plus cours, mais le montant qu'une personne pouvait avoir sur elle en espèces était limité à 100 millions de ZWD (environ 300 euros). Partout dans le pays, des barrages routiers ont été établis pour la mise en œuvre de cette opération, baptisée Lever de soleil. Des atteintes aux droits humains ont été signalées à ces barrages, qui étaient gardés par des policiers, des responsables de la Banque centrale et, parfois, des milices de jeunes inféodés au gouvernement. Des personnes auraient été brutalisées et soumises à des traitements dégradants et inhumains, telle l'obligation de retirer leurs vêtements lors de fouilles. À certains barrages, la police a confisqué des sommes d'argent, même lorsque leur porteur transportait moins du maximum autorisé.

    À la fin de l'année, l'inflation dépassait les 1000 p. cent.

    Droit à un logement convenable
    L'opération Garikai/Hlalani Kuhle, programme de construction d'habitations lancé en 2005 dans le but déclaré de fournir un logement aux victimes d'expulsions massives, n'a apporté aucune solution pour la majorité de celles-ci.

    En mai, soit un an après le début du programme, seules 3325 maisons avaient été construites, alors que 92460 avaient été démolies lors de l'opération Murambatsvina. Dans de nombreux endroits, les travaux de construction semblaient à l'arrêt. Un grand nombre de logements désignés comme ayant été « construits » n'étaient pas achevés; ils n'étaient pas raccordés à des réseaux de distribution d'eau et d'assainissement et restaient inhabités.

    En outre, les nouvelles résidences étaient en grande partie hors de la portée des centaines de milliers de victimes d'expulsions. Elles étaient financièrement inabordables pour la plupart de ces personnes, à qui elles avaient de toute façon rarement été proposées à l'achat. Le processus d'attribution de parcelles nues et de logements nouveaux, qui étaient loin d'être terminés pour la plupart, manquait de transparence. Des maisons et des terrains ont été alloués à des personnes n'ayant pas perdu leur logement lors de l'opération Murambatsvina, et au moins 20 p. cent des habitations construites ont été réservées à des agents de l'administration, des policiers et des soldats.

    Bien que le gouvernement ait indiqué à maintes reprises que, dans le cadre de l'opération Garikai/Hlalani Kuhle, il ferait construire des maisons pour ceux qui avaient été victimes d'expulsions massives, nombre de personnes se sont vu attribuer des petites parcelles nues, sans raccordement aux réseaux d'eau ou d'assainissement, et sur lesquelles elles devaient bâtir elles-mêmes leur maison, sans aide aucune.

    Les autorités ont poursuivi les expulsions, et souvent les victimes étaient forcées de quitter l'endroit où elles s'étaient réinstallées après avoir perdu leur logement une première fois, lors de l'opération Murambatsvina. Au-delà du traumatisme subi, elles ont à nouveau perdu des biens. Au moins trois opérations, certes d'envergure limitée, ont été signalées rien qu'à Harare.

    • En avril et en mai, la police a menacé de prendre possession par la force de 200 parcelles à Hatcliffe Extension New Stands, une agglomération de la périphérie d'Harare, en vue de l'agrandissement d'un internat de la police. Si le projet avait vu le jour, 15 familles auraient été touchées. Face aux protestations d'Amnesty International et du Zimbabwe Lawyers for Human Rights (ZLHR, Avocats du Zimbabwe pour les droits humains), les autorités sont revenues sur leur décision.

    • Le 15 juin, la police municipale a expulsé environ 150 familles déplacées qui vivaient dans des cabanes de fortune sur les bords du Mukuvisi, à Harare. Elles s'y étaient installées un an auparavant, après la destruction de constructions en brique dont elles étaient locataires. Les forces de police ont démoli leurs cabanes à coups de pied-de-biche avant d'y mettre le feu. Elles ont ordonné aux familles de quitter les lieux, sans leur fournir la moindre solution de relogement.

    Entrave à l'aide humanitaire
    Les autorités ont continué d'entraver et de décourager les initiatives humanitaires visant à fournir des abris d'urgence. Après avoir à plusieurs reprises rejeté, en 2005, les solutions de logement temporaire proposées par les Nations unies, elles leur ont finalement permis d'installer quelques abris provisoires, en mars 2006. À la fin de l'année, environ 2300 avaient été bâtis. C'était très peu comparé à l'objectif des Nations unies, basé sur une estimation des besoins qui était en août 2005 de fournir un hébergement d'urgence à 40000 foyers, chiffre ramené à 23000 en 2006.

    Le droit à l'alimentation
    Malgré une récolte un peu meilleure que l'année précédente, des millions de personnes restaient confrontées à une grave insécurité alimentaire. L'inflation rendait toujours certains produits alimentaires de base inabordables pour un grand nombre de gens démunis. D'après le Programme alimentaire mondial (PAM), les prix du maïs ont augmenté de 25 p. cent entre septembre et octobre. Le programme d'alimentation d'urgence du PAM, réservé aux groupes vulnérables, a souffert de la pénurie de céréales et de légumes secs. Au final, seules 331000 personnes en ont profité, alors que les prévisions citaient le chiffre de 800000 bénéficiaires pour octobre.

    Restrictions de la liberté d'association et de réunion
    Les autorités ont continué à appliquer de manière sélective la Loi relative à l'ordre public et à la sécurité et la Loi relative aux infractions diverses, afin d'empêcher l'opposition politique et les militants issus de la société civile de se réunir ou de participer à des manifestations, même pacifiques. Des centaines de défenseurs des droits humains ont été arrêtés, voire placés en détention en vertu de ces lois.

    Liberté d'expression
    Des lois répressives, telles que la Loi relative à l'accès à l'information et à la protection de la vie privée et la Loi relative aux services de radiotélédiffusion, ont été invoquées pour restreindre la liberté d'expression. En juillet, le gouvernement a présenté au Parlement un projet de loi relatif à l'interception des communications qui, s'il venait à être adopté, restreindrait encore davantage la liberté d'expression. Ce texte permettrait en effet aux autorités d'intercepter les télécommunications et le courrier, et d'aucuns craignaient qu'elles n'utilisent ce prétexte pour espionner les organisations de défense des droits humains et l'opposition politique.

    • Le procès intenté contre les membres du personnel et du conseil d'administration de Voice of the People, une radio indépendante qui émet depuis l'étranger tout en conservant des bureaux au Zimbabwe, s'est ouvert le 25 septembre. Le ministère public a abandonné les poursuites engagées contre les personnes mais s'apprêtait à inculper le conseil d'administration de transmission sans autorisation, infraction prévue par la Loi relative aux services de radiotélédiffusion.

    Défenseurs des droits humains
    Les défenseurs des droits humains ont été la cible de multiples attaques de la part des autorités et de la police. Des lois répressives servaient toujours de prétexte pour entraver leurs activités et plusieurs centaines de personnes ont été arbitrairement arrêtées, harcelées, torturées ou soumises à d'autres formes de mauvais traitements.

    • À l'aube du 18 janvier, deux policiers et un soldat se sont présentés au domicile d'Arnold Tsunga, avocat et défenseur des droits humains de premier plan, à Mutare. Comme il était absent, ils ont arrêté ses employés de maison. Ceux-ci ont été relâchés plus tard sans inculpation, après l'intervention du ZLHR, dont Arnold Tsunga est le directeur exécutif. Le 21 janvier, les forces de police se sont présentées à sa résidence d'Harare, vraisemblablement pour l'arrêter en sa qualité de membre du conseil d'administration de Voice of the People. Arnold Tsunga n'étant pas sur les lieux, les policiers ont appréhendé un chauffeur et un gardien, à qui ils reprochaient d'avoir entravé l'enquête en déclarant ignorer où se trouvait l'avocat. Le 26 janvier, Arnold Tsunga a appris, à travers une mise en garde crédible, que les services de renseignements de l'armée avaient reçu l'ordre de le tuer.

