19nov 07

Il se passe une sorte de petit miracle autour de la grève des transports. Le voici : un nombre non négligeable de sondés affirme son soutien au grévistes. Ce n'est pas une majorité, bien sur. Mais si on tient compte du matraquage sur le sujet il est à proprement parler incroyable que des gens continuent à ne pas céder à la pente dans laquelle on les pousse avec une constance absolue et omniprésente. J'y vois le signe d'une meilleure résistance des valeurs de gauche que ne l'affirme la thèse de la droitisation de la société. Peut-être aussi que la société commence à savoir secréter des anticorps contre les épidémies médiatiques. Il n'empêche que pour l'instant, dans la bataille d'opinion  le point est du côté de Sarkozy. Mais il ne peut en être autrement quand aux batteries médiatiques traditionnelles, pilonnant soir et matin le front social, s'ajoutent certains tireurs dans le dos du PS et des syndicats.

Je vais aussi donner des nouvelles de la deuxième réunion en vue de la création d'un comité national pour le référendum sur le nouveau traité constitutionnel.

Un fait culturel

La domination du programme de droite sur le système médiatique est désormais pratiquement sans faille. Je pense que c'est un fait culturel davantage que politique au sens ordinaire de ce mot. En pratique la plupart des gens dans les salles de rédaction sont convaincus de ce qu'ils disent et font. La grève et les grévistes leur paraissent réellement absurdes. Les gens qui résistent intellectuellement s'auto censurent. Et tous sont placés dans des conditions matérielles de travail telles qu'aucun n'à le temps ni les moyens d'entrer réellement dans le fond technique d'un dossier. Je l'observe chaque fois que je participe à un débat. Tant de sujets défilent les uns après les autres sous la présidence de Sarkozy ! Nous-mêmes, les parlementaires et les militants politiques nous arrivons avec peine à suivre. Nous sommes tous spécialisés dans plusieurs domaines et nous intervenons le plus souvent dans nos domaines de compétence. Mais les professionnels des médias doivent être sur tous les sujets en même temps, tous les jours. En nombre toujours plus réduit, avec des amplitude de travail considérables et une précarité d'emploi qui confine au chantage permanent… Pour moi, l'appauvrissement du débat et de la pensée sur les sujets de l'actualité est d'abord le résultat des conditions matérielles d'exercice du métier de journaliste aujourd'hui. Personne donc n'a besoin de tenir la main ni de « faire pression sur les médias ». Ils agissent spontanément, en toute bonne foi, d'après la ligne de plus grande pente. Le résultat est consternant.

Le transfert

Sarkozy premier servi ! Personne ne le rend responsable du désordre. Celui-ci est imputé aux seuls grévistes. C'est pourtant lui qui a provoqué le conflit et qui en maintient la cause. Le caractère purement idéologique du conflit ne fait l'objet d'aucun débat. Pourtant tout le monde sait que la fin des régimes spéciaux ne changera rien aux comptes des régimes de retraites. Personne ne lui demande pourquoi dans la même période il a reconnu et conforté certains régimes spéciaux comme celui des marins pêcheurs. D'une façon générale aucune question embarrassante n'est soulevée. Tout est ramené à la mise en scène permanente de la « galère des usagers ». L'impudence est sans limite. Sur une grande station de radio qui me faisait l'incroyable faveur de me permettre d'exprimer un soutien aux grévistes face à deux journaliste convaincus qu'ils s'agit d'un attentat au bon sens  et à un représentant de l'UMP (trois contre un, je considère que c'est équilibré par les temps qui courent), j'ai vécu une scène obscène de la bonne conscience du parti pris ordinaire. Après une question déjà pleine du bon sens impartial que l'on devine, la parole est donnée par surprise à la journaliste « spécialiste de l'économie » qui s'adresse à moi pour poser la question « économique » qui tue : « vous êtes aussi élu du département de l'Essonne, que dites vous aux gens qui ne peuvent pas aller travailler et qui sont dans la galère de transport ». Je suppose que cette personne pensait m'intimider. Mais peut-être s'agissait-il seulement de remettre en route le moulin à propos de « la galère des usagers » qui s'interrompait chaque fois que j'ouvrais la bouche pour parler du fond du dossier.  J'ai donc répondu en restant sur « le terrain économique » qui justifiait la présence de cette nageuse de combat: « je les invite à être solidaire des grévistes qu'il faut entourer d'amitié et de solidarité au moment ou on veut leur voler leur pauvres avantages de carrière ». Ca l'a scotchée. Tous ces gens sont habitué à avoir en face d'eux des poltrons qui cherchent à leur plaire et leur lèchent les mains dés qu'ils sortent le fouet. Cette anecdote me permet de souligner la méthode qui s'applique dans la mise en scène médiatique de cette actualité.

La méthode

Car il y a une méthode. On ne parle plus du contenu de la lutte, c'est-à-dire le bien fondé ou non de la réforme des régimes spéciaux. On traite de « la galère des usagers ». Même pratique à propos des universités. On ne dit pas un mot du contenu de la réforme Pécresse. Pas un mot sur ce que signifie l'autonomie des université qu'elle a fait voter. On traite, sans fin, de la légitimité ou non du blocage de Facultés. La réforme est bonne parce que ceux qui s'y opposent sont mauvais, voila le tableau suggéré à gros traits. La mise en scène bat alors des records. Un socialiste qui essaie de sortir de ce cadre de débat est immédiatement contré avec deux arguments qui eux non plus n'ont rien à voir avec le contenu des politiques qui sont à l'origine des conflits. Premier argument : « mais tout le monde est d'accord sur ce point », avec son codicille affolant: « la France est très en retard dans ce domaine ». En Deuxième argument : « mais vous savez bien que les socialistes sont divisés sur ce point » et son codicille : « ce que vous dites là, ce n'est pas ce que dit, par exemple, Manuel Valls ». D'une façon générale la méthode consiste à disqualifier davantage qu'à mettre en débat. Disqualifier les acteurs du conflit à partir de clichés répétés en boucle : les cheminots sont des privilégiés archaïques, les étudiants des radicaux enragés (sur la Six on a même montré « une jeune SDF pitoyable qui a décidé d'aller soutenir le mouvement des étudiants»). Disqualifier les défenseurs de ceux qui luttent. Ils sont divisés. Ils savent bien que la bataille est perdue et ils font semblant. Disqualifier les représentants et les portes parole. Le sort réservé à Bernard Thibault et à la direction de la CGT est emblématique. Ils agissent : ce sont des jusqu'auboutistes irresponsables. Ils ouvrent la discussion ? Cela prouve qu'ils savent bien qu'ils ont tort, qu'ils ont perdus et qu'ils essaient de se tirer d'affaire à n'importe quel prix, sur le dos de leur base. Je ne crois pas qu'un seul des héros de ce jeu de massacre se demande ou va aller le pays si toute opposition démocratique est disqualifiée de cette façon. En réalité dans les hautes sphères de la Sarkozy, il y a un calcul. Polariser la société entre les enragés (nécessairement minoritaires pour toujours) et l'UMP.

La juste attitude pour une conscience de gauche

Dans ce contexte, il faut avoir le cœur et l'esprit clair. Il faut s'engager. Les cheminots ont raison. Leur lutte est juste. Ils ne sont pas des privilégiés. Ce sont seulement des boucs émissaires, les têtes à claque de la droite. Sarkozy veut mater les fortes têtes avant la réouverture du débat sur l'ensemble du régime des retraites qui aura lieu en 2008. Le premier devoir d'une personne de gauche est d'être solidaire. Et de tenir bon !

