01nov 07

Ne vous étonnez pas que mes notes se fassent rares sur ce blog. En réalité, deux d'entre elles ont été détruites. Je suis en effet de nouveau attaqué. De fait je ne sais jamais quelle note sera détruite ou laissée en place. Je suis empêché de m'exprimer. De longues heures de travail, des textes que j'aimais bien sont perdus. L'hébergeur éditeur de ce blog est d'accord pour que nous portions plainte. Dans cette note que je reconstitue, il est question de l'Uruguay où je fais, tout à l'heure, ma valise pour le retour en France. Je relève aussi deux ou trois choses parmi lesquelles un petit retour sur le Chili. En effet, j'ai retrouvé à Montevidéo le sénateur chilien Navarro dont j'ai parlé dans une précédente note. Il m'a invité à le rejoindre à la résidence du Chili. Il m'a remercié pour mes paroles de soutien entendues à la radio et lues dans le journal "La Nation" pour le soutenir. Ma foi, j'avais totalement oublié cette interview que vous pouvez consulter si vous lisez l'espagnol … Il est vrai qu'elle est parue seulement ce dimanche à Santiago. La nouvelle de l'appel unitaire à la grève le 20 novembre en France pour défendre les retraites me fait comprendre que nous allons vers une épreuve de force et qu'il va falloir mettre toute notre énergie militante à l'accompagner de toutes les façons possibles, chacun à notre poste d'action. Les gens qui suivent l'actualité politique française ici savent déjà que c'est de cela dont il s'agit. Les gens de gauche sont incroyablement intéressés par ce qui se passe en France. Au siège du PS uruguayen, à la présidence du Frente Amplio qui dirige le pays, tout le monde avait un avis sur l'élection française. Je partage assez largement ce qui m'en a été dit… L'attaque de ce blog et la destruction de mes notes précédentes m'oblige à réécrire ces lignes bien après que les évènements qui l'alimentent se soient produits.. Dès lors par où commencer, pour dire ce j'ai vu et entendu qui puisse éventuellement servir dans nos combats? Et j'en ai tant vu et entendu! J'opte pour un petit compte rendu factuel sommaire avant de m'atteler à la rédaction d'un document plus thématique à propos de l'évolution de la gauche dans cette région et de ce que nous pourrions lui emprunter d'expériences et de savoir faire. On verra si je suis autorisé par mes lâches censeurs à publier tout cela. Et déjà si cette note va pouvoir se maintenir plus d'une heure?.

Le peuple souverain

Dimanche soir, c'était le jour du vote et du résultat de l'élection présidentielle en Argentine. Je me trouvais dans la salle du "bunker" (sic) de l'équipe Kirchner à Buenos Aires. Je n'ai pas traîné après l'intervention de la super gagnante, Christina K. Auparavant j'avais fait une belle ballade autour d'un bureau de vote débordant de votants jusque loin dans la rue. A vrai dire beaucoup ne souriaient pas car l'organisation des bureaux a souffert du manque d'assesseurs bénévoles. Il y a eu de la pagaille. Et pour finir beaucoup de retard s'et accumulé dans les opérations de vote si bien qu'il a fallu permettre l'ouverture des bureaux au delà de dix huit heures. J'ai été bien surpris de voir qu'il existait des bureaux de vote pour les hommes et d'autres pour les femmes. Avec l'interdiction de la vente d'alcool la veille et le jour du vote, ce sera ma dose d'exotisme électoral. Sans oublier les affiches avec le poing et la Rose en soutien aux deux premiers candidats concurrents. Ensuite des responsables de la loge maçonnique historique de Buenos Aires et de l'Amérique du Sud m'ont fait faire la visite du lycée central et des rues historiques alentours, là où s'est jouée la partition fondamentale de l'indépendance nationale à laquelle cette loge est très intimement liée. La totalité des héros de l'indépendance en étaient membres. La discussion avec mes guides nous ramène dans l'histoire longue. On y retrouve les Français. En 1790 le vice roi espagnol interdit à Buenos aires l'importation d'esclaves de colonies ou de ports français. C'est la crainte de la contagion des idées révolutionnaires. En effet, part très méconnue de notre histoire, les noirs esclaves des colonies françaises, les « negros franceses », étaient alors la hantise de la bonne société du secteur. Ces hommes étaient en effet devenus des propagateurs de ce qu'ils appelaient alors « la loi des français » c'est-à-dire l'abolition de l'esclavage et l'instauration de la République?. Ni les changements d'alliances de toutes sortes entre les puissances européennes, ni les trahisons et les reniements du côté de la France, n'épuiseront l'indomptable énergie de ces insurgés qui n'avaient peur de rien. N'ont-ils pas même attaqué le Vénézuela pour y établir leurs principes ? Pour l'heure, les mesures prises n'empêchèrent pas la contagion. En 1795, Buenos Aires fut le théâtre de la « conspiration française ». Le jugement pour trahison révèle des crimes énormes aux yeux des puissants du lieu et de ce temps. En effet, il fut prouvé que des Français et des Italiens, au cours d'une cérémonie secrète, avaient levé leur verre pour la liberté, l'égalité et la fraternité. Circonstance aggravante, ce crime fut commis devant leurs esclaves.. On savait aussi qu'une affichette avait été placardée proclamant pour bientôt une révolution qui rendrait tous les hommes égaux. Le juge prouva également que l'un français avait appris à lire et à écrire à un de ses esclaves ! Et comme il était établi que le groupe révolutionnaire avait fait de la propagande parmi les esclaves, les noirs les métis et mêmes les indiens, la condamnation allait de soi. Le métis de l'équipe fut le plus lourdement frappé : 10 ans de prison tandis que les européens furent expulsés et proscrits. Plus tard, l'impact de l'invasion napoléonienne en Espagne, en rompant le lien avec la métropole ouvrira le processus des indépendances nationales sur le continent. Après la destruction de la marine espagnole à Trafalgar, 1600 anglais débarquent pour prendre Buenos aires, le vice roi s'enfuit et c'est un français, Jacques liniers qui dirige la résistance finalement victorieuse. A la deuxième tentative, 9000 anglais se présentent et sont mis en déroute par une population mobilisée jusqu'aux enfants, le grand fait fondateur emblématique de la nation argentine. A ce moment là, Linier couvert d'honneur entre temps veut rester fidèle aux bourbons, la "seule politique posible" de l'époque. On le colle contre un mur et on le fusille. Une rude controverse commençait. Je m'amuse de voir que les débats qui ont partagé tous les progressistes d'alors et qui se sont réglés à coup de fusil comme chez nous à coup de guillotine, ont la vie longue. Deux thèses confrontaient les indépendantistes: une monarchie constitutionnelle ou une République. La souveraineté populaire intégrale ou la souveraineté limitée? Une version parmi d'autres de la scène fondatrice, celle qui a vu le roi Louis XVI faire voter par alignement des députés à sa droite et à sa gauche, les partisans et les adversaires du droit de veto. Une scène rejouée chaque fois qu'il est question du droit du peuple à disposer de ses décisions sans que lui soit opposé la primauté de la parole d'un roi, d'une commission européenne ou n'importe quelle instance qu'il n' a pas élue. Le point de départ de l'idée de gauche et de droite est historiquement là.

Lendemains d'élection

A la soirée électorale, j'ai été content d'observer la présence de Ségolène Royal (un grand bonjour a son webmaster bien connu de nous) quand elle a été autorisée à monter sur la scène. C'est bien qu'on voit des français de gauche ici dans ce moment. Elle a du mérite, parce que ce n'était pas gagné si on accepte de croire ce que dit le journal "la Nation" qui se moque de son enfermement au seizième étage dans l'attente d'être reçue « pour une photo" au dix huitième où s'était installée la famille Kirchner pour attendre les résultats. Voila le genre de perfidies totalement mensongères typiques de la presse éthique et indépendante locale. Elle a bien fait de s'incruster. Elle aurait pu, bien sûr, me convoquer pour meubler son attente et se donner la distraction de me lire de vive voix le communiqué fallacieux qu'elle a envoyées à la presse pour démentir les infos pourtant parfaitement exactes qu'elle a lues sur mon blog au sujet de sa conférence à Santiago. Il n'en a rien été. Pour finir nous étions, bien sûr, chacun à un bout de la salle, dans l'ordre juste: elle sur scène et moi contre un poteau. Je me sentais comme un iroquois au milieu de gens qui criaient et chantaient des chansons avec comme refrain "Peron! Peron! viva Peron!" ce qui n'est pas tout à fait ma tasse de thé. Mais bien sûr je sais bien que tout doit être mis en perspective historique et contextualisé à ce sujet. Surtout depuis que j'ai des amis personnels péronistes qui s'agacent de me voir si mal connaitre un phénomène politique que ma culture sommaire sur le sujet n'a pas clairement positionné. Lundi matin, à Buenos Aires, j'ai passé deux heures et demi avec les grands mères des enfants argentins disparus pendant la dictature militaire. Je suis sorti de là en lambeaux. Puis j'ai déjeuné avec le procureur Strassera qui assumait le ministère public pendant le procès du général Videla. Ce Videla est un des voyous sanglants qui ont assassiné trente mille personnes en Argentine pour éviter le péril communiste et mettre en place la seule politique possible dont personne ne voulait. Strassera est un géant, selon moi. Je l'avais admiré depuis les bancs du public qui assistait au procès ici même à Buenos Aires quand j'accompagnais des femmes témoins à charge contre les militaires. A l'époque on pensait qu'il fallait accompagner pour qu'on évite de tuer ou d'enlever les témoins car cela avait encore cours alors même que la dictature était tombée. Et ces témoins, c'étaient "les notres à nous," celles qu'avec les socialistes de ma commune nous avions tirées quasi par miracle d'un camp d'extermination.

Le président citoyen

Donc je suis à Montévidéo. « La capitale de l'Uruguay, écrit Clémenceau, est peut-être plus française d'esprit qu'aucune autre ville sud-américaine, a tout juste assez de charme exotique pour aviver notre plaisir de trouver des sentiments français en des c?urs étrangers ». Drôle de phrase. Montevideo, la ville la plus française d'amérique latine? Je ne sais pas de quoi il parlait. Pas des paysages. Surement de politique.. Ici la loi de séparation de l'église et de l'Etat, l'école publique laïque et obligatoire ont été établies avant que ce soit le cas chez nous. Le droit de vote pour les femmes comme le divorce datent du début du vingtiéme siécle. Et l'idéal républicain reste une culture de base des élites intellectuelles. Jusqu'à une date récente, tout comme chez nous, c'était tout bonnement une référence pour la société toute entière, avec la part de mythe que ce genre de situation comporte bien sûr, mais aussi avec l'allant, le vocabulaire commun et le pouvoir d'injonction que cela peut diffuser dans tous les compartiments de la culture politique et sociale d'un pays. Il y a de beaux restes. Notamment, depuis toujours, une simplicité dans les apparences du pouvoir et le comportement de ceux qui l'exercent. Par exemple chez Tabarré Vasquez, le président de l'Uruguay. Il est cancérologue. Et il le reste. Chaque semaine il retourne faire son métier à l'hôpital. Cette simplicité du président citoyen a un profond ancrage dans l'histoire de ce pays. Je trouve l'équivalent dans le carnet de voyage de Clémenceau. Celui-ci croise en effet dans le rue le président de l'époque, monsieur Williman, « très entouré, reconnaissable à son chapeau haut de forme ». Alors Clémenceau raconte : « M. Williman est un compatriote, fils de français, d'origine alsacienne. » Puis il écrit cette phrase qui finit de nouveau si curieusement : « Professeur de physique avant son élection, il n'a pas cru que les devoirs politiques dussent mettre fin à sa mission d'enseignement, et, deux fois par semaine, il va régulièrement faire son cours à l'école supérieure où il redevient pour un temps l'heureux maitre d'une jeunesse impuissante encore à développer ses moyens de contradiction ». Mai 68 n'avait pourtant pas encore eu lieu? Le président de la république est un homme qui est respecté pour ses qualités humaines et cette simplicité. Elle ne l'empêchent pas d'être l'homme de la mise en cohérence quasi quotidienne du tumultueux "Frente Amplio", front qui depuis trente ans et en dépit des année terribles de la dictature réunit tous les partis et les personnalités de gauche du pays, sans exclusive. Y participe même le groupuscule Démocrate Chrétien qui, bien sûr, quitte le front chaque fois que ça va mal pour la gauche et revient ensuite pour picorer sa part, sans que personne ne s'émeuve du courant d'air que cela provoque.

La modernité

On comprend de quel archaïsme génétique souffrait ce pays. Les militaires y ont mis bon ordre. Quelques meurtres spécialement barbares de deux cent personnes et la torture de vingt cinq mille autres ont créés l'ambiance de travail nécessaire. Puis une longue cure de dégraissage de l'Etat et plusieurs bains de jouvence de concurrence libre et non faussée, ont tout modernisé. Un pays qui n'était même pas capable d'avoir des pauvres en comptait alors enfin un million trois cent mille sur une population de trois millions de personnes et notamment 57 % des enfants. La modernisation a été trés très énérgique vraiment! C'est ainsi que l'industrie locale et la plupart des activités productives de biens manufacturés ont été assez largement rayées de la carte. Inconvénient regrettable: des dizaines de batiments vides dans la capitale, l'émigration massive des citadins ouvriers et employés vers la périphérie de la ville ou le nombre des bidonvilles a été multiplié par dix en moins de dix ans. Tout aussi déplorable pour l'avenir, l'immigration des jeunes gens les plus formés hors du pays. Mais la modernité se voit. Il est remarquable et encourageant qu'une ville où il n'y avait aucune grille aux fenêtres en a enfin de plus en plus. Certes il n'y a pas beaucoup de caméras de surveillance. Mais la droite le dénonce assez vigoureusement avec l'aide de la presse indépendante et éthique qui s'interresse d'une façon courageuse et innovante à la relation détaillée des actes de délinquance dont la multiplication laisse bien comprendre la responsabilité du gouvernement et le laxisme soixante huitard d'une certaine gauche. On peut donc espérer voir tout ça s'améliorer très vite. Ce pays a été assez robuste pour anéantir son industrie textile, une bonne partie de sa chimie et nombre d'autres activités grossières de ce type. Brisant tous les tabous habituels, il a même supprimé les chemins de fer ce que personne n'avait osé faire nulle part ailleurs dans le monde. Il est bien dommage que l'énorme gare centrale reste vide en plein centre ville. n'est-il pas très surprenant qu'une opération immobilière très, hum, hum, comment dire, peu importe, se soit éffondrée laissant tout le quartier en plan? On se console en contemplant la seule chose qui ai été réalisée: une tour construite sur un terrain vague dans le style d'une turgescence obscène . On doit surtout retenir l'idée tellement moderne de supprimer les chemins de fer. Cela complétait assez joliment un tableau qui serait peut-être resté banal sans cela. En effet quoi de neuf sinon? Même pas l'autorisation de créer des universités privées grace au dernier décret pris par les militaires avant d'être écartés du pouvoir. Pas original, vraiment: Pinochet a fait pareil avant de partir! Cette énergie créatrice a eu des résultats formidables sur ce petit pays jusque là vautré dans le conformisme à prétention égalitaire. D'impétueuses activités de service de pointe se sont dévellopées telle que la banque, les placements off-shore argentins, le lavage de l'argent sale brésilien, l'importation de produits suffocant la production locale désuète, et toutes les merveilles qui caractérisent une économie souple, flexible et ouverte. Parallélement se sont aussitôt épanouies d'autres activités de service de base dont personne n'avait eu l'idée jusque là. Telles que, par exemple, livreurs de pizzas, porteurs de sacs, promeneurs de chiens, manucure de rue, ramasseurs d'ordures, trieur de boites de conserve vides, conducteurs de charette à cheval pour déménager les déchets, gardien de place de parking. Bien sur, ceux qui le voulaient ont pu travailler davantage pour gagner plus. Comme d'habitude, certains ne voulaient rien faire. Il va de soi qu'on les a responsabilisés à mort en leur refusant le confort de l'assistanat. Mais, comme dirait Bill Clinton, rien n'empêche tous ceux qui le veulent de "donner" pour changer le monde. Un doyen de faculté m'a raconté qu'avec son épouse et ses enfants ils préparaient le soir pour le lendemain des petits paquets de farine, de pois et de lentilles qu'ils distribuaient aux personnes qui venaient jusqu'à cinq fois par jour mendier à leur porte pour avoir de la nourriture. Tout avançait donc, vaille que vaille, avec courage, chacun à sa place et tachant de faire pour le mieux jusqu'à ce que …..patatras! Malheureusement en effet, en 2002, l'intense connexion du système bancaire à la planète financière bienfaisante et oxygénante a permis une contagion incommodante en Uruguay des conséquences de la crise Argentine. Celle-ci venait après celle du Brésil et celle qui est résultée de la catastrophe sanitaire de la fièvre aphteuse rendant le bétail invendable. Aussitôt les riches ont été magnifiques de sang froid pour défendre le droit fondamental à la propriété privée, la leur evidemment. Ils ont sortis du pays un montant de milliards supérieur au total de la dette nationale. Le système bancaire s'est effondré, notemment parce que certains banquiers sont partis avec la caisse à la faveur du chaos qui a tout emporté. Le pays a connu une baisse du PIB de 13 % en un an et le chomage s'est envolé à 19% de la population active. Aussi lamentablement, le système des deux anciens partis plus que centaire s'est écroulé avec le reste de ce petit paradis de la concurrence libre et non faussée.