    • Le 11 septembre, une centaine de militantes de Women of Zimbabwe Arise (WOZA, Femmes du Zimbabwe, debout!) ont été arrêtées avant un sit-in pacifique qui devait avoir lieu devant la mairie d'Harare en signe de protestation contre la dégradation des services publics. Parmi les femmes interpellées figuraient cinq mères accompagnées de bébés et une femme enceinte, dont l'accouchement se serait déclenché pendant sa garde à vue. Beaucoup ont été détenues dans des conditions déplorables jusqu'au 14 ou 15 septembre selon les cas, au-delà du délai de quarante-huit heures prévu par la loi. Inculpées de « participation à une manifestation publique avec l'intention de troubler l'ordre public ou de susciter le sectarisme », elles ont été acquittées le 23 octobre.

    • Le 13 septembre, la police a appréhendé Lovemore Matombo, Wellington Chibebe et Lucia Matibenga, respectivement président, secrétaire général et première vice-présidente du Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU, Congrès des syndicats zimbabwéens), ainsi que 12 militants du ZCTU et du Movement for Democratic Change (MDC, Mouvement pour le changement démocratique), le principal parti d'opposition. Ils essayaient de manifester pacifiquement contre la détérioration de la situation sociale et économique dans le pays. Tous auraient été torturés pendant leur garde à vue au poste de police de Matapi, le 13 septembre. Ils ont été transférés au commissariat central d'Harare le 14 septembre, avant d'être libérés. D'après des rapports médicaux, ces personnes présentaient des blessures correspondant à des coups portés par des objets contondants suffisamment lourds pour provoquer des fractures aux mains et aux bras, ainsi que de multiples lésions à l'arrière de la tête, aux épaules, aux bras, aux fesses et aux cuisses. Les médecins ont par ailleurs observé que les blessures de huit militants tendaient à confirmer qu'ils avaient subi la falanga (coups sur la plante des pieds), une forme de torture susceptible de provoquer des problèmes de marche irréversibles. Lucia Matibenga a été frappée avec une violence telle qu'elle a eu le tympan crevé.

    De très nombreux membres du ZCTU ont également été arrêtés et placés en détention à Harare, ainsi que dans d'autres villes telles que Beitbridge, Bulawayo et Mutare. Le 12 septembre, veille des manifestations, la police aurait arrêté plusieurs dirigeants du ZCTU à leur domicile ou sur leur lieu de travail à Rusape, Gweru, Chinhoyi et Kariba, vraisemblablement pour empêcher le déroulement du mouvement de protestation.

    Projet de loi sur la violence domestique
    Le projet de loi sur la violence domestique a été adopté en novembre par la chambre basse du Parlement, et devait être soumis au Sénat. Si ce texte venait à acquérir force de loi, il rendrait illégales certaines pratiques culturelles préjudiciables, comme le fait de donner en mariage des femmes ou des jeunes filles dans le but d'apaiser des esprits, les mutilations génitales féminines, la transmission de l'épouse par voie de succession ou les tests forcés de virginité. Le projet prévoit l'établissement d'un conseil chargé des questions relatives à la violence domestique ainsi que l'obligation de créer dans chaque poste de police une section spécialisée dans les affaires de violence au foyer.

    Commission des droits humains
    Au mois de septembre, avec l'aide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le gouvernement a lancé un processus de consultation sur la création d'une commission des droits humains. Pour beaucoup, cette proposition ne constituait qu'une nouvelle tentative du gouvernement de détourner l'attention de l'opinion publique de la grave crise des droits humains frappant le pays.

    Visites d'Amnesty International
    Des délégués d'Amnesty International se sont rendus au Zimbabwe en avril/mai.

    Autres documents d'Amnesty International
    • Zimbabwe. Des vies brisées: le cas de Porta Farm (AFR 46/004/2006).

    • Zimbabwe. Pas de justice pour les victimes d'expulsions forcées (AFR 46/005/2006).

    • Zimbabwe. Évaluation quantitative des destructions. Images satellites des expulsions forcées (AFR 46/014/2006).

  18. Beta dit :

    Et ce soir sur FR3, 22.40 h

    M. J.L. Mélenchon remet ça.
    En compagnie de la dorénavant incontournable Elisabeth Martens, auteur de "Histoire du Bouddhisme Tibétain, La Compassion des Puissants", un des seuls ouvrages scientifiques de ce type à ne pas être basé sur la propagande pro-dalaï lama. Une belle preuve d'intégrité et de courage.
    Publié chez L'Harmattan ISBN -978-2-296-04033-5

  19. ricouti dit :

    M. Mélenchon, vous vous focalisez sur des points secondaires en oubliant le principal.
    Même si vos infos sur ces "héros disqualifiants" sont justes, la question principale est de savoir si la Chine est une dictature ou non et s'il est normal d'importer sur notre territoire les pratiques et - concrètement - les macoutes du gouvernement chinois.

    Je comprends bien qu'on doivent éviter l'arrogance vis à vis de ce grand pays. Mais pour l'instant l'ingérence des manifestants s'est exprimée en France et non en Chine et s'est limitée à de l'action symbolique.

    A l'inverse, notre gouvernement et les forces de l'ordre françaises se sont couchées au pied de la flicaille chinoise qui leur donnait des ordres. Tout ça pour promener une torche dans la capitale. Si ça, ce n'est pas de l'ingérence...

    Le gouvernement Australien a annoncé que le service d'ordre sera assuré par ses propres forces de police lorsque la flamme sera la-bas, ce qui me parait un peu plus digne. En espérant qu'il ne change pas d'avis.

    La question principale n'est pas que Menard soit télécommandé par les USA, mais de savoir si ce qu'il dit est juste ou faux.

    la question principale est de savoir s'il est normal qu'il soit interdit de brandir un drapeau tibétain dans la rue dans un pays démocratique.

    Que vous aimiez la Chine est une chose. Que vous vous livriez à ces circonvolutions pour ne pas appeler un chat un chat à savoir que la Chine est une dictature est assez décevant. On peut aimer la culture d'un pays et rester clairvoyant sur la nature de son régime politique.

    Les chinois "loyalistes" qui resident en France ont exprimer des critiques à l'égard des français à la TV. Des français résidant en Chne auraient ils pu en faire autant ?

    Il y a des moments où il est bon de rappeler les fondamentaux...

  20. @ André 69 / 220 /Tu comprendras aisément cher André 69 que pour obtenir un langage commun Socialo-communiste ou communo-socialiste, il faudra mettre en place une culture commune et des fondements communs. Il va s'en dire que nous ne serons pas à l'abri de derapages ni les uns vis à vis des autres ni les autres vis à vis des uns. Je crois que vis à vis des problèmes posés par la Chine, il faut considérer et analyser chacun de critères un par un, séparer l'économique des DDH, tenir compte de la géographie de la Chine dans laquelle est le Tibet. JL M a raison de dire je ne suis pas communiste chinois, et je ne le serai jamais, c'est un racourcci au "Droits de Nations à disposer d'elles mêmes" dernier outil d'Oulionov qui peut encore servir. Tu connais le prix du sang payé en 72 ans de communisme d'Etat en URSS par un peuple 5 à 6, fois moins important en population que la Chine. En Chine nous n'en sommes pas là.Oui je sais, tuer un homme c'est comme tuer toute l'humanité mais il s'agit là d'un concept coranique de la Suna, jamais appliqué Selon un autre grand sociologue l'homme est un loup pour l'homme, pour qu'un jour enfin, et il faut y croire, une philosophie nouvelle au service de l'homme soit mise à jour, il fauda que se succédent des générations d'hommes désintéressés et armés d'un très haut niveau des connaissances. Moi qui suis athée jusqu'à l'os je dis que sans l'Amour de l'Humannité l'Homme n'est rien et n'arrivera à Rien ;
    Amitiés
    Georges

  21. jennifer dit :

    Laurence
    J'ai parcouru tout votre texte sur le Zimbabwe. Plusieurs des affirmations posent problème et demandent éclaircissements.
    On ne dit jamais qui sont ces personnes qui ont été délogées etc... et pour lesquelles les nations unies offrent des logements. A mon avis, ça ne doit pas être des noirs car jamais on s'est occupé de leur proposer des logements. Des tentes tout au plus.
    Les radios "indépendantes" qui émettent depuis l'étranger et toutes les organisations des droits de l'homme m'ont tout l'air d'être des émanations des américains. C'est ce qu'ils font dans plein de pays. D'ailleurs Ménard dont il est beaucoup question ici c'est pareil.
    En général les USA, par le biais de la NED (National Endowment for Democracy) et l'USAID, les deux étant des émanations de la CIA vont dans les pays pauvres pour aider à créer des ONG qui se battent "pour la démocratie", à savoir pour organiser la population civile contre les pouvoirs en place. Il y aurait beaucoup de choses à dire là-dessus.
    Bon j'ai relevé ces choses-là mais le reste il y a trop de faits pour savoir quoi en dire. Ce que je sais c'est que les USA se font les grands défenseurs des droits de l'homme quand ça les arrange et trouvent des dictateurs aussi quand ça les arrange. Mais il ferme bien les yeux sur les dictateurs qui vont dans leur sens. Même ils les soutiennent.