Comment ? D'abord financièrement, car les pertes sont lourdes déjà dans le budget des ménages. Et c'est la paye du mois de noël qui va trinquer ! Il est donc bien dommage qu'il n'y ait pas de caisse de solidarité de prévue. Mais à mon avis ça ne devrait pas tarder à se faire. Ensuite la solidarité doit s'exprimer en faisant de l'information autour de soi pour faire comprendre ce qui est en cause. Il ne faut pas abandonner le terrain a « l'évidence » des arguments répétés en boucle contre les « privilégiés », pour « l'équité » et autres attrape gogo. Si vous manquez d'arguments allez chercher sur le site de PRS ce qui vous fait défaut, téléchargez le tract. Bref, chacun de nous est un média qui a sa zone d'influence. Ces points de résistance sont précieux. Ils contribuent à maintenir une conscience populaire éclairée, un esprit critique et des solidarités qui sont un bon préparatif pour les circonstances qui s'avancent. On ne doit pas rire de ces recettes qui peuvent paraître à première vue sans commune mesure avec les moyens qui nous sont opposés. Car c'est de cette façon depuis toujours que la gauche populaire a construit ses rapports de force. Il est inutile de gémir et de dénoncer l'absence de tel parti qui a pourtant les moyens et les réseaux qui feraient de cette situation une impasse totale pour Sarkozy s'ils étaient mis en action. Il ne faut pas attendre que le voisin fasse quelque chose, il ne sert à rien de se tenir la tête dans les mains au spectacle lamentable des tireurs dans le dos.  C'est le moment d'agir. Tout effort paye, tout résistance fait école.

Le référendum sur le nouveau traité

Jeudi dernier s'est tenu la seconde réunion en vue de la formation d'un comité national pour le référendum sur le nouveau traité constitutionnel. Le texte définitif a été adopté ainsi qu'un slogan et un modèle d'affiche. Les premières signatures ont été rassemblées. Il a été convenu de se donner encore une semaine de travail pour permettre à la collecte de la première série de signatures de couvrir un champ plus large que celui des seules personnalités politiques. Je veux donc demander aux amis qui suivent tout cela avec impatience de bien tenir compte des délais nécessaires pour faire les choses « tous ensemble ». Pour être aussi très direct, je veux aussi signaler que ma précédente note sur le sujet ne mentionnait le nom d'aucune personnalité socialiste, pas même le mien, dans le soucis essentiel de ne suggérer aucune appropriation, politique ou personnelle, du processus en cours. Je souhaite que cette façon de faire soit respectée partout, à cette étape surtout, car c'est le seul chemin de réussite honnête et rassembleur pour ce processus. De nombreux meetings sont déjà prévus. Je sais déjà que je serai le 6 novembre sur la place de la comédie à Montpellier. Toutes les dates seront rassemblées sur le site du Comité national pour le référendum a partir de la semaine prochaine.


Aucun commentaire à “La grève est juste”
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  1. Le Marcassin dit :

    Il est tout à votre Honneur de spécifier qu'aucune personnalité du Parti Socialiste ne souhaite s'engager sur un référendum sur le nouveau traité européen.
    Dont acte.
    Par ailleurs il faut concéder que ces grèves diverses sont plus qu'impopulaires en fait, qu'elles déservent la cause juste des valeurs du Parti en fait, et surtout que le citoyen, l'electeur, risque fort de s'en souvenir devant l'urne, à terme...François hollande en personne l'a précisé, justement.
    Certes, Sarkozy, l'UMP, doivent être contrecarrés. Mais pas de cette façon, surtout pas. C'est se tirer une balle dans le pied, quelque part.

  2. asse42 dit :

    Monsieur le sénateur

    Je suis d'accord avec toi sur plusieurs points: Sur le soutien aux grévistes, sur le rôle des médias et sur les tireurs dans le dos du PS...

    Sur le soutien aux grévistes il est évident que nous peuple de gauche donnons notre soutien aux grévistes... Tout en les poussant à négocier. En ce sens j'approuve la main tendue de Thibaut disant on est prêt à négocier. C'est ce qu'il faut faire. Pourquoi? Parce qu'il ne faut pas disqualifier dans l'opinion les syndicats pour le futur. Comme vous le dites très bien il n'y a plus de contre-pouvoirs démocratiques en France. Il ne reste que les syndicats. Et L'UMP l'a bien compris, c'est pourquoi il en fait un combat idéologique. S'il détruit les syndicats alors la voie sera libre pour appliquer ses réformes libérales.
    C'est pourquoi il est important d'encourager les syndicats à avoir une attitude responsable. Déterminée et responsable. Ce n'est pas eux à appeller à la radicalisation du mouvement. Ils se discréditeraient durablement aux yeux du français moyen et perdraient leur crédibilité. Or nous aurons besoin des syndicats dans un futur proche jusque dans les organisations européennes mondiales comme l'OMC. Savoir ne pas aller trop loin est aussi une force.

    Sur le deuxiéme théme je vais faire court parce que je pense comme toi camarade. Ce n'est plus de l'info, c'est de la soupe.

    Enfin sur le troisiéme point... Comment dire... Que tu en prennes conscience c'est déjà un bon point. Si tu commences à te rendre compte des dégâts causés dans l'opinion par le spectacle de voir des socialistes critiquer d'autres socialistes alors... Peut-être es-tu sauvable? Mais j'en doute;-)

  3. Anne dit :

    A propos de "l'usager" et du "bon sens" :

    Extraits de "L'usager de la grève", in Mythologies, de Roland Barthes.

    "L'usager, l'homme de la rue, le contribuable sont donc à la lettre des personnages, c'est-à-dire des acteurs promus selon les besoins de la cause à des rôles de surface, est dont la mission est de préserver la séparation essentialiste des cellules sociales, dont on sait qu'elle a été le premier principe idéologique de la Révolution bourgeoise"

    "Aux préfets de Charles X comme aux lecteurs du Figaro d'aujourd'hui, la grève apparaît d'abord comme un défi aux prescriptions de la raison moralisée : faire grève, c'est "se moquer du monde" c'est-à-dire enfreindre moins une légalité civile qu'une légalité "naturelle", attenter aux fondements philosophiques de la société bourgeoise, ce mixte de morale et de logique, qu'est le bon sens.
    Car ceci, le scandale vient d'un illogisme : la grève est scandaleuse parce qu'elle gêne précisément ceux qu'elle ne concerne pas."

  4. Anne dit :

    Comme d'hab, je ne suis pas d'accord sur les médias. Notamment lorsqu'il est questions des interviewers de Jean-Luc Mélenchon, en général des gens de la profession installés, qui cumulent même bien souvent.

    Ceux-là, ceux qu'on

    "Personne donc n’a besoin de tenir la main ni de « faire pression sur les médias ». Ils agissent spontanément, en toute bonne foi, d’après la ligne de plus grande pente."

  5. Anne dit :

    Erreur de postage, je recommence :

    Comme d’hab, je ne suis pas d’accord sur les médias. Notamment lorsqu’il est question des interviewers de Jean-Luc Mélenchon, en général des gens de la profession, installés, qui cumulent même bien souvent.

    Ceux-là, ces journalistes qu’on entend donc dans les micros, cette élite du journalisme est contre les grèves mais pas du tout parce qu'elle méconnaît le fond des dossiers....Incompétente, elle l'est certes souvent, mais pas faute de temps. Par aveuglement, plutôt. Aveuglés qu'ils sont par "la nécessité de réformer pour répondre, il est grand temps, au réel et à la modernité" (je caricature à peine).

    “Personne donc n’a besoin de tenir la main ni de « faire pression sur les médias ». Ils agissent spontanément, en toute bonne foi, d’après la ligne de plus grande pente.”

    Faux et archi faux, et c'est très grave de le nier, la preuve : http://www.rue89.com/2007/11/18/quabd-nicolas-sarkozy-recompose-le-paysage-de-la-presse

    Bref, je sais qu'il faut à tout prix éviter de diviser les gens en catégories, mais l'élite journalistique, par ignorance, par asujettissement et par intérêt, joue contre le plus grand nombre, dont font également partie, il est vrai, des journalistes précaires de plus en plus nombreux et réduits au silence.

    Le nier c'est nier la dérive actuelle du régime. L'épisode rapporté par Rue89 est un tournant dont il serait temps de mesurer toute la dangerosité.

  6. Gemini dit :

    Sarko a besoin de sa grosse grève à la Thatcher, plus ce sera dur, plus ce sera facile ensuite de faire passer toutes les réformes. Vous avez perdu, arrêtez la grêve et négociez, qu'on ait un dialogue social adulte en France. Plus la grêve se durcit, plus la gauche tombe. Cette réforme n'a quasiment aucun interêt financier, elle est psychologique. Tout le monde doit cotiser la même durée, c'est tellement évident que les trois quarts du PS la soutiennent. Vos grêves stériles sont en train de vous disqualifier. L'UMP a très bien joué le coup, tant mieux. Si vous voulez vous opposer, faîtes des propositions concrètes à l'assemblée.