L'archaïsme

Les gens s'entêtant à vouloir manger, se vétir et se soigner alors qu'ils n'en avaient pas les moyens, un gouvernement démagogique de gauche a été installé à la faveur d'une victoire éléctorale compulsive sans précédent dans l'histoire politique du pays. Depuis cette date commence une histoire lamentable bien connue. Les salaires ont été augmenté, l'impôt sur le revenu a été créé et la tva baissée, une couverture maladie universelle a été mise en place, des allocations familiale au pro rata du nombre d'enfants instaurées, et la protection médicale des travailleurs étendue à leurs enfants. Non content de toutes ces folies quasi bolchéviques, le gouvernement a créé une école pour former les fonctionnaires de l'Etat, très mauvais signal donné aux marché. Puis il a mis au pas le système de perception des impots avec une telle violence que les entreprises ont été obligées (on croit rêver!) de payer leurs impôts et même les arriérés. Les finances publiques ont pu ainsi se donner l'illusion d'un confort ouvrant sur toutes les démagogies. Comme la croissance est repartie à la hausse avec près de 7 points annuels, et que les prêts du FMI ont été remboursés en 2006 les démagogues en ont profité pour décréter l'école obligatoire et gratuite à partir de l'âge de trois ans. Sous prétexte que le chomage est retombé à 8% de la population active et que les caisses sont pleines, le gouvernement a mis la touche finale à cette orgie en créant un RMI local. Et pourquoi pas les 35 heures pendant qu'ils y sont? C'est déjà tellement daté d'avoir voté une loi protégeant les délégués syndicaux du licenciement! Le résultat n'a pas trainé: la centrale syndicale des travailleurs a vu ses adhérents multiplié par six et atteindre les 350 000 adhérents qui aujourd'hui gachent l'esprit d'entreprise. Ici commence l'enfer socialiste. Le président Tabarré Vasquez est en effet sournoisement membre du parti socialiste local, un ramassis d'irresponsables qui refusent de se dire sociaux démocrates, d'insulter Chavez et même Castro. Vais je devenir Uruguayen? Ca me tente.


116 commentaires à “Depuis le pays des citoyens”
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  1. H2 dit :

    RESISTANCE ! RESISTANCE ! RESISTANCE !

    Message de Brigitte CERF, de PARIS :

    (...)

    IBRAHIM n'est pas parti aujourd'hui.

    Nous étions une quarantaine ce matin à ROISSY, pour informer les passagers

    du vol pour ISTANBUL. Accueil plutôt bienveillant des passagers, dont

    certains nous tenaient ensuite au courant par leur portable de ce qui se

    passait en salle d'embarquement, et/ou se sont adressés à l'équipage. Certains passagers étaient deja informés par

    les listes RESF ! Le commandant de bord (MERCI) a refusé d'embarquer

    IBRAHIM qui est donc retourné au Centre de Rétention. Après confirmation

    de l'information, nous nous dirigeons avec la presse vers le CRA du MESNIL

    pour essayer de voir IBRAHIM et lui insuffler un peu de courage.

    De loin et au téléphone, il a adressé ses remerciements à tous ceux qui se

    battent pour lui, pour ceux qui étaient présents ce matin et aussi pour

    ceux qui ont oeuvré d'une autre façon.....

    "Je vous aime", a-t-il crié de derrière les grilles du Centre de

    Rétention, au milieu des gendarmes, sous un ciel gris... Son moral a l'air

    bon.

    La famille souhaite transmettre ses remerciements les plus chaleureux

    également.

    La bataille continue ! IBRAHIM ne doit pas partir : sa vie est en danger

    en TURQUIE ! Il y a 3 vols par jour pour ISTANBUL et les policiers lui ont

    bien fait comprendre : "on n'a pas eu de chance aujourd'hui mais on

    t'embarquera un autre jour".

    Pour cela, il faut continuer à interroger les autorités.

    Voici les numéros de fax de la préf.

    du 77 :

    Service éloignement : 01 64 71 79 20

    Préfet : 01 64 37 10 35

    Ministère

    Directeur cabinet M. COUDERT

    Standard : 01 77 72 61 00

    Fax secrétariat HORTEFEUX :

    01 55 55 49 20

  2. petit chose dit :

    H2 à parfaitement raison. L'explosion du PS serait la meilleure chose qui puisse arriver. Mais là s'arrête notre convergence dans l'analyse... Cette explosion en effet permettra à mes yeux de donner aux socialistes de transformation sociale responsables et réalistes dans leur démarche de bâtir - enfin - un discours honnête et crédible. Un discours enfin débarassé du virus gauchiste et mensongé. Voilà.

    H2 va donc m'insulter puisque je ne partage pas son avis. Telle est sa conception du débat. Je me console en me disant que ma modeste position est celle de 90 % des progressistes.

  3. jennifer dit :

    @ JL Mélenchon,

    Sur le piratage du blog, mon conseil est plutôt que de porter plainte, de trouver un très bon informaticien qui pourrait déjouer tout cela. D'ailleurs, depuis des mois qu'on ne peut accèder à la deuxième page, il serait quand même temps de faire quelque chose du point de vue technique, le temps que vous utiliserez à porter plainte, utilisez ce temps pour améliorer techniquement le blog. Ce problème technique empêche plein de gens de participer au débat et le débat c'est ce qui est essentiel à l'heure actuelle.Il faut certes agir mais on doit pour cela, avoir les idées bien claires, d'autant plus que tellement de choses changent sur le plan national et international.

    @Petite chose et H2,

    Je partage l'avis de "petite chose" que parfois les débats avec H2, et je n'ai pas cherché à savoir qui avait raison, tournent à l'aigreur et à celui qui en a le plus. Cela est très ennuyeux pour les autres internautes. C'est vraiment dommage car par ailleurs H2 contribue énormément à ce blog, lit beaucoup et nous apprend beaucoup aussi.

  4. Belgo3.0 dit :

    Camarades,

    il y a des élections au Guatémala aujourd'hui

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20071104/tts-guatemala-presidentielle-prev-c1b2fc3_1.html

    le Belge

  5. chatel dit :

    M. Mélenchon, pourriez-vous nous expliquer les raisons de la reddition de la plupart des ex-nonistes du PS qui ne semblent pas du tout décidés à obliger NS à organiser un nouveau référendum alors qu'avec l'appoint des souverainistes, ils auraient mathématiquement la possibilité d'atteindre la minorité de blocage des 2/5èmes. Comment le PS peut-il ne pas exiger l'organisation d'un référendum alors que SR s'y était engagée, qu'elle avait prôné la démocratie paticipative pendant toute la campagne présidentielle et que le PS soutient aujourd'hui-à juste titre- une proposition de réforme constitutionnelle visant à permettre à un dixième des électeurs de demander l'organisation d'un référendum?

  6. H2 dit :

    @merci à Jennifer pour son avis me concernant. Je ne confonds pas cependant l'aigreur avec la colère ou l'esprit de révolte. Quand j'entends Monsieur Balladur dire qu'il regrette que la France n'ait pas fait la guerre en Irak avec G.Bush, qui est le plus aigri ? Balladur ou H2 ?

    Il faudrait faire avaler à M. balladur les 1 million de morts irakiens, lui faire bouffer les monceaux de cadavres, lui faire bien sentir son ignominie. Oser dire avec cet air suffisant de vieux baron dégénéré qu'il aurait fallut accompagner le psychopathe Georges Bush dans son entreprise de guerre totale et "sans fin" à l'heure où les Citoyens Américains se rendent compte qu'ils sont gouvernés par une maffia très bien organisée, c'est non seulement insupportable mais assez effrayant à entendre. Car celà nous renseigne sur ce qui nous attend. La Guerre en IRAN se prépare. Il faut le savoir et effectivement choisir son camp.

    @ Petite chose. Evite d'employer le mot "progressiste" là où l'accompagnement du néolibéralisme au PS n'a fait qu'entériner son déclin et ses défaites succéssives.

    Renforcer la duplicité de l'appareil de direction et ainsi valider les trahisons de ses membres est lourd de conséquences pour des millions de personnes en France. Il faudra que tu me dises où sont les progrés concrêts pour les millions de Françaises et de Français et de quel progrès parles-tu lorsque la logique du PS est de mener des alliances avec le pouvoir Sarkozyste ? Nous verrons si en mars prochains lors des élections municipales, il reste encore 90 % de fidèles au PS.

    Dire de ce parti, qu'il n'était constitué que de "10 % " du "virus gauchiste" est non seulement ignoble dans la formulation, mais laisse effectivement augurer de sa mue définitive.

    A moins que "Petite chose " ne soit issue de L'UMP, et s'amuse à venir fanfaronner sur ce blog afin de mieux troubler les personnes qui y conversent et échangent entre elles.

    Bien, sachez qu'au delà de cette ambiance délétère et tellement "fun", pour les libéraux-fascistes - qui en catimini, pillent la Nation par de juteuses opérations mobilières entre amis, redonne un coup de jeune à la chasse à l'Homme dans la "République des droits de l'Homme ", prépare la Guerre en Iran avec la fougue "humanitaire" du Faucon de premier ordre B.Kouschner, M. Hollande premier Secrétaire du PS, n'a rien trouvé de mieux à faire cette future semaine que d'inviter M. Edouard Balladur à discourir devant les délégués du Parti Socialiste !

    L'info a été délivré ce midi à Canal + !

    Nous attendons la vérification de cette information avec impatience !

  7. Belgo3.0 dit :

    mmh H2 tu dois parler du Congres des JS ?

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20071104/tpl-ps-partis-gouvernement-petrole-ee974b3_1.html

    'm'étonnerait que Balladur puisse y avancer une patte...

    voici le "fil" Yahoo consacré au PS.fr

    http://fr.news.yahoo.com/fc/ps.html

    le Belge

  8. H2 dit :

    Imbécile Union européenne :

    "Chassés par la porte, ils reviendront par la fenêtre

    A l'heure où la France déploie des trésors d'imagination pour renvoyer les étrangers chez eux, Hugues nous rappelle que l'Union, constatant entre autre chose qu'une start-up californienne sur deux est créée par un immigré suit une trajectoire bien différente et se prépare à proposer vingt millions de cartes de résident permanent. Les heureux bénéficiaires seront bien entendus autorisés à faire venir leurs familles."

    Source : Publius.fr

  9. petit chose dit :

    @ H2

    Puisque H2 a besoin d'une définition du mot "progressiste", je vais tenter de lui en fournir une : mettre en place une politique de progrès social, de justice, de partage, tout en tenant compte de l'environnement. Bref, d'agir au mieux tout en tenant compte du REEL.

    Rêver, c'est sympatique. Agir, c'est quand même mieux.

    Les propos outranciers de H2 sur la guerre en Irak et ses hypothétiques défenseurs ainsi que son hystérie verbale à l'encontre des militants socialistes progressistes sont en effet partagés par une dizaine de pour cent, pas plus, d'électeurs ayant "le coeur à gauche". Je persite et je signe. Les lecteurs et intervenants de ce blog jugeront.

    Quand H2 qualifie la gentillette formule de "virus gauchiste" d'ignoble alors que lui même déverse des flots d'injures d'une violence inouie à l'encontre de celles et ceux qui présentent l'insigne défaut de ne partager ses idées, il y a de quoi rire en effet. Rire jaune néanmoins à l'idée que de tels olibrius vont encore polluer longtemps le débat et la rénovation...

    Enfin, par charité pour H2, je vais éclairer sa lanterne : je ne suis pas militant de l'UMP : désolé ; cela lui faciliterait tellement la tâche de pouvoir ainsi me haïr.

    Enfin, dernière précision qui éclaire façon cinglante l'état d'esprit de ce brave H2 : mon pseudo est petit chose, et non pas "Petite Chose" ; nuance. Mais ne demandons pas à H2 l'impossible, il ne sait qu'insulter, détester, haïr.

    Les faits sont clairs.

  10. petit chose dit :

    Voici une autre version explicative du terme "progressiste" à l'intention de H2. Sans doute cela va-t-il le faire hurler. Tant pis.

    Les idées du Premier britannique, Tony Blair, dix années de pouvoir, trois succès électoraux :

    - Blair ne croit pas en l?égalité, il croit au mérite (c'est-à-dire qu?il rejette l?égalitarisme pour l?égalité des chances).

    - Blair croit au marché et à la concurrence comme meilleur gage d?efficacité économique, y compris dans les services publics (c'est-à-dire qu?il ne confond pas service public et défense d?intérêts corporatistes).

    - Blair est hostile aux syndicats, tels qu?ils ont existé en GB jusqu?à l?ère Thatcher et qui avaient conduit le pays au bord de la ruine. Il a su rompre le cordon ombilical qui existait entre le Labour et les Trade Unions (tout le contraire de la classe politique française, « debout devant Bush mais couchée devant Blondel », pour reprendre le bon mot de N. Baverez)

    - Blair considère comme une priorité de gauche la lutte contre l?insécurité et la délinquance (être dur avec le crime et dur avec les causes du crime comme disait Blair qui a eu l?immense avantage de ne pas être imbibé de littérature bourdivine).

    À tous les paléo-gauchistes et archéo-socialistes qui traitent à longueur de journée Sarkozy de fasciste, il est aisé de démontrer que le programme du Président de la République (s?il l?applique !) est très proche de celui du New Labour.

    Des millions de citoyens authentiquement progressistes ont rompus avec la gauche française pour la raison très précise que celle-ci a été incapable de faire ce que la gauche britannique a fait : renvoyer définitivement au musée les vielles lunes marxistes et ouvrir les yeux sur le monde. Bref, inventer un social-libéralisme (même la social-démocratie est dépassée, n?en déplaise à M. Strauss-Kahn?), ou un libéralisme social, comme on voudra, c'est-à-dire un moyen de produire des richesses et de donner à chacun la possibilité de profiter de cet enrichissement collectif. Bref, un système gagnant-gagnant comme dirait Mme Royal, qui ferait bien de s?inspirer plus encore de l?expérience de nos voisins anglais.

    Si de tels propos provoquent une crise d'apoplexie chez ce brave H2, je m'en excuse sincèrement par avance ! Peut-être se réveillera-t-il plus tolérant !

  11. Lea dit :

    Dommage que cette note disparue n'ait pas pu être retrouvée. Heureusement, j'avais eu la chance de la lire et de ne pas la rater. Je pensais quand même que tout ce qui était publié par JL Mélenchon était stocké quelque part dans son traitement de texte. Si ça continue, je vais devoir copier tous les posts et les emmagasiner sur mon ordinateur pour le cas où :)! Plus sérieusement, des attaques de ce genre sont intolérables envers un blog aussi démocratique que celui-ci.

  12. H2 dit :

    Le seul que j'ai insulté c'est le patron des patrons qui veut en finir avec les conquêtes sociales héritières du Comité National de la Résistance. Je ne retire pas mes propos. Je les réitère sans problème.

    Mais je vois que tu te mets à avoir peur de la façon dont je présente à toutes et à tous, mes idées ou ma façon de voir.

    "Petit chose" vient coup sur coup de perdre son sang-froid.

    Celà ne m'étonne pas.

    Il vient de nous confirmer qu'il est un allié potentiel ou effectif de Nicolas Sarkozy et de sa politique rétrograde. Quand au criminel de guerre Tony Blair je souhaite qu'un jour, lui et son alter ego - le néo fasciste qui gouverne l'amérique et prépare la troisième guerre mondiale - soient traduit un jour devant le tribunal international pour leurs crimes.

