16oct 07

Quelle mouche pique France 2 ? Un reportage sur la Grande Bretagne qui montre des gens en train de faire la queue pour s’inscrire chez le dentiste, des mamies qui s’arrachent les dents elles mêmes, et juste à côté des dentistes pour riches où tout va bien ! Gauchistes ! Et juste après ça un reportage sur l’élection de Veltroni à la tête du « Parti Démocrate italien », la gauche parait-il, suivi d’une interminable séquence sur un amuseur public qui agite des foules italiennes hostiles aux partis et aux élus menteurs ou corrompus? Gauchistes ! Un instant pourtant, j’ai cru être revenu dans un monde normal sans auto censure, ni moutonnisme médiatique. La Grande Bretagne n’y serait plus seulement le paradis des yuppies mais l’enfer du grand nombre ! Les bacchanales centristes de la gauche en peau de nouille italienne ne sont pas seulement l’extase des modernisateurs mais une déchéance honteuse.



Chers lecteurs, avec Veltroni, le monde de la gauche européenne est devenu juste un peu plus trompeur et vulgaire. « Ce candidat libéral en économie et consensuel en politique n’a pas craint d’aborder des thèmes tabous à gauche comme la sécurité, l’immigration ou la richesse » nous prévient la dépêche de l’AFP. Il « n’a pas craint » ! Quel courage ! Quelle audace ! Tout est dit avec cette phrase dans la novlangue du « ministère de la vérité » qu’avait imaginé Orwell et que nous savons tous décoder. Le nouveau point de décadence atteint par les anciens communistes italiens repeints en centristes est plus bas que le précédent. « Il est important de comprendre que les réponses ne peuvent plus être enfermées dans l’identité socialiste, il faut apporter des réponses non idéologiques aux problèmes d’aujourd’hui. », proclame-t-il. Noooon ! Serrons les dents à cette musique bien connue et voyons de plus près.

Le « bonisme », maladie sénile de la social démocratie

Monsieur Veltroni a été élu par des passants dans la rue qui acceptaient de donner 9 euros pour voter. Lui-même ne s’est pas risqué à dire un mot de programme et pas un reportage ne cite une seule de ses idées à propos de ce qui serait bien pour les Italiens. Mais dans la collection de phrases toutes faites qu’il a débité on reconnaît les grands classiques de l’orientation « démocrate » dont j’ai décrit dans mon livre les origines et les poncifs. Celui là les enfile comme des perles chaque fois que surgit un micro. « La politique est au service du bonheur des citoyens », « La sécurité n’est ni de gauche ni de droite » ou encore « Il faut passion et raison, idéalisme et pragmatisme ». Extraits de films ou images d’archives sont convoqués pour ses réunions publiques et servent de références symboliques sans aucun soucis de cohérence: Charlie Chaplin dans « Le dictateur », la chute du mur de Berlin, Sacco et Vanzetti, Gandhi, Robert Kennedy et ainsi de suite dans les poncifs, projetés sur des écrans vidéo géants, dégoulinant de bons sentiments.



Justement c’est ça la ligne : le « bonisme » version transalpine en guimauve de « l’ordre juste ». « Le Point » (19 juillet) observe une réaction : « Habitué aux discours plus âpres et combatifs des grands leaders communistes, le vieux militant laisse échapper, dubitatif : « J’ai cru qu’il allait aussi nous coller Bambi ! » Veltroni serait plutôt une émule de Pinocchio l’homme de bois qui voulait oublier son fabricant et qui aurait tellement voulu être un centriste comme les autres. Ou bien de Peter Pan, l’eternel jeune sans passé. Au prix de quels bobards !

PINNOCHIO

« Je n’ai jamais été idéologiquement communiste », déclare-t-il au « Monde ». Mais comment donc ! Bien sur ! Juste conseiller communal communiste de Rome à 21 ans, député communiste à 32, membre du comité central du Parti Communiste à 33, directeur de L’Unità, le journal du parti communiste, à 37. Pendant tout ce temps, comme Ségolène Royal à propos des trente cinq heures ou du Smic a 1500 euros, Walter ne croyait pas à ce qu’il disait. On comprend mieux pourquoi sous sa direction le quotidien fondé par Antonio Gramsci a fait ses choux gras des transgressions qui sont le pain quotidien des démocrates enquistés sous la peau accueillante des meilleurs emballages de gauche. Avec lui, L’Unità offrait des figurines de footballeurs pour les collectionneurs et même des extraits de la Bible et … les Evangiles eux-mêmes. On devine qui cela transfigure de joie chez nous. Au « Nouvel Observateur » (27 septembre) le champagne est sorti : « Dans son discours d’investiture du 27 juin, le premier magistrat de la Ville éternelle a produit un petit chef-d’?uvre de sérieux, de sobriété et de pragmatisme. «Libéralisme, communisme, les grandes utopies sont mortes…» Message à l’intention des forces de progrès : «Même la gauche et les syndicats peuvent être corporatistes et conservateurs.» Waaa ! Génial ! Attendez, encore une idée incroyable : « le Parti démocrate italien sera comme les démocrates américains et le Labour anglais ». Nouveau, non ?



Et aussi une pensée très profonde et pleine de compréhension du concret de proximité sans langue de bois, ni tabou : « « le kennedyanisme a été avec la social-démocratie suédoise la meilleure forme de gouvernement expérimentée dans les sociétés occidentales avancées.» C’est fort ! C’est neuf ! On se demande quels genres de crétins peuplent la Suède pour avoir renvoyé ce pic avancé de civilisation à son niveau électoral le plus bas de son histoire il ya quelques mois.

Avec ça, Weltroni est branché comme personne et pas sectaire. Il approuve « l’ouverture » de Sarkozy, assiste à la messe à la gloire du chef de l’Opus Dei, visite le Pape régulièrement et s’en vante, et propose à l’épouse de Berlusconi de rejoindre le parti Démocrate. Le récit de cette trouvaille je vous le livre comme je l’ai lu dans « Le Point » du 11 octobre : « Le coup de foudre a eu lieu durant une réception à la mairie de la Ville éternelle. Entre deux petits-fours et un coucher de soleil sur les ruines du Forum romain, Weltroni avait noté « l’indépendance d’esprit et la curiosité culturelle » de l’épouse du Cavaliere. Bref, « une personne rare qui pourrait contribuer au Parti démocrate ». Mais s’il comptait semer la zizanie à droite, Walter Veltroni s’est trompé. Car ce sont les femmes de gauche qui ont accusé le coup et un ch?ur s’est élevé contre cette « initiative machiste, futile et de mauvais goût ». La principale intéressée a donc décliné l’invitation. « Je suis la femme du leader de l’opposition, il existe des frontières qui ne peuvent être franchies. » Cette femme n’est visiblement pas digne d’être dans le parti de monsieur Veltroni vu comme elle ne comprend rien à l’art de cracher dans la soupe !

La traduction en italien du programme démocrate.



Comme d’habitude avec ce genre de personnage le programme existe quand même. Ecrit en tout petit, au fil des notes de bas de page des journaux people, au débotté d’une interview et ainsi de suite. Ce n’est jamais cela qui est mis en avant ni en débat, évidemment. Comme ailleurs, les feux de la rampe courent sur les sondages, les petites phrases et les diversions. N’empêche que l’on peut récapituler.

C’est du Classique « démocrate » exactement comme je l’ai décrit dans mon livre « En quête de gauche ». Laurent Maffeis en a fait la recension pour « A Gauche », l’hebdomadaire de PRS à paraitre cette semaine :

? L’obsession de la dette et de la rigueur : Veltroni propose de dégonfler radicalement la dette publique italienne en multipliant les privatisations de services publics (l’électricien ENEL et le gazier ENI) et même la vente du patrimoine immobilier direct de l’Etat, y compris les casernes.

? Les baisses d’impôts et le « parti du business » : Weltroni s’est dit séduit par l’idée de TVA sociale, chère à Sarkozy. Et il a pesé pour obtenir du gouvernement Prodi la baisse de 5 points de l’impôt sur les sociétés, saluée par Luca Cordero di Montezemolo, le président de la Confindustria, le MEDEF italien. Comme Blair et Clinton, Weltroni assume d’ailleurs complètement cette proximité avec le patronat au point d’avoir choisi de lancer sa candidature le 28 juin au Lingotto, le bâtiment vedette de Fiat à Turin, devant un parterre qui mélangeait personnalités économiques et politiques.

? La flexibilité pour les salariés : Weltroni s’est prononcé en faveur d’un contrat unique de travail. Sous couvert d’être à durée indéterminée, ce contrat conduirait à allonger la période d’essai et à permettre de contourner pendant trois ans l’actuel statut protecteur des salariés que même Berlusconi n’était pas arrivé à complètement démonter.

? Le renforcement de l’exécutif et la bipolarisation : sur le modèle anglo-saxon Weltroni souhaite renforcer l’exécutif au détriment du Parlement en permettant par exemple au 1er ministre de changer ses ministres sans en référer au Parlement ce qui est aujourd’hui impossible en Italie. Il propose surtout d’abandonner le vote à la proportionnelle pour décapiter le paysage politique à gauche et notamment éliminer l’autre gauche du Parlement.