  7. Belgo3.0 dit :

    bien sûr que la grève est juste.
    bien sûr que le travail pour le NonAuTCE est juste.
    Courage (s'il y avait jamais besoin) et en avant, Monsieur le Sénateur.

    Je déplore l'action de François Chérèque, qui dirige ma centrale syndicale.
    De plus, je pense que les syndicats ont raté leur entrée, car ils auraient dû mettre en place une grève générale. Nous assistons déjà à des postures bourgeoises de la part des fonctionnaires "qui ne souhaitent pas faire l'amalgame entre leur mouvement et le mouvement des cheminots". C'est regrettable.

    le Belge

  8. enzo d'aviolo dit :

    Il me semble soit réducteur soit complaisant de laisser croire que les journalistes ne se situeraient que dans un élan de suivisme de la pensée dominante sans autre forme de manipulation; quand on sait que la très grande majorité des propriétaires des grands groupes de presse et de sondages sont les amis proches de Sarko, il ne me semble pas que la remise en cause de l'indépendance de la presse se pose uniquement sous l'aspect de l'incapacité à prendre du recul sur les analyses....

  9. enzo d'aviolo dit :

    j'ajoute, fonctionnaires tous en grève demain, pour défendre nos services publics garants de la solidarité nationale et pour faire le lien avec le luste combat des cheminots.

  10. Un élément à noter : le retour du terme usager très lié au service public. Disparus les clients. Ce sont pourtant à des clients que répond la direction de la SNCF en privilégiant Eurostar, Thalys et en supprimant tous les TGV de province à province. Amusant de voir des libéraux utiliser un tel terme "archaique".
    http://tto45.blog.lemonde.fr

  11. rosay dit :

    Bonjour a tous,effarent et cyniques france-inter, plutot les commentaires, c'est vrai que les citoyens sont tous coupable de demander des transports publiques,alors que les ouvriers des transports font grève.

    Pas de sarkosisme aux titres habituellement en premier- SILENCE-RADIO.,depuis plusieurs jours dailleurs.
    Pardonnez-moi je n'ai pas d'autre médiat, plus de télé,plus de journaux,plus "Le Monde,ni Libé,"

    Je suis devenu "le nul médiatique",et pourtant cette médiatisation me gonfle allez comprendre!

    J'arrête - là.!
    S.F.A.S.Rosay.a+

  12. Ajax dit :

    Vice la grève ! Même si en banlieusard travaillant à Paris, cela me fait faire deux fois deux heures de marche à pieds par jour. Marcher est bon pour le corps et l'esprit.

  13. stephane.grim dit :

    Bonjour… p’tite réaction par rapport à ce texte et au message de Anne

    Les gourous et les papous

    Entre votre position et celle de « anne », je pense qu’il y a une combinaison. On peut rajouter à cela des ouvrages récents comme de J.F. Kahn « les bullocrates », ou de près d’une décennie comme ceux de S. Alimi « les nouveaux chiens de garde », d’I. Ramonet « la tyrannie de la communication », de Bourdieu « sur la « télévision » entre autre.
    Tout cela va dans le même sens, une cohésion intellectuelle au sein d’un groupe social qui traverse les milieux médiatique, économique et politique. Ils pensent le monde de la même manière très largement et ce qu’ils entendent en face et analysent leur paraît réellement absurde, comme de glorieux civilisateurs face à des papous !
    Quelques exemples que je trouvent intéressants :

    Lors d’une émission de Canal Plus en clair le soir, opposant entre autre N. Domenach avec J.M.Aphatie, ce dernier comme d’habitude (propos réitérés en boucle par bien d’autres) accuse Domenach de patauger dans l’idéologie, sous entendu, « vous n’êtes pas en phase avec le réel, pas « pragmatique ! Le grand mot», ce à quoi Domenach lui répond qu’en vérité depuis des années Aphatie a un discours lui aussi très idéologique et que tout ça et normal. Réaction effarouché d’Aphatie, sur son visage on lit la consternation, l’incompréhension même, il se défend de faire de l’idéologie ! On peut penser qu’il est soit un gros menteur mais il est plus probable qu’il est réellement abasourdi qu’on le désigne de cette manière. Analyser ce qui nous entoure ce n’est pas forcément voir les interactions avec soi, par ailleurs un bon psy n’est pas une personne qui déjoue les pièges qu’elle connaît.

    Autres cas intéressants que tout un chacun a pu suivre : combien de cas de couples journalistes / personnalités politiques ? Hollande, Sarkozy dans ses petites heures pour faire plaisir à la galerie, DSK, Borloo, Barouin… Il est bien évident que comme nous, nos vies sont construites sur des réseaux d’affinités et que sauf petits bouleversements la tendance naturelle est de se sentir bien entre soi, entre même références culturelles. Ceci est d’autant plus fort dans des milieux où l’argent, les facilités diverses par réseaux, les petits pouvoirs constituent une barrière avec le reste de la population. Ces rapprochements systématiques illustrent simplement un état de fait : ces gens se côtoient sans arrêt, ils vivent dans les mêmes sphères, mangent aux même tables, vont aux même soirées, voient les mêmes spectacles etc…

    Un exemple encore une fois, de quelqu’un pourtant très honnête à l’antenne, S. Paoli : il expliquait selon ses propres mots il y quelques temps qu’il arrivait puis repartait du studio sans avoir vu grand monde bien souvent… Combien de gens travaillent dans une entreprise sans même parler aux autres, connaître leur travail, tous nous connaissons ça, avons cette impression que les autres ne connaissent pas notre travail, nos conditions de travail ; c’est le discours des cheminots en grève, c’est le discours des profs etc
    Pris dans une nasse intellectuelle

    Un petit dernier pour la route, l’émission « l’esprit critique » sur France Culture à 11h pour le coup on se demande où est cet esprit, écoutez vous même la dernière émission, un monument de convergence (18.11.07) : Gallo, Bourlanges, Michaud et Le Boucher ; une émission d’intellectuels engagés comme ils disent ha ha ha ! Ca pour être engagés ils le sont mais tous dans le même camp ! Pas une seule opposition entre les quatre, l’unique divergence a porté comme d’habitude sur la nation avec Gallo mais juste pour sous entendre que ça ne comptait guère car cette fois ils étaient unanimes. En revanche, la même émission avec Liem Hoang Ngoc à la place de Le Boucher (23.09.07), là c’était un tir de barrage, incompréhension totale des trois autres ! Rien d’étonnant quand on voit les courants qui soutiennent N.Sarkozy (cf l’article «Le chaos de la diligence ou la course au rien : comment comprendre ce qui est face à nous »
    http://clavaboudchuc.over-blog.com)

    Maintenant ce que dit anne est complémentaire, les pressions sont sans doute parfois directes, et récemment les appels à la vigilance se multiplient, des situations troublantes aussi ; le cas des Echos ou celui lié au vote de C. Sarkozy illustre ça (voir rue89 dans les 2 exemples). Mais dans bien des situations un pouvoir n’a pas besoin de faire pression directement. Nous travaillons pour la plupart dans des entreprises de plusieurs personnes, on peut parfaitement voir à l’œuvre ce mécanisme, comme le dit J.L. Mélenchon résister c’est d’abord intérieur.
    Le groupe se rassure par mimétisme, chacun croit trouver plus facilement sa place ainsi, éviter le conflit nous paraît être plus facile à vivre, prévenir par avance les demandes hiérarchiques nous paraît « pragmatique » et pour certains peut être intéressant pour l’avenir. Rien que de la dynamique de groupe tout ça. Quand le tissu normé est bien serré, il devient difficile d’en sortir ! Plus la société est figée, plus ce phénomène est puissant et conduit à de ruptures violentes.