    La conquête pour la Démocratie mondiale est à ce prix si nous avons foi en la Liberté et à l'émancipation des personnes et des peuples contre toutes les tutelles féroces.

    Pour lecture :

    On l?appelle « le poète qui accompagna Cousteau ». À la fois philosophe et scientifique, il a écrit des dizaines de livres merveilleux sur ses voyages dans les plus beaux pays. Mais sa dernière ?uvre - "L?humanité disparaîtra, bon débarras !" éd. Arthaud - s?ouvre soudain à la tragédie : c?est le livre noir de la planète ! Si rien ne va plus pour ce sage, où allons-nous ? Pour lui, la seule solution serait radicalement... frugale.

    Nouvelles Clés : On vous connaît comme « le poète qui accompagna Cousteau », mais votre dernier livre n?est pas poétique du tout. Ou alors c?est de la poésie tragique : le livre noir de la planète !

    Yves Paccalet : J?essaie toujours d?équilibrer. D?un côté j?écris des livres de ballades parmi les belles choses du monde. De l?autre, malheureusement, quand on va se promener sur notre planète, on est consterné...

    N. C. : Vous n?y allez pas mollo : selon vous l?humain est et sera toujours sexiste, raciste, prédateur, boulimique... Edgar Morin parle d?un Homo demens, vous dites carrément : l?humain est un salopard, au sens sartrien : il sait qu?il fait le mal et le fait quand même.

    Y. P. : La base de ma réflexion et de mon désespoir - même si l?on essaie toujours de « positiver » pour reprendre un mot à la mode -, c?est quand même la constatation que les grands idéaux (je fais partie de la génération de mai 68, j?étais dans la rue avec ceux qui voulaient changer le monde), les visions généreuses développées depuis des siècles, sur l?égalité, la fraternité, etc, eh bien que tout cela ne fonctionne jamais. On se demande toujours : « Mais pourquoi ? » J?ai essayé d?y réfléchir, puisque ma formation première est la philosophie - la seconde étant scientifique. Pourquoi les côtés positifs de l?humain n?arrivent jamais à triompher ? Pourquoi après avoir cru au progrès arrive-t-on au nazisme, au stalinisme ou à l?intégrisme ? Mon explication est grosso modo la suivante : l?humain est un animal qui répond à des pulsions de base, dont les trois principales sont le sexe, le territoire et la hiérarchie. Le sexe est traité par beaucoup de spécialistes et je le leur ai laissé, me focalisant davantage sur les pulsions de territoire et de hiérarchie, dont la prégnance est tout aussi forte et insurpassable. Chaque animal veut son territoire, mais chez nous, ça prend des formes extrêmement variées : pour une entreprise, ce sont des parts de marché, pour un sportif, ses records, pour un écrivain ou un chanteur, sa place dans les charts, etc. Les nazis parlaient d?espace vital, mais tous les humains sont concernés. La pulsion hiérarchique nous pousse à monter en grade, au travail comme à l?armée. Nietzsche parle de la volonté de puissance. Ces pulsions animales alimentent chez l?humain des jouissances et des souffrances particulièrement intenses, que la connaissance des neurotransmetteurs commence à nous permettre de comprendre.

    À l?inverse, l?humain est le seul animal capable d?empathie, c?est-à-dire capable de se mettre à la place d?autrui et de se dire : « Cet autre pense que... » et « l?autre pense que je pense que... », etc. Il y a donc une notion de projection, qui vient s?ajouter à la capacité d?abstraction et de langage, qui ouvre la possibilité d?une prévision de l?avenir et d?une anticipation des réactions des autres. Cela peut servir à engranger des vivres avant l?hiver, mais aussi, et de plus en plus, à la course à la guerre et aux armements.

    Ce mélange de pulsions animales et de capacité à comprendre ce que veut l?autre et à se projeter dans l?abstrait débouche sur une perpétuelle guerre de l?homme contre l?homme. L?humain n?acceptera jamais le partage. Il a toujours peur que l?autre lui tende un piège. Il veut toujours posséder davantage. Il se sert de son aptitude à prévoir l?avenir pour essayer en permanence d?agrandir son territoire, de monter dans la hiérarchie... et ça n?en finit jamais. C?est pourquoi les idéaux de communisme, d?égalité sont proprement impraticables. Nous ne parviendrons jamais aux sociétés idéales que les grandes utopies nous promettent, notamment depuis le XVIII° siècle.

    N. C. : Dans son livre Mon manifeste pour la Terre (éd. du Relié), Gorbachev devenu écologiste sur le tard, dit n?avoir finalement rien trouvé d?autre que l?humour noir pour contrer son désespoir... L?une de ses histoires est celle d?une planète bien-portante qui rencontre une planète très malade : ? Qu?est-ce qui t?arrive, ma pauvre ? demande-t-elle. - Bah, lui dit l?autre, m?en parle pas, j?ai attrapé l?humanité. - Oh, rassure-toi, répond la première, j?ai eu cette infection moi aussi. Figure-toi, ma chère, que cette maladie part toute seule : elle se mange elle-même ! ?

    Y. P. : C?est exactement ça. Le XXI° siècle est à mon avis extrêmement dangereux, qui pourrait conduire l?humanité à sa fin. Telle qu?elle est partie, j?ai bien peur qu?elle ne passe pas ce siècle. D?abord parce que nous arrivons au bout des possibilités de la planète pour accueillir une espèce aussi proliférante, brutale, transformatrice, consommatrice (en énergie, en matière première, en eau, etc.) que la nôtre. Nous sommes au bout. Il n?y a pas moyen d?aller plus loin. Je suis né en 1945, dans un monde où vivaient quatre milliards d?habitants. Si je meurs à 80 ans, en 2025, il y en aura huit milliards. Dans ma seule petite existence, la population mondiale aura doublé, accroissant sans cesse sa consommation par tête d?habitant. Vu la capacité de l?homme à se détruire lui-même, démontrée sous toutes les latitudes dans des guerres plus barbares les unes que les autres, je ne vois pas pourquoi les futures pénuries, surtout en eau potable et en pétrole, ne vont pas conduire à des guerres mondiales de plus en plus graves. Depuis la fin de l?URSS, on a un peu oublié le spectre de la guerre nucléaire, que l?on avait frôlée d?un cheveu en 1962, on le sait aujourd?hui, au moment de la crise de Cuba. Je pense qu?avec la prolifération qui s?amplifie désormais et s?étend même à de petits pays comme la Corée ou l?Iran, nous nous retrouvons dans la pire des configurations possibles ! Il n?y a plus de « téléphone rouge » comme jadis entre Washington et Moscou. La première cause envisageable de la disparition de l?humanité, c?est donc bien la guerre nucléaire. Même en n?utilisant que le quart des armes atomiques actuellement disponibles, on aboutirait à l?extinction totale !

    N. C. : C?est une peur qui date des années 50... À l?époque, on ne parlait pas d?écologie. Depuis, les messages des premiers visionnaires, comme René Dumont, ont été confirmés dans les faits. Gorbachev, dans Mon manifeste pour la terre, reprend ça en pire, car le spectacle russe est apocalyptique. Pourtant il a monté une ONG écologique, Croix Verte, pour tenter d?enrayer l?effrayant processus. Vous-même, vous dites que vous avez voulu y croire jusqu?à aujourd?hui...

    Y. P. : À la fondation Cousteau, nous avons bien connu les gens travaillant avec cette ONG...

    N. C. : Or la prise de conscience écologique est récente. Dans les années 60, les « progressistes » se moquaient des agriculteurs bio, qu?ils traitaient de « pétainistes » qui croient que « la terre ne ment pas ». Ils étaient complètement à côté de la plaque, ultra-favorables à l?agriculture intensive.

    Y. P. : C?était le progrès à la XIX° siècle. On croyait que la science nous sortirait de toutes les impasses. Alors, je ne suis pas complètement sûr que l?intelligence humaine ne puisse pas trouver des solutions pour échapper à la tragédie - même si je ne vois absolument pas lesquelles. Mais je n?y crois pas vraiment, parce que les problèmes que nous sommes en train d?affronter à présent sont mondiaux. On le sait désormais clairement : au niveau de vie occidental, la Terre est capable de nourrir, de donner à boire et de fournir de l?énergie et des métaux à un milliard de personnes. Pas plus. Or, nous sommes déjà plus de six fois plus ! Il y a donc deux possibilités : ou bien on partage, ou bien c?est la guerre. Partager, cela voudrait dire que, pour le milliard qui vit richement (même s?il y a des inégalités à l?intérieur même des pays riches), il faudrait baisser notre niveau de vie de six fois ! Je ne crois pas que l?on puisse raisonnablement envisager une telle perspective. Personne ne veut partager. On va donc forcément en arriver à des solutions violentes. À la guerre. Prenez la Chine : leur niveau de vie moyen actuel est de plusieurs fois inférieur à celui des Etats-Unis. À supposer qu?en Chine, la croissance économique (un mot que je ne supporte plus) se maintienne au niveau actuel (10% par an), le niveau de vie du Chinois moyen rattraperait celui de l?Américain moyen en 2030. Cela signifierait alors un milliard trois cent millions de voitures en plus, rien qu?en Chine (alors qu?il y en actuellement dans le monde huit cent millions de véhicules), et les Chinois consommeraient alors l?équivalent de toute la production agricole et énergétique mondiale actuelle. On voit bien à quelles absurdités mènent les solutions fondées sur la croissance.

    Les guerres à venir (atomiques, bactériologiques, chimiques) risquent d?être d?une intensité jamais vue. Sans parler des incidences de tout cela sur l?environnement et sur l?épuisement des sources énergétiques fossiles, avec empoisonnement des sols, déforestation, désertification, changements climatiques se soldant par des bouleversements bien pires que tout ce qu?on imagine à l?heure actuelle. On parle toujours de projections hautes et de projections basses, par exemple dans la montée des eaux et le déchaînement des tempêtes. Je suis persuadé que nous allons droit vers les projections les plus hautes ! Dans ce cadre apocalyptique, je vois encore moins comment les hommes partageraient les ressources restantes. Mon pessimisme est donc profond. La science permettra-t-elle, par une sorte de miracle génétique ou atomique, de nous arracher à ce cauchemar in extremis - par exemple en découvrant une source d?énergie abondante, non polluante et bon marché ? Voilà quarante ans qu?on nous annonce que la fusion nucléaire va jouer ce rôle. On ne voit rien venir. Et tout ce tissu de contradictions se resserre. C?est comme si l?humanité avait inventé toutes sortes de n?uds coulants et que ceux-ci étaient en train de se serrer autour de nous. On ne voit pas quel Zorro pourrait venir trancher ces n?uds-là !

    N. C. : Mais alors, sur le fond, vous pensez donc que l?humain n?est tout simplement pas viable ? Vous rappelez-vous cet auteur anglo-hongrois qui s?appelait Arthur Koestler ? Il pensait que l?humain avait un défaut de fabrication, un bug de base, parce que son néocortex s?était développé trop vite, sans assurer de passerelles suffisantes avec ses cerveaux plus primitifs (ceux justement qui gouvernent le sexe, le territoire et la hiérarchie). Mais d?autres gens, comme Teilhard de Chardin ou Peter Russell, parlent de l?émergence dans l?urgence. Selon eux, les grands sauts de l?évolution, qui demeurent mystérieux et inexpliqués par le darwinisme, ne se seraient produits que sous la pression d?une urgence terrible. On sait que le vivant est déjà passé par de grandes crises - par exemple celle d?il y a un milliard d?années, quand les bactéries, nos ancêtres, ont failli disparaître, tuées par leur déchet n°1, l?oxygène. Or, c?est de cette crise qu?est sorti un genre de vie radicalement nouveau, les cellules à noyau, qui consomment au contraire l?oxygène rejeté par les bactéries. La création ne se faisant que sous pression, ne serions-nous pas à la veille de ce type de mutation ? Après tout, la plupart des grandes inventions humaines ont d?abord été guerrières, même de la part d?un Archimède ou d?un Léonard de Vinci !

    Y. P. : On sait effectivement aujourd?hui, en particulier grâce au magistral Stephen Jay Gould, que les grandes phases de l?évolution ne se sont pas faites comme l?imaginait Darwin, par une très lente transformation progressive, mais plutôt par le fait de certains petits groupes, isolés par le hasard des choses, qui mutent pendant des crises extrêmement violentes. Cela fut en effet le cas quand sont apparues les cyanobactéries, ces algues bleues primitives, qui ont inventé la photosynthèse et repoussé vers des endroits perdus et cachés les bactéries anaérobiques, qui vivaient depuis trois milliards d?années du gaz carbonique de la planète et avaient rejeté l?oxygène comme un déchet, changeant totalement la donne planétaire. C?est par cette révolution qu?a commencé ce qu?on appelle l?ère primaire. Nous vivons incontestablement les prémisses d?une révolution de cet ordre. Le problème, c?est que, pour nous, le temps est astronomiquement court ! Le passage des procaryotes aux eucaryotes s?est étalé sur des centaines de millions d?années. Nous, nous devrions faire face à un défi comparable en un siècle !

    De la crise sortiront évidemment des solutions, d?abord sous la pression économique. On ne voit pas, par exemple, comment l?industrie automobile pourrait se prolonger. Le pétrole se raréfiant et devenant de plus en plus cher, quels que soient les carburants alternatifs géniaux que l?on pourrait découvrir, je ne vois pas comment la planète pourrait faire face au déferlement des besoins humains tels qu?ils sont définis par cette idéologie qu?est la croissance, du toujours plus, du encore encore encore, de l?invasion de la technologie et de la marchandise dans les derniers recoins sauvages de la planète. Le moindre petit coin où vous trouvez encore un peu de mer propre, quelques coraux, une forêt tropicale, voit immédiatement débarquer les prospecteurs de pétrole, de bois, de poissons, sans parler des touristes, qui se ruent actuellement sur les derniers bouts de nature intacte, une foule de gens aux intérêts divergents et parfois opposés. Je ne vois pas comment la planète pourrait y résister. La solution théorique serait de répéter ce que les Européens ont fait quand ils sont partis vers l?Amérique, à la Renaissance. Mais je ne sais pas s?il serait possible de financer une immigration vers d?autres planètes.

    N. C. : N?y aurait-il pas pourtant l?équivalent d?un germe de Renaissance ? Une enquête menée aux États-Unis dans les années 90 montrait que 25% des Américains avaient muté sur quatre critères : féminisme, écologie, solidarité et introspection. Des expériences comme le microcrédit de la Grameen Bank de Mohamed Yunus reposent sur la fiabilité des femmes des villages du Bengal Desh... L?Homo demens, le « salopard » dont vous dites qu?il faut l?entendre au sens sartrien, n?est-ce pas seulement un mâle ? Les femmes ne sont-elles pas différentes ?

    Y. P. : Il est possible que les systèmes de valeur soient légèrement décalés chez les femmes. Elles roulent moins des mécaniques. Leur façon d?exercer le pouvoir est moins démonstrative et moins violente. Il est clair qu?elles sont plus douces et font plus de place à la négociation et aux arrangements. Mais je ne me fais donc pas trop d?illusion tout de même de ce côté-là... J?y avais beaucoup réfléchi après 68. Il y avait à l?époque toutes sortes de groupes, maoïstes, trotskistes, anarchistes... et partout, malgré l?esprit supposé libertaire, dès que des chefs étaient nommés, les pulsions animales - sexe, territoire, hiérarchie - refaisaient immédiatement surface, avec des bagarres pour le commandement, en parfaite contradiction avec les grands idéaux égalitaires et humanitaires proclamés avec ostentation par ailleurs. Mais quand j?allais voir ce qui se passait dans les réunions féministes, c?était exactement la même chose, malgré le fait que les militantes ont moins de testostérone que les militants ! Elles fonctionnaient comme les hommes. C?est d?ailleurs la même chose chez les grands singes. Chez les bonobos ou les chimpanzés, il règne une hiérarchie implacable entre les femelles comme entre les mâles et la bagarre pour le poste de chef est aussi virulente que chez les mâles.