Pepone vote Don Camillo

On se souvient que j’ai pointé dans mon livre l’abondance des références au sentiment religieux dans le nouveau vocabulaire « Démocrate ». Les Italiens n’échappent pas à la règle et contrairement à ce que croient quelques esprits simples, ce n’est pas du tout une tradition de la gauche italienne. Weltroni se coule facilement dans le nouveau moule. Il ne cache pas son hostilité à la tradition laïque d’une large partie de la gauche italienne. Reçu par le pape en audience privée et le faisant savoir bruyamment, il s’affiche aussi régulièrement aux côtés des plus hauts responsables de l’Opus Dei. Le 22 septembre 2005 il crée le scandale à gauche en se rendant au Cinquantenaire du sacerdoce de l’intégriste Javier Eschevarria Rodriguez, le dirigeant actuel de l’Opus Dei au niveau mondial. Tout cela doit davantage au calcul politique qu’à la foi personnelle. L’ex-social démocrate, ex-communiste, Fasino explique dans « le Monde » la volonté d’ancrage catholique du nouveau parti démocrate. Il s’agirait de prendre en compte « la constante italienne du catholicisme en politique ». Le souci à ce sujet est exclusivement politicien. « Depuis qu’il n’y a plus de parti catholique, la tentation est récurrente de greffer sur le monde catholique une politique de droite. Le Parti démocrate est aussi la réponse à ce problème : maintenir le monde catholique dans le camp progressiste ». La fameuse triangulation, appliquée au fond de la doctrine !

Et il ajoute la série des refrains bien connus : « Le vieux schéma tripolaire droite, centre, gauche, l’un cherchant à gagner contre les deux autres, ne fonctionne plus. » Et cela non pour développer l’idée socialiste mais l’inverse : « La gauche doit être capable de parler au centre et de le représenter. » On a bien lu : le représenter ! On devine la signature dont se réclame cette traite sur une identité politique aussi confuse: « Le parti qui guide le front progressiste doit toujours être un grande formation de centre gauche. C’est ce qu’ont fait Tony Blair avec le Parti travailliste et Gerhard Schröder avec le SPD ».


Une résistance à gauche

Certes cette note est déjà bien longue. Mais je ne veux pas la laisser sur l’impression déprimante de ces dernières lignes dont on connaît trop bien la conséquence. Je dois donc évoquer la résistance à gauche face à cette incroyable plongée dans le néant centriste de la gauche italienne, hier modèle de cohérence et d’organisation, aujourd’hui caricature d’opportunisme sans principe. Incapables de s’unir dans les congrès de leur ancienne organisation, les courants de gauche de l’ancien parti social démocrate DS s’efforcent à présent de survivre face à la débâcle que leur division a facilitée (suivez mon regard).



Le « Correntonne » dirigé par le tandem Mussi/Berlinguer qui représentait 15 % des militants au congrès de DS de 2005 a ainsi convergé avec Cesare Salvi (dont la motion avait fait 5 %). Ensemble ils forment une nouvelle organisation provisoire appelée « Gauche démocratique ? Pour le socialisme européen ». Avec 21 députés ils ont créé leur propre groupe parlementaire et comptent 12 sénateurs, 4 députés européens et 4 membres du gouvernement (dont Fabio Mussi, le ministre de l’Université). Menacés d’être engloutis avec toute l’autre gauche italienne face au nouveau parti démocrate, ils entendent les appels de Rifondazione Communista. Il s’agirait de fonder une nouvelle force politique qui regroupe avec eux les 2 partis communistes actuels (Refondazione et le PDCI), et les Verts. Ils multiplient donc les initiatives communes. Ainsi le 10 octobre dernier à Bruxelles les députés européens des quatre partis ont tenu une réunion publique commune. Il y a aussi en discussion un projet de fusion des 4 principaux médias de l’autre gauche (Il manifesto et Liberazione proche de Rifondazione, Aprile proche des socialistes et Rinascita proche du PDCI). C’est déjà pas mal. Mais c’est encore bien peu.


Aucun commentaire à “Pepone vote Don Camillo”
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  1. Jean dit :

    Ménnuchi déclare :

    "Le smic à 1500 euro se n'est pas raisonnable et les Français n'y croient pas "

    Les millions de smicards n'y croient pas non plus, d'après Ménnuchi !

    D'ailleurs, ils disent tous, que 1500 euros c'est beaucoup trop ?

    Les 3.5 millions de travailleurs pauvres aussi trouvent que c'est trop ?

    Ah pardon, il ne parlait pas des ceux là, de Français....

    Ni d'EADS d'ailleurs.

    Il est évident que les Liliane Bettencourt (L?Oréal) avec ces avec 15 milliards d'euros de patrimoine, équivaut à un million d?années de Smic.

    Ou encore,

    Bernard Arnault, avec 14 milliards d'euro de patrimoine, cela équivaut à 950 000 d'années de smic etc...

    Le PS a t'il pour ambition de devenir le parti qui soutient les plus riches ?

    La ligne jaune est franchie.

  2. Jean dit :

    L'Allemagne vire à gauche

    L'Agenda 2010, corpus réformateur mis en place en 2003 par Gerhard Schröder, est mis en pièces, morceau par morceau, par le Parti social-démocrate (SPD)

    Les petits jobs (les job à 1 euro, le volant/volant) et les réformes Schröder ont créé des nouveaux pauvres, ce qui choque en Allemagne (souvenir des années 1930) et provoque un vif débat. Le climat social a basculé. Les conducteurs de train ont engagé des grèves d'avertissement, les plus dures depuis quinze ans, menées par un syndicat résolu qui réclame 30 % de plus sur la feuille de paie.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-966628,0.html

    Ha oui, il faut bien le dire, Gerhard Schröder n'est pas de gauche, si ?

    Le vent tourne,il est temps de hissée la grand voile, Jean luc....

  3. Andr? LE BLOCH - Lyon dit :

    Vous auriez du écrire : Quelle mouche pique l?Europe ?

    Vous auriez du écrire : L?Europe est devenue l?enfer du plus grand nombre.

    C?est partout pareil, les peuples et leur prétendus représentants complètement anesthésiés.

    Last month, Senate Foreign Relations Chairman Joe Biden attempted to create reality when an overwhelming majority of the U.S. Senate voted for his non-binding resolution to divide Iraq into three parts -- Shia, Sunni, and Kurdish autonomous zones. Shailagh Murray of the Washington Post reported that the 75-23 Senate vote was "a significant milestone

    Traduction :

    ....à une écrasante majorité le sénat US a voté une recommandation qui invite à la division de l'Irak en trois zones autonomes : une pour les Chiites, une pour les Sunnites, une pour les Kurdes...

    (le sénat d'un pays situé en Amérique du Nord DECIDE de saucissonner un pays indépendant situé en Asie !)

    et strictement aucune réaction ni commentaires dans les médias occidentaux...ni de la part du personnel politique qui se dit anti-impérialiste.

    Mais il y a tout de même (Ouf !) un journaliste qui s?étonnne :

    UN journaliste de Al-Jazeera, seul « éclairé » de la « grande » presse mondiale ?!

    Voici son commentaire :

    But here's the most curious thing in this strange exercise in counting to three -- simply that it happened in the United States. Let's imagine, for a moment, that the Iraqi Parliament had voted a non-binding resolution to grant congressional representation to Washington DC or to allow California's electoral votes to be divided by district. Or what if the Iranian parliament had just passed a non-binding resolution to divide the United States into semi-autonomous bio-regions?

    (Je traduis la fin : « Que dirait-on si le parlement iranien avait voté une résolution pour recommander le partage des Etats-Unis en régions semi-autonomes biologiquement pures ? »)

    Ou en français courant : Les sénateurs US ont décidé de créer un apartheid basé sur des critères ethniques entre trois régions d?un état souverain.

    Voilà c'est ça l'Europe que nous préparent BUSH-Sarkozy-Kouchner et l'OTAN : la guerre, la division, le racisme et la xénophobie, comme ils l'ont déjà fait au Kosovo.

    Et ils pourront le faire car L'Europe est un continent peuplé de lâches :

    Les Etats-Unis doivent entamer déjà dès à présent le déploiement de leur ABM (Rice)

    [21:32] Les Etats-Unis doivent entamer déjà dès à présent le déploiement des éléments de leur bouclier antimissile, a estimé vendredi dans une interview retransmise en partie par la chaîne de télévision Rossia la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice.

    C'est en EUROPE, CHEZ NOUS, que ça se passe...et pas un seul Européen ne se lève pour dire : NON !

    Où ils sont les anti-impérialistes ? LCR et LO ? les gauchistes ? ATTAC, les pacifistes ? la gôche ? les souverainistes ? les nationalistes ? les gaullistes ? les hommes d"états responsables ?

    Il y a déjà 140 000 GI (PLUS QU'EN IRAK) déployés le long de la frontière Est de l'Europe (Roumanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Etat Baltes)...Pourquoi Faire ?

  4. kalmos dit :

    Veltroni a "juste" été élu par 3 Millions d'italiens....qui sont surement tous des "social-traitre".

    J'attends avec impatience le jour ou l'on pourra désigner le candidat de la gauche française de manière aussi démocratique en France....

    En Italie, la gauche se rassemble et se modernise, moyennant quoi c'est la gauche qui est au pouvoir.

    Il est vrai qu'en allemagne elle se divise et une partie d'entre elle, se radicalise, moyennant quoi c'est la droite qui est au pouvoir.

    Et en France c'est qui qui est au poouvoir depuis 20 ans?

  5. moderateur dit :

    PROCEDURE A SUIVRE POUR ACCEDER A LA PAGE 2, EN ATTENDANT QUE Jean-Luc Mélenchon S'INTERESSE UN PEU A SON BLOG ET A SES CONTRIBUTEURS :

    1/ Cliquer sur la page 2 en bas des commentaires.

    2/ Dans le bandeau en haut de votre navigateur (l'url, autrement dit le "http etc"), supprimer le chiffre (0 ou 1) qui se trouve juste avant "parent".

    3/ Appuyer sur "enter".

    C'est parti : la page 2 vous ouvre son Sésame !

  6. Jos? Angel dit :

    Kalmos,

    Puis-je te rappeler qu'en Allemagne, c'est la gauche "moderne" qui a préféré laisser la droite "moderne" prendre le pouvoir plutôt que s'allier avec le reste de la gauche ?

    Voudrais-tu insinuer que la gauche "moderne" allemande donne l'exemple ?

    José Angel

  7. julie dit :

    @José Angel

    concernant la situation à gauche en Allemagne:

    ce n'est pas tout à fait exact qu'uniquement le SPD a refusé une coalition de gouvernement avec les verts et surtout die Linke (Lafontaine/Gysi)

    Gregor Gysi a clairement indiqué en automne 2005 que le temps n'était pas encore mûr pour une telle alliance, mais que cela allait venir.

    Je pense qu'il avait raison, les débats autour de la prolongation des indemnités chômage au sein du SPD le prouvent.

    La situation en Allemagne est passionnante, si vous lisez la langue, ne vous en privez pas.

  8. Jean dit :

    Nous savions tous que Jean-François Copé avait rejoint le cabinet d'avocats d'affaires Gide Loyrette et Nouel.

    Mais nous ne savions pas exactement le montant de son salaire...

    Et bien aujourd'hui, sur une radio,il annonce que se Mr Copé sera payé 500 euros de l'heure !

    Je suppose que Mr Mennuchi trouve cela raisonnable.

  9. Guillaume Mariel dit :

    "C?est déjà pas mal. Mais c?est encore bien peu."

    Salut Jean Luc, je me permet de repondre a ton post, parce qu'en Italie j'y suis et que je participe activement au parcours d'union de la gauche en court. Il ne s'agis pas uniquement de fondre les journaux, ou les appareils dirigeant dans un unique sujet politique. Ceci a ete fait pour creer le Parti Democratique, et ne fonctionnera pas, nous au contraire, on apprend a travailler ensemble, en partant de la base, des communes, des departements. Je ne te cache pas que c'est difficile, surtout à cause des differences de culture politique qui existent entre ces partis. N'ayant pas eu la chance d'avoir eu une campagne contre le traité constitutionnel pour nous rencontrer et apprendre à travailler ensemble nous nous y sommes mis depuis un peu plus d'un an, en silence (pour la presse) mais activement. Au dela des congrès, des grandes messes televisées, c'est à partir de "l'Italie d'en bas" que nous elaborons notre projet politique et nous ne nous sommes pas encore donnés pour vaincus.

    Amitiés,

  10. Togoboy dit :

    Mr Mélenchon,

    Le peuple Togolais vous serait gré de saisir vos institutions des malversasions que les vestiges de la France-Afrique veut perpétuer.

    Merci.

    ------------------------------

    Togo-Législatives: lettre de protestation de l'UFC à la CENI

    UNION DES FORCES DE CHANGEMENT (UFC)

    59, Rue Koudadzé, Lomnava

    http// http://www.ufctogo.com BP 62168

    Tel 338 01 85 Lomé, Togo

    Lomé, le 16 octobre 2007

    Le Vice Président,

    A Monsieur le Président de la CENI

    Lomé

    Monsieur,

    Le dimanche 14 octobre 2007, le peuple togolais s?est rendu massivement aux urnes pour choisir ses représentants à l?Assemblée nationale.

    Malgré les insuffisances de l?APG, l?UFC, dans un esprit d?ouverture et de responsabilité, s?est engagée dans le processus devant conduire à ces élections, animée par la volonté de contribuer au règlement juste et durable de la crise togolaise à travers des élections libres, démocratiques et sans violence.

    L?UFC constate que les commentaires des observateurs internationaux des élections semblent se concentrer sur le déroulement pacifique du scrutin alors qu?elle relève en amont comme le jour du scrutin plusieurs éléments de nature à compromettre la vérité des urnes :

    - Achats massifs de cartes d?électeurs avant le scrutin.

    - Urnes non scellées.

    - Pénurie de timbres d?authentification des bulletins de vote par rétention et soustraction, créant la confusion partout dans le pays dès la mi-journée. Un grand nombre d?électeurs craignant les fraudes ont déserté les centres de votes. La solution à cette situation est intervenue à l?heure de clôture des opérations de vote après un communiqué de la CENI demandant la poursuite du vote sans authentification des bulletins.

    Les dépouillements ont débuté dans la même confusion généralisée.

    - Usage abusif de procurations surtout dans la partie septentrionale du pays.

    - Rétention de procès-verbaux.

    - Dépouillement à huis clos dans certains bureaux de vote.

    - Annulations intentionnelles, injustifiées et massives de bulletins votés UFC sur toute l?étendue du territoire, alors que le choix précis et clair de l?électeur n?est pas contestable.

    A titre d?exemples :

    - Dans la commune de Lomé, des milliers de bulletins, votés UFC, ont été systématiquement annulés.

    - Dans la circonscription électorale de TCHAOUDJO, annulation de 5 485 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de BASSAR, annulation de 5 106 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de l?EST MONO, annulation de 3 353 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de l?AMOU, annulation de 2 373 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de l?ASSOLI, annulation de 1 885 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de KLOTO, annulation de 4 055 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de SOTOUBOUA, annulation de 3 981 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de DOUFELGOU, annulation de 1 949 bulletins votés UFC visant à priver l?UFC d?un siège.

    - Dans la circonscription électorale de l?AVE, annulation de 5 468 bulletins votés UFC visant à réduire l?ampleur des votes en faveur de l?UFC.

    - Dans la circonscription électorale du Golfe et dans le seul canton d?Aflao Sagbado, sur 68 088 votants, 5 714 bulletins votés UFC ont été annulés visant à réduire l?ampleur des votes en faveur de l?UFC.

    Face à ces irrégularités de nature à modifier profondément les résultats du scrutin, l?UFC exige :

    1. Le redressement de tous les bulletins abusivement annulés dans toutes les circonscriptions électorales.

    2. La reprise des décomptes de toutes les voix par la CENI.

    3. L?audit des élections du 14 octobre 2007 pour que les vrais résultats sortis des urnes soient acceptables par tous.

    C?est la seule voie pour que les populations togolaises, qui n?acceptent pas ces fraudes, retrouvent la sérénité et s?inscrivent dans le climat de paix souhaité par tout le monde.

    Veuillez agréer, Monsieur le Président, l?expression de notre considération distinguée.

    Le Vice-Président

    Patrick LAWSON

    Copie à :

    Premier Ministre de la République togolaise

    Missions d?observation internationale

    Les chancelleries

    UE

    PNUD

    OIF

    Autres organisations internationales

    Chefs de partis politiques

    CELI

    Autorités religieuses

  11. Tom- dit :

    Je crois bien que Pujadas frétille de la queue en aboyant contre le squelettique système public britanique. Il n'est pas vraiment en train de dénoncer la faillite du blairisme. On dirait qu'il fait un comparatif. "voyez comment ça marche, le privé" histoire d'achever le maigre filet de protection privé.

    La file d'attente a une fonction bien précise dans les JT, au chapitre des questions sociales internationales. Souvenez-vous des reportages de la fin des années 80. (url de l'ina)

    Et maintenant, regardez ça :

    Pour moi, c'est grillé. le message, c'est que le blairisme, c'est l'URSS.

  12. Robert dit :

    @ Jean

    Je ne suis pas sûr qu'il soit très judicieux de parler en millions d'années, ni surtout de comparer ainsi des revenus et des patrimoines. Un million d'années de SMIC, ça fait aussi une année de SMIC pour 1 million de salariés. Et 15 milliards d'euros, ça fait surtout 150000 fois le montant moyen des successions moyenne en France, et 270000 leur montant médian. Je n'ai pas trouvé de chiffres pour les patrimoines moyen et médian des Français, je manque de temps ce soir pour le faire, mais de toute façon ces chiffres sont nettement inférieurs aux montants des successions. Si quelqu'un a des chiffres, je suis preneur.

    A l'heure où les gros porcs qui nous gouvernent - mais mon cher H2, je crains que ces termes ne soit pas assez fort - nous parlent de bouclier fiscal à 60% et de paquet fiscal à 15 milliards d'euros (justement?), je pense quant à moi que sur des successions de 15 milliards d'euros, on pourrait tout à fait décemment aller jusqu'à 99,9% d'imposition. Les malheureux héritiers Bettencourt n'auraient plus alors à se partager qu'une somme ridicule de 15 million d'euros. Les pauvres petits? Mais que vont-ils devenir ? De nos jours, pour 15 millions d'euros, t'as plus rien?

  13. H2 dit :

    Lien Yahoo (recherche) :

    http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=21pointille

    Lyber Zones (Livre en zone libre à télécharger)

    - Celà n'empèche pas d'en acheter d'autres et de participer à l'effort d'éducation populaire ! Voilà une leçon amicale de socialisme aigü donné à M.Mélenchon... La prochaine fois nous trouverons son livre sur Lyber zones peut-être...

    En attendant :

    Livre de Edward Bernays : "Propaganda"

    (Comment manipuler l'opinion en Démocratie). 1928

    Où comment un certain Edward Bernays (un neveu de Freud) a inventé les outils modernes de bourrage de crâne et de modélisation des individus...

    Pour info : Texte des acteurs de "Zones" :

    ZONES

    UN ESPACE DE RÉSISTANCE ÉDITORIALE

    Nous entrons dans une phase de réaction et de résistances, un long hiver dans lequel des batailles s?annoncent. Il nous faudra des espaces pour construire de nouvelles offensives où il sera possible, sans perdre la mémoire, de fourbir de nouvelles armes, de conduire de nouvelles expérimentations, mais aussi de retrouver d?anciens chemins de traverse.

    Au-delà des « fortifs », les anciennes fortifications de Paris, il y avait un espace en friche, une bande de terre sur laquelle on n?avait pas le droit de construire. Sur cette zone réservée s?étaient bâties des habitations de fortune, des constructions légères, faites de bric et de broc, qui n?avaient pas le droit d?être là, mais qui occupaient le sol : c?était la « zone ».

    Les « zones », ce sont des espaces périphériques, détournés et souvent louches, marginaux et subalternes, où se trament les rébellions.

    Zones voudrait être un espace de résistance éditoriale. Centré sur la contre-culture, l?activisme et les nouvelles formes de contestation, en lien avec les mouvements sociaux et en prise avec les nouvelles théories critiques, il accueille tous les genres et tous les formats. Le fil conducteur sera la résistance à l?oppression, qu?il s?agisse d?en décrire les nouvelles formes, d?en retracer l?histoire, d?en révéler le fonctionnement et les techniques, mais aussi d?esquisser, à travers le récit des anciennes luttes et des conflits du présent, d?ici et d?ailleurs, le visage d?une nouvelle gauche de combat et d?ouvrir la voie à des alternatives concrètes.

    De l?altermondialisme au mouvement contre le CPE, en passant par les manifestations du 21 avril 2002 et les émeutes des quartiers populaires de 2005, se sont formées en France de nouvelles générations militantes, porteuses de références et de conscience politique propres, mais aussi de formes de politisation très variées. Zones s?adresse aussi à ce nouveau lectorat, plus jeune, dont les pratiques de lecture et d?information sont étroitement liées à Internet. Zones publiera des ouvrages d?intervention critique ? parfois drôles ? sur l?actualité, des textes d?introduction militants pour rappeler et dépoussiérer les fondamentaux de la gauche, des livres issus des mouvements sociaux, des classiques oubliés (les grands et beaux textes des traditions socialistes et anarchistes, devenus introuvables), des enquêtes sociales, des autobiographies et des récits de luttes (des vies, des histoires vraies d?insurrection, de grèves et de résistance, qui se lisent comme des romans), des textes de théorie critique, avec l?objectif de promouvoir une recherche ouvertement située et militante, qui bouscule et renouvelle la production intellectuelle. Zones offrira gratuitement et intégralement en ligne la plupart de ses titres, sur le principe du Lyber initié en France par les éditions de l?Éclat (http://www.lyber-eclat.net). Les internautes pourront lire les ouvrages en ligne, mais aussi accéder à des dossiers et des modules complémentaires qui enrichiront le texte, l?objectif étant, autour d?ouvrages forts et engagés, de fédérer en ligne des communautés de lecteurs. Mais mettre nos textes à disposition gratuitement en ligne ne risque t-il pas de mettre en péril l?équilibre économique de ce projet ? Un nombre croissant d?expériences montrent le contraire, à savoir que l?équation « un exemplaire piraté = un exemplaire non vendu » n?a absolument rien de logique. En l?état actuel des techniques, nous souscrivons à l?« axiome de Wu-Ming », selon lequel, plus une oeuvre circule, plus elle se vend car il n?y a pas d?effet de substitution mécanique entre le texte électronique et le livre papier, au contraire. Si le droit d?auteur rémunère la création, il ne doit pas faire obstacle à l?extraordinaire potentialité de diffusion des textes et des idées offerte par Internet. Il serait absurde dans cette perspective, de réagir au numérique comme l?ont fait les majors de l?industrie du disque, à savoir par le verrouillage technique, la pénalisation et la traque des internautes.

    Zones fonctionne donc comme dispositif d?économie mixte, à deux versants, combinant la publication commerciale classique sur papier et la diffusion en libre accès sur Internet.

    La condition pour la viabilité économique de ce modèle de bi-édition, c?est que les livres soient plus que des textes, qu?ils soient de véritables objets graphiques, désirables pour eux-mêmes. D?où une identité graphique forte, avec un travail de composition original et l?élaboration d?objets éditoriaux variés et atypiques, une démarche qui, dans son travail sur la forme, le format et le mode de diffusion traduit matériellement le désir que d?autres choses (re)deviennent possibles."

  14. H2 dit :

    Et aux Editions la Découverte :

    Christian Salmon

    Storytelling : une machine à fabriquer des histoires et formater les esprits

    La Découverte - octobre 2007

    Emission de France Culture de Sylvain Bourmeau " La suite dans les idées " du Mardi 16 octobre 2007 (podcastable):

    Avec l'auteur, Christian Salmon et Edwy Plenel - étonnement remonté ce matin!

    Depuis qu'Edwy Plenel est parti du Journal "Le Monde" (...des riches), il a l'air de s'épanouïr...

    Texte de France culture en rapport avec le livre de Christian Salmon :

    " Depuis qu?elle existe, l?humanité a su cultiver l?art de raconter des histoires, un art partout au c?ur du lien social. Mais depuis les années 1990, aux États-Unis puis en Europe, il a été investi par les logiques de la communication et du capitalisme triomphant, sous l?appellation anodine de « storytelling » : celui-ci est devenu une arme aux mains des « gourous » du marketing, du management et de la communication politique, pour mieux formater les esprits des consommateurs et des citoyens. Derrière les campagnes publicitaires, mais aussi dans l?ombre des campagnes électorales victorieuses, de Bush à Sarkozy, se cachent les techniciens sophistiqués du storytelling management ou du digital storytelling.

    C?est cet incroyable hold-up sur l?imagination des humains que révèle Christian Salmon dans ce livre, au terme d?une longue enquête consacrée aux applications toujours plus nombreuses du storytelling : le marketing s?appuie plus sur l?histoire des marques que sur leur image, les managers doivent raconter des histoires pour motiver les salariés, les militaires en Irak s?entraînent sur des jeux vidéos conçus à Hollywood et les spins doctor construisent la vie politique comme un récit? Christian Salmon dévoile ici les rouages d?une « machine à raconter » qui remplace le raisonnement rationnel, bien plus efficace que toutes les imageries orwelliennes de la société totalitaire. Ce « nouvel ordre narratif » va au-delà de la création d?une novlangue médiatique engluant la pensée : le sujet qu?il veut formater est un individu envoûté, immergé dans un univers fictif qui filtre les perceptions, stimule les affects, encadre les comportements et les idées?"

  15. H2 dit :

    Dans l'émission de France Culture de Sylvain Bourmeau " La suite dans les idées " du Mardi 16 octobre 2007 (podcastable) en rapport avec l'ouvrage de Christian Salmon, vous apprendrez des choses hallucinantes sur notre monde contemporain et aussi des choses plus anecdotiques :

    Ségolen Royal a été conseillé par une "Storyteller", salariée de la filiale Française de l'Entreprise américaine "Ogilvy" qui s'est fait connaître pour avoir collaboré avec le département de Collin Powel.

    C'est l'entreprise "Ogilvy" qui a "vendu " aux américains l'invasion américaine de l'Irak et a fabriqué toute la communication du gouvernement de Georges Bush !

    On arrête pas le progrés et la consensualité ! C'est fou toutes les ramifications incestueuses de nos Maîtres tout puissants à travers la planète !

    Bonne nuit et joyeux cauchemards.

    (Je plaisante).

  16. Jean dit :

    @Robert

    Parlons salaire:

    LES 5 PATRONS LES MIEUX PAYES EN FRANCE EN 2005

    John Schwarz (Business Objects) 26,3 millions d'euros

    Lindsay Owen-Jones (L’Oréal) 24,9 millions d'euros

    Bernard Arnault (L.v.m.h.)12,9 millions d'euros

    Antoine Zacharias (Vinci) 11,7 millions d'euros

    Antoine Zacharias a empoché, entre autres, 170 millions d’euros en stock-options en 2006.

    Bernard Charles (Dassault Systèmes)11,7 millions d'euros

    LES 5 INDEMNITES DE DEPART (STOCK-OPTIONS ET « RETRAITES CHAPEAUX » COMPRISES) LES PLUS ELEVEES

    Antoine Zacharias (Vinci, 2006) 185,2 millions d'euros

    Daniel Bernard (Carrefour, 2005) 40millions d'euros

    Philippe Jaffré (Elf Aquitaine, 1999)30 millions d'euros

    Igor Landau (Sanofi, 2005)10,5 millions d'euros

    Jean-Pierre Rodier (Pechiney, 2003)10,5 millions d'euros

    Il est certain qu'ils sont absolument contre le SMIC à 1500 euros, eux aussi...

  17. tyfrxkdf dit :

    EAI3mR byzomoktqnox, [url=http://lcvslrgqovtt.com/]lcvslrgqovtt[/url], [link=http://zdafdagbzlrz.com/]zdafdagbzlrz[/link], http://ybhspkkpfjer.com/

  18. Alex67 dit :

    Merci de respecter la laïcité M. Mélanchon...


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