25août 07

Le discours de Ségolène Royal à Melle a ouvert la rentrée des socialistes. Il propose une critique de la droite qui est une participation attendue au débat public.

Mais il n’en reste pas moins surprenant dans sa forme et assez déroutant sur le fond des nouveautés idéologiques qu’il avance.

C’est pourquoi il lance des débats refondateurs.

Surprenant ? Oui. Car il n’est pas banal d’entendre un discours de gauche dans de telles circonstances solennelles sans un mot concret sur les questions sociales qui percutent l’actualité des salariés. Surtout quand le nouveau pouvoir s’y attaque au cours de ses cent premiers jours d’une façon aussi spectaculaire. Dès lors on peut se demander de quoi il est question quand elle évoque « au delà des affrontements bloc contre bloc, des dépassements et des convergences ».. On peut aussi se demander en quoi consiste le « risque de l’immobilisme «  et craindre que la dénonciation du fait que « l’annonce de la réforme ce n’est pas l’accomplir » soit compris davantage comme un encouragement que comme une condamnation des mesures prises, qu’il s’agisse de la répression de la récidive ou de l’autonomie des universités. Surtout quand il est assorti d’une invitation à ne pas  » caricaturer dans la critique » qui sonne comme un désaveu injuste pour ceux qui se sont exprimé jusque là à gauche.


Surprenant enfin parce qu’il est cocasse d’expliquer la défaite électorale par le fait que l’opinion des électeurs aurait été perturbée par un débat mal compris sur l’individu et le collectif, les droits et les devoirs, l’État et le marché ou par la forme d’organisation du Parti Socialiste?.

Tout cela est assez irréel et passe à côté du reproche essentiel qui lui a été adressé : n’avoir pas obligé Sarkozy au débat sur le contenu de son programme social et n’avoir pas défendu notamment les augmentations de salaires ou la réduction du temps de travail auquel elle a affirmé ne pas croire elle-même ! Ce discours ne répond donc à aucun des arguments sérieux et argumentés qui ont été présentés par de nombreux socialistes.

Le fond déroutant ? Bien sûr. On retrouve en condensé dans ce discours tout ce dont mon livre (« Enquête de gauche » à paraître le 28 août édition Balland) a établi l’origine politique dans le courant « Démocrate » américain et blairiste.

On y entend une apologie sans précédent du marché « état naturel » de la société. On y trouve aussi un discours consternant sur les droits conditionnés par le respect de devoirs. Sur ce point on découvre la profondeur de la dérive à laquelle conduit cette théorie quand elle l’applique elle-même à des question aussi lourdes que le droit à la santé.

Je veux relever enfin le refus du système des alliances à la carte pour les prochaines élections municipales. Je le partage totalement. Je note qu’il ne s’accompagne d’aucune invite à propos du Modem dont elle avait souhaité l’alliance à élection présidentielle et que mentionnait pourtant la version écrite de son discours. Ce point reste à clarifier donc.

J’estime que le discours de Ségolène Royal délimite bien les sujets de désaccord d’analyse à gauche. Dans la mesure où il n’esquive pas avec eux il est utile et permet le débat. Il lui reste à accepter qu’on la contredise sans prendre cela pour une attaque personnelle. Il lui reste à accepter de débattre sans se poser en victime. Le moment de l’explication de fond commence. Je souhaite qu’on n’en reste pas à des généralités et qu’elle accepte de dialoguer avec ceux qui ne sont pas de son avis à gauche et dans son propre parti.

Je commence donc. Je voulais évoquer ce qu’elle dit sur la place respective du marché et de l’Etat. Mais je décide d’aborder un thème plus difficile et le plus souvent laissé de côté. Celui du lien entre droits et devoirs qui est une constante de ses discours.