    Selon moi, pour avoir une civilisation plus calme, plus pacifique, il n?y a que la décroissance qui puisse être efficace. L?inverse exact de la sacro-sainte croissance que nous portons gravée dans nos croyances et qui nous mène, à brève échéance, à la catastrophe. Il faut réfléchir sérieusement au partage et à la décroissance. La difficulté, c?est que pour arriver à une décroissance, il faut le faire dans l?esprit. Faire décroître notre sentiment de besoin. L?inverse exact de ce que nous faisons aujourd?hui, où nous voulons toujours plus. Prenez même l?univers d?internet, où règne parfois une mentalité de partage et d?échange, eh bien, nous voulons que ça aille toujours plus vite, avec toujours de plus gros débits. Nous sommes encore loin d?avoir en tête l?idée que l?on peut être plus heureux en possédant moins ! C?est pourtant une évidence. Mais nous n?y croyons pas. Pour une raison notamment, c?est que nous procédons par comparaison : nous voulons ce qu?a l?autre. Si nos intelligences et nos technologies étaient mises au service de productions beaucoup moins gourmandes en énergie, en matières premières, etc., je me demande si...

    Les papous, aujourd?hui, sont transformés à toute vitesse en prolétaires vêtus des caricatures de la société de consommation - costumes des équipes sportives occidentales !

    L?explosion démographique humaine n?a pu avoir lieu que parce qu?on a réussi à maîtriser l?énergie - d?abord animale et végétale, puis d?origine fossile, charbon, pétrole... Mais s?il n?y a plus d?énergie et si cette énergie coûte plus cher, l?agriculture intensive par exemple, deviendra impossible. Mais je ne sais pas comment on réussira à mener plusieurs révolutions culturelles simultanées - féminine, agricole, anticonsummériste... Ouh là là, ça fait beaucoup de choses !

    N. C. : Le bien finit par devenir synonyme de « vivrier » et le mal de « exportation ». Sans être anti-mondialiste (la mondialisation a des aspects formidables), il y a quelque chose d?abominable dans le fait de transformer les terres du monde en plantations destinées à l?étranger. Les Papous que vous décrivez ne mangent plus de poissons, mais massacrent des tas de requins, juste pour vendre leurs ailerons aux Chinois...

    Y. P. : On les a intégrés au circuit général du commerce général... Enfant, je rêvais des Jivaros dans la forêt vierge. Quand je les ai vraiment vus, ils étaient en loques, ou en shorts adidas, virés de leurs territoires et regroupés dans des villages de barraquements, où ils crevaient de paludisme, parce que des compagnies étrangères avaient trouvé chez eux du pétrole ! La vie primitive, que j?ai partagée avec ces gens pendant mes voyages, je l?ai vue partir en fumée ! Avec Cousteau, nous avons pu assister à l?agonie de beaucoup de cultures primitives - nous vivions ce tournant historique. De même, dans mon hameau natal des Alpes, j?ai connu l?agriculture du XIX° siècle, avec le mulet, les vaches traites à la main - et trente à quarante familles vivaient sur des lopins minuscules, ce qui leur interdisait un accroissement démographique important. Il y avait équilibre entre capacités naturelles et besoins. Aujourd?hui, ces cadres ont explosé... et le retour en arrière est impossible.

    N. C. : N?y a-t-il pas des tabous qui vont devoir sauter, comme par exemple la conviction que la nourriture doit être bon marché ? Quand les aliments deviennent édulcorés, dévitalisés, voire empoisonnés, ne faudrait-il pas renverser cette certitude ? Le blé pas cher pour que le peuple puisse manger, on comprend. La bouffe pas chère, pour faire tourner les usines à poulet, on se révolte... Mais le dire relève du tabou !

    Y. P. : Cela fait précisément partie des arguments que je défends. Et de nouveau, la bouffe pas chère, ça ne marche que s?il y a du pétrole, indispensable pour les fertilisants, les insecticides, les machines agricoles, les installations d?irrigation - le problème de l?eau va d?ailleurs devenir crucial. Autrement dit, la crise du pétrole ne remettra pas seulement en cause les automobiles, mais aussi toute l?agriculture et aussi la pêche : les océans sont actuellement pillés et les poissons vendus pour rien pour la simple raison que de gros bateaux peuvent aller très loin avec des carburants peu chers. Mais le vent tourne. Certains pêcheurs ne peuvent plus partir en mer. Certains paysans mettent leurs champs en friche, parce que le fuel et les engrais sont de plus en plus chers. Certains recommencent donc à se dire que le blé ou la pomme-de-terre devraient être revalorisés.

    N. C. : Les fruits de la terre redeviennent précieux !

    Y. P. : Oui, qu?on le veuille ou non. Parce que je ne vois pas comment, avec la demande croissante de pétrole, avec les nouveaux pays émergeants et vu qu?on a déjà épuisé la moitié du pétrole disponible, la moitié la plus facile à pomper, on va bientôt atteindre le pic au-delà duquel le baril de pétrole coûtera plus de cinq cent dollars - dans dix à quinze ans. Des pans entiers de nos économies se retrouveront alors dans d?énormes zones de turbulence.

    N. C. : Mais vous nous décrivez donc un énorme mécanisme d?autorégulation !

    Y. P. : Il y a de toute évidence des circuits d?autorégulation, notamment par le pétrole et l?eau, qui interdiront cette agriculture folle. Mais je crains que ces régulations ne soient extrêmement brutales et que la nécessité dans laquelle les gens vont se retrouver, ne mène à la guerre. Et là, c?est l?existence, bien réelle, d?armes à destruction massive - aux USA par exemple, et non en Irak ! - qui risquent de faire que l?humanité s?entretue avec une intensité encore jamais connue.

    N. C. : Le mal est en nous-même, surtout en nous, modernes individualistes. Du temps des société autoritaires, tribales, coercitives, ces questions ne se posaient pas. Aujourd?hui, on ne peut pas faire marche arrière...

    Y. P. : Le problème philosophique que l?humanité n?a jamais résolu, c?est l?aveuglement qui nous fait croire que le bonheur est dans le toujours plus. Certains l?ont bien dit - St François d?Assise par exemple. Mais nous basons notre bonheur sur la comparaison et ne sommes heureux que si nous avons plus que nos voisins, sur tous les plans.

    N. C. : C?est le « désir mimétique » selon René Girard.

    Y. P. : C?est peut-être cela, le mal consubstantiel de l?humanité. Cela rend le bonheur à jamais impossible. Nous sommes condamnés à être éternellement frustrés. Si seulement nous pouvions comprendre où est notre véritable bonheur.

    N. C. : Cela ne rend-il pas compréhensible le message des grandes sagesses traditionnelles, par exemple de la Bible ? Cette dernière ne parle-t-elle pas des « douze fléaux » qui frappèrent la puissante Égypte, en des termes qui pourraient quasiment s?appliquer au monde actuel ?

    Y. P. : Beaucoup de mythes ont promis la malédiction aux hommes qui dénaturaient la terre. Les Grecs étaient ainsi condamnés à mourir de faim pour avoir coupé leurs arbres sacrés. On a l?impression que nous nous condamnons de la même façon. Et comme nous sommes des êtres d?imagination, le délire s?empare de nous et peu de personnes sont capables de réfléchir aux choses de façon à la fois scientifique et philosophique. Les gens sont saisis de fantasmes, dont on a une illustration permanente avec les délires qu?on entend à propos des épidémies ou épizooties. Dans le traitement quotidien de l?information, nous sommes en plein pataquès !

    N. C. : Les journalistes sont en quête de parts de marché de plus en plus grosses, eux aussi, quitte à semer la panique.

    Y. P. : Oui, exactement. Si une chaîne filme un chat qui a attrapé la grippe aviaire, la chaîne d?à côté doit absolument en trouver deux le lendemain ! On aboutit à des délires sans rapport avec la réalité de la menace. Non pas qu?il ne faille pas traiter le problème, mais pas au point de dire n?importe quoi, comme on le fait actuellement. On va bientôt tirer les oiseaux migrateurs au bazooka pour rassurer l?opinion, soit disant par principe de précaution...

    N. C. : Techniquement, on pourrait pourtant réhabiliter pas mal de choses dans la nature, non ? On ne pourra pas faire renaître les baleines quand on les aura toutes tuées, mais régénérer une rivière ou un paysage, c?est possible...

    Y. P. : C?est ce que j?ai expérimenté pendant longtemps. La nature est en effet costaud. La nature a fait la vie, qui est tout à fait capable de repartir sans nous. Dans mon bouquin, je dis que même si l?homme anéantissait les grandes espèces évoluées, la vie redémarrerait d?une façon ou d?une autre. Les religions disent que dieu a fait la Terre pour l?homme, mais je rappelle que la Terre a vécu pendant quatre milliards d?années sans nous, qui ne sommes là que depuis un ou deux millions d?années ! Repartant de ses bases les plus simples la Terre peut se passer de nous, et peut-être même réinventer l?intelligence, sous d?autres formes que la nôtre. Après tout d?autres animaux sont très intelligents !

    N. C. : À ce propos, ne pensez-vous pas que la conscience réfléchie - que nous appelons humaine - est un état automatique de la matière, une fois parvenue à un certain degré de sophistication ? Cette conscience existe d?ailleurs certainement ailleurs dans l?univers... même si nous n?avons pas les capacités de la contacter, du fait de la taille gigantesque de l?espace-temps.

    Y. P. : Les scientifiques ont radicalement changé leur point de vue là-dessus, ces vingt-cinq dernières années. À l?époque, nombreux étaient ceux qui pensaient que la vie était beaucoup trop aléatoire et compliquée pour pouvoir exister ailleurs que chez nous. La Terre est une planète tellement unique... Alors qu?aujourd?hui, sachant le nombre de planètes que l?on découvre tous les jours et connaissant mieux les lois de l?organisation de la matière, la plupart des chercheurs se disent que la conscience doit exister ailleurs aussi, sous des formes certainement très différentes, mais au moins aussi avancées que nous, sur d?autres planètes. Certes, contacter même les plus proches, à quelques années lumière de nous, pose des problèmes de communication tels que l?on n?arrivera pas facilement à mettre en évidence leur existence. Si nos techniques nous permettaient de recevoir un message, il correspondrait sans doute à une émission très ancienne et le temps que nous répondions, les expéditeurs auraient certainement disparu !

  13. keller dit :

    Où est ma réponse à H2 sur les français en 44 ?

    La vérité dérange ?

  14. petit chose dit :

    H2 souffrirait-il de diarrhé verbale ? Ou bien serait-il le roi du copié/collé ? Quel dommage cependant que d'horribles fautes viennent altérer sa prose déjà fort indigeste.

    En tout cas je m'incline devant la longueur de ses envois. Et je renonce à copier l'annuaire de la Ville de Paris pour riposter !

    Je laisse donc H2 à ses délires paranoïaques mais heureusement minoritaires.

    Je garde paisiblement mon sang froid. Et mes idées.

  15. H2 dit :

    Une ambiguïté regretable s'est glissée dans un post antérieur que je tiens à corriger :

    Il fallait comprendre que j'étais bien evidemment contre la politique racialiste du gouvernement Français et que je trouvais l'attitude américaine plus humaine et plus intelligente dans son acceuil des Etrangers sur son territoire.

    Il fallait donc rajouter un point d'interrogation au titre :

    imbécile Union européenne ?

    Car en fait, c'était moins l'Union Européenne que la France que je clouais au piloris cette fois-ci.

    Brice Hortefeu pour rependre les mots d'un internaute étant bien cette "indignité nationale " que nous espérons voir déguerpir au plus vite.

    Le jour où les Hommes et les Femmes de bonne volonté et n'ayant pas renié leur convictions en ce qui concerne "les Droits de l'Homme et du Citoyen " auront su reprendre le pouvoir.

    Ils aboliront ce Ministère au sinistre nom et à l'activité de basse- police, honteux pour un Etat de Droit tel que la France.

    Quand au post antérieur, celà m'a semblé important de faire lire cet interview d'Yves Paccalet avec la bienveillance de "Nouvelles clés"

    dont je vous donne l'adresse correspondante :

    http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=795

    En effet puisque la Presse et les Journaux Télévisés - ces derniers étant le degré zéro du journalisme, comme chaque jour tout le monde peut s'en apercevoir - ne font pas leur travail correctement, c'est aux internautes de recouper l'information mondiale et d'en transmettre l'essentiel aux Citoyens du monde entier.

    Nous savons une chose de sûre dans ce monde précaire :

    Ce ne sera pas TF1 qui sauvera l'humanité ! ni ce brave "petit chose " !

  16. Sicile dit :

    Comme j'ai envie de m'enfuir en Uruguay... En relisant la note, je m'aperçois d'une nouvelle chose : elle est extrêmement bien écrite et très drôle ! Camarade Sénateur, si vraiment le PS ne veut pls de toi, tu pourras nous écrire des "contes de l'Amérique latine pour rêver d'un autre monde". Avec un peu de chance, ce sera un succès d'édition...

  17. H2 dit :

    @Keller

    Vous pensiez très certainement à Monsieur Pierre Brossolette Héro de la résistance qui s'est battu contre le régime fasciste de Vichy et contre l'occupation nazie.

    Bien que n'étant pas un militant du PS, Je vous remercie pour l'hommage que vous vouliez sans doute rendre à ce grand homme, illustre combattant Français qui n'a jamais rien laché sur ses convictions et avait une haute idée de l'Etre Humain et de la France.

    A l'heure ou le règne de l'ignoble et de la perfidie semble revenir dans nos contrées, tandis que les principes Républicains sont chaque jour attaqués, nul doute que nous saurons nous souvenir de la mémoire de ce héros de la Résistance Française et socialiste de conviction.

    Initiateur des Réformes sociales et politiques qui s'incarneront dans le programme du Comité National de la Résistance, beaucoup se reconnaîtront dans son combat.

    Le MEDEF veut l'abolition de ce programme et le retour des privilèges de l'Ancien Régime.

    Les Combats d'hier seront les combats de demain.

    Vive La Résistance ! Vive la France !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Brossolette

  18. natleval dit :

    @petit chose

    C'est n'importe quoi ce que vous racontez! vous faîtes l'apologie de Blair qui n'est rien moins qu'un droitier et le très grand ami de Bush. Sur ça oui il est proche de Sarko. S'il a dû se retirer c'est que sa politique en Irak l'a rendu de plus en plus impopulaire.D'ailleurs Gordon Brown qui se dirige aussi vers une guerre en Iran subira le même sort bientôt.

    OUi Sarko a des trucs de Blair: quand il est arrivé au pouvoir, il avait aussi la bougeotte ou plus cliniquement un comportement hyperactif hypomaniaque. Il n'en pouvait plus d'éclabousser la scène de nouvelles réformes. Et il a fait très mal au mouvement ouvrier comme le montre bien le livre de JL Mélenchon.

    Pourtant je pense que Sarko c'est plus comme Thatcher, à savoir le désir d'infliger une défaîte décisive au mouvement ouvrier et comme le dit très bien H2 un retour en arrière du temps de la deuxième guerre mondiale, puisque c'est tout l'Etat providence qu'il remet en cause.

    Je pense qu'on se dirige vers une vraie épreuve de force à partir du 13 car il ne cédera pas et il n'a pas l'intention de le faire. Son objectif c'est de casser le mouvement ouvrier, les syndicats et l'aîle très radicale que représente les cheminots. D'abord eux, car quand même c'est grâce à eux que le plan Juppé a sauté en 95, mais c'est pour après attaquer tout le reste de la population.

    Thatcher n'a pas cédé, Sarkozy non plus ne cédera pas. Et on va bientôt réaliser que Gramsci, Guy Moquet et Jean Jaurés c'était juste pour endormir le peuple...

  19. Militant P.S. dit :

    Natleval, c'est en quelque sorte le niveau jardin d'enfant cripto-marxiste personnifié.

    Lamentable quoi.

    Continuez de la sorte, et nous aurons des Sarko pendant une génération au pouvoir, au moins...

  20. H2 dit :

    Rapport OMS 2000 : La santé dans le monde

    http://www.medcost.fr/html/economie_sante_eco/eco_070700.htm

    France : Première place du classement

    Angleterre : Dix huitième place

    USA : Trente-septième place

    L'OMS a fait d'autres rapports depuis 2007 sur d'autres thématiques plus spécifiques.

    Le classement mondial de 2000 en ce qui concerne les systèmes de santé est donc toujours valide en 2007.

  21. H2 dit :

    Crypto -marxiste ! Ah! Ah !

    Et bien !

    Quelle blague !

    Pas besoin de décodeurs en ce qui concerne les néolibéraux !

    Nous les repérons de loin avec le vocabulaire qui va avec.

    C'est avec des idées foireuses et suivistes que le PS a perdu les élections !

    Soyons sérieux ! C'est parce qu'il n'affirme plus ses idées et convictions de Gauche qu'il échoue depuis Trois élections présidentielles.

    Croire encore le contraire est suicidaire et n'augure rien de bon pour la suite.