  22. SoDem10 dit :

    A Jean Paul Ribes.

    Je ne sais pas si Mélenchon a raison. Je sais simplement qu’il m’a fait réfléchir. Son analyse est argumentée et même si elle ne me convient pas complètement je lui accorde sous certains aspects une forme de vérité qui rééquilibre des affirmations déversées par un Mesnard à qui je ne fais aucune confiance.

    Bref, chacun exagère et la vérité se trouve sans doute entre le deux.

    Par contre et quand je lis vos propos désobligeants, limites insultants, j’ai envie de vomir. Vous donnez des leçons basées comme toujours sur le fait que celui qui ne pense pas comme vous est un idiot, un inculte, un gauchiste…En fait, votre suffisance de journaliste dessert le principe que vous voulez défendre. Quand on termine la lecture de votre prose qui ne nous apprend rien, qui affirme sans expliquer (à quoi bon quand on a raison) on a envie d’applaudir Mélenchon. Non vraiment vos propos sont indignes. Plutôt que de contredire et d’argumenter, vous invectivez, vous vous moquez et vous insultez. C’est plus facile.

    Mais au fait, vous êtes qui pour faire ça ? Mélenchon je connais, Ribes ?...c’est qui.

  23. jennifer dit :

    Beta
    Si j'ai mal compris, expliquez moi pourquoi cette baffe à cette jeune chinoise handicappée

  24. Ahmad dit :

    La nouvelle n’a pas fait la Une de la presse française. Pourtant, elle le mérite. Et le Financial Times du 23 avril lui consacre un titre sur deux colonnes, au-dessus d’une photo de Mme Hillary Clinton, « Clinton’s stark warning to Iran ». Selon le quotidien financier britannique, la candidate démocrate a déclaré : « Je veux que les Iraniens sachent cela, si je suis présidente nous attaquerons l’Iran. (...) Ces dix prochaine années durant lesquelles ils pourraient de manière folle envisager de lancer une attaque contre Israël, nous serons capable de les détruire (obliterate). » « Utiliser des mots comme oblitérer ne produit pas de bons résultats, a rétorqué Barack Obama. Je ne suis pas intéressé dans une surenchère (sabre-rattling). Les Iraniens savent que je répondrai avec détermination et que cela sera complètement inacceptable s’ils attaquent Israël ou un autre de nos alliés dans la région avec des armes conventionnelles ou nucléaires. »
    Ajouter un

  25. utopiste dit :

    Je ne sais en fait que fort peu de choses sur la situation réelle du Tibet et des tibétains... Enfin, comme tout le monde, j'entends bien le discours "officiel", (à savoir Tibétains=gentils persécutés et Chinois=grands grands méchants...) et la voix à contre courant de JL Mélenchon qui nous invite à ne pas forcément "hurler avec les loups"...

    Dans le post 81 je posais quelques questions qui ne sont peut-être pas fondamentales, et c'est sans doute pour cela que personne n'a pu,su, ou voulu y répondre...

    M'en voudrez-vous beaucoup de les reposer?

    Tous les Tibétains (de souche) sont-ils “religieux”? Existe-t’il ou non dans cette partie du monde des gens, (intellectuels ou non), “rationnels”, non “dalaïlamisés”… Et si oui, qui sont-ils ?, qu’écrivent-ils ?… font-ils savoir ce qu'ils pensent?...

  26. jennifer dit :

    Laurence
    Cela ne veut pas dire que je soutienne la torture mais je me rappelle d'un reportage sur la BBC qui m'avait fait fortement douté de la version anglaise de ce qui s'y passait sur un homme soit-disant torturé. C'était cousu de fil blanc.
    Je le répète je ne soutiens pas la torture mais je demande à entendre aussi un autre son de cloche que ce qui est dit quand on sait que Mugabe est l'ennemi numéro dans cette partie de l'Afrique avec ses idées d'exproprier les riches fermiers blancs. Je voudrais entendre le son de cloche qui explique la lutte entre les blancs et les noirs, et entre les riches et les noirs et voir si ça se recouvre. Qui sont ces gens du MDC? etc... Il y a tellement de zones d'ombre que je m'abstiendrai de crier au loup contre Mugabe sans être plus amplement informée.

  27. Ahmad dit :

    Comment l’économie de l’apartheid se construit en Palestine occupée

    Nous reproduisons ci-dessous une interview du militant palestinien Daoud Hamoudi, publiée par le site Electronic Intifada, qui analyse les projets d’économie coloniale en projet pour les territoires palestiniens occupés, et dont la mise en oeuvre a été ébauchée à l’occasion de la pseudo-conférence de paix d’Annapolis, fin 2007 (Interview recueillie par Stefan Christoff, traduction en français par Lianne Faili)

    Hégémonie par le libre-échange : interview avec Daoud Hamoudi Stefan Christoff, The Electronic Intifada, le 10 mars 2008

    L’économie est un élément central de la politique militaire menée par les États-Unis au Moyen Orient. À l’initiative des États-Unis, une série d’accords de libre-échange font l’objet de négociations ou ont été signés récemment dans toute la région.

    Du Bahreïn à la Jordanie, jusqu’à l’Égypte et à l’Arabie Saoudite, ces accords économiques visent à briser le boycott persistant d’Israël, que la majorité des pays du Moyen Orient soutient. Ces accords commerciaux bilatéraux incluent la condition qu’Israël soit reconnu.

    L’économie de l’apartheid est essentielle pour la politique des États-Unis et d’Israël dans la région, réalisé soit au moyen d’accords commerciaux bilatéraux néolibéraux, soit sur le terrain en Palestine où Israël préconise la création de zones de transformation industrielles. Dans ces zones industrielles proposées, des corporations israéliennes exploiteront des usines en utilisant de la main d’oeuvre palestinienne, similaires aux maquiladores, ces usines mexicaines devenues tristement célèbres dans les années 1990 en raison des violations des droits de l’homme et du code de travail.

    Au récent sommet d’Annapolis, tenu sous égide des États-Unis, des projets de zones industrielles israélo-palestiniens ont été identifiés comme objets de collaboration future et d’initiative de promotion de la paix entre Israël et l’Autorité palestinienne. Des zones industrielles importantes, soutenues par la Banque mondiale et l’Union européenne, sont projetées à être construites dans la Cisjordanie occupée.

    Ces projets industriels proposés verront travailler des milliers de Palestiens dans des usines gérées par Israël, dans des zones militaires fermées où le code de travail ne s’applique pas. Dans le cadre de la campagne pour le boycott international, les retraits d’investissements et les sanctions, un mouvement civil local contre les zones industrielles prend de l’ampleur dans toute la société palestinienne. L’occupation de la Palestine par Israël et la construction du mur d’apartheid pèsent lourdement sur l’économie israélienne ; ces zones de transformation industrielles sont mises en avant comment étant le moteur économique pour Israël.

    La "Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign" (Campagne locale palestinienne contre le mur de l’apartheid) est en train de se mobiliser contre la création de ces zones de transformation industrielles. Le militant Daoud Hamoudi a parlé avec Stefan Christoff, collaborateur du Electronic Intifada, sur le sujet des accords de libre-échange préconisés par les États-Unis au Moyen-Orient et sur l’économie de l’apartheid en Palestine.