    Faire exploser cette vision ultra normée, nécessite de casser la cohésion de ce groupe, lui retirer ses pouvoirs, et/ou créer une cohérence en face. D’où l’importance de travailler sur tout particulièrement sur les médias. Internet atomise ce travail de formalisation des dominants par la télévision, média de masse. Mais ça ne suffit pas car la profusion nuit aussi à l’information, on ne va souvent que vers ce qu’on aime déjà. Internet remplace donc la télé en accentuant des phénomènes de massification tout en fabricant du clanisme conjointement ; croire qu’il permet le dialogue est souvent un peu illusoire. Le succès problématique de Wikipedia dans les écoles illuste le premier cas, la multiplicité des blogs politiques l’autre. Pour construire il va falloir mettre fortement en réseau et aller vers l’autre.

    Un petit travail bien utile en particulier, c’est de ramener systématiquement cette vision à ce qu’elle est : « une » grille d’analyse du monde, un discours appuyé sur une idéologie. Rappeler la nécessité d’argumentation, de rationnel, de débat entre diverses visions comme vous le faites dans les interviews est constructif, sur le plateau souvent peu puisque les invités (et souvent journalistes) sont intimement convaincus de la justesse de leur manière de vivre, mais dans la tête de ceux qui regardent ça donne des outils.

    De la même manière en parlant des gourous de l’économie, experts présentés pour donner une caution de sérieux, donner la preuve scientifique de ce qu’on avance, il s’agit de les ramener à ce qu’ils sont : simplement de petites mains d’une science humaine et donc non exacte. Qu’ils aillent dans n’importe quelle médiathèque dans le monde, l’économie est classée ainsi avec justesse par la Dewey ou la CDU, pour le coup des norme partagées internationalement. Le seul accord possible pour classer l’économie, c’était que personne n’était d’accord car ce n’est pas une science exacte !
    Le mot science a été défendu par bien des professions, en sociologie, psychologie, etc pour donner une assise à des métiers, à un domaine de la connaissance, rien de plus. En aucun cas l’économie n’est exacte, alors quand a en face des petits rigolos qui viennent avec les plumes du grand sachem, le mieux c’est de les ramener à leur réalité : juste une interprétation du monde, juste ça… humain, bien humain !
    Même si on est nul en économie, ça permet au moins de retirer la chaise sur laquelle l’autre est en train de monter pour nous parler !

    Petit message de fin : merci J.L. tout ça fait du bien par où ça passe !

  14. JMR dit :

    Ceux qui pense que l'acceptation de perdre les 37,5 par les cheminots et conducteurs RATP, fera que le problème des retraites sera regler, ce trompe.
    En effet ensuite viendra l'imposition des 41 et 42 années de cotisation pour tous, renseigné vous bien et vous verrer qu'en 2011 le gouvernement fera travailler tout le monde 42 ans pour avoir une retraite en baisse.

  15. Pepito dit :

    Merci monsieur Mélénchon même je ne suis pas d'accord avec toutes vos idées, ça fait énormément de bien de lire ces lignes au moment où le PS est en dessous de tout!

    http://totalelibertedexpression.blogspot.com/

  16. Mort de rire dit :

    "Tout est ramené à la mise en scène permanente de la « galère des usagers ». L’impudence est sans limite."
    Ben oui, quoi, ils sont gonflés de se plaindre ces usagers, il devraient remercier les grévistes qui les empêchent d'aller se tuer au travail !
    Quant à ces voyous de journalistes qui posent des questions vicieuses, vivement qu'on puisse les envoyer au goulag. Non mais !

  17. régisV dit :

    Mr Mélenchon,

    Bravo.
    Vos positions sont de gauche, les gens de gauche sont à vos côtés et seront à vos côtés.
    Ces grèves sont justes et cohérentes.
    La politique du gouvernement actuel : diviser pour mieux régner ! ! !
    Nous résisterons.

  18. stephane.grim dit :

    Les agités du déblocage

    Tiens une autre « bonne » toute récente, l’autre soir à l’émission de Ruquier avant le journal, 2 étudiants opposés sur la grève.
    Demande de la représentante des « pour » : parler du fond, de la loi Pécresse ; réponse affirmative de l’animateur, ils allaient pouvoir en parler mais il fallait d’abord parler du bocage ; arrivée de miss Bravo, même scénario, elle répond affirmativement. L’émission passe, blabla sur le blocage et au final ? Rien sur la loi. Eh oui, la seule chose qui intéressait ces bonnes gens c’était le débat sur le blocage. Pourquoi pas mais il faudrait le dire avant dans ce cas.
    Par ailleurs la palme revient à C. Bravo, elle se présente photo souvenir à l’appui comme une ex 68’arde rebelle en diable, bloqueuse et patati et patata. Puis elle interpelle la jeune étudiante gréviste et lui dit qu’elle trouve ça « limite fascisant » et lui demande de répondre par oui ou par non sur la question suivante : « est ce démocratique de bloquer ? ». La jeune fille essaie d’élargir le débat mais rien à faire il faut d’abord passer par le oui ou le non. Piège.

    Question démocratie ça se pose là ! Imposer les termes du débat sans demander son avis à l’autre, et mieux lui imposer en directe d’enfermer le débat sur le problème unique du blocage, en contradiction avec ce que la chroniqueuse et le « chef de bande » ont affirmé, ça c’est très démocratique on s’en doute ! Bon c’est vrai que ces gens sont coutumiers du fait mais la répétition n’excuse pas. On voit là encore, non le complot, mais tout bêtement une pensée bien partagée par un milieu social.
    Les journaux n’en font pas moins, tout tourne effectivement autour du blocage ou non, avec force commentaires exaspérés de passagers « pris en otages ».

    Maintenant, si on prend même uniquement cette question : « où est la démocratie » ? Evidemment que ce n’est pas démocratique lorsqu’une minorité impose à une minorité opposée. Mais que font les non au blocage, gouvernement, étudiants, journalistes ? Ils utilisent actuellement la même pression par moment pour passer en force.
    Un exemple : si les non grévistes continuent les cours, l’écart entre les uns et les autres en termes de connaissances donc de moyens pour réussir les examens va s’accroître. Forcément la pression monte et ne pas rentrer au bercail c’est se condamner, est ce si démocratique de créer ce fossé ?
    Un autre exemple qui va parler à beaucoup de gens je pense : que se passe t’il lorsqu’un petit nouveau arrive dans une entreprise, en fait des tonnes, répond au delà de ce qu’on lui demande, en fait plus que les autres ? Il oblige les autres à suivre sa cadence, ses choix et bien sûr cela se passe en général assez mal. Bien évidemment ce n’est pas une agression directe et pourtant c’est bien vécu comme tel par les collègues et comme une obligation de suivre… une sorte de marche ou crève !

    Mais surtout, ces belles paroles cachent une réalité qu’on retrouve historiquement ; J.P.Azema le rappelle comme d’autres à travers Vichy et l’occupation : 10% de résistants, 10% de collaborateurs et le reste le marais. Or le marais suit le bon côté du manche dans le silence, c’est ainsi, il suit le pouvoir et ne bascule pas facilement par conformisme, par peur avant tout.
    Alors quand on propose de voter à bulletin secret pour les grèves dans les entreprises comme le demande N. Sarkozy ou maintenant les anti-grévistes, on doit avoir en tête ces chiffres. Si on rajoute à ça la puissance du battage médiatique, la puissance normative des classes dominantes, évidemment qu’aucun des 2 camps n’est démocratique, l’un agresse directement, l’autre indirectement.

    Du coup que faire ? Dans une université, une entreprise… s’opposer à un vote ou aux résultats du vote à bulletin secret, ben ça me paraît très dangereux et malsain à moyen terme, ça signifie donc accepter de perdre très probablement mais essayer de gagner la bataille des esprits. Je suis sincèrement preneur s’il y a mieux, sur le moment je ne vois pas.
    L’intérêt serait de pouvoir pousser à ce que ce vote s’exerce sur d’autres domaines que la grève comme les choix économiques d’une entreprise et qu’il soit suivi d’un respect du vote.
    Car le moins qu’on puisse dire c’est que la démocratie n’est pas tellement présente dans une entreprise, alors tant qu’à la mettre, autant que ce travail soit large.