  22. H2 dit :

    Précarité et misère sociale, l?envers du décor anglais par P.Avis

    Loin des clichés d?une Angleterre enchantée, proposant un modèle à l?export, Brighton montre les traits d?une réalité plus crue où la pauvreté est loin d?être marginale.

    Brighton,

    L?agglomération de Brighton et Hove a tout pour elle : la beauté et la laideur, l?affluence et la pauvreté. Une ville modèle du libre marché en Angleterre. Sur la côte sud du pays, appelée parfois « la Nice anglaise » ou la « Londres au bord de la mer », cet ensemble urbain multiculturel de 250 000 habitants (y compris les communes rattachées) est agréable à visiter et agréable aussi à habiter? à condition d?en avoir les moyens. C?est une ville- aimant pour des dizaines de milliers de jeunes de régions plus déprimées, ainsi que de milliers de jeunes étrangers qui arrivent pour y étudier ou pour travailler dans les centaines de restaurants et bars. Visitez le Melrose sur le front de mer et vous serez bien servis par une serveuse polonaise, ou lettonne, ou espagnole ou du Kosovo : le propriétaire grec dirige une petite ONU à lui tout seul où tout le monde s?entend bien.

    Brighton a d?autres réputations, liées à l?extrême fragilité de la société d?aujourd?hui qu?elle représente d?une façon aussi frappante. Son taux annuel de mortalité pour cause de drogue (26 pour 100 000 habitants) est le plus haut du pays. Le taux de suicide est parmi les plus élevés (le cinquième du pays). Et, selon un sondage, 10 000 habitants voudraient quitter ce paradis

    défaillant.

    Andy Winter, ancien conseiller municipal travailliste, connaît de près les problèmes sociaux que recouvrent de tels chiffres. Il dirige le Brighton Housing Trust, organisation publique chargée de loger des gens en difficulté. Parmi les 700 personnes qu?elle loge actuellement, 200 souffrent de « maladies mentales », définition britannique donnée aux troubles psychologiques, et 150 des problèmes sont liés à la drogue. Il y a également un service de conseil au sein de cette structure, utilisé chaque année par 9 500 personnes.

    Andy considère que la politique de la municipalité (à majorité travailliste) tendant à promouvoir l?image d?une ville ouverte où tout le monde peut s?amuser vingt-quatre heures sur vingt-quatre exerce une influence destructrice sur des jeunes, trop soumis aux tentations et la plupart du temps sans le sou. Surtout il accuse le gouvernement de Tony Blair d?avoir mené une politique qui aggrave la fracture sociale et dont les mesures sécuritaires augmentent encore « l?aliénation ». Dans ce pays de libertés, un homme a été interpellé il y a quelques jours par la police de Brighton parce qu?il portait un tee-shirt avec le slogan « Arrêtez Bush et Blair comme criminels de guerre ». Et à Londres, une jeune femme a été poursuivie pour avoir lu publiquement, à l?entrée de Downing Street, les noms des soldats britanniques tués en Irak.

    Cette panoplie de mesures n?est pas anodine car elles visent « le comportement anti-social », notamment les jeunes, dont des milliers se sont trouvés criminalisés par la police pour des actes qui en d?autres temps auraient été traités de façon informelle, et pas moins efficacement. On sait que Blair se vante du taux de chômage si bas en Grande-Bretagne : officiellement autour de 5 %. Mais ce chiffre cache d?autres réalités, comme le fait que plus de 1,7 million de personnes adultes et non retraitées sont classées comme « inaptes » au travail. Et combien ont des postes temporaires, précaires, mal payées ? À Brighton, la précarité de l?emploi a pignon sur rue. Bien des gens trouvent des jobs par l?intermédiaire d?agences privées spécialisées dans la recherche d?emplois temporaires ou à temps partiel, au tarif du salaire minimum et sans aucune sécurité.

    Jean Calder, également ex-conseillère municipale du Labour (le Parti travailliste a perdu la plupart de ses adhérents à Brighton et dans le pays depuis dix ans), est désormais chroniqueuse d?Evening Argus, quotidien régional. Son jugement est sans appel : « Pendant que Tony Blair se pavane à travers le monde, en fréquentant les gens riches et puissants, l?écart entre les riches et les pauvres s?est creusé et les assauts sur nos libertés s?intensifient. Si Gordon Brown (le ministre des Finances - NDLR) a quelque peu adouci le sort des plus pauvres par le biais notamment de crédits d?impôts, la politique gouvernementale a maximisé les profits des riches. Les relations sociales ont été empoisonnées par les inégalités et les injustices que le gouvernement n?a pas contestées. » Chaque année, 100 000 enfants fuient leur famille en Angleterre, victimes « d?aliénations » familiales et sociales. Les résultats de ce gaspillage humain sont visibles dans les rues?

    Là où l?État est absent en matière sociale, maints projets sont menés pour la plupart par des bénévoles, pour aider les familles et les personnes en difficulté. Pendant un petit quart d?heure passé à l?Unemployed Workers Centre, un service social pour les démunis, une mère seule est passée afficher une demande urgente de baby-sitter (afin que la mère ne perde pas son emploi), des enfants sont venus chercher des jouets gratuits et leurs parents leur ration de pain. Et un technicien se trouvait sur place à titre bénévole pour régler les écrans des ordinateurs, mis à la disposition des habitants. Un petit coin de paradis pour ceux qui n?ont rien.Les retraites filent à l?anglaise

    GRANDE-Bretagne. Le gouvernement Blair prévoit de relever la « state pension » à partir de 2012. Le montant forfaitaire de base, un des plus faibles d?Europe, oblige à cumuler emploi et retraite.

    Londres, correspondance particulière.

    En Grande-Bretagne, si l?on veut prendre sa retraite, mieux vaut attendre 2012. Et si on peut attendre 2024, c?est encore mieux, à ceci près qu?il faudra alors partir à 66 ans (et à 68 ans en 2044) contre 65 aujourd?hui. Le gouvernement britannique a présenté la semaine dernière un projet de loi destiné à relever le niveau de la retraite d?État : la « state pension », retraite forfaitaire de base, à 85 livres par semaine (130 euros), 135 livres (200 euros) pour un couple, est une des plus faibles de toute l?Union européenne. Mais s?il prévoit bien d?améliorer le niveau de vie des futurs retraités (« à condition d?être abordable financièrement »), le projet de loi n?offre aucune perspective aux retraités d?aujourd?hui : un sur cinq vit au-dessous du seuil de pauvreté, selon l?organisation de retraités NPC, la National Pensionners Convention.

    La Grande-Bretagne en retard

    Les syndicats se sont félicités de voir le gouvernement répondre enfin à leur principale revendication et rétablir le lien entre les retraites et l?évolution moyenne des salaires. Margaret Thatcher avait coupé ce lien, pour indexer le niveau de la retraite d?État sur l?inflation. Problème : l?évolution des prix, et donc la valeur de la retraite de l?État, a baissé progressivement depuis une vingtaine d?années par rapport à la valeur des salaires. Le lien devrait être rétabli dans six ans, promet le gouvernement.

    Autre bonne nouvelle : le nombre d?années de travail nécessaires aux femmes pour pouvoir prétendre à la retraite à taux plein devrait passer de 39 à 30. Ainsi, elles ne devraient plus être pénalisées si elles ont cessé de travailler quelques années pour élever leurs enfants.

    Côté financement, ces avantages ont un prix : le nouveau système national d?épargne proposé qui doit approvisionner les retraites plus généreusement à partir de 2012 sera abondé par des cotisations obligatoires des salariés (5 % du salaire) et des patrons (3 % du salaire).

    Salariés et petits actionnaires ruinés

    « Nous craignions que le projet de loi affecte l?avenir du système de retraites aux dépens des problèmes des retraités d?aujourd?hui. Et c?est effectivement ce qui va se passer », a regretté Dot Gibson, la vice-présidente de la NPC. Pour Mervyn Kohler, de l?organisation caritative Help the Aged, « la réforme du système de retraite ne doit pas attendre six ans. La Grande-Bretagne est en retard par rapport à d?autres pays européens en matière de financement des retraites ».

    En Grande-Bretagne, la pension versée par l?État ne suffit pas pour avoir une bonne retraite : de nombreux salariés dépendent aussi des paiements qu?ils reçoivent des fonds de pension proposés par leur employeur et auxquels ils ont cotisé pendant toute leur vie active. Des paiements qui ne sont pas garantis, comme des milliers de travailleurs et de retraités ont pu le constater à leurs dépens : depuis la fin des années 1990, de plus en plus de sociétés en redressement judiciaire ont mis un terme à leur système de retraite garantie, laissant les salariés avec une partie seulement des retraites auxquelles ils auraient pu prétendre, voire plus rien du tout (lire ci-dessous). À la mort du patron de presse Robert Maxwell en 1991, ses salariés et petits actionnaires s?étaient retrouvés ruinés : Maxwell avait utilisé les réserves du fonds de pension maison pour renflouer les caisses de son groupe. Après ce scandale, le gouvernement britannique avait mis en place en 1995 une obligation permanente de provisionnement de ces fonds de retraite d?entreprise, à la fureur des fonds de pension qui voyaient se réduire leur souplesse de gestion. En 2004, le gouvernement travailliste a tenté de mettre de l?ordre dans le système dérégulé des retraites d?entreprise, mais ces mesures ne devraient pas être rétroactives, obligeant certains retraités à retourner au travail ou à recourir à l?aide sociale.

    PDG millionnaires

    à vie

    « On voit que le projet du gouvernement ne donne rien aux retraités d?aujourd?hui et obligera des millions de personnes à continuer à demander des prestations sociales pour vivre », a déclaré le député travailliste John McDonnel.

    Mi-mai, peu avant la présentation du projet de loi, l?hebdomadaire The Observer a embarrassé le gouvernement en publiant le montant en or massif auquel peuvent s?attendre les membres du cabinet de Tony Blair : le premier ministre, son ministre des Finances Gordon Brown ou son ancien ministre des Affaires étrangères Jack Straw pourront prendre leur retraite à 60 ans et compter sur une rente à vie d?au moins 50 000 livres (75 000 euros) par an. Bien sûr, les plus heureux sont ces PDG qui acceptent de quitter leurs postes contre des beaux paquets, y compris des retraites monumentales les assurant de rester millionnaires pour la vie.

    pour lecture :

    Les dépossédés - Robert McLiam Wilson, Donovan Wylie

    http://www.peauneuve.net/article.php3?id_article=126

  23. jean dit :

    Militant ps :

    ""Continuez de la sorte, et nous aurons des Sarko pendant une génération au pouvoir, au moins...""

    Le chantage maintenant !

    S?il ne vous reste que cela, comme force de conviction, je crains effectivement certaine difficulté pour l'avenir.

    Le rejet de Sarkozy n'a pas permis la victoire qu'espérait le PS.

    Le chemin prit actuellement par le PS concernant le traité européen et scandaleux.

    A la poubelle le débat participatif et la décision collective.

    Pendant la campagne tous disaient au PS « Ce

    que le peuple fait, seul le peuple peut le défaire. »

    Tous voulaient le référendum, aujourd'hui comme pour le smic, le référendum n'est certainement pas raisonnable.

    Donc les Français sont idiots pour le ps

    et même ses militants, dont je fais partie.

  24. Keller dit :

    Non H2, je pensais tout juste à Françoise Mitterrand dans les années 40.

    Quand le PS envisage-t'il de faire son devoir de mémoire ? Car ses fondements sont bien pires que ceux que M. Mélenchon dénonçait dans un article sur les Bretons (Bretagne, terre de Résistance entre nous).

    Keller.

  25. petit chose dit :

    @ natleval

    Ce que je raconte n'est pas n'importe quoi. C'est simplement une opinion différente de la votre. Songez-y.

    La question est : ai-je le droit - ici - d'exprimer une opinion qui ne soit pas conforme à la votre ?

    Si oui, faites donc un effort de tolérance.

    Si non. Et bien salut. Restez entre vous.

    Nous verrons dans ce cas bien ce que H2 et natleval apportent CONCRETEMENT au renouveau de la gauche.

    Je me gausse par avance.

  26. zorba dit :

    Voilà une petite analyse qui devrait réjouire les intervenants habituels de ce blog :

    Les jours de grève sont des jours perdus pour l?économie française : ils ne sont pas récupérables. La production en moins, le chiffre d?affaires en baisse ne sont jamais compensés. Toute grève réduit donc le taux de croissance. Les victimes en sont les salariés et plus encore les chômeurs dont les chances de trouver un emploi sont réduites d?autant. Ceci, qui relève de la science économique élémentaire, ne semble pas bien compris, ni par les grévistes ni par les non grévistes.

    Cette raison économique explique la limitation du droit de grève dans la plupart des pays développés. En un temps de compétition mondiale où tout emploi privé est fragile, la grève est dangereuse ; en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon, les arrêts de travail sont symboliques, quelques heures, souvent dans le cadre d?une négociation.

    Chez nous, la grève garde un parfum plutôt révolutionnaire : elle est le moyen d?inverser le résultat des élections par des méthodes hors démocratie : une tradition française sans doute, archaïque.

    Pour l?économie, pour la démocratie, pour la liberté des usagers, il serait temps de trouver des formes de protestation moins nuisibles. Est-ce une vaine espérance ? Ne serait-il pas de l?intérêt des syndicats eux-mêmes de moderniser leur mode d?expression ? A s?en tenir à des méthodes du temps passé, ils se marginaliseront de plus en plus dans la société française.

  27. H2 dit :

    @ Zorba

    Maintenant il faudra non seulement fermer sa gueule mais dire "merci patron".

    votre lacheté est infinie ainsi que votre obéïssance aux maîtres !

    Face à la violence du patronnat, il faudrait en plus que les salariés n'utilisent pas le levier de la Grève pour forcer l'iniquité des possédants. On rêve !

    Vous ne dites rien sur les 15 milliards que Sarko a filé aux plus riches de France, et vous passez sous silence les 70 "paradis fiscaux" européens qui volent des milliards de subsides aux Etats et aux salariés.

    Vous êtes muets sur le taux de profits records pour nombres d'entreprises depuis 20 ans. 10 % de ce qui allait autrefois aux salariés a été récupéré par le capital.

    Mais vous préférer ramper. Celà ne m'étonne pas.

    Nous en reparlerons dans le futur !

  28. FP NICOLAS dit :

    Quelle bouffonnerie M. Mélenchon: vous nous jouer le couplet du complot contre vous ? Mais vous ne représentez rien au PS ni ailleurs et donc aucun intérêt: à mon sens, vous êtes juste un peu maladroit avec Internet.

  29. H2 dit :

    @FP Nicolas

    Aucune importance !

    Car le PS ne représente plus rien maintenant pour personne !

    Le PS est mort !

    Et Jean-Luc Mélenchon représentera beaucoup pour l'avenir !

    Rejoignez Sarkozy une bonne fois pour toute et cessez vos pollutions umpistes sur ce blog !

  30. Francois dit :

    Bonjour Jean Luc,

    Grâce au programme d'archivage du web archive.org vous devriez retrouvez tous vos anciens billets à cette adresse :

    http://www.archive.org/

  31. natleval dit :

    @petit chose

    Bien sûr que vous avez le droit de dire ce que vous pensez mais quand vous dites:"

    "- Blair ne croit pas en l?égalité, il croit au mérite (c'est-à-dire qu?il rejette l?égalitarisme pour l?égalité des chances)" c-a-d l'idéologie du capitalisme, je dis que c'est n'importe quoi car cela est l'antithèse d'une politique de gauche. La solidarité que vous taxez d'égalitarisme, le principe d'une justice sociale qui défende les plus pauvres, les retraités, les jeunes, et tous ceux qui n'ont pas eu la chance de naître avec des parents à l'aise etc... Comme si vous disiez "tout le monde pouvait devenir riche, il suffit de travailler". Et bien non, c'est faux!Non il n'y a pas d'égalité des chances car les gens ne naissent pas égaux mais avec déjà des parents riches qui leur paient des études et tout le monde, n'en déplaise à Sarko ne peut devenir self made man, comme le prône l'idéologie en Amérique, de même que les bergères qui se marient avec les rois c'est statistiquement l'exception. Mais on peut toujours distribuer des rêves au peuple...

    Vous dites "Blair croit au marché et à la concurrence comme meilleur gage d?efficacité économique, y compris dans les services publics (c'est-à-dire qu?il ne confond pas service public et défense d?intérêts corporatistes)" et bien il faut voir combien plus d'un siècle de capitalisme, de la loi du marché, montre que ce n'est pas efficace et que les crises reviennent régulièrement et que pour cela il faut des guerres au Bush etc pour reconquérir de la plus value bon marché et du pétrole pour leur économie. Non le capitalisme n'est pas efficace comme vous dites et en plus même à la destruction de la planète, non seulement d'un point de vue humain (guerre de recolonisation) mais aussi d'un point de vue écologique. Le capitalisme et la loi du marché ont des logiques destructrices plus qu'autre chose.

    Vous dites "À tous les paléo-gauchistes et archéo-socialistes qui traitent à longueur de journée Sarkozy de fasciste, il est aisé de démontrer que le programme du Président de la République (s?il l?applique !) est très proche de celui du New Labour." Oui je suis d'accord que Blair est proche de Sarkozy comme des choses du programme de Royal étaient proches aussi de Sarko et c'est justement ce qu'on leur reproche, de ne pas être vraiment de gauche.

    Vous dites: "Des millions de citoyens authentiquement progressistes ont rompus avec la gauche française pour la raison très précise que celle-ci a été incapable de faire ce que la gauche britannique a fait : renvoyer définitivement au musée les vielles lunes marxistes et ouvrir les yeux sur le monde. Bref, inventer un social-libéralisme (même la social-démocratie est dépassée, n?en déplaise à M. Strauss-Kahn?), ou un libéralisme social, (...) Bref, un système gagnant-gagnant comme dirait Mme Royal, qui ferait bien de s?inspirer plus encore de l?expérience de nos voisins anglais."

    Oui pour moi ces gens qui ont rompu avec l'analyse marxiste de la lutte de classe pour s'adapter aux projets néolibéraux de la bourgeoisie ont tort.

    Je ne suis pas contre le fait que vous exprimiez vos idées, petit chose mais je pense qu'elles sont absolument fausses, des décennies de capitalisme a montré que ce système n'amène pas la prospérité mais la misère, ou alors la richesse pour une minorité. Il faut regarder le passé et apprendre de l'histoire.

  32. natleval dit :

    Au "militant PS" qui traite mon texte de crypto marxiste. On va commencer à s'y habituer. Mélenchon parle de défense des acquis sociaux et on le traite de dynausore et d'archaïque. Je dis que le but de Sarko est en fait (derrière les belles paroles) d'exploiter encore plus la population pour que les riches en aient encore plus dans leurs poches. Que Sarkozy nous concocte à la Bush des guerres coloniales etc... Tout cela est crypto marxiste, à savoir vous vous êtes des "modernes", vous ne croyez plus à la lutte des classes etc... Vous vous êtes bien adaptés à la nouvelle idéologie et si les gens se plaignent de travailler plus et plus longtemps pour gagner moins et de perdre leur pouvoir d'achat c'est qu'ils sont de mauvaise volonté.

    Quand on voit le texte de H2 sur Brighton et les personnes âgées qui gagnent 135 euros par semaine, dans ce pays si "modernisé" qu'est l'Angleterre créee par Blair, cela ne vous choque pas! Quel mauvais goût de ramener ces histoires de retraités sur la planche alors que la vie est si belle, on fait du fric, on voyage etc... Il faut être moderne voyons! Les vieux en dessous du seuil de pauvreté, les SDF, les gens qui meurent en mer pour essayer d'avoir un peu de miettes de nos pays, les gens qui meurent de soif ou de faim dans les pays pauvres, tout cela c'est du sentimentalisme, et tous ceux qui se font bombarder pour que nous ayions du pétrole à bon marché, tout cela n'est que quantité négligeable face aux beautés et à l'efficacité du capitalisme.

  33. jennifer dit :

    Je voulais envoyer une vidéo mais apparemment cela ne marche pas!

    Depuis janvier 2006, plus de 25 000 clandestins ont rejoint les îles espagnoles des Canaries en partant des côtes sénégalaises et mauritaniennes. 3000 personnes y ont laissé leur vie. Un nombre important des ces jeunes vient de Thiaroye, une commune de pêcheurs de la banlieue de Dakar, d?où sont organisés des départs.

    Barcelone ou la mort...

  34. sundep national dit :

    Lille, le 5 novembre 2007

    Le SUNDEP Solidaires tiendra son deuxième congrès national à Lille du jeudi 8 au samedi 10 novembre 2007.

    Le SUNDEP s?est créé en 2003 à partir de militants qui ont décidé de quitter la CFDT. Il a rejoint l?Union syndicale Solidaires en juin 2006.

    Le SUNDEP est la quatrième organisation de l?enseignement privé en termes d?éluEs aux élections professionnelles de janvier 2007.

    Son thème « Une seule École, un seul statut » reprend bien les débats qui seront au c?ur de ce congrès de Lille. Deux ans après l?adoption de la loi dite « Censi », le congrès tirera le bilan de cette loi qui devait « clarifier » le statut des enseignants de l?enseignement privé.

    La politique gouvernementale sur l?École sera aussi au c?ur des débats au moment où le gouvernement entend déréglementer la carte scolaire et prendre l?Enseignement privé comme modèle.

    Alors que les évêques de France se posent la question de comment accentuer l?aspect catholique de l?enseignement privé, le congrès débattra de l?actualité de la question laïque, de la liberté des personnels et du droit des élèves à être préservés dans leurs études de tout endoctrinement.

    Un débat sur « quel syndicalisme interprofessionnel » se tiendra vendredi matin en présence d?Annick COUPE, Porte parole de Solidaires, de Fabienne BINAULT, Secrétaire Générale de la Fédération des Sud Santé Sociaux, de Vladimir NIEDDU membre du bureau régionale de Solidaires.

    Une conférence de presse se tiendra lors de ce congrès

    le vendredi vers 11 h 30

    au 84 rue de Cambrai

    59000 Lille

    Bonjour M. le sénateur, nous aimerions vous rencontrer prochainement pour aborder les problèmes de l'éducation notamment...

    vous remerciant de votre écoute

    sundep

  35. chris dit :

    "Ce qu'il y a désormais de changé, dans nos vies...C'est que plus un jour ne s'écoule, qui ne charrie quelque nouvelle particulièrement euphorisante.

    Une de ces nouvelles qui, s'ajoutant, nous renvoient l'image, pleine de nuit, de ce que devient notre pays.

    Ainsi (...) "Le Monde" relève qu'à Dunkerque, dans le département du Nord, les autorités pratiquent le "marquage des réfugiés" - anciens pensionnaires de Sangatte.

    A Dunkerque, dans le département du Nord, "des chiffres" sont "inscrits sur les mains des réfugiés" - afin que de les identifier, suppose-t-on, et que de les compter.

    Il faut prendre quelques petites secondes, pour bien mesurer ce que ça représente - et naturellement, ça rappelle des souvenirs, qui ne remontent pas tous à la traite négrière et au marquage des esclaves.

    Naturellement, notre mémoire collective retient, et se rappelle, que ce n'est pas la première fois, depuis l'abolition de l'esclavage, que des êtres "humains" entreprennent de marquer d'un numéro d'autres être humains.

    Naturellement, quand on ajoute ça aux rafles, on se dit que décidément, le fond de l'air effraie.

    (La nuit tombe, et nous faisons comme s'il était midi.)

    Je vous rassure, cependant:

    à Dunkerque, les réfugiés sont marqués au feutre "indélébile" - et non au fer.

    C'est tout de suite plus convivial, on a beau être autorité, on n'en est pas moins homme, n'est-ce pas?

    Le régime rafle.

    Le régime, décomplexé, marque des gens d'un numéro.

    Avec beaucoup de retenue, le MRAP juge la méthode "indigne du pays des droits de l'homme": c'est peu dire.

    Mais là, qui pétitionne?

    Y a comme ça des nouvelles qui passent un peu inaperçues (...)

    Mais si tu lis de près "Le Canard enchaîné" (...) tu découvres ça:

    "Vendredi 26 octobre, un médecin, délégué de l'Association des médecins urgentistes, a été convoqué, toutes affaires cessantes, par le préfet de l'Isère", qui, "pas content du tout", lui a "brandi sous le nez (...) une série de mails".

    Qu'étaient ces mails?

    Tenez-vous bien:

    "Il s'agissait des échanges de ce médecin avec son président, (...) Patrick Pelloux", et "les courriels en question n'étaient pas franchement louangeux pour la politique de santé du gouvernement et autres opérations de casse de l'hôpital public".

    Alors bien sûr, on se demande, vous et moi, par quelle espèce de miracle ces mails entre un médecin de l'Isère et son pote Pelloux ont fini sur le bureau d'un préfet - pas vrai?

    On ne sait au juste - mais "Le Canard enchaîné" observe, et comme on le comprend, que: "L'interception de la correspondance privée entre deux syndicalistes par un haut fonctionnaire de la République est désormais entrée dans les moeurs".

    De loin, ça ressemble encore, c'est vrai, à une démocratie, mais dès que tu t'approches un peu...

    Comment dire... "

    Source :

    Vive le feu /Sébastien Fontenelle

  36. petit chose dit :

    Merci à natleval d'accepter l'échange et d'argumenter son opinion avec précision.

    Que l'on soit d'accord ou non, voilà au moins une démarche agréable. Et respectable.

    Que l'intolérent H2 en prenne de la graine. S'il peut.

  37. H2 dit :

    Mais où vois -tu de l'intolérance chez moi ?

    Cherche bien et ne confond pas les mots avec d'autres.

    Tes idées ont triomphé il y a six mois maintenant.

    Oui Nicolas Sarkozy = Tony Blair.

    De quoi vient tu te plaindre alors sur ce blog ?

    Franchement !

    Je ne comprends pas !

    Sans forfanterie,il faut que tu m'expliques.

    Que veux tu ? Que l'on t'aide à prendre ta carte à l'UMP ? Tu n'arrives pas à te décider ?

    Tu l'as dis et je suis tout à fait d'accord avec toi.

    Blair + Bush + Sarkozy = même combat !

    Ce sont tes idées ?

    Ce ne sont pas les miennes. Elles me répugnent.

    Elles vont à l'encontre de mes valeurs basées sur celles des Lumières, de la Révolution Française et de la Déclaration de 1948 des Droits de l'Homme et du Citoyen.

    Je le dis et le répète :

    Blair est un Criminel de guerre qui doit passer un jour devant le TPI :

    Blair a 1 million de morts sur la conscience. Des milliers de femmes, des milliers d'enfants et des milliers d'hommes !

    Je suis encore dans un pays libre.

    Nous nous sommes tous battus pour celà au cours de l'Histoire.

    Dois-je me taire ?

    Qui est intolérant ?

    http://www.marianne2.fr/L-autre-guerre-des-veterans-d-Irak-temoignent-document-exclusif-_a1740.html

  38. H2 dit :

    Entre Tony Blair et Tony Benn

    J'ai choisi !

    Vive TONY BENN !

    Source :http://www.mouvements.info/spip.php?article112

    « Le New Labour, le plus petit parti dans l?histoire politique britannique »

    Par Tony Benn

    Entretien avec Tony Benn, ancien ministre travailliste et socialiste britannique, monument politique national, l?un des rares hommes d?État européens à avoir commencé sa carrière politique au centre de son parti pour la terminer résolument à gauche.

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    Un entretien paru dans le n°21-22 de Mouvements, en mai 2002. Propos recueillis par Philippe Marlière.

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    Mouvements : Comment expliquez-vous cette large victoire du New Labour en juin 2001, après quatre années d?exercice du pouvoir ?

    Tony Benn : Le résultat est bon sur le plan électoral, mais mauvais sur le plan politique. Un électeur sur quatre a participé au scrutin, on ne peut pas considérer par conséquent qu?il s?agit d?un résultat brillant. Nous avons gagné parce que l?establishment britannique fait aujourd?hui acte d?allégeance au New Labour. Cela a commencé en 1997. En 1997, l?establishment britannique, la City, les médias avaient le choix suivant : ou bien voter pour John Major, qui était le faible leader d?un parti conservateur divisé, incapable de continuer à propager la philosophie thatchérienne, ou bien voter pour Tony Blair, le leader d?un parti uni et qui était désireux de poursuivre cette philosophie thatchérienne. En 1997, les Britanniques ont voté pour le changement, l?establishment a également voté pour le New Labour, mais pour que les choses ne changent pas. Il s?agit donc d?un vote répondant à des motivations très contradictoires. En 2001, cela a été la même chose. Les électeurs ont rejeté William Hague et les conservateurs pour une série de raisons et ont encore apporté leur soutien au Parti travailliste. Celui-ci s?est engagé à ne pas augmenter les impôts des catégories supérieures, et a promis aux multinationales qu?elles auraient ce qu?elles voudraient. [?] Cette dernière élection a été « américaine », dans le sens où le « big business » a soutenu le Parti travailliste, s?attendant en retour à recevoir des cadeaux de la part du gouvernement ; des cadeaux qu?ils ont par ailleurs reçus. Ce qu?il convient de noter, c?est que de nombreux électeurs de gauche n?ont pas voté pour le Parti travailliste, mais ont reporté leurs suffrages sur des petits partis de gauche ? même si cela n?a pas été un phénomène important ? à l?exception de l?Écosse. Mais en règle générale, les électeurs travaillistes se sont abstenus, ce qui explique le taux de participation très bas [1]. Aujourd?hui, de nombreux députés travaillistes, les syndicats, qui ont été loyaux pendant la campagne électorale, veulent faire valoir les intérêts de leur électorat traditionnel, c?est-à-dire les classes laborieuses, et se battent pour défendre le Welfare State, les droits de l?homme et une approche internationaliste de la politique. C?est ce à quoi nous assistons à la chambre des Communes en ce moment. Attendons de voir ce qui va se passer, parce qu?une chose est sûre : le Premier ministre ne comprend rien au mouvement ouvrier britannique. Il ne connaît pas son histoire. Il a reçu le soutien de l?électorat car les Britanniques voulaient désespérément que le Parti travailliste revienne au pouvoir après dix-huit années d?opposition. Alors, ils se sont accommodés du New Labour pour parvenir à cette fin. Le New Labour est un nouveau « parti » dont je ne suis pas membre. [?] Je ne pense pas que ce « parti » puisse pouvoir compter pendant longtemps sur le soutien du Parti travailliste, des syndicats et du mouvement ouvrier. La population est largement plus à gauche que le New Labour, cela n?était jamais arrivé auparavant. [?]

    M : Vous avez mentionné le taux de participation historiquement bas à l?occasion de l?élection de 2001. Cela me semble un point important, car l?ambition déclarée de Tony Blair, avant 1997, c?était de « réunifier la nation » ; il y avait alors au sein du New Labour une certaine exaltation de valeurs collectives, d?une communauté à recréer autour de valeurs (solidarité, équité, justice sociale, etc.) contre l?individualisme anti-social du néolibéralisme. On s?aperçoit aujourd?hui que ce projet a fait long feu. Il semblerait au contraire que la politique et la société britannique sous Tony Blair continuent de s?américaniser. Pensez-vous que ce soit une simple inflexion conjoncturelle ou, au contraire, une tendance lourde ?

    T. B. : C?est une tendance qui n?est pas propre à la Grande-Bretagne, qui est générale. [?] Le socialisme est une drôle d?idée : on vous autorise à en parler, mais la chose que Tony Blair ne peut pas accepter, c?est que les pauvres ou les gens ordinaires puissent utiliser l?action politique pour essayer d?obtenir davantage de pouvoir économique. Il trouve cela totalement inacceptable. C?est ce qui explique pourquoi Blair nous a baratinés avec sa « politique post-idéologique », ce qui en fait revient à dire qu?il souhaite un État à parti unique. Il espérait bien être le Premier ministre d?un État à parti unique. Aujourd?hui, Kenneth Clarke [2] serait à l?aise dans le gouvernement. En réalité, il a fait partie du gouvernement jusqu?en 1999, car sa politique économique a été poursuivie par Blair, en particulier sur le plan des dépenses publiques [3]. [Paddy] Ashdown [4] pourrait être au gouvernement, mais par contre les syndicats ou la gauche du Parti travailliste en sont exclus. Ce à quoi nous assistons aujourd?hui, c?est à la naissance d?un « gouvernement national ». [?]

    Le mouvement d?érosion de la démocratie constitue la plus grande menace, et l?avocat le plus déterminé d?une telle tendance n?est autre que Blair. Il veut nommer seul le Chairman du parti [5], choisir les membres de la chambre des Lords et, quand une place se libère dans une circonscription, il veut pourvoir à la nomination du candidat à la députation, comme dans le cas de Shaun Woodward [6]. Il souhaiterait pouvoir nommer tout le monde et nous renvoyer à l?ère d?une monarchie médiévale renommée aujourd?hui « modernisation ». [?] Je ne crois pas que cela va marcher. Je pense que ce dont nous avons besoin c?est construire un mouvement populaire, non sur une base de gauche sectaire, mais reposant sur ce que nous défendons : contre la Guerre des étoiles, contre les privatisations, pour que l?on traite décemment les personnes âgées, pour la défense de l?environnement. [?] Blair n?a jamais rien trahi, parce que je pense qu?il n?a jamais cru en rien de particulier. Ce n?est pas comme Neil Kinnock [7] qui a commencé à gauche et a terminé à droite. Tony Blair est quelqu?un de très flexible. Il m?a soutenu lors de ma candidature au poste de vice-leader du parti [en 1981]. Mais je ne le critique pas pour cela, parce que me soutenir était à la mode à l?époque. Aujourd?hui la mode est différente. Il évolue au gré des modes? [?] Je pense que Blair va avoir des problèmes parce que le New Labour est le plus petit parti dans l?histoire politique britannique. Le New Labour, c?est le gouvernement. C?est donc quelque chose de plutôt puissant, mais c?est également très, très petit. Ce parti n?a aucun lien avec le public.

    M : Quelles sont, selon vous, les réformes positives qui ont été mises en ?uvre par le gouvernement de Tony Blair entre 1997 et 2001 ?

    T. B. : L?instauration d?un revenu minimum, mais à un taux qui est trop bas ; la signature d?un accord de paix en Irlande du Nord, même s?il n?a pas encore totalement réussi ; des droits syndicaux, mais d?une portée trop limitée ; un peu de redistribution pour les pauvres ; les lois de dévolution en Écosse, au Pays de Galles et à Londres? Mais encore ici, Blair a voulu contrôler qui serait le maire de Londres. Sa politique européenne est intéressante, parce que la Grande-Bretagne reste une colonie de Washington pour la simple raison que, à la différence de la France, nous n?avons pas d?armes nucléaires. La force de frappe française est bien française, mais les Américains nous prêtent le Trident et en retour, ils contrôlent nos services secrets. Nous ne pouvons d?ailleurs pas nous servir du Trident sans avoir recours aux satellites américains. Mais cela nous permet de prétendre au statut de puissance nucléaire et en retour les États-Unis nous disent ce qu?il faut faire. Par conséquent, voir Blair en « bon européen » dans le sens que cela revêt à Bruxelles, cela n?est guère possible. Il est assurément un agent de Washington, qui essaye de faire en sorte que la Grande-Bretagne rejoigne la zone euro, etc. Mais si j?étais un Européen du continent, je serais très, très suspicieux. Je ne crois pas que ce soit là une position crédible.

    M : Quelles ont été, selon vous, les revers les plus importants du gouvernement ?

    T. B. : Blair n?a pas concédé aux syndicats les droits qu?ils étaient en droit d?espérer. Il est très, très hostile aux syndicats. Il n?est en aucune manière un socialiste. [?] Il n?y a pas un seul grain de socialisme dans sa pensée : il ne croit pas du tout dans les services publics et dans le secteur public. Il est également très, très autoritaire. Il n?accepte aucune critique et cela pose problème. [?] J?apporte un soutien constructif aux réformes qu?il a mises en ?uvre, mais l?imposition de droits d?inscription élevés pour les étudiants, la guerre au Kosovo, les sanctions en Irak, tout cela a été affreux, et j?ai voté contre ces mesures en tant que député. [?]

    M : Vous dites souvent que le Parti travailliste est un parti qui va survivre au New Labour?

    T. B. : Je pense que le New Labour est un « parti » qui est en train de mourir. La chute du New Labour provoquera probablement beaucoup de dégâts autour de lui. Le projet de Mandelson [8] qui préconisait l?instauration de la représentation proportionnelle, une Europe fédérale, des liens resserrés avec les États-Unis, la fin du lien organique avec les syndicats, la fin du socialisme ; toutes ces idées sont en train de perdre du terrain, car elles ne répondent pas aux besoins des gens.

    M : Pensez-vous que le Parti travailliste soit le parti britannique le mieux placé pour se battre en faveur de la justice sociale ou pour empêcher le démantèlement total du Welfare state ?

    T. B. : Je suis membre du Parti travailliste depuis presque soixante ans. J?ai adhéré à l?âge de dix-sept ans et pendant toute ma vie j?ai été dans le mouvement ouvrier, et je l?ai soutenu de toutes les manières possibles, car je pense qu?il constitue le seul instrument à ma disposition pour réformer la Grande-Bretagne. J?ai vu ce parti évoluer sur la gauche, puis sur la droite à de nombreuses reprises. Il est aujourd?hui, de toutes les périodes que j?ai vécues, le plus à droite. [?] Il y a des individus qui disent que le Parti travailliste est irrécupérable car Blair a détruit toute forme de démocratie interne, et les membres aujourd?hui n?ont plus aucun espoir de se faire entendre à l?occasion des congrès annuels du parti. Dans une certaine mesure, ils ont raison, à ceci près que la démocratie formelle n?est pas la chose qui peut influencer le leadership. [?] Je pense que vous avez besoin d?un tant soit peu d?organisation pour être en mesure de mener un combat politique. [?]

    M : Quels devraient être les principaux objectifs politiques d?un parti social-démocrate aujourd?hui ?

    T. B. : D?abord, il doit être démocratique. La démocratie, c?est la chose la plus controversée, la plus importante. Il faut développer et encourager des structures démocratiques, et cela signifie prendre des initiatives au niveau local et aussi davantage de démocratie industrielle. Je pense qu?il doit y avoir davantage de redistribution des richesses parce que l?écart entre les riches et les pauvres est plus important, et dans le monde il atteint des niveaux incroyables. On ne peut pas avoir la paix sans la justice sociale. [?]

    M : Seriez-vous aujourd?hui toujours opposé à la réécriture de la Clause IV des statuts du Parti travailliste ?

    T. B. : La Clause IV [9] n?avait rien à voir avec les nationalisations. La grande erreur est de penser que le socialisme, ce sont les nationalisations. L?Église anglicane est notre plus ancienne industrie nationalisée. Henry VIII l?a nationalisée parce qu?il voulait que les prêtres répètent à leurs paroissiens que ce que le roi ordonne est un ordre de dieu. [?] La Poste a été nationalisée par Charles II. Il a dû nationaliser car il voulait pouvoir ouvrir le courrier des gens. [?] Les conservateurs ont nationalisé la BBC car ils voulaient des journalistes à la solde du gouvernement. Je suis en faveur du contrôle démocratique du pouvoir économique. [?] La Clause IV ne parlait pas de nationalisation. Elle parlait de propriété collective et des modes de gouvernement et de contrôle populaires. [?]

    M : Vous avez pris votre retraite en juin 2001, après plus de cinquante années de vie parlementaire et annoncé que ce retrait de Westminster allait vous permettre de « faire de la politique ». Pour un défenseur acharné du parlementarisme, n?est-ce pas là un peu paradoxal ?

    T. B. : J?ai soixante-seize ans. J?ai de l?expérience, de l?énergie et n?ai absolument aucune ambition personnelle. Je n?attends rien de personne et je pense que cela coupe court à toute accusation d?arrière-pensée. Quand je fais un discours aujourd?hui, les gens ne disent pas : « Il s?accroche à son poste de député ». Les mouvements qui combattent la mondialisation libérale ont besoin de soutien. Ils ne veulent pas que je les dirige et d?ailleurs je n?ai aucune intention de les diriger. Mais j?ai beaucoup d?expérience et je peux mettre cela à leur disposition.

    M : Quelles sont les mesures que vous avez prises en tant que ministre dont vous êtes le plus satisfait ?

    T. B. : Je ne veux pas choisir. [?] J?ai été membre du gouvernement pendant onze années et j?ai fait des choses intéressantes : j?ai été en contact avec les compagnies pétrolières, avec IBM, avec Philipps, avec Ford. Henry Ford m?a rendu visite dans mon bureau au ministère. J?ai donc vu comment un gouvernement fonctionnait, et à l?inverse de nombreuses personnes qui commencent à gauche et finissent à droite, ma position de ministre m?a radicalisé. J?ai vu un gouvernement à l?uvre, ses défauts, le monde de la haute fonction publique, des forces de sécurité, etc. [?] Aujourd?hui, quand je réfléchis à ma carrière politique, je me pose les deux questions suivantes : ai-je jamais dit quelque chose à laquelle je ne croyais pas afin d?obtenir une promotion ? Je ne le crois pas. Certes, j?ai commis des millions d?erreurs, dit des choses qui étaient fausses, mais jamais dans le but de favoriser ma carrière. La seconde est : ai-je fait ce qu?il convenait de faire au bon moment ? Bien avant la décision de boycotter l?Afrique du Sud en 1960, j?ai manifesté à Trafalgar Square [10] en faveur de ce « terroriste » bien connu [11]? Lorsque je l?ai rencontré, il avait reçu le prix Nobel de la Paix et était devenu le président de l?Afrique du sud. J?ai milité en faveur de l?établissement d?un Parlement écossais, pour la liberté de l?information, pour les droits en faveur des gays, pour la démocratie industrielle. Quand je me penche aujourd?hui sur toutes ces actions passées, je m?aperçois que j?ai semé, ici et là, quelques petites graines, et je vois pousser un ou deux arbres. Cela me donne plus de satisfaction que d?avoir fait passer toutes ces lois au Parlement lorsque j?étais ministre.

    En tant que parlementaire, j?ai dû défendre quarante ou cinquante propositions de lois, proposant l?abolition de la monarchie ou demandant le retrait des troupes britanniques de l?Irlande du Nord. Mes textes de lois étaient de véritables pamphlets politiques ! [?] J?ai utilisé le Parlement comme une plate-forme pour essayer d?informer les gens, pour les encourager à trouver des solutions aux problèmes insolubles. [?] J?ai essayé de jouer le rôle de balise, et non pas celui de girouette. Ainsi, si les gens n?étaient pas d?accord avec mes idées dans un premier temps, ils pouvaient toujours revenir vers moi cinq ans plus tard : la balise était toujours là. Mais les girouettes, les focus groups, les manipulateurs d?opinion [spin doctors], je n?ai que du mépris pour cela. Évoluer au gré des manchettes des journaux, tourner le dos aux problèmes à résoudre, je trouve cela très, très superficiel. Et ce n?est guère efficace d?ailleurs. Cela ne marche pas. J?ai eu une vie merveilleuse comme Chairman du Parti travailliste, comme ministre [12] et comme membre du Conseil des ministres à Bruxelles. J?ai eu une vie incroyablement intéressante et je l?ai rédigée dans son intégralité [13] ! [?]

    M : Peut-on vous définir comme quelqu?un qui est à la fois d?inspiration marxiste et chrétienne ?

    T. B. : J?ai été élevé dans la tradition chrétienne et je vois en Marx quelqu?un de très, très brillant ; quelqu?un qui a été le dernier des prophètes du Vieux testament. Marx travaillait à la British library. Il a analysé le capitalisme et l?a condamné à partir de principes moraux. Il nous a expliqué comment on pourrait dépasser ce système. On ne peut pas faire porter à Marx la responsabilité de Staline. Ou alors, il faudrait faire porter à Jésus la responsabilité de l?Inquisition ! Cependant, je ne m?intéresse pas aux questions théologiques. Cela ne m?intéresse pas du tout.

    M : Que représente le christianisme pour vous ?

    T. B. : Le christianisme, c?est très intéressant? Le fondement de toute religion est moral. [?] Regardez les théologiens de la libération en Amérique latine, ils sont marxistes et chrétiens, et ce sont des gens très bien. Mais maintenant, si vous regardez le Pape ou l?Archevêque de Canterburry, vous vous trouvez ici en face d?une structure de pouvoir. Et les structures de pouvoir, cela ne m?intéresse pas. En vérité, j?y suis très hostile, parce que je suis un démocrate et je ne considère la religion que comme une force morale qui possède une dimension internationaliste. Si vous êtes monothéiste, s?il n?y a donc qu?un dieu, que le monde est unique également, alors le monothéisme devient une religion internationaliste. [?] Blair est un soi-disant chrétien. En réalité, il se prend pour le Pape et il veut vous imposer ce vous devez faire. Mais les gens refusent cela, disent que ce n?est pas une façon correcte de procéder. [?]

    M : Pour la gauche française, la gauche britannique n?a jamais semblé s?intéresser aux débats doctrinaux. Qu?en pensez-vous ?

    T. B. : Les Français sont beaucoup plus intellectuels que les Britanniques. C?est vrai. Je me souviens que, lorsque j?étais étudiant, des étudiants français sont venus parler à l?université. C?était en 1946 à Oxford. Ils prirent la parole et dirent que c?était un grand honneur de leur permettre de s?exprimer devant un groupe d?intellectuels britanniques aussi distingués. Nous avons tous éclaté de rire, parce que, pour un Britannique, se faire appeler un intellectuel, c?est une insulte ! Ils étaient si polis et nous étions si? British. C?était intéressant. Nous sommes les plus vieux amis et ennemis, si vous voyez ce que je veux dire. [?] Nous sommes proches et pourtant les différences culturelles sont si marquées. C?est très difficile pour les Britanniques de comprendre les Français. [?] C?est très difficile pour le Parti travailliste de se rapprocher des intellectuels de gauche français, car le Parti travailliste est le seul Parti socialiste qui a été créé par les syndicats. Les syndicalistes ne sont pas des intellectuels, dans le sens où leur intérêt majeur c?est d?assurer à leurs membres du travail, de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Pour eux, l?idéologie socialiste, c?est une chose très secondaire. Peut-être d?ailleurs que, sans l?entente franco-anglaise, nous serions dans le pétrin. Car si nous ne sommes pas des intellectuels, vous, Français, n?avez peut-être pas la capacité d?organiser le mouvement ouvrier.

    Notes

    [1] 59 %, soit le taux de participation le plus bas pour une élection législative depuis 1945.

    [2] Ancien ministre conservateur dans les gouvernements de Margaret Thatcher et de John Major.

    [3] Les rapports officiels montrent que le gouvernement New Labour a moins investi dans les services publics entre 1997 et 1999 que Kenneth Clarke lorsqu?il était ministre des Finances dans le gouvernement Major.

    [4] Leader du Parti libéral-démocrate jusqu?en 2000.

    [5] À l?été 2001, Charles Clarke, un proche du Premier ministre, a effectivement été nommé Chairman du Parti travailliste par Tony Blair, sans que cette nomination n?ait été soumise au vote des adhérents ou n?ait reçu l?assentiment de la direction du parti.

    [6] Shaun Woodward était un député conservateur jusqu?à quelques mois avant l?élection de juin 2001. Ayant quitté les conservateurs et rejoint le New Labour, Tony Blair imposa sa candidature dans un bastion travailliste du nord du pays, en dépit des contestations des militants de la circonscription.

    [7] Leader du Parti travailliste entre 1983 et 1992.

    [8] Peter Mandelson, l?éminence grise de Tony Blair et ex-ministre, qu?on présente comme l?un des concepteurs du New Labour.

    [9] Réécrite à la demande de Tony Blair en 1994 dans un sens résolument post-social-démocrate, la Clause IV prévoyait que l?objectif du Parti travailliste était la « socialisation des moyens de production ».

    [10] Où se trouve le siège de l?ambassade d?Afrique du sud.

    [11] Nelson Mandela, pour ne pas le nommer.

    [12] Tony Benn a été ministre des Postes et Télécommunications (1964-1966) ; ministre de la Technologie (1966-1970) ; ministre de l?Énergie (1969-1970) ; ministre de l?Industrie et de la Poste et des Télécommunications (1974-1975) et ministre de l?Énergie (1975-1979).

    [13] Plusieurs volumes des Benn Diaries ont été publiés. Ils proposent aux lecteurs une chronique personnelle de la vie politique britannique depuis plus de cinquante ans.

  39. Patxi dit :

    Mes 5 annees de vie et de travail en amerique latine (j'en cause ici:

    http://www.amlatineterecuerdo.blogspot.com)

    m'ont appris a deconstruire ce que je croyais savoir de ma, de la gauche, de la citoyennete, de l'espoir en politique, du populisme.Revisiter les concepts, faire le detour de ses convictions en se frottant a d'autres reels, ca devrait etre OBLIGATOIRE pour tout elu de la Republique.

    Allez hop, en stage obligatoire a l'etranger..a montevideo, purquoi pas.la gestion de l'eau la bas est tres efficace, publique, equitable.

    un stage pour tous la bas, les elus.avec respect, et humilite.

    qualites que vous avez.

    je suis souvent en desaccord (sur l'UE notamment), moins souvent en accord avec vous. j'arde un bon souvenir de votre passage a l'enseignement professionel.

    Mais je vous trouve, avec ce texte, plutot tres bon.

    L'ironie vous va bien.

    je ne parviens toujours pas a vous pardonner votre fascination un peu juvenile, candide pour le processus bolivarien chavista, de plus en plus obtu, bourru, fracasado.

    vous vous meprenez, a mon humble avis, sur les realites de cette "revolution".

    Enfin...Bon courage dans votre combat politique.Vous avez de sacrees corrones tout de meme.

    Patxi

  40. Militant PS 59 dit :

    Quelle diarrhée ce copié-collé abolument inintéressant, nefut-ce que de par sa longueur et hors-sujet surtout !

    Quel rapport avec la note de Monsieur Mélenchon, soit l'élection en Argentine, la situation sociale et économique de ce pays, le FMI ?

    Que les pollueurs divers soient purement et simplement censurés, afin de sauvegarder la ligne directrice des posts, le fil des idées, les dérives extrêmes (où fort heureusement seuls l'un ou l'autre illuminé s'engouffre).

  41. H2 dit :

    Ah bon parce que le renouveau d'une Gauche Démocratique de Combat, vous trouvez ça hors sujet à l'heure qu'il est ?

    "Que les pollueurs divers soient purement et simplement censurés, afin de sauvegarder la ligne directrice des posts (...)"

    La ligne directrice ! ?

    Il y en a en plus, qui appelle à la censure sur le Blog de JL. Mélenchon !

    Non, mais ça va pas ?

    Au moment où Hortefeu fait marquer les Etrangers sans- papier à l'encre indélébile, il y en a qui ne voient pas le rapport avec les textes envoyés et le texte de JL.Mélenchon ?

  42. corbucci dit :

    Je cite:

    "La nouvelle de l'appel unitaire à la grève le 20 novembre en France pour défendre les retraites me fait comprendre que nous allons vers une épreuve de force et qu'il va falloir mettre toute notre énergie militante à l'accompagner de toutes les façons possibles..." - Blog du 1/11

    Mon cher Jean-Luc Mélenchon,

    la grève du 20 c'est pour la défense de la fonction publique... les régimes spéciaux, c'est la semaine d'avant... La jonction se fera peut être. Mais cette confusion ça fait mauvais genre pour le prs.

    Apparemment les infos passent mal en amérique du sud. J'espère que lors du voyage du retour tu t'es mis au courant... et que ton "énergie" sera dispensée à bon escient.

    Corbu...

  43. zorba dit :

    Je recommande la lecture de « lettre recommandée au facteur », ouvrage écrit par le fondateur de la LCR Henri Weber, dans lequel il analyse avec lucidité l?utopie meurtrière communiste et démonte les illusions relatives à l?efficacité d?une planification centralisée.

    Cette leçon qu?il inflige à Olivier Besancenot, n?aurait pas été mieux administrée par libéral pur sucre. Je n?hésite donc pas à vous en livrer un extrait :

    " Les dogmes dont tu te réclames sont responsables de terribles désastres au XXième siècle. Partout où ils ont été appliqués, ils ont abouti non pas à l'émancipation des salariés mais à leur asservissement, non pas à l'abondance mais à la pénurie ; non pas à l'égalité mais à l'explosion des privilèges ; non pas à la liberté mais au pouvoir absolu du " chef génial " ; non pas à l'État de droit mais au règne de l'arbitraire et de la répression de masse ; non pas à la démocratie directe des conseils mais à la dictature totalitaire du Parti- État.

    Il n'y a pas eu d'exception : cette évolution a eu lieu dans la Russie arriérée et isolée des années 1920 et 1930 aussi bien que dans la Tchécoslovaquie et l'Allemagne de l'Est développées des années 1950 et 1960. Elle s'est imposée en Chine, à Cuba, au Vietnam, à un moment où l'argument trotskiste classique de l'isolement de la Révolution, entraînant sa dégénérescence, ne pouvait plus avoir cours.

    La raison de cette dérive totalitaire n'est pas à rechercher dans les circonstances, elle est inscrite dans le projet lui-même. En supprimant les libertés économiques : droits de propriété, liberté d'entreprendre, de gérer, d'échanger ; en marginalisant le marché au profit de la planification centrale, on prive les individus de toute autonomie à l'égard de l'État. Celui-ci peut non seulement les priver de leurs droits civils et politiques, il peut aussi leur couper les vivres. On crée ainsi les conditions de la domination totale. " ?

    « La vérité qui finit par s?imposer à tous, c?est que le mode de production bureaucratique, fondé sur la propriété collective des moyens de production et leur gestion centralisée par l?Etat, est inférieur à l?économie de marché et ne peut déboucher que sur la pénurie, la sous-productivité du travail, et des gaspillages pharaoniques. ».

    Pour le reste Henri Weber réalise une authentique profession de foi sociale-démocrate et là, de la part du fondateur de la LCR, ne l'oublions pas, c'est quand même merveilleux.

  44. David dit :

    ce serait tellement simple de taper ces notes sous un éditeur de textes tout simple et de les coller ensuite sur le net, et ca permettrrait de ne pas en perdre la trace me semble t il...

  45. H2 dit :

    @Zorba

    (...)la propriété collective des moyens de production et.......

    ....leur gestion centralisée par l?Etat.

    Tu retardes Zorba, cela fait longtemps que tout le monde est d'accord pour qu'il n'y ait plus de gestion centralisée par l'Etat de tout et n'importe quoi de manière indistincte,inutile et parfois inopérante

    Quant à la "propriété collective" c'est autre chose. Tu n'es pas obligé de la coupler à L'Etat.Dans le système capitaliste la "propiété collective des moyens de production " est l'apanage de ceux qui ne travaillent pas directement dans l'Entreprise. Celle-ci est concentrée dans les mains des actionnaires contre le pouvoir de décision des principaux acteurs : Les travailleurs-salariés qui enrichissent le patrimoine de ces mêmes actionnaires mais qui n'ont aucun pouvoir dans l'entreprise. Evidemment afin d'avoir un pouvoir sur eux et les manipuler comme bon leur semble. Voire de les virer en délocalisant l'entreprise.

    L'anarchie politique a privilégié la propiété collective par les interéssés eux-mêmes. Ce qui a développé toutes la philosophie coopérative que nous connaissons et de l'économie sociale qui peut-être très efficace. Le droit "privé" n'en est pas aboli pour autant et c'est tant mieux !

    De toute façon, ce à quoi nous avons à faire, ce sont deux conneries : l'une de gauche et l'autre de droite ce sont deux conneries absolutistes :

    Les marxistes absolutistes du "tout Etat" et les néolibéraux absolutistes du "tout Marché " sans possibilités dans les deux cas, pour les Citoyens d'intervenir.

    Ceci dit il ne faut pas confondre l'instument répréssif d'un Etat totalitaire avec l'instrument Citoyen d'un Etat démocratique. C'est pas la peine à chaque fois de faire peur et de diaboliser "l'Etat" surtout lorsqu'il est démocratique.

    Nous sommes bien heureux lorsque nous pouvons nous faire soigner d'une maladie grâve en France grâce à l'assistance de l'Etat. Ce qui je le rappelle n'est pas le cas au USA si l'on n'a pas contracté d'assurance privée (très chère). Le malade dans le cas contraire peut aller se faire foutre royalement. Cela représente tout de même 50 millions de personnes ce qui n'est pas négligeable !

    Les "néolibéraux" veulent que les Citoyens -salariés n'aient aucun pouvoir de décision dans l'Entreprise, et ils veulent en plus que nous n'en ayons plus aucun au niveau de l'Etat démocratique, qui représente l'intérêt général et la volonté Citoyenne.

    Les néolibéraux "privatisent " ainsi l'instrument "public", pour servir leur propres intérêts corporatistes d'actionnaires !

    Il faut faire le contraire !

    Permettre plus de démocratie dans l'Entreprise et dans la structure publique de l'appareil d'Etat.

    L'objectif c'est de pluraliser les moyens de production et de démocratiser l'exercice du pouvoir - l'accès à l'action et à la décision.

    Il n'est pas question de les concentrer au niveau de l'Etat (marxistes absolutistes) ou de les concentrer au niveau des actionnaires majoritaires (néolibéraux ou libéraux absolutistes)

    On le voit aujourd'hui avec le scandale des "Subprimes ", on le voyait hier avec Enron :

    Le pouvoir étant congénitalement produit et concentré dans une même sphére de décision que tout le monde se tenait par la barbichette.

    Personne ne voulait dire la vérité sur la situation pourrie de l'empire Enron et tout le monde trafiquait les chiffres des comptabilités diverses et autres indices boursiers, mentant ainsi aux acteurs du marché.

    Jusqu'à la catastrophe finale et la ruine de tous les acteurs, actionnaires comme salariés !

    La concentration est néfaste, c'est pourquoi il faut démocratiser tous les lieux de pouvoirs, toutes les instances de décision et parfois en finir avec les dogmes libéraux lorsque l'intérêt général (qui est toujours à la base la réunion des expressions de volontés particulières) peut s'exercer.

    Par exemple loger le demi-million de SDF Français, en sacrifiant provisoirement le caractère "intouchable et sacré " de la propriété privée, qui préfère laisser crever les gens plutôt que de les loger.

    Il est clair que nous sommes tous et toutes les "enfants " du libéralisme politique. Donc en partie aussi d'une possiblité d'exercer le commerce. Tant mieux !

    Mais pas d'absolutisme commercialiste !

    De grâce ! Roosevelt n'était pas un dangereux bolchevik !

    Le libéralisme qui se veut "purement économiste" s'arrange étrangement pour nous infantiliser et nous amputer de nos propres moyens d'actions et de décisions politiques.

    Les néolibéraux réaffirment le pouvoir censitaire qui voulait autrefois qu'ils n'y ait que les riches qui puissent s'ocupper des affaires de la cité, tandis qu'un bon peuple Sans-Droit n'était bon qu'à travailler, pour faire gagner plus, leurs chers maîtres.

    Voilà à quoi les néolibéraux rèvent de nous ramener, des porcs-consommateurs qui laisseraient faire les "décideurs" patentés !

    N'ayons pas peur de notre Histoire. Sachons bien evidemment la déconstruire pour mieux avancer et reconstruire un mode d'action politique neuf.

    Le néolibéralisme est loin d'ailleurs d'avoir fait ses preuves, depuis la crise de 1929, ou plus prés de nous, la chûte de l'Argentine, la faillite des économies d'amérique du Sud (avant le grand mouvement démocratique que nous connaissons aujourd'hui), la paupérisation généralisée des populations par les politiques criminelles de la banque mondiale et du FMI, et bien evidement la formidable faillite morale (et financière) des entreprises guerrières qui renouent avec les impérialismes anciens que l'on croyait à jamais obsolète, il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser.

    Le pouvoir confisqué dans les mains d'une minorité n'aurait pas du nous sidérer à ce point.

    Nous avons cru un peu trop rapidement que nous étions arrivés à la période tant révée de

    l'Age Démocratique Mondial".

    L'intimidation actuelle via la propagande massive des pouvoirs concentrés des mass-médias ne doivent pas nous faire peur et nous impressionner.

    Nous devons réinventer nos possiblités d'actions à l'inverse de tous les corpus "absolutistes".

    De bric et de broc, nous devons tisser l'étoffe politique nouvelle.

    Mais à condition de ne pas se mettre du côté des pouvoirs de l'éternelle domination, qui à l'heure de la révolution écologique mondiale, cherche à nier l'évidence pour mieux accélérer ses insatiables profits et consolider sa toute puissance.

  46. PIERRE dit :

    TRAVAILLEZ PLUS

    POUR LEUR FAIRE GAGNER PLUS

    A DIFFUSER Sujet : SCANDALEUX !

    Ceux qui accablent les Citoyen -e-s en votant des loix antisociales se votent de douces rétributions " à vie " !

    PREPAREZ VOUS A TRAVAILLER POUR EUX

    Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417 120 euros

    = 60 mois x 6952 euros.

    C'est la nouvelle indemnité chômage des députés ! Repris ce matin sur

    RMC par JJ BOURDIN qui souligne que les élus de la gauche à la droite

    sont tous d'accord !

    La plupart des médias n'en parlent pas !

    A l'issue des 5 ans d'indemnités, les députés non réélus percevront "

    à vie " 20 % de ce traitement :

    soit 1390 euros par mois.

    Alors, faîtes des efforts, travaillez pour payer des impots qui

    serviront à payer les "golden parachutes" de nos députés.

    Mais pourquoi 5 ans ? C'est précisément le temps d'une alternance

    législative. Ce vote intervient au moment où les candidats nous parlent

    des efforts que devront consentir les Français pour réduire la dette et

    dénoncent le train de vie dispendieux de l'Etat !

    L'information sur la nouvelle indemnité "chômage" des députés a été

    révélée par "Le Canard Enchaîné" le 7 février 2007. Puis reprise et

    précisée par le Midi Libre, le 1er Mars 2007. Curieusement, ce sont les

    seuls médias à en avoir parlé. Silence total du côté des télés, radios

    ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les

    parachutes en or de certains grands patrons (certes avec raison...).

    Pourquoi se taisent-ils sur cette affaire ? Sans doute parce que cette

    loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF

    et PCF, qui savent parfaitement s'entendre lorsqu'il s'agit de

    s'octroyer des avantages sur le dos des Français.

    Avant de quiter son perchoir, Jean-Louis Debré a fait voter à

    l'unanimité et dans le silence complet, une loi pour que désormais, un

    député non réélu touche pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité

    mensuelle nette qui est à ce jour - selon info sur site Assemblée

    nationale - de 5178 euros, soit 6 952 euros brut. Chaque député non

    réélu coûte donc aux Français 417 180 euros sur 5 ans ! Sans parler ce

    ce qu'il leur coûtera " à vie " ! Ces indemnités ont été attribuées aux

    députés et définies par l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958.

    L'indemnité de base est calculée "par référence au traitement des

    fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie

    présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du

    traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette

    catégorie", ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant

    moins d'une année d'ancienneté dans son grade. S'y ajoute l'indemnité de

    résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %. Selon

    l'article 2 de l'ordonnance précitée : "L'indemnité parlementaire est

    complétée par une indemnité dite de fonction". Le montant de cette

    indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire

    (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de

    résidence)

    Depuis le 1er février 2007, les indemnités mensuelles brutes sont les

    suivantes :

    - Indemnité de base : 5 400, 32 euros

    - Indemnité de résidence (3 %) : 162, 01 euros

    - Indemnité de fonction (25 % du total) : 1 390, 58 euros

    Soit brut mensuel 6952, 91 euros.

    Retenues obligatoires devant être déduites du brut mensuel diverses

    retenues :

    - Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années

    de mandat : 1 153, 08 euros

    - Contribution exceptionnelle de solidarité : 55, 62 Euros

    - Contribution sociale généralisée et contribution au remboursement de

    la dette sociale : 539,55 euros

    - Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,00 euros

    Soit net mensuel 5 177, 66 euros.

    Avant de quitter la présidence de l'Assemblée Nationale, Jean Louis

    Debré, nouveau président du conseil constitutionnel, a fait un joli

    cadeau à ses amis députés de tous les partis !

    Bien entendu cette généreuse "indemnité chômage" est totalement

    inconditionnelle, et l'heureux bénéficiaire de cette jolie rémunération

    de 5 ans, n'est tenu à aucun engagement quelconque, comme par exemple

    justifier de la recherche d'un nouvel emploi, d'une visite mensuelle

    auprès d'un conseiller ANPE, ou d'une activité justifiant cette "aide

    sociale"... bref, tout ce qui est demandé à des chômeurs ordinaires.

    Voilà de quoi crève la République, de la corruption de ses élites, car

    évidemment aucun parti n'a protesté, vu que tous bénéficieront des

    largesses de M. Debré.

    Si vous êtes scandalisé et refusez d'être pris pour un con, diffusez

    au moins ce message

  47. H2 dit :

    La voilà la nouvelle Société Citoyenne, la Démocratie Participative de demain !

    Elle s'invente dès aujourd'hui !

    http://www.radio-gresivaudan.org/une-ambition-largement-partagee.html


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