    Stefan Christoff : Pouvez-vous d’abord parler de l’impact du mur d’apartheid, qui est en train de se construire dans la Cisjordanie, sur l’économie palestinienne et pouvez-vous décrire l’état d’avancement de la construction du mur ?

    Daoud Hamoudi : En 2002 le gouvernement israélien a commencé à construire un mur dans la Cisjordanie occupée. Il s’agit d’un mur de 700 kilomètres qui selon Israël est un mur de sécurité pour séparer les Palestiniens d’Israël. Cependant, le tracé du mur divise les terres palestiniennes, ainsi créant des petits ghettos, des ghettos enfermés avec un nombre limité de points de sortie et d’entrée, contrôlés par des check-points militaires israéliens. Le mur d’Israël a eu des impacts sévères sur les Palestiniens, y compris des impacts économiques majeurs.

    Chaque kilomètre du mur israélien coûte un minimum estimé de $US 2,5 millions, et il comprend une infrastructure importante, et de l’équipement militaire de haute technologie le long du mur à un coût estimé de $US 400 millions. La construction de ce mur a été extrêment coûteuse pour Israël.

    À la fin des travaux, le mur israélien aura environ 35 check-points entraînant un coût supplémentaire de nombreux millions. En vue de cette realité economique, Israël a mis en oeuvre un plan économique parallèle qui coïncide avec la construction du mur, un plan qui vise à contrôler l’économie palestinienne, ainsi finançant la construction du mur. Le plan économique parallèle d’Israël a commencé en 2005, approuvé par le gouvernement américain et l’Union européenne ; Israël tente à présent d’imposer ce plan économique à la société palestinienne

    SC : Je crois comprendre que vous êtes en train de réunir des données sur un plan économique israélien, selon lequel des centaines de millions de dollars seraient récupérées en détournant de l’argent de l’économie palestinienne. Pouvez-vous nous préciser comment ça se passe ?

    DH : Par exemple, en 2005 il y avait un projet de la Banque mondiale pour construire entre neuf et douze zones industrielles à travers la Cisjordanie. Chaque ghetto palestinien aura deux ou trois zones industrielles où des usines israéliennes seront transférées. Les Palestiniens deviendront la main d’oeuvre bon marché pour l’industrie israélienne. De plus, ces zones industrielles seront construites le long de la frontière ; elles ne feront partie ni d’Israël ni de la Palestine et la main d’oeuvre ne travaillera officiellement ni en Israël ni en Palestine.

    Les Palestiniens seront forcés de travailler dans des zones où le droit de travail palestinien ou israélien ne s’applique pas. Par conséquent, si un travailleur palestinien a un problème avec le propriétaire d’une usine israélienne, le travailleur ne peut se tourner vers le système judiciaire d’Israël, ni faire appel aux dispositions réglementaires palestiniennes afin de résoudre le point de litige.

    En outre, la proposition prévoit un salaire de $US 300 par mois pour les travailleurs palestiniens dans les zones industrielles, soit une fraction du salaire minimum des travailleurs israéliens en Israël même. C’est la première fois que l’industrie israélienne ou les propriétaires des usines parlent ouvertement de pouvoir faire concurrence aux produits asiatiques sur les marchés européens et nord-américains.

    Un autre exemple est un projet financé par le gouvernement japonais, une zone agro-industrielle construite sur des terres palestiniennes de la Cisjordanie, qui aujourd’hui font partie d’une zone militaire israélienne fermée ; ces zones agro-industrielles seront implantées avec les mêmes conditions pour les travailleurs palestiniens que celles proposées dans les zones industrielles.

    SC : Pouvez-vous donner plus de détails sur ces zones agro-industrielles ainsi que sur le projet de zone industrielle dans la Cisjordanie ? Et pouvez-vous donner plus de détails sur les implications économiques pour le peuple palestinien et l’économie palestinienne ?

    DH : Pour pouvoir construire un État il faut avoir une économie indépendante qui à son tour, alimente le développement national. Aujourd’hui, si la Cisjordanie se libérait de l’économie israélienne, cette rupture aurait un impact négatif majeur sur l’économie israélienne parce que les territoires palestiniens constituent le deuxième plus grand marché d’Israël après les États-Unis. Pour donner un exemple, les compagnies du gaz israéliennes génèrent 40 pourcent de leurs revenus sur les seuls marchés de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

    Aujourd’hui, Israël tente d’imposer des conditions à un État palestinien futur ; où Israël continuera à dominer le commerce, l’économie nationale, et les frontières, visant à s’assurer qu’Israël reçoive les avantages économiques de cet État palestinien futur.

    Un certain nombre d’accords économiques en cours de négociation depuis 2005, incluent la création de zones industrielles. Le point central de ce projet est que, d’un point de vue international, la main d’oeuvre israélienne jouit de normes salariales relativement élevées.

    Israël est incapable de faire la concurrence aux coûts de production industrielle en Afrique du Sud, en Amérique latine ou en Chine, y compris dans les domaines de l’habillement, des produits alimentaires et autres. Israël essaie de développer son économie nationale à travers ces zones industrielles, en transférant les usines israéliennes dans ces zones, en amenant des ouvriers palestiniens bon marché pour travailler dans des conditions de quasi-esclavage, aux salaires les plus bas possible, afin de permettre à l’industrie israélienne d’affronter la concurrence sur le marché mondial.

    Sur le plan international, ces projets économiques sont aujourd’hui promus en tant que projets de consolidation de la paix. Les zones industrielles seront implantées le long de la frontière afin qu’elles ne soient ni israéliennes ni palestiniennes. Par contre les entreprises dans ces zones seront des entreprises israéliennes ou multinationales, comme par exemple des entreprises turques ou opérant à partir des États-Unis.

    Les Israéliens seront propriétaires des usines et géreront les travailleurs palestiniens. En plus Israël surveillera l’exportation des produits fabriqués dans les zones industrielles. Le nombre initial de travailleurs palestiniens dans les zones industrielles est estimé à 40.000.

    Déjà des terres ont été confisquées dans certains secteurs palestiniens de la Cisjordanie afin de construire ces zones industrielles ; au début elles seront financées par plusieurs gouvernements au niveau international. À savoir, une zone dans le nord sera financée par le gouvernement allemand, une dans le nord-ouest de la Cisjordanie par l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), dans une autre au sud, l’infrastructure sera financée par la Banque mondiale et le gouvernement turc et enfin, une zone dans l’est par les gouvernements du Japon et des États-Unis.

    Ceux qui appuient ce projet de zones industrielles espèrent qu’à terme un demi million de palestiniens y travaillera. Une fois de plus il faut se rappeler que les travailleurs palestiniens ne travailleront ni en Israël ni dans un État palestinien eventuel ; le droit du travail ne peut donc être appliqué dans ces zones industrielles ou agro-industrielles.

    Israël continuera à gérer les exportations de ces zones industrielles étant donné que tous les chefs d’équipe seront israéliens, de sorte qu’Israël en ait ainsi le contrôle économique total.

    SC : En vous appuyant sur votre interprétation de la proposition d’établissement de ces zones industrielles, pouvez-vous décrire la situation éventuelle de milliers de travailleurs palestiniens qui rempliraient les emplois vacants dans ces zones industrielles ?

    DH : Tout d’abord il important de savoir que pour entrer dans ces zones industrielles il faut un permis des autorités israéliennes ; si à un moment donné dans votre passé vous avez été considéré comme un activiste contre l’occupation israélienne dans la Cisjordanie et la bande de Gaza, vous n’aurez jamais un permis pour entrer et travailler dans les usines dans les zones industrielles. Les zones industrielles resteront donc sous le contrôle strict d’Israël.

    Pour ce qui est de la bande de Gaza, c’est un ghetto depuis 1994, époque à laquelle un mur a été construit autour de la bande de Gaza. Deux zones industrielles y ont été construites où des milliers de palestiniens travaillaient. Quand l’Intifada s’est déclenché en 2000, Israël a tout simplement commencé à fermer l’accès aux usines, ainsi punissant l’ensemble des travailleurs palestiniens. En 2004 Israël a entièrement fermé les zones industrielles dans la bande de Gaza.