    En revanche la grève d’un secteur de l’économie est non seulement un droit mais une nécessité pour éviter l’asphyxie même d’une société ; l’argument qui consiste à dire que ce n’est pas légitime, renvoie à une chose très simple : aucune grève ne devrait dès lors être acceptée tant qu’une seule partie de la population en pâtirait, car je vois très mal faire des référendums à tous bout de champs sur n’importe quoi. Alors messieurs dames, on peut tous ranger nos demandes, elles sont d’ors et déjà nulles et non avenues puisqu’elle dérangent forcément d’autres gens !
    Quand au fait de cadrer la grève dans des horaires bien définies etc. c’est tout simplement retirer à la grève sa raison d’être : créer un rapport de force pour parvenir à un dialogue et sortir d’une crise.
    Reste le cas où la vie des gens est en jeu, comme la santé, où les modalités sont forcément beaucoup plus complexes, domaine que je ne connais pas et que d’autres sauront autrement mieux aborder que moi.
    Tout ça pour dire : à mes yeux la grève est juste et cette grève est juste, réduire ça à une question sur le blocage et croire qu’il n’existe aucune autre voie que d’augmenter la durée de cotisation, c’est imposer une vision, empêcher le débat… question démocratie ça se pose là !

  19. Anne dit :

    @ Stephane Grim

    Aphatie a commencé à... Politis ! Depuis, il est devenu une vedette, il "cachetonne" sur RTL, sur Canal. Je n'ose imaginer son salaire.

    Aphatie n'a qu'une seule obsession : la dette. La dette est en général l'alibi des "réformes modernes" de ceux qui ne s'assument pas complètement libéraux.

    On paie donc très cher Aphatie pour répéter en boucle : "Mais la dette ?! Vous y pensez à la dette ! " Et si ça rechigne un peu trop en face,il vous sort des chiffres (toujours les mêmes) d'endettement par tête d'habitant (un truc grotesque pour qui s'intéresse à la question de la dette publique 2 minutes 30...).

    Le mec ne vous parlera jamais de la dette américaine. De même, il n'évoquera jamais le rôle des agences de notation américaines. Bref, il est là pour vous réciter ce qu'Halimi désigne comme une petite musique libérale bien connue. Un refrain incessant dès que vous allumez le poste...

    Et le pire, c'est que je pense profondément que ce mec - payé des ponts d'or - n'y connaît rien. Son salaire le désigne de fait comme expert. Et un expert sait... Vous n'avez rien à lui apprendre, il ne vous écoutera même pas. C'est lui qui sait, c'est lui qui enseigne, c'est lui qu'on paie les yeux de la tête (les chanteurs de la star Ac'gagnent aussi des fortunes, sont-ils pour autant des artistes ?).

    Après, les cocktails et les petits déj avec les patrons de médias milliardaires, les interviews tous les matins avec les politiques, les "ménages" qu'on vous propose régulièrement parce que vous êtes très très sollicité, finissent par faire de vous une vedette des médias, sûre d'elle même et de ses analyses, pourtant bien ras-les-pâquerettes et répétées mille fois.

    Finalement, les propos les plus censés qu'on ait entendus ces derniers jours sont ceux de Danielle Mitterrand : en gros, "ces gens là ont un regard trop attendri pour l'argent".

    Le cumul et l'argent ont pourri la politique, et en particulier le socialisme. Et bien, pour les médias, c'est pareil. Au-delà de 10 000 euros par mois, et avec le luxe (oserai-je le "privilège de privilégié" ? ;-) de parler dans plusieurs micros à la fois, vous n'êtes plus journaliste. Et cela même, si vous aviez à la base un peu de talent...

    Vous êtes devenu un grand bourgeois qui défend et parle comme sa classe et qui répète ce qu'il entend le plus souvent dans son entourage... L'aisance et le succès ont tué chez vous toute curiosité pour la "misère du monde". Comme BHL (qui se justifie par son habitus), plus que jamais, vous ignorez le social.

  20. Anne dit :

    @ Stéphane

    http://www.acrimed.org/article2760.html

    La prochaine fois, prenez des notes et envoyez-les à l'Acrimed.

  21. moi dit :

    Grâce à Anne, je viens d'apprendre que canal + roule pour sarko...

  22. stephane.grim dit :

    @Anne

    Je découvre pour les débuts d'Aphatie... belle traversée entre Politis et maintenant ! Il avait des petits braas costauds et de bonnes dents.
    Pour le reste, je suis d'accord en totalité avec ce que tu viens de dire.

    Bon cumul et argent, quelque soit les périodes, ont pour corrolaire de pourrir les personnes qui y sont trop "sensibles" ou "attendries" oui. Faut être bien armés mentalement pour résister à ses propres mauvais penchants et à son environnement, c'est peut être bien ça faire de quelqu'un un citoyen et tout connement un humain à peu près correcte et ouvert.

    Pour les socialistes, je me demande combien de temps encore pourront ils tenir avec des contradictions si fortes que pour ma part je considère clairement une partie d'entre eux comme des adversaires majeurs :
    matérialisme
    positivisme
    primauté à l'économique et rejet de la question sociale
    peur de la population et soutien au recul républicain et même démocratique
    primauté à la liberté en s'asseyant sur l'égalité et de la fraternité
    ...

    Ils critiquent la méthode pas le fond de ce que fait ce gouvernement, sauf sur les questions sociétales touchant certaines libertés.
    Ils ne voient peut être même pas qu'ils tuent les libertés économiques et politiques pour un monopole privé, tuent l'Europe en croyant la sauver des peuples et de leur peurs alors qu'ils alimentent ce qu'il y a de pire.

    Question de temps... mais le problème est de savoir si de tout ça sortira bientôt quelque chose de bon ; comme le rapportait J.L sur un dialogue en amérique du sud, je crains depuis plusieurs années que la sortie soit sombre, pas seulement "rien entre un national libéralisme et un radicalisme social violent et antidémocratique même en partie mysanthropique", mais quelquechose de plus béant dont l'Europe ne serait même pas le centre de la crise.

  23. stephane.grim dit :

    ok anne, pourquoi pas là, j'en mets à droite à gauche
    merci

  24. Assogba dit :

    C'est vrai que les média font tout en ce moment pour culpabiliser les cheminots.
    J'étais habitué tous les matins à écouter la radio. Mais dès 6h ce matin, j'ai entendu sur France Inter, Europe1 et RTL les mêmes arguments hystériques du genre: les usagers souffrent trop! la présidente de la SNCF annoncent des millions d'euros de perte! le gouvernment attend la reprise progressive du travail pour reprendre langue avec les syndicats! le PS est d'accord sur tout avec le gouvernement::: et tuti quanti!
    Tout cela est affligeant n'est ce pas?

  25. José Angel dit :

    @Mort de rire,

    ne serait-ce pas plutôt "Mort de honte" qui vous irait mieux ?
    Passez donc votre chemin, et surtout surtout, ne redressez jamais la tête car il y aura partout quelqu'un qui vous en fera le repproche au motif que vous le derangez.

  26. Jean dit :

    Assogba dit :
    "le PS est d’accord sur tout avec le gouvernement"

    Ben... je crois quand partie, ils ont raison (tristement raison)

  27. kalmos dit :

    La greve n'est pas juste, Monsieur le Sénateur.
    Je défends le système par répartition:
    - non deficitaire (cad non payé par nos enfants)
    - tout le monde pareil
    - le plafonnement par le haut des pensions (mesure curieusement jamais préconisée par la gauche).
    - le plafonnement par le bas (une pension minimum) financée par la mesure précédente.

    Si pour remplir toutes ses conditions, a savoir un système par repartition juste, il faut bosser deux ou trois ans de + (c'est pour 2008), je ne suis pas contre et je suis de gauche.
    kalmos.

  28. Vox dit :

    Oui Anne JM Aphatie n'a pas tord d'insister sur le dette, car si on peut admetttre que la dette de l'Etat est bonne quand elle sert à des investissements qui créeront les emplois de demain et la richesse qui en découle, on peut à juste tire s'inquiéter de l'Etat qui s'endette à tour de bras pour payer les intérêts, quand ce n'est pas les intérêts des intérêts de sa dette de fonctionnement. Dans un ménage c'est la même chose, il s'endette pour se payer son logement, sa création d'entreprise ou même les études des enfants, à long terme c'est productif, mais si le même ménage tombe dans l'enfer du crédit revolving pour rembourser crédits sur crédit, il a vite fait d'aboutir au surendettement avec tous les conséquences tragiques qui en découlent. Il ne faut pas sortir de l'X ou de math sup pour comprendre cette situation, des exemples de pays arrivés au point de non retour il y en a.

  29. Jennifer dit :

    Merci de dire Jean-Luc Mélenchon ce qu'il fallait sur cette grève. Je suis désolée qu'ici on parle plus du TCE que de ce rapport de forces essentiel pour notre avenir qui se joue en ce moment même et qui devrait être au centre des préoccupations de la gauche. Il faut y aller et soutenir les grèves maintenant. Après ce sera trop tard.

    oui les medias mentent et centrent sur le peu de participation aux grèves mais au fur et à mesure ils sont obligés de rectifier le tir car la grève persiste. Soit disant les 40 annuités seraient dorénavant acquises! Bizarre la grève continue et le dirigeant de la CGT cheminots dit l'inverse. Or là ce n'est pas les gauchistes de SUD rail comme ils disent. Tous ceux qui refusent les réformes ont été disqualifiés comme étant des gauchistes irréductibles mais au fur et à mesure on s'aperçoit que c'est la base qui pense cela et la base de tous les syndicats et pas seulement sud rail.
    Cela prouve que la seule parole qui marche pour les travailleurs c'est la grève. Ils ont beau désinformé sur la base et dire que cela reprend, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. Peut être qu'à la fin on va finir par se demander ce qu'ils disent vraiment parce que c'est quand même bien ennuyeux cette grève. Finalement les cheminots "pensent" et figurez-vous, différemment que Sarkozy et compagnie. On ferait peut être bien de les écouter au lieu de penser à leur place et parler pour eux.

  30. H2 dit :

    @Kalmos

    Pour ou Contre ? Peut-être allons-nous enfin sortir de la moraline et des enfantillages pour combattre en tant qu'acteurs véritables.
    Pour ou contre ? ! La télé nous aura habitué à ce petit jeu insipide qui veut que l'on dise son petit avis non pas en tant qu'acteur impliqué mais en tant que petit ego criard, plaintif et sans compétence aucune pour parler du sujet en "Pour" et en "Contre". Le "moi je " qui exclue le travail collectif et qui fait le bonheur de tous les publicitaires.

    Il ne s'agit plus d'appuyer sur le champignon d'un jeu télévisé appelé "LA VIE " - ce jeu de chair et de sang qui aura été ridiculisé, abattardi, désubstantialisé par une Socièté du Spectacle aux méandres sous-terrains et non spectaculaires - mais bien de Sortir du Champ pour retrouver ce que vivre veut dire.

    Alors le "Pour" et le "Contre " exploseront en vol du fait même de l'action de soi hors de la consommation courante qui n'était au fond que l'écho ventriloque d'une sociète du même nom :
    La société de consommation de soi et de l'autre avec la caméra comme panoptique et les instruments du management comme autant de chiens lachés au trousse ou autant de coup de chicotte reçu.

    Dans ces conditions il est normal que les journalistes de service ou de marché -comme vous voudrez, reçoive la "chicotte d'or" pour travail rendu.

    Info sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Panoptique

    Chicote, var. chicotte, n.f. Usuel, (du portugais (1813), espagnol aussi, probablement empruntés au frcs TLF, 1977, t.V : 702), péj. Sorte de fouet en nerf de boeuf ou d'hippopotame, par extension, bâton, branche, tout objet permettant de frapper ou de fouetter. Après ça tu peux taper : la chicote ne marque pas. (Simenon, 1975 : 14). [.] Il s'approcha du vaincu, la chicote haute. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 139). Dans une main, il tenait une chicote. (Charnay, 1983 : 53). Il menaçait ses contradicteurs du fouet ou de la chicote. (Georgy, 1992 : 45). On ne peut pas aimer la liberté en muselant ceux qui veulent parler ou en réintroduisant la chicotte comme au bon vieux temps. (L’Union, 28/09/1992). Vous ne travaillerez plus sous la chicotte [.]. (Nguimbi Bissielou, 1993 : 95). Qui a dit que pour faire marcher le Nègre, il faut la chicotte ? (L’Union, 02/04/1997).
    ENCYCL. : évoque la période de l'esclavage ou de la colonisation avec le travail forcé.

  31. M. Didier CARDON (Vert37)

    Lettre à Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon

    Comme il a été souligné le pire reste à venir concernant la réforme de l’emploi !

    J’organise déjà la riposte via le net, alors j’ai besoin de vous puisque spécialiste en matière sociale et membre de l’Assemblée et /ou du Sénat

    Toutes les infos utiles doit mettre communiqué et ce aussi souvent que possible et temps que durera les examen en commission sur cette réforme et au sein des deux parlements…

    Pour l’heure, j’ai déjà tissé la toile avec les partenaires syndicaux qui sont prêts à intervenir dans l’objectivité et le respect du droit du travail…

    Il n’est pas sur que nous pouvons compter sur les leaders syndicaux, alors il faut aviser la base de ce qui se trame en dessous de la table et pour cela, je n’ai confiance qu’en vous…

    Mon mail est : leila37@orange.fr

    Nous comptons sur vous ! Didier.

  32. Anne dit :

    @ Moi

    Canal + est totalement Sarkozyste (je parle des rédactions et des lignes éditoriales). Groupe Vivendi, aussi Sarkozyste que Bouygues, LVMH médias (Bernard Arnault) ou le groupe Bolloré (Direct 8, Direct Soir).

    http://www.bakchich.info/article1819.html

  33. Anne dit :

    http://www.bakchich.info/article1954.html

    À la CFDT, certains se demandent si l’entourage de Sarkozy ne cherche pas l’affrontement pour satisfaire à un besoin de revanche très « thatchérien » de la majorité sur les grèves de 1995. Pour d’autres, il s’agirait d’épuiser les syndicats de façon à mener l’année prochaine, au niveau du régime général, une réforme plus radicale complétant et prolongeant les réformes dites Fillon de 2003.

    Après les municipales, on augmenterait encore la durée minimale de cotisation en la portant à 45 ans et en affichant que l’âge de départ à la retraite pourrait être reporté très officiellement à 65 ans. L’affaire des régimes spéciaux n’aurait d’autre objectif que d’user sur un terrain finalement secondaire les forces syndicales et d’assurer un passage plus en douceur sur l’allongement des durées de cotisations à venir concernant le régime général et les régimes qui en dépendent. Les grèves à la SNCF s’annoncent longues, d’autant que l’entreprise s’est précipitée récemment pour afficher un bénéfice spectaculaire (700 millions d’euros, soit 200 millions de plus que l’année dernière).

  34. Sizorn Fanny dit :

    « C’est un mouvement pathétique : ces étudiants militent pour leur misère, pour la clochardisation de l’université, comme si c’était leur salut. (...) C’est un mouvement gâteux parce que la jonction étudiants-cheminots qui défendent leur statut (montre) que les jeunes peuvent être séniles (…). C’est un mouvement odieux parce qu’on entre en politique par la voie de la manipulation et de l’intimidation. » Alain Finkielkraut

    Grande analyse du mouvement et de la loi de Pécresse !

    Un peu de sérieux s’il vous plait ! Il faut résister !

    http://fannysizorn.blogspot.com/

    Fanny Sizorn

  35. Anne dit :

    Sommes-nous devenus des moutons?
    Par Nicolas Cadène (Collaborateur parlementaire à l'Assemblée nationale et au Sénat)

    Source : Rue89 15H00 19/11/2007

    Je me permets de faire part ici de ma réaction suite aux mouvements sociaux de ces derniers jours :

    "Somme-nous devenus des moutons ?"

    A la lumière des évènements successifs de ces derniers mois, certains se posent sans doute cette question un peu gênante. Le peuple de France qui a, une nuit du 4 août 1789, aboli les privilèges acquis par la simple hérédité, n’a rien eu à redire aux "cadeaux fiscaux" de notre président fait aux 10% les plus aisés et s’élevant à 15 milliards d’euros.

    Aujourd’hui, à l’instar de notre chef d’Etat, les Français se révoltent contre les grèves dans les transports. Des mouvements qui n’ont pourtant pour seul objectif qu’une négociation sur la perte d’acquis sociaux de fonctionnaires travaillant pour l’intérêt général, exerçant des emplois peu enviés (il est aujourd’hui difficile pour certaines entreprises publiques telle la RATP de recruter le personnel nécessaire) et souhaitant préserver leur pouvoir d’achat.

    Si notre système de retraites basé sur la solidarité nationale doit être le plus unifié et le plus homogène possible, cela ne signifie pas que tous les régimes doivent être alignés sur le moins favorable. Pour plus d’équité, des dispositifs comme la bonification des périodes de travaux pénibles ou la stabilité des taux de remplacement devraient au contraire être généralisés au privé plutôt que supprimés dans le public.

    Il faut également rappeler que ces nouvelles grèves, qui ne sont pas si courantes en France (11e pays le plus "gréviste" sur les 18 principaux pays industrialisés) concernent la défense d’acquis qui ne représentent qu’une perte de 200 millions d’euros pour l’Etat; soit 75 fois moins que ce qui a été gracieusement offert, sans contrepartie, aux plus riches.

    D’ailleurs, les vrais privilèges actuels sont-ils ceux de ces cheminots, employés SNCF, RATP ou d’autres entreprises de service public? Où sont traitées les retraites des cadres militaires? Les appartements de fonction pour les proches du pouvoir? Les "placards dorés" de la haute administration? Les retraites majorées de 35 à 75% dans quelques DOM-TOM (que certains au Parlement proposent enfin de réformer)?

    Quelle étonnante adoration de la richesse au moment même où le président s’augmente de 206% (selon le "spécialiste des finances de l’Elysée", le député René Dosière). La richesse financière est pourtant bien loin de garantir une richesse intellectuelle et surtout morale. Car le "cadeau fiscal" accordé par le gouvernement il y a deux mois vise notamment des individus tel Noël Forgeard, quittant son entreprise en difficulté qui s’apprête à licencier 10 000 personnes d’ici 2010 (Airbus), et empochant près de 11 millions d’euros d’indemnités et de stock-options (que le gouvernement refuse de taxer substantiellement). Cela vise aussi nos "stars" nationale tel Johnny Hallyday qui préfère devenir belge ou s’installer en Suisse pour ne pas participer à l’effort national (l’impôt), lui qui ne doit sa gloire qu’au peuple français. Cela vise peut-être même des individus comme le fils de Bernard Tapie, vivant dans des appartements bourgeois de 200 m2 à Neuilly et paraissant au-dessus des lois (son expulsion ayant été annulée sans doute grâce à l’intervention amicale du secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant).

    Qu’est-ce donc que ce "mauvais esprit"? Celui qui nous commande de nous opposer violemment à nos concitoyens du service public. Celui qui nous fait dire que nous sommes "pris en otage". Une telle comparaison est au moins déplacée de la part d’une génération qui a vécu mieux qu’aucune autre, sans connaître de conflit. Une paix sociale et une paix "tout court" qui est due à des femmes et des hommes ayant bâti une Europe unie et rebâti une nation française sur un pacte de solidarité (via les mesures du Conseil national de la Résistance et notamment la création de la sécurité sociale en 1945). Quand on interroge les Français sur ce qui symbolise le mieux la France, les premières réponses ne sont ni les frontières ni la langue, mais le drapeau tricolore et la sécurité sociale. L’emblème de la République et les outils de la solidarité: voilà ce qui cimente en premier l’appartenance commune.

    Pourtant aujourd’hui, ce que l’on voit, loin d’être des actions de solidarité, c’est une génération encourager la violence et la répression contre elle-même (scandant le slogan sportif "allez les bleus" en désignant les CRS), devant des bâtiments scolaires où l’on enseigne que "le savoir est une arme"...

    Devons-nous nous taire et nous "coucher" sur tout? N’avons-nous pas le droit et même parfois le devoir, de nous élever contre toute atteinte à notre pacte républicain ? Car il s’agit bien de cela quand une personnalité politique, quelle qu’elle soit, oppose chaque catégorie de Français à une autre: les "salariés du privé" à ceux du "public", les chômeurs aux "travailleurs", les "assistés" aux "bosseurs", les Français de souche aux immigrés (supposés ne venir que d’Afrique), les "soixante-huitards" et les "fauteurs de troubles" à la "majorité silencieuse", les "intellectuels bien-pensants" aux citoyens du concret, "les Français qui se lèvent tôt" à ceux qui se "lèvent tard", etc.

    Notre unité nationale qui se fonde d’abord sur le "vivre ensemble", est aujourd’hui "attaqué" par cette utilisation politicienne des conflits sociaux (mais aussi par des mesures telle l’éventuelle instauration de "franchises judiciaires" et l’instauration de "franchises médicales" dont on connaît l’inutilité sinon pour éloigner les plus défavorisés de la justice et de la santé).

    Il y a un risque que cela ait pour tous des conséquences extrêmes qui pourraient nous rappeler en de trop nombreux points des époques sombres de notre Nation. Époques caractérisées par une expression muselée, une opinion manipulée, un pouvoir concentré et des liens sociaux rongés.

    L’histoire de France ne se résume pourtant pas aux absolutismes, aux restaurations réactionnaires ou au régime de Vichy. La France, c’est aussi le "Siècle des Lumière" (n’en déplaise à Christine Lagarde pour qui l’"on pense trop "), la Révolution française, la Commune de Paris et la Résistance. Ne l’oublions pas. À l’inverse des moutons suivant un quelconque meneur (même lorsqu’il saute d’une falaise), ne suivons que notre conscience.

  36. Anne dit :

    Sur le rôle des médias face aux grèves :

    http://www.acrimed.org/article2763.html

  37. Cyril dit :

    Monsieur le sénateur,

    N'ayant plus voté pour un candidat socialiste depuis 1998 (législative), je suis agréablement surpris en découvrant votre blog.Je comprends l'actualité brûlante des mouvemnts sociaux mais je tiens surtout à vous encourager dans vos démarches pour exiger un référendum. Sauf erreur de ma part, c'est la première fois que le pouvoir veut s'asseoir sur un vote du peuple souverain et pour l'instant avec une certaine indifférence. Toutefois je pense que sur un sujet aussi évident, il manque juste une étincelle pour engager un combat politique très porteur face aux donneurs de leçons sur la démocratie. Je sais que le combat oppositionnel-interne est difficile et usant mais il est temps de définir une ligne politique qui s'oppose à la pensée unique libérale. Le courage politique est de défendre des idées même si elles ne sont pas dans l'air du temps, pas réaliste voire utopique.
    Bon courage à vous dans ce parti qui n'est même plus social-démocrate... d'autres monde sont possibles.

  38. stephane.grim dit :

    @Cyril
    bienvenu

    @Anne
    merci pour ce texte là encore intéressant et que je rejoinds

    Sinon, petite correction ce n'était pas Paoli qui parlait de son absence de contacts lorsqu'il venait à la maison de la radio mais Guetta

  39. rosay dit :

    Pour information TRAITE EUROPEEN"Coup d'Etat".
    Lire avec attention cet article dans AGORA-VOX.
    Rien est simple, mais il risque d'y avoir des cocus.
    S.F.A.S.Rosay.

  40. Anne dit :

    Alors si ce n’est pas pour gagner de l’argent, pourquoi LVMH rachète-t-il Les Echos ?

    La réponse sans équivoque de Stefan Braendle, journaliste à Der Standard, lui vaudrait en France un procès en marxisme simpliste : « Car si un futur propriétaire déploie tant de moyens pour arriver à ses fins il attendra un juste retour sur investissement : une “bonne presse ” pour LVMH. » Même réponse pour Octavi Marti du journal El Pais : « ses grands actionnaires sont là, non pour gagner vraiment de l’argent, mais plutôt pour asseoir leur influence et leur pouvoir politico-économique, voire contrôler l’information. C’est un choix, mais ce choix ne convient pas au journalisme. »

    Ces inquiétudes se retrouvent chez l’allemand Lutz Meier du Financial Times Deutschland : « Pour les Allemands, il est particulièrement difficile de comprendre qu’un pays dont on a tant appris sur les principes démocratiques et les valeurs républicaines ait connu une évolution si problématique en matière de médias. Et particulièrement le fait que les grands journaux influents soient contrôlés par des actionnaires qui ne semblent pas avoir investi dans la presse pour la presse, mais pour d’autres raisons. En Allemagne, des médias forts, indépendants et pluralistes sont considérés comme la base de la démocratie. Ce principe sacré est l’un des enseignements tirés du nazisme. »

    http://www.acrimed.org/article2757.html

  41. Toutatis dit :

    Jean-Luc Mélenchon écrit : "Comment ? D’abord financièrement, car les pertes sont lourdes déjà dans le budget des ménages. Et c’est la paye du mois de noël qui va trinquer ! Il est donc bien dommage qu’il n’y ait pas de caisse de solidarité de prévue. Mais à mon avis ça ne devrait pas tarder à se faire."

    Il serait intéressant d'en savoir d'avantage à ce sujet...
    Une adresse ?
    Un compte ? (on peut rêver et je ne sais pas si c'est trop légal, mais c'est tellement bon pour le moral de voir ces cheminots qui ont des c....... et ne baissent pas la tête que çà donne envie de les aider autrement que par des mots..)

  42. pinault dit :

    Les cheminots n'ont pas le choix. On veut leur tailler 20% de leurs pensions et ils faudraient qu'ils se résignent ? Et pour gagner quoi ? Les gars iront jusqu'où leur portefeuille leur permettra d'aller. On verra. Je suis pas des masses optimiste mais sait-on jamais, si ça partait dans tous les sens... Qui sait comment un mouvement social évolue ?

    L'opinion, on s'en fout, ça n'existe pas ! C'est elle qui plébiscitait Ségolène et il s'est trouvé des gogos pour y croire. Alors ces 55% de gens contre les grèves, c'est du vent, on s'en fout. Comme Sarkozy s'en fout des 70% de gens pour un referendum.

    En parlant des tireurs dans le dos, un joli résumé énervé :

    http://reactiondure.blog.20minutes.fr/archive/2007/11/19/chereque-le-syndicaliste-d-ouverture.html

    M. le sénateur, comment peut-on être de gauche et rester dans un parti qui poignarde les grèvistes dans le dos ? Comment est-ce possible, je pige toujours pas... Comment se résigner à être minoritaire dans un parti soumis à la pensée libérale dominante ? A quoi bon ? Y'a tout à construire et ça ne sera pas sur les ruines du PS que cela se fera...

  43. Chevillette dit :

    INCROYABLE!

    Les gens de DROITE qui nous parlent d'EQUITE....!

    Ou ils étaient pour le chomage, pour les stock-options, les campements de SDF, le yacht de Sarkozy, les dépenses des hommes politiques, la précarité des jeunes, stagiaires..etc?

    Ah non, c'est vrai l'équité ne concerne que les usagers (et plus client? tiens donc..)

    HYPOCRITES!

  44. ollag dit :

    Oui, c'est une excellente idée, Jean-Luc Mélenchon, fais en sorte qu'un compte soit ouvert et que l'on puisse cotiser pour une caisse de solidarité envers les cheminots. Je sens que les bourges vont faire la gueule. Je serai parmi les premiers à envoyer un chèque.

  45. Malo 35 dit :

    Dans le conflit social qui se déroule actuellement à propos des régimes spéciaux, le PS devrait se faire entendre et afficher des positions claires, ce qui n’est pas le cas.

    Pourtant, il est une position qui est facile à tenir et qui serait populaire car toutes les conversations que j’ ai eues au travail ou en dehors vont dans ce sens.
    On peut admettre l’allongement des cotisations à 40 annuités mais il faut dénoncer et combattre le système de décote et surcote. La décote, c’est la double peine. Toute personne qui n’a pas eu la chance d’avoir un parcours linéaire dans ses études ou sa formation rentre plus tard dans la vie active et se voit encore pénalisée lors de son départ à la retraite. Ainsi, moi qui suis enseignant, professeur des écoles, j’ai désormais conscience que si je fais redoubler un élève en difficulté, je lui inflige, par voie de conséquence, une décote supplémentaire au moment de son départ à la retraite. De plus, beaucoup de femmes qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants, ou qui sont à temps partiel, choisi ou imposé, se voient pénalisées injustement.
    La décote, c’est du vol, puisqu’on enlève des points qui ont été effectivement acquis par du travail, en ayant bien à l’esprit que les cotisations sont bien du salaire différé.
    Je suis incapable de comprendre comment des syndicats dignes de ce nom ont pu signer pour une réforme aussi injuste !
    Le PS doit se battre et se faire entendre sur ce sujet et croyez-moi, avec un minimum de pédagogie, il sera soutenu par une majorité de citoyens et de travailleurs du public et du privé.
    D’autre part, il faut, là encore pour avoir le soutien de la population, reprendre un des arguments des cheminots aujourd’hui, à savoir que s’ils perdent leur combat cette fois-ci, le gouvernement fera passer les cotisations à 42 annuités après les municipales de 2008 et ça, même les salariés n’en veulent pas, d’où une unité possible !
    Alors oui, reprenons l’initiative, debout la gauche et debout le PS aux côtés des salariés et des retraités !

  46. Le Marcassin dit :

    H2 : la référence d'un site ouvertement d'extrême-gauche, faisant l'apologie du terrorisme sanglant (PKK), cela dépasse la ligne jaune, in fine.
    Revenons à nos valeurs socialistes, humanistes et démocrates avant tout.
    François Cherèque en personne semble avoir sifflé la fin de la récréation.
    Restent quelques utopistes.
    En décembre nous n'en garderont, camarades, qu'un mauvais souvenir, sans plus.
    Fini les bouchons...

  47. Belgo3.0 dit :

    ne peut on bannir ce provocateur droitier qu'est Marcassin ?
    Apres tout, les bourges ne comprennent que la force...CA, ils respectent.
    Bannir Marcassin, c'est le faire réfléchir...

    le Belge

  48. Georges Couthon dit :

    Le sens politique du Marcassin est d'une faiblesse confondante... Voilà encore une variation sur le thème de la "crédibilité" à avoir face aux électeurs. Ne pas s'opposer systématiquement. Avoir des positions toujours "raisonnées". Surtout ne pas avoir l'air "anti"! Tout cela aboutit toujours, cher marcassin, à ménager nos adversaires, à leur ouvrir des boulevards, à leur faciliter la tâche. Ceux qui veulent toujours produire des positions "crédibles" à gauche (idem pour les "rénovateurs"), veulent toujours être crédible par rapport à la droite ! Leur pire crainte, c'est de ne pas être reconnu par eux (ah... voir Valls face à Marianni dire toujours : "sur ce point nous sommes d'accord" ou bien "là dessus on peut débattre"...). Conséquence de cette pseudo crédibilité? Et bien les premiers opposants à Sarkozy, les plus virulents, sont les chiraquiens ! Le PS comme parti d'opposition est invisible. Il manque au PS quelques vrais politiciens, prêts à se battre politiquement, à savonner la planche sur tous les sujets au gouvernement... Bref à reconnaitre que Gauche et Droite, ça existe, et que cela repose sur des visions du monde fondamentalement inconciliable, et en conflit. Dans le cas contraire, c'est à dire paraitre "crédible" face à la droite, les électeurs préfereront toujours l'original de droite plutôt que la pale copie sociale démocrate.
    Et ce conflit social est une épine ds le pied du gouvernement. Regardez bien, regardez mieux : on dit que la grève est impopulaire? Sauf que la popularité du gouvernement chute aussi. Cette impopularité de la grève n'est pas si évidente. Le gouvernement et le président ne sont pas si solides que cela. Il suffit d'oser les secouer un peu...

  49. kalmos dit :

    @H2
    Je suis pour un système par répartition, juste, égalitaire et qui est financé.
    Pour obtenir cela, je suis prêt à travailler plus sachant que les variables ne sont que la duréee de cotisation, le montant des pensions, et le montant des cotisations.


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