DROITS ET DEVOIRS

L’idée de mettre en regard droits et devoirs n’est pas nouvelle. Elle nourrit un débat aussi vieux que chacun de ces deux concepts. Les Lumières et la grande Révolution de 1789 y ont apporté une réponse qui est au fondement de l’ère moderne. Elles établissent qu’il existe des droits « naturels », c’est-à-dire liés à la condition humaine elle même. Ils sont déclarés « universels » c’est à dire qu’ils s’appliquent en tous lieux, toutes circonstances et à toute personne, quels que soient son sexe, son origine, sa couleur, sa condition sociale, son opinion, sa religion, sa nationalité, bref en dépit de toutes les différences individuelles, si essentielles qu’elles soient, dont aucune ne saurait fonder une « différence de droit ». Enfin ces droits sont inaliénables, c’est à dire incessibles, non négociables et opposables à toute restriction imposée par les circonstances, les rapports de force, les situations et même, dans certaines circonstances, aux lois elles-mêmes. La déclaration des droits de l’homme dit que les êtres humains « naissent libres et égaux en droits ». Elle ne parle pas des devoirs qu’ils doivent en échange. Pourquoi ?


Les droits sans contrepartie

C’est parce que les droits fondamentaux ne peuvent pas être conditionnés par le respect de quelque devoir que ce soit. Ainsi le « droit à l’existence » est garanti même au pire criminel qui ne l’a pas lui même respecté, raison pour laquelle la peine de mort n’est plus appliquée dans les pays qui ont placé la déclaration des droits de l’homme et du citoyen au fondement de leur organisation politique.

Le seul devoir qu’un Etat laïque puisse imposer à tous les citoyens est celui d’obéir à la loi. Dans le cas où ce devoir n’est pas respecté, la violence de l’Etat contre le contrevenant (privation de liberté, peine financière et ainsi de suite), est considérée comme légitime et seulement dans ce cas.

Au-delà de cette définition commence le domaine de l’appréciation individuelle. Chacun peut évidemment se créer des devoirs et en proposer le respect autour de soi, notamment dans l’éducation de ses enfants.

Ces devoirs peuvent procéder d’autres exigences et injonctions. Par exemple elles peuvent être de type philosophiques ou religieux. Ou même tout simplement « coutumier »: céder sa place assise à une personne âgée ou à une femme enceinte dans un transport en commun, remercier les personnes qui vous rendent un service, voussoyer les personnes plus âgées que soi etc. Naturellement ces coutumes sont différentes d’un pays ou d’une culture à l’autre, et même entre les générations. Par exemple, aujourd’hui on parle ainsi beaucoup « d’incivilités » par référence au devoir de respecter certains usages de vie en société.

Mais si respectables qu’elles soient -mais parfois elles ne le sont pas- ces exigences morales ne sauraient être que personnelles. Elles peuvent être recommandées aux autres par le discours ou par l’exemple. Mais sans pouvoir jamais être imposées ni pouvoir justifier aucune violence pour qu’elles soient appliquées. Je pense que Ségolène Royal est souvent confuse sur ce point. Ainsi proposait-elle déjà de supprimer les allocations familiales « dès le premier acte d’incivilité » d’un des enfants d’une famille.

De plus, dans tous les cas, quelles que soient les règles morales que l’on s’impose, leur expression ou manifestation concrètes ne sauraient elles mêmes contrevenir à la loi. Ainsi à propos des Droits de l’enfant. Ils ne sont conditionnés par aucun devoir de leur part, pas même à l’égard de leurs propres parents! Au contraire ceux-ci peuvent être poursuivis s’il est établi que leurs pratiques parentales sont contraires aux respects de ces droits. Et l’origine de la poursuite judiciaire peut être à l’initiative d’un tiers, sans aucun rapport de parenté, au seul motif du respect de la loi et de ces droits. C’est d’ailleurs ce qui se passe lorsqu’une personne est mise sous tutelle. Dans ce cas c’est la société elle-même qui se déclare garante des droits et intérêts d’une personne dont on juge qu’elle n’est plus en état de les faire valoir elle-même. Et ce droit est sans contrepartie de la part de la personne concernée comme cela va de soi.

L’idée que chaque droit serait « lié » au respect d’un devoir est donc d’abord une fausse évidence, un trompe l’oeil. Mais sa conséquence est grave.