    Il faut aussi noter que les permis israéliens pour entrer dans les zones, sont des visas de touriste et non pas des visas de travail. Si par exemple, en tant que Palestinien, je voudrais aller au Canada pour travailler, j’aurais besoin d’un visa de travail et non pas d’un visa de touriste. Si, au Canada, je travaillais, tout en détenant un visa de touriste, je serais considéré comme un travailleur clandestin – au sens juridique, un travailleur sans aucun droit.

    Les zones industrielles en question sont situées dans les zones frontalières. Selon la loi israélienne, un Palestinien, en possession d’un visa de touriste, qui travaille dans ces zones serait considéré comme un travailleur clandestin. Par conséquent, les travailleurs palestiniens ne peuvent pas fonder de syndicats. S’il y a conflit ou litige.... entre les travailleurs palestiniens et les entrepreneurs israéliens, les travailleurs palestiniens n’auraient aucun recours au système juridique soit de la Palestine, soit d’Israël.

    Pour les travaileurs il n’y aurait ni droit de travail, ni assurance-maladie. Si un travailleur palestinien tombe malade ou est blessé dans une de ces usines, il serait tout simplement expulsé de la zone industrielle, sans aucune compensation.

    À l’heure actuelle ces zones industrielles sont mises en avant comme projets pour la promotion de la paix et Israël insiste que la communauté internationale les épaule. Chaque zone industrielle ou agro-industrielle sera financée par divers gouvernements ou par des agences de financement telle que USAID (Agence des États-Unis pour le développement international).

    En promouvant ces zones industrielles comme projets de consolidation de la paix, Israël vise à s’assurer du soutien de l’Union européenne et d’autres États au niveau international. Grâce aux accords de libre-échange entre Israël et plusieurs pays en Europe [et] le Canada, il existe un marché pour les produits fabriqués par les travailleurs palestiniens dans ces zones industrielles.

    SC : Pouvez-vous parler du rôle de l’Autorité palestinienne dans la création de ces zones industrielles ? Quelle à été la position de l’AP ?

    DH : Une fois les Accords d’Oslo signés, et par la suite le Protocole de Paris - un accord économique signé entre Israël et l’Autorité palestinienne - les politiciens palestiniens pensaient réellement pouvoir tirer profit de ces projets. C’est pour cela qu’au début des années 1990, l’Autorité palestinienne promouvait ce genre de projets au niveau international, y compris les deux zones industrielles construite autour de la bande Gaza. En fin de compte aucun projet industriel ne fut réalisé dans la Cisjordanie au cours de la période d’Oslo.

    Après le début de l’Intifada et après que l’Autorité palestinienne avait été persuadé par les organisations locales... qu’Israël n’offrait rien au Palestiniens, la plupart de ces projets industriels furent arrêtés, tandis qu’en même temps un mouvement contre la coopération économique avec Israël gagna du terrain dans les territoires palestiniens, même au plus haut niveau de l’Autorité palestinienne. Ce mouvement contre la coopération économique avec Israël, se proposa en même temps de développer des alternatives économiques de coopération entre Israël et les Palestiniens.

    Ce mouvement continue à exister. En 2004 les Israéliens ont commencé à chercher des partenaires économiques indépendants au sein de la société palestinienne, en négociant des accords directement avec plusieurs hommes d’affaires palestiniens. Israël a ciblé les 50 hommes d’affaires palestiniens les plus importants, en essayant de les persuader de créer ces zones industrielles directement avec Israël, sans le consentement de l’Autorité palestinienne. Israël a commencé par émettre un décret militaire afin de confisquer des terres palestiniennes pour les zones industrielles. Ensuite, Israël a entouré ce territoire d’un mur et a créé des checkpoints et enfin, a fait pression sur les Palestiniens pour acheter ces terres confisquées.

    L’Autorité palestinienne a réussi à bloquer ce projet en coopération avec les organisations locales et les organisations de la société civile, comme la nôtre qui à été active dans ce domaine. Les Palestiniens ont pu arrêter ce projet où [les Israéliens] signeraient des accords directement avec les hommes d’affaires palestiniens.

    En 2005 la Banque mondiale a réussi à rouvrir le débat sur le projet industriel, s’appuyant sur des recherches qui montreraient que ces zones présenteraient la seule solution pour l’economie palestinienne. Depuis lors, Israël et la Banque mondiale ont réussi à trouver du financement pour ces projets, surtout auprès du FMI (Fonds monétaire international), de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international), du gouvernement américain, de l’Agence japonaise de coopération internationale, du gouvernement turc et du gouvernement allemand.

    Au sommet récent d’Annapolis aux États-Unis, ces projets de zones industrielles ont été approuvés par l’Autorité palestinienne et les représentants israéliens. Ils ont annoncé qu’ils tenteraient de finaliser des projets à la fin de 2008. Maintenant, nous essayons, à travers des réseaux de la société civile en Palestine, d’exercer une plus forte pression sur l’Autorité palestinienne afin d’arrêter toute coopération palestinienne dans ces projets de zones industriellles, et d’annuler l’accord qu’elle a signé à Annapolis.

    SC : Pouvez-vous parler de la réaction locale au consentement de l’Autorité palestinienne de participer à la création de zones industrielles en collaboration avec Israël ? Au niveau local, que disent les gens en Palestine de ces projets ?

    DH : Le lancement d’une campagne locale a pris différentes dimensions ; notre appel au boycott, au retrait des investissement et aux sanctions envers Israël constitue une dimension-clé de cette campagne, menée par plusieurs organisations au niveau mondial. Il y a eu également de nombreuses réunions entre des activistes en Palestine et des représentants de l’Autorité palestinienne. En plus, nous nous efforçons de faire inclure une position anti-coopération-Israël dans le mandat quinquennal prochain des syndicats palestiniens.

    À l’heure qu’il est, beaucoup de politiciens en Palestine ont été persuadés, s’inscrivant dans le cadre de l’AP, de travailler contre la création de ces zones industrielles. Nous avons également organisé des manifestations et des événements près de l’emplacement des zones industrielles et devant les bâtiments de l’AP en Cisjordanie, menés par des gens dont les terres ont été confisquées par Israël afin de justement créer ces zones industrielles. Beaucoup est mis en oeuvre afin d’arrêter ces projets de zones industrielles.

    SC : Parlons maintenant de la façon dont, à travers le Moyen-Orient, l’économie est utilisée pour normaliser les relations avec Israël. Il est évident que la question de la normalisation économique et politique avec Israël est contestée partout dans la région.

    En ce moment un certain nombre d’accords commerciaux sont en cours de négociation entre les États-Unis et plusieurs pays du Moyen-Orient, des accords qui incorporent des points sur la normalisations avec Israël, une question qui suscite beaucoup d’atttention en Jordanie et au Bahrëin. Pouvez-vous parler du contexte régional ?

    DH : L’exposé du Président américain [George W.] Bush lors d’une conférence à l’Université de Columbia, fait clairement allusion à un point important de l’histoire récente de cette question. Bush a déclaré que les États-Unis voulaient conclure un accord de libre-échange entre le Moyen-Orient et les États-Unis. Dans son allocution, Bush a également déclaré que l’accord visait à placer le Moyen-Orient sous autorité politique amércaine, ainsi associant les accords commerciaux à la guerre américaine contre la terreur.

    Bush a également déclaré que cette stratégie commerciale impliquait l’inclusion d’Israël au Moyen-Orient en tant que pays reconnu à part entière, un pays juif vivant en paix auprès de ses voisins. Les accords commerciaux représentaient donc le chemin choisi par les États-Unis pour préconiser la normalisation avec Israël. À la même époque Robert Zoellick s’est rendu au Moyen-Orient en tant que Représentant commercial des États-Unis. Dans une discussion, Zoellick a clairement dit que l’objectif de cet accord était de faire reconnaître Israël dans la région, dans le cadre de l’effort visant à combattre le boycott arabe d’Israël.

    Quand les États-Unis ont ouvert les négociations des accords, ils ont d’abord ciblé les pays les plus petits et les plus faibles au Moyen-Orient. Afin d’ouvrir une brèche dans le boycott arabe d’Israël, les États-Unis ont ciblé la Jordanie, le Bahreïn [et] le Maroc.

    D’autre part, des représentants du Congrès américain ont annoncé que les États-Unis ne délibéreraient d’un accord de libre-échange avec l’Arabie saoudite que si la monarchie reconnait officiellement Israël. En signant ces accords avec, par exemple, la Jordanie, les États-Unis permettent des exportations hors taxe vers les États-Unis si le produit contient un minimum de dix pourcent de matériaux israéliens.

    SC : Pouvez-vous discuter de la situation actuelle en Palestine en termes du contexte économique de l’occupation israélienne ?

    DH : L’histoire nous montre clairement que beaucoup de projets coloniaux ont commencé pour des raisons économiques et ont été abandonnés quand le prix de l’occupation était plus élévé que les bénéfices tirés de l’occupation ou du projet de colonisation. En Algérie, par exemple, les Français ont hautement bénéficié de la production agricole algérienne, surtout des raisins qui furent utilisés dans la viniculture française.

    La colonisation britannique de l’Inde était étroitement liée au commerce des épices et à la culture du coton. La colonisation britannique de l’Égypte était également liée à la culture du coton. À travers toute l’histoire, chaque exemple de colonisation était lié à l’économie, prenant fin quand le prix humain et la charge financière dépassaient les bénéfices que les colonisateurs pouvaient réaliser en poursuivant leurs politiques coloniales.

    Aujourd’hui, l’occupation d’Israël a la mainmise sur toutes les ressources palestiniennes, [y compris] les ressources en eau [et] les ressources touristiques vu que Jérusalem et la Cisjordanie sont riches en sites touristiques musulmans, juifs et chrétiens. Quand Israël a commencé l’occupation, l’objectif central était d’être maître des ressources économiques de la Palestine. Aujourd’hui le prix à payer pour cette occupation devient de plus en plus cher.

    En examinant la situation économique actuelle d’Israël, il est clair que l’occupation s’effondrera à moins qu’Israël trouve de nouveaux moyens pour tirer profit de l’occupation. Face à cette crise, la solution semble se trouver dans les projets de zones industrielles ou dans les accords de libre-échange.

    Robert Zoellick, le Représentant commercial des États-Unis, l’a expliqué au mieux lors des réunions de l’Organisation mondiale du commerce en 2001 à Doha, quand il a dit que les États-Unis préconisaient les accords de libre-échange dans le monde du Sud afin d’y imposer l’agenda politique américain, ce qui revient à dire que le Moyen-Orient accepte l’occupation par Israël ou encore accepte l’occupation de l’Iraq par les États-Unis.

    Partout au Moyen-Orient, les gens essaient de créer un mouvement contre le côté économique de la guerre. Malheureusement la majorité des gens dans la région, vit sous des dictatures et il est donc extrêmement difficile de créer de la place pour un mouvement contre ces politiques économiques.

    Il y a eu des manifestations importantes contre ces accords commerciaux commandités par les États-Unis. Cependant, ces manifestations doivent faire face à de sérieuses mesures de répression. Beaucoup d’activistes sociaux, qui ont été engagés dans la lutte contre les politiques commerciales américaines, se sont fait arrêter, détenir ou interroger. Mais notre mouvement continue : un mouvement contre les politiques commerciales des États-Unis partout au Moyen-Orient. Stefan Christoff est membre de Tadamon ! Montréal et est un collaborateur fréquent d’Electronic Intifada.

    CAPJPO-EuroPalestine

    publié le mardi 22 avril 2008

    Article imprimé à partir du site de
    l'Association CAPJPO-EuroPalestine; : http://www.europalestine.com
    Impression en format texteImprimer

  28. jennifer dit :

    @Ahmad
    Ok donc Hilary Clinton est pour une guerre contre l'Iran. Et Obama alors? Je me souviens qu'il soutient Sarkozy.

  29. Zhang dit :

    Je n'ose plus trop ouvrir des journaux maintenant. S'il y a beaucoup d'analyses très pertinentes sur les problèmes de la Chine, il y a tout autant de n'import quoi. Le dernier en date (que je regrette beaucoup de l'avoir ouvert) est la Marianne, que d'ordinaire, j'aime bien lire. Il parle de la préparation de JO en Chine, des clichés stéréotypés comme d'habitudes. Mais la où il va trop loin est le sous-titre "soupçon d'eugénisme" avec exemple de Yao Ming, comme exemple de parents mariés purement pour produire une e star de basket. Le pauvre Yao Ming. La preuve ? comme dit l'auteur, c'est le soupçon. Où est le professionnalisme de ce journaliste? Accuser c'est une chose, mais mettre un nom bien précis avec un soupçon de ce genre, mon dieu (que je n'ai jamais cru), on appelle ça liberté de la presse ! Quand on veut montrer quelque chose de négatives sur la Chine, tous les coups sont permis.

  30. commandant P. dit :

    allumez votre poste : Jean-Luc passe à la télé, sur France 2
    dans un instant,
    Mesdames et Messieurs...

  31. commandant P. dit :

    changez de fréquence :
    c'est sur France 3
    (et pas sur France 2)

    ...

  32. commandant P. dit :

    précision : l'heure affichée sur ce blog est l'heure de Greenwich
    en fait, il est bien 22H57
    ;-)

  33. jennifer dit :

    Ahmad
    Je cite un extrait du long texte que tu envoies que je ne comprends pas:

    "Du Bahreïn à la Jordanie, jusqu’à l’Égypte et à l’Arabie Saoudite, ces accords économiques visent à briser le boycott persistant d’Israël, que la majorité des pays du Moyen Orient soutient. Ces accords commerciaux bilatéraux incluent la condition qu’Israël soit reconnu."

    Cela veut-il dire que les pays du Moyen Orient boycottent Israel? Et donc aussi ne reconnaissent pas Israel? Donc faire des accords bilatéraux avec les USA veut dire reconnaître Israel et rompre ce boycott?
    J'ignorais ce boycott...

  34. beijing dit :

    Quelle vengeance de la part de Mr delanoé!Quelle honte!
    Mr delanoé a perdu 2 fois l’occasion d’organiser les J.O(2008 et 2012), Je trouve la haine pour ce Mr(Mairie de Paris),car “la haine est tonique,elle fait vivre,elle inspire la VENGEANCE”!

  35. Beta dit :

    à Jennifer

    Bon, Jennifer, je vous explique.
    Comme il semble que vous vous occupez de SDF, je suppose que vous devez approcher un certain nombre de situations intolérables avec votre cœur et pas avec un manuel de droit sous le bras.

    Transposons la situation. Un enfant SDF reçoit, lors d’une descente de CRS, un coup de matraque mal placé. La bavure. Imaginons que cet évènement fasse la Une de la presse et cause beaucoup de gêne. Pour offrir réparation, le Ministre de l’Intérieur lui fait lire une lettre par un membre éminent de son cabinet dans laquelle il lui dit : « Je voudrais vous dire toute mon émotion pour la façon dont vous avez été bousculée (…)Vous avez fait preuve d’un courage remarquable qui vous fait honneur (…) etc. ».

    Or pas un mot d’excuse, pas un mot sur les efforts qui seront faits pour poursuivre le responsable de la bavure. L’enfant sera sûrement très content, tout comme son entourage et sans doute vous-même à voir l’affaire étouffée par de beaux mots et de grands sentiments.

    De fait, suivant ce que j’ai lu sur l’Internet Chinois, Mlle. Jin Jing, très impressionnée quand-même, a fait cette remarque spontanée : « … Mais il n’y a même pas d’excuses ? ». Le ton de la lettre, traduit en Chinois, a peut-être été trop officiel ou … il y a quelque chose qui n’est pas passé.

    Enfin, pour ma part, j’ai perçu cette énorme différence de ressenti entre une jeune fille pure et innocente d’une part et les grands politiques d’autre part, qui ont peut-être raté une occasion de vraiment faire parler leur cœur. De là, mon texte sur le vif, dans lequel je me mets à la place du grand politicien arrogant, pas content que cette innocente n’ait rien compris à son geste magnifique et de rage, lui promet une claque. Une raillerie à chaud de ma part, exprimé dans un moment de colère. (Un peu comme vous qui, ayant mal compris ce texte et révoltée, appelle à la censure, ce qui ne devrait pas vous ressembler)

    Il faut dire d’autre part que rien que le fait de cette lettre, accompagnée de l’invitation personnelle du Président, est un geste qui a une portée à ne pas sous-estimer. Ces aléas ne sont certainement pas évidents à comprendre pour Mlle Jin Jing, ce qui a sans doute valu sa réaction innocente et spontanée. Mais il y a les lois de la Diplomatie Internationale et le Président a sans doute fait bien plus que n’aurait fait aucun autre à sa place.

    J’espère que vous pourrez ainsi relire ce texte avec votre cœur en vous mettant un peu dans l’ambiance dans lequel il a été écrit. Je vous invite à relire mes autres interventions. Et … attendez un peu avant de tirer sur le pianiste... il fait ce qu’il peut.

  36. jennifer dit :

    Je n'ai pas le temps de tout lire sur ces usines crées en zone palestinienne mais c'est simplement horrible. Cela ressemble plus à des camps de travail qu'à autre chose. Oui le mot apartheid semble bien s'appliquer.
    @ Laurence; lis un peu car tu verras que ces projets si "humanitaires" sont financés par l'USAID dont je te parlais tout à l'heure, à savoir cette émanation de la CIA censée aider les projets. Là on voit clairement que cela sert à créer une situation qui entérine la discrimination et la destruction morale, physique et économique du peuple palestinien.

  37. jennifer dit :

    @ Beta
    Mes excuses alors, je l'avais pris au premier degré et n'avais pas vu l'ironie.
    Pourquoi j'appelle à la censure car avec le temps je trouve qu'il devrait y avoir une règle très stricte sur ce blog: pas d'injures racistes, xénophobes, ni d'injures tout courts. Je ne comprends pas pourquoi le modérateur ne le fait pas systématiquement comme cela est fait sur d'autres blogs. On a notre véritas qui nous insulte régulièrement et on le laisse faire ou on l'a laissé faire trop longtemps. La faute en est au modérateur qui ne devrait pas accepter le racisme ou les propos fascisants sur ce blog. Le racisme est un crime au niveau de la loi, et le facisme mène au crime. Je pense qu'on ne devrait pas tolérer l'expression de ces idéologies.

    Mais mea culpa. Je n'ai pas lu vos posts car il y en a beaucoup sur ce blog surtout depuis deux semaines.

  38. jfp dit :

    Mais le probleme de fond n'est-il pas tout simplement le probleme de la démocratie et des droits de l'homme ? Ce qui se passe au Tibet n'est-il pas l'illustration d'une partie du problème ? Les millers de condamnés à mort en Chine ? Les prisonniers d'opinion ? Pas plus de tibétains que de corses ne demandent leur indépendance, le Dali Lama encore moins... alors, M. Mélenchon, revenez donc au problème de fond... ne faisons pas avec la Chine ultra libérale (stade ultime de l'ultralibéralisme qui n'a plus que faire de la démocratie) ce qu'en d'autres temps certains ont fait avec l'URSS.... Votre prestation chez M. Tadei est bien décevante.... Quelqu'un pourrait-il, dans votre oreillette, vous conseiller de vous ressaisir....

  39. Jean-Yves Maisonneuve dit :

    Je suis juste maintenant devant la télévision, "en direct" sur la trois. Il y a là des gens en gros estimables, pas tous c'est visible, mais peu importe. En premier lieu je pense: Timisoara! Impression nauséeuse devant nombre de ces belles âmes, dont en effet je ne partage pas du tout les orientations bizarres, peu démocratiques et fort éprises de croyances et pratiques disons "obscures". Je me pose des questions dérangeantes devant un consensus qui me semble très orchestré. Alors j'apprécie beaucoup vos interventions, claires et précises, et pas sectaires pour un sou. Le Dalaï Lama, ses traditions de gouvernement, son système de croyances, sa pédagogie décérèbrante... je ne soutiens pas. Les gros mensonges des autorités chinoises, pas plus.... Les gros mensonges et les grosses manipulations des personnages publics de mon pays, encore moins, et pas seulement sur le Tibet, la Chine, le Tchad... Merci à vous.

  40. Panny dit :

    Il en faut, des gens comme vous pour pourrir ce monde déjà pourri!

  41. Anatole dit :

    Ce soir sur France 3, a ce soir ou jamais, vous declarez M. Mélenchon : "Je ne pretends pas avoir la verite, je ne suis pas historien, je me suis appuye sur des choses trouvees ici ou la". Mais si vous ne pretendez pas dire la verite, vous pretendez quoi ?

    Ce genre de phrase, "je ne pretends pas detenir la verite", est le signe presque certain non de l'humilite, mais bien de la mauvaise foi et d'engagements purement ideologiques. Au fond, l'ami de Chavez et de Pekin est bien coherent avec lui-meme, mais je me demande ce qu'il fait au PS : n'y a-t-il pas d'autres partis a gauche pour les amis des dictateurs ?

  42. christophe Tournerie dit :

    Merci pour votre intervention sur France 3 ce soir.
    J'avoue en avoir marre de la propagande anti chinoise en ce moment, où était elle lors des visites de Mr Sarkozy ou de Me Royale - RIEN QUE DES FORMULES DE POLITESSE -
    Quand pourra t on expliquer que pour parler d'une géoculture il faut s'imprégner de l'histoire, du contexte, du mode de vie...
    Et pendant ce temps quand est il de l'AFRIQUE, des combats d'UGO Chavez, de la baisse du pouvoir d'achat, des expulsés de France... Heureusement que nous on a Carla et les Rolex qui font rêver!

  43. Guo dit :

    @Anatole
    C'est une attitude honnête de Mélenchon quand il dit ne pas prétendre avoir la vérité, une façon modeste en face de la vérité. Vous, ou Minable Ménard, la possède à la main? Vous auriez fait mieux de réfléchir avant de critiquer tout bêtement des choses que vous ignorez complètement avec vos affirmations dont on ne sait pas venues d'où.
    Concernant le reste de vos propos, je suis d'accord sur le point que Mélenchon ne doit pas rester au sein de ce PS actuel. Il doit ou bien prendre sa tête pour le réorienter, ou bien sortir de lui pour former son propre parti.

  44. PY dit :

    Bonsoir,

    Juste pour apposer un propos pas du tout constructif :

    M. Mélenchon, vous êtes un égotiste égocentrique. Vous aimez qu'on parle de vous et l'occasion était trop belle pour la laisser échapper...

    De plus, je dirai qu'il vaut mieux être du côté de ceux qui mêlent religion et politique (le boudhisme est-il une religion ?) plutôt que de ceux qui exécutent les gens dans les stades.

    Je l'avais dit, je n'ai pas été très constructif mais j'avais besoin de vous le faire remarquer suite à votre prestation à "Ce soir ou jamais" sur France 3.

  45. Peyman dit :

    Devenir un lèche cul éhonté du PC Chinois à ce point c'est aberrant.

  46. Bobo dit :

    Je suis fortement déçu par votre position sur le tibet.

    Le combat n'est pas la chine contre les occidentaux, mais le combat des droits de l'homme contre le massacre des inégalités.

    L'occident n'a aucun intérêt que les droits de l'homme se développent en chine, cela voudrait dire la fin de la poule aux oeufs d'or.

    Ceux qui défendent les droits de l'homme, ne sont pas contre les chinois mais contre le système qui opprime les minorités, détruit leur culture, empêche la libre-expression, la libre pensée.
    Et cela est aussi vrai en Chine, qu'en Inde, qu'en Russie, aux Etats-Unis, en Afrique, partout ou des droits sont bafoués.

    Le communisme chinois n'en ai pas un, c'est devenu un vaste capitalisme totalitaire et inégalitaire, qui est indéfendable sauf si on confond rêve et réalité. Rêve d'une utopie communiste qui comme en Russie, comme à Cuba, a aussi totalement dégénéré en Chine, malheureusement.

    Je vous aimais bien dans vos prises de position, mais là, votre haine des religions vous détourne de la vérité du broyage des tibétains, religieux ou no religieux.

  47. jfp dit :

    M. Mélenchon, connaissiez-vous bien votre voisine avec qui vous sembliez partager bien des points de vue ?

    http://ecoledudemocrate.blogspot.com/2008/04/tibet-tre-historien-selon-mme-martens.html

    Elisabeth Martens est l'auteure d'un livre sur le boudhisme tibétain (Histoire du boudhisme tibétain, la compassion des puissants) qui me laisse perplexe sur ses buts poursuivis et sur la réalité de sa formation scientifique. A vrai dire, Mme Martens est médecin mais entreprend une analyse d’historienne. Envelopper le dire d’une coquille scientifique lorsqu’on n’est pas spécialiste de la matière est déjà une escroquerie intellectuelle. Mais l’auteure va plus loin. A lire son interview (réalisée par Bénito Perez pour " Le Courrier " de Genève, le 27 mars 2008) les moines tibétains ont toujours exercé une tyrannie certaine sur le peuple, la Chine ne s’est jamais comportée en puissance colonisatrice, le génocide est un épiphénomène qui n’a fait que quelques victimes, le Tibet et la Chine ont toujours formé le même pays, si des élites tibétaines n’existent pas c’est que l’on revient de loin, etc. Bref, on se trompe en critiquant la Chine car le fauteur de troubles incessants est indéniablement le Dalaï Lama protégé par la CIA.

    Mme Martens dit sans doute quelques vérités mais en tire des conclusions abusives. Il ne fait aucun doute pour le Dalaï Lama lui-même que le Tibet sort à peine d’une époque féodale où la toute puissance théocratique était formidable. En conclure que la Chine est venue sauver les pauvres tibétains est autre chose. Et pourquoi la Chine ne sauve-t-elle pas de la même façon le Népal ou le Bouthan ? La colonisation par l’argent est plus facile à mettre en œuvre dans un petit Etat où aucun leader international ne relève le drapeau national. D’un autre côté, les Etats Unis seraient alors fondés à " sauver " l’Afghanistan ou l’Irak. On perçoit bien que ce genre d’argumentation fait une conclusion fausse avec une prémisse juste.

    Mme Martens oublie surtout d’évoquer dans son interview le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Certes, elle semble indiquer que le peuple tibétain et le peuple chinois seraient en fait le même peuple. Or, la langue, la religion et l’histoire de la Chine et du Tibet ne sont évidemment pas la même. A aucun moment dans son argumentation, Mme Martens n’accepte la souveraineté du Tibet sur ses propres richesses, sa culture, son auto détermination politique et religieuse. Avec des images subliminales telles que la différence entre le Bouddha chinois calme et le Bouddha tibétain tourmenté, l’auteur accentue encore le trait. On confine au racisme en portant de tels a priori.

    Peu importe que le signal des émeutes ait été donné par le gouvernement en exil du Tibet ou soit issu de la volonté de certaines consciences tibétaines de se soulever en profitant de l’aubaine des JO. Les manifestations ont été fortes parce qu’elles résultent de la rencontre entre les deux. Et comment reprocher à un peuple qui agonise sous le joug de se révolter ? C’est un droit imprescriptible plutôt. Il est vrai alors que des moines peuvent se précipiter sur des soldats et que des prolétaires peuvent dévaliser les possédants. La dialectique chinoise se retourne ainsi avec bonheur contre la Chine elle-même qui n’hésitait pas à bouter l’Occident hors de chez elle autrefois.
    La dialectique dans laquelle nous enferme l’auteur est toujours la même : qui a commencé ? Pour elle, ce sont les vilains tibétains, même pas déférents envers la Chine de tous ses bienfaits. Pour moi, peut importe qui a commencé les violences car il existe un droit légitime à l’insubordination du peuple tibétain.
    Les droits de l’homme ne sont pas respectés en Chine et c’est un lieu commun que de l’énoncer, alors pourquoi le seraient-ils au Tibet ? Nul besoin de commission d’enquête pour l’affirmer et pourtant, Mme Martens nous amène à penser que la requête pour la création d’une commission d’examen du respect des droits de l’homme serait une perfidie manœuvrière des Etats Unis. Pour ma part, je préfère croire a priori et donc sans commission d’enquête d’aucune sorte, la parole d’un homme qui a reçu le prix Nobel de la Paix que la parole d’un dirigeant chinois éructant des injures contre le Dalaï Lama.

    L’argument tiré du droit international selon lequel le Tibet n’a jamais été un pays indépendant est faux historiquement. Rappelons que l’armée tibétaine de Songtsen Gampo envahit la Chine et prit la capitale chinoise d'alors, Changan. Ensuite, en 822, un traité bilingue fut signé entre la Chine et le Tibet après d’autres non respectés. Alors, Mme Martens, j’en reviens peut être aux temps de Charlemagne (742-814) mais les racines d’une civilisation sont bien dans son histoire qui, si lointaine soit elle, ne saurait être négligée.
    Mais surtout, l’argument international permet d’aller vers une exagération fallacieuse où on démontre que la sécession d’une province est toujours interdite et blamâble. A ce rythme, les Etats Unis seraient toujours une province de la grande Bretagne et même si le Canada a toujours officiellement la Reine d’Angleterre comme souveraine, on sait bien que le Canada est un pays indépendant.

    L’argument décisif de Mme Martens serait que finalement la campagne organisée par l’Occident en faveur du Tibet viserait à toucher la Chine. Bien évidemment qu’en évoquant le Tibet, on parle de la Chine et le respect naturel s’exprime davantage envers un pays démocratique qu’un pays totalitaire. C’est peut être vrai qu’il y a moins de prisonniers en Chine qu’aux Etats Unis puisque la peine de mort y est courante et les méthodes expéditives. C’est peut être vrai que la Chine ne s’ouvre pas aux multinationales –encore faut il un certain culot pour oser le dire- mais la Chine intervient régulièrement sur le marché financier mondial et possède des actifs aux Etats Unis. On est loin de la volonté supposée des Occidentaux au retour des " concessions ".

    C’est sans doute vrai que nous sommes dans un système géopolitique où chaque puissance avance ses pions pour marquer des points mais je préfère que les alliances entre peuples s’établissent sur la base du volontariat que de l’esclavage. Ne soyons pas dupes pour autant, l’Occident et la Chine veulent du Tibet chacun dans leur camp pour l’unique raison de ses ressources minéralières possédées par un peuple peu évolué et donc facilement malléable.

    Dans ce contexte, David Douillet se réveille et s’aperçoit que son badge " pour un monde meilleur " était tellement neutre que tout le monde a marché dessus. Les souverainistes français n’ont rien dit de l’accaparement de puissance publique par les policiers chinois pour suivre la flamme à Paris. Seuls, les intellectuels, comme autrefois et toujours, ont su porter le drapeau de la contestation mais Mme Martens ne semble pas devoir être rangée parmi eux.

    Publié par Patrick Cocheteux sur le blog "l'école du démocrate"

  48. BZH dit :

    Après ce que j'ai entendu ce soir Mélenchon rime avec con
    Kerz da Gahad!
    Parole d'un Breton indépendant de la CIA

  49. Guo dit :

    @Peyman ou PY
    Vos attaques contre la personne Mélenchon est allée trop loin, à l'image de la propagande raciste en cours. Conseil: refaire votre éducation familiale, la faute n'est pas à vous.

    @Bobo
    Vous avez vos tas d'idées reçues, brutales, sans nuances, je dirais que chez vous on voit le succès phénoménal de médias français RPS. Mais je vous comprends puisque vous n'avez pas seul à avaler leurs produits sans avoir le temps de regarder de près. Quelle pitié!

    Amitiés à tous camarades français et chinois et
    vive l'internationalisme!


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