L’illusion autoritaire du « donnant donnant »

S’il l’on admet qu’il y a des « devoirs » qui seraient liés à des droits et qui en en conditionneraient le respect, alors cela revient à substituer à une obligation universelle, une obligation seulement contractuelle (donnant-donnant). A première vue on peut trouver cette idée tout à fait évidente. On peut même la trouver juste. Pourquoi ? En raison même de notre pratique personnelle. La plupart d’entre nous observons toutes sortes de devoirs que nous enjoignent notre éducation et nos principes. Mais lier devoirs et droits dans l’ordre politique est une idée extrêmement dangereuse. Car s’il est facile de savoir au nom de quoi et de qui un droit ou une obligation légale peut-être fixée – c’est-à-dire au nom de l’intérêt général tel que l’établit une assemblée délibérante – il en va tout autrement d’un devoir. Sur quel fondement sera-t-il établi ? L’intérêt général ? Mais alors cela s’appelle une loi et tout ce débat se résume à jouer avec les mots. S’il s’agit d’autre chose, alors c’est le fondement laïque de la société qui sera rapidement impliqué. C’est le droit à la liberté de conscience qui implique une libre appréciation de ses devoirs personnels qui sera concerné. Et même la liberté tout court telle que nous l’avons définie jusque là. En effet du point de vue de la société, de la communauté légale que forment les citoyens d’un même pays soumis aux même lois, il n’existe qu’un seul devoir imposé : celui d’obéir à la loi. Pour le reste nous sommes totalement libres d’agir comme bon nous semble. Cela signifie que notre liberté individuelle est définie comme le droit de faire absolument tout ce que la loi n’interdit pas. Et cette liberté est elle-même un droit fondamental sans contrepartie de devoirs.

J’estime que l’introduction de cette idée de devoirs dans le vocabulaire politique alors qu’il appartient au domaine privé de la réflexion morale n’éclaire pas du tout les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés modernes qui cherchent à combiner libertés individuelles et libertés collectives. Il ne saurait y avoir d’autre obligation dans une société libre que le respect de la loi. D’où l’importance que celle-ci soit établie dans l’intérêt général et non au profit d’intérêts particuliers où sous la contrainte d’exigences morales ou religieuses qui sont par définition partiales et particulières à chacun des groupes humains qui s’en réclament.


BRUTAL ET ARCHAÏQUE

Lier droits et devoirs dans l’ordre politique ne peut conduire qu’à des aberrations quand on entre dans le domaine des droits fondamentaux. Ségolène Royal n’y échappe pas. Mieux, elle y plonge tête baissée. Ainsi à propos du droit à la santé. C’est frappant lorsqu’elle déclare : « Lorsque je suis soigné (je note que la version écrite du discours met le mot au masculin en bonne logique sexiste royaliste?) d’autres contribuent aux soins que je reçois. Alors il est normal que je rende des comptes, il est normal que je ne dise pas simplement « c’est mon droit » ». On se demande naturellement quel compte il est question de rendre et à qui. Par exemple les malades du tabac ont-ils des droits moindres à être soignés parce qu’ils sont fumeurs ? Les alcooliques peuvent-ils encore prétendre à des soins alors qu’ils boivent librement ? Et les toxicomanes qui s’empoisonnent eux-mêmes ? Le droit à l’avortement est-il lié à l’observation de règles de comportements amoureux ? Les soins contre le Sida à l’observation de pratiques sexuelles protégées ? On voit vite que le lien entre droit et devoir est l’antichambre d’un ordre (juste?) « donnant-donnant » qui fait froid dans le dos ! Je suis donc en désaccord absolu avec la règle qu’elle énonce, quand elle dit « la complémentarité entre le collectif et l’individuel me permet de dire avec force qu’il n’y a pas de droits sans devoirs. Parce que chacun d’entre nous est comptable des moyens collectifs mis à sa disposition. Cet équilibre, la gauche a donné le sentiment qu’elle l’oubliait. Cela ne doit plus jamais arriver ». Je le répète: autant le devoir peut en effet s’imposer dans le domaine de la morale individuelle librement choisie et appliquée…. autant que possible (car énoncer qu’on observe une règle c’est précisément reconnaitre et donc admettre aussi qu’on soit tenté d’y déroger…) autant dans le domaine politique et de la vie de la cité, dans le domaine de la loi, le prétendu équilibre entre droits et devoirs peut déboucher sur un totalitarisme moral brutal et archaïque.


168 commentaires à “J’ai écouté le discours de Ségolène Royal à Melle”
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  1. marianne dit :

    moi je remarque une chose,c'est que à la rentrée il y a pas moins de 5 livres qui sortent tous bien sur avec l'envie de cogner fort sur ségolène

    je ne suis pas une grande fan de madame royal mais tout de mème,je trouve que ca fait beaucoups non

    pourquoi,monsieur Mélenchon ne pas profiter de l'université d'été pour interpeler madame royal et lui parler façe à façe ?

    la critique s'adresse aussi à vos camarades jospin et allégre qui ne se rendront pas non plus a la rochelle

  2. marianne dit :

    moi je remarque une chose,c'est que à la rentrée il y a pas moins de 5 livres qui sortent tous bien sur avec l'envie de cogner fort sur ségolène

    je ne suis pas une grande fan de madame royal mais tout de mème,je trouve que ca fait beaucoups non

    pourquoi,monsieur Mélenchon ne pas profiter de l'université d'été pour interpeler madame royal et lui parler façe à façe ?

    la critique s'adresse aussi à vos camarades jospin et allégre qui ne se rendront pas non plus a la rochelle

  3. Claire Strime dit :

    Petit rappel historico-juridique d'abord, 3 articles clés de la DDHC1789 (dispo sur legifrance):

    "Art. 4. -

    La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

    Art. 5. -

    La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

    Art. 6. -

    La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents."

    L'article 4 implique bien des devoirs aux membres de la société, celui de ne pas abuser de leurs droits au détriment des droits des autres. Certes il n'ya pas là d'idée de contrepartie contractualisée.

    D'autre part (art6) la loi est là pour protéger ou punir, par delà même la notion de droits/devoirs.

    Enfin la liaison du droit, de la Loi (sens restreint loi législative ou large de norme sociale) et de ma morale me semble évidente. La loi n'est pas qu'1 simple technique immorale ou amorale.

  4. Claire Strime dit :

    Petit rappel historico-juridique d'abord, 3 articles clés de la DDHC1789 (dispo sur legifrance):

    "Art. 4. -

    La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

    Art. 5. -

    La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

    Art. 6. -

    La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents."

    L'article 4 implique bien des devoirs aux membres de la société, celui de ne pas abuser de leurs droits au détriment des droits des autres. Certes il n'ya pas là d'idée de contrepartie contractualisée.

    D'autre part (art6) la loi est là pour protéger ou punir, par delà même la notion de droits/devoirs.

    Enfin la liaison du droit, de la Loi (sens restreint loi législative ou large de norme sociale) et de ma morale me semble évidente. La loi n'est pas qu'1 simple technique immorale ou amorale.

  5. El comandante dit :

    Brillant, nécessaire, merci pour la piqûre de rappel du vaccin "avoir les idées claires".

  6. El comandante dit :

    Brillant, nécessaire, merci pour la piqûre de rappel du vaccin "avoir les idées claires".

  7. El comandante dit :

    La journaliste du Monde s'appelle Christelle Barbier. Elle bosse bien et en plus elle est sympa. Elle avait couvert l'investiture de Morales à La Paz avec beaucoup de curiosité et de rigueur. Elle a aussi un blog qui vaut une visite régulière.

  8. El comandante dit :

    La journaliste du Monde s'appelle Christelle Barbier. Elle bosse bien et en plus elle est sympa. Elle avait couvert l'investiture de Morales à La Paz avec beaucoup de curiosité et de rigueur. Elle a aussi un blog qui vaut une visite régulière.

  9. El comandante dit :

    La journaliste du Monde s'appelle Christelle Barbier. Elle bosse bien et en plus elle est sympa. Elle avait couvert l'investiture de Morales à La Paz avec beaucoup de curiosité et de rigueur. Elle a aussi un blog qui vaut une visite régulière.

  10. El comandante dit :

    La journaliste du Monde s'appelle Christelle Barbier. Elle bosse bien et en plus elle est sympa. Elle avait couvert l'investiture de Morales à La Paz avec beaucoup de curiosité et de rigueur. Elle a aussi un blog qui vaut une visite régulière.

  11. Philippe dit :

    Donc les 2/3 des socialistes se sont laissés berner par une crypto-libérale qui a fini par virer centriste tout en tenant des propos fachos.

    Plus sérieusement, on peut faire une analyse droits/devoirs qui soit bien socialiste. Les droits de l'individu inaliénables,imprescriptibles,... ont quand même trois limites : les droits des autres, l'intérêt général, et la capacité (financière en particulier) de la collectivité à en supporter le coût.

    Dire qu'un équilibre droits/devoirs doit être trouvé renvoie à la Déclaration des droits de l'homme : "une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés".

    Exemples : droit à la santé, devoir de ne pas en abuser, devoir de contribuer FNancièrement. Droit à l'éducation, devoir de mettre le savoir acquis au service de la collectivité. Droit au bénéfice d'un minimum vital en toutes circonstances, devoir de n'utiliser cette aide de la collectivité qu'en cas de nécessité...

    J'ai bien conscience du côté un peu schématique de tout cela, mais il nous faut entendre nos concitoyens convaincus par Sarko d'être détroussés par des hordes de gens qui se gobergent sur le dos de la société des laborieux, et y répondre. Le discours sur la contrepartie ne vise pas à diminuer le "droit aux droits" en ce qu'il n'est pas question de les moduler en fonction de l'existence effective de cette contrepartie

  12. Philippe dit :

    Donc les 2/3 des socialistes se sont laissés berner par une crypto-libérale qui a fini par virer centriste tout en tenant des propos fachos.

    Plus sérieusement, on peut faire une analyse droits/devoirs qui soit bien socialiste. Les droits de l'individu inaliénables,imprescriptibles,... ont quand même trois limites : les droits des autres, l'intérêt général, et la capacité (financière en particulier) de la collectivité à en supporter le coût.

    Dire qu'un équilibre droits/devoirs doit être trouvé renvoie à la Déclaration des droits de l'homme : "une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés".

    Exemples : droit à la santé, devoir de ne pas en abuser, devoir de contribuer FNancièrement. Droit à l'éducation, devoir de mettre le savoir acquis au service de la collectivité. Droit au bénéfice d'un minimum vital en toutes circonstances, devoir de n'utiliser cette aide de la collectivité qu'en cas de nécessité...

    J'ai bien conscience du côté un peu schématique de tout cela, mais il nous faut entendre nos concitoyens convaincus par Sarko d'être détroussés par des hordes de gens qui se gobergent sur le dos de la société des laborieux, et y répondre. Le discours sur la contrepartie ne vise pas à diminuer le "droit aux droits" en ce qu'il n'est pas question de les moduler en fonction de l'existence effective de cette contrepartie

  13. DE MON YACHT AUX CARAIBES dit :

    Camarade Sénateur,

    Merci encore pour votre vision marxiste-léniniste de la société : grâce à vous, le PS est condamné à un long hiver idéologique. Merci bien.

    Bastiat disait que l'Etat est cette fiction bien commode qui permet aux uns (et je ne parle pas de votre traitement, qui est indécent) de vivre sur le dos des autres.

    Vous critiquez le lien fait entre droits et devoirs par Marie-Ségolène.

    Tout d'abord, calmez-vous, Camarade Sénateur : cette paresseuse a l'habitude de lancer des slogans à portée médiatique, sans rien derrière. Pour cela, il faudrait qu'elle travaille. Donc, ne cherchez pas une idéologie là où il n'y a que vent et paillettes.

    Ensuite, vous empruntez des exemples dans le domaine de la Santé pour souligner les dérives dictatoriales. Calmez-vous, Camarade Sénateur : il ne s'agit pas de restreindre la liberté d'expression, il s'agit de responsabilisation individuelle.

    Le fumeur paie des droits et taxes pour fumer. Il est imbécile, comme l'idéologie débile et indélébile qui vous colle à la peau, de ne pas accroître le montant de son assurance santé en contrepartie du risque supplémentaire qu'il prend. Et il n'est nul besoin de pratiques dictatoriales. Une déclaration sur l'honneur et une visite médicale suffisent. Cela s'appelle l'ASSURANCE et cela fonctionne sur le mécanisme du DROIT.

    Et cela s'applique aussi aux employeurs qui créent des risques inacceptables pour leurs employés, aux entreprises qui créent des déséconomies externes sur les consommateurs, etc...

    Ce qui est révolutionnaire, Camarade Sénateur, c'est de ne plus dilapider les fonds publics prélevés surtout sur les travailleurs pauvres et les classes moyennes pour financer l'alcoolisme des uns, la tabagie des autres et l'irresponsabilité de tous.

    Les riches ? Ne vous en inquiétez pas : ils échappent à l'impôt d'autant plus que les prélèvements augmentent. Et ils ont de quoi se payer une assurance santé de luxe. Vous feriez mieux de vous préoccuper des victimes : ceux qui n'ont pas de conduites à risques, qui travaillent et ne peuvent échapper à l'impôt. Ceux-là, ils paient deux fois.

    Mais il y a longtemps que vous ne vous intéressez plus aux pauvres, mais seulement aux fonctionnaires et à la République socialiste bolivarienne du carnaval Chavez.

  14. DE MON YACHT AUX CARAIBES dit :

    Camarade Sénateur,

    Merci encore pour votre vision marxiste-léniniste de la société : grâce à vous, le PS est condamné à un long hiver idéologique. Merci bien.

    Bastiat disait que l'Etat est cette fiction bien commode qui permet aux uns (et je ne parle pas de votre traitement, qui est indécent) de vivre sur le dos des autres.

    Vous critiquez le lien fait entre droits et devoirs par Marie-Ségolène.

    Tout d'abord, calmez-vous, Camarade Sénateur : cette paresseuse a l'habitude de lancer des slogans à portée médiatique, sans rien derrière. Pour cela, il faudrait qu'elle travaille. Donc, ne cherchez pas une idéologie là où il n'y a que vent et paillettes.

    Ensuite, vous empruntez des exemples dans le domaine de la Santé pour souligner les dérives dictatoriales. Calmez-vous, Camarade Sénateur : il ne s'agit pas de restreindre la liberté d'expression, il s'agit de responsabilisation individuelle.

    Le fumeur paie des droits et taxes pour fumer. Il est imbécile, comme l'idéologie débile et indélébile qui vous colle à la peau, de ne pas accroître le montant de son assurance santé en contrepartie du risque supplémentaire qu'il prend. Et il n'est nul besoin de pratiques dictatoriales. Une déclaration sur l'honneur et une visite médicale suffisent. Cela s'appelle l'ASSURANCE et cela fonctionne sur le mécanisme du DROIT.

    Et cela s'applique aussi aux employeurs qui créent des risques inacceptables pour leurs employés, aux entreprises qui créent des déséconomies externes sur les consommateurs, etc...

    Ce qui est révolutionnaire, Camarade Sénateur, c'est de ne plus dilapider les fonds publics prélevés surtout sur les travailleurs pauvres et les classes moyennes pour financer l'alcoolisme des uns, la tabagie des autres et l'irresponsabilité de tous.

    Les riches ? Ne vous en inquiétez pas : ils échappent à l'impôt d'autant plus que les prélèvements augmentent. Et ils ont de quoi se payer une assurance santé de luxe. Vous feriez mieux de vous préoccuper des victimes : ceux qui n'ont pas de conduites à risques, qui travaillent et ne peuvent échapper à l'impôt. Ceux-là, ils paient deux fois.

    Mais il y a longtemps que vous ne vous intéressez plus aux pauvres, mais seulement aux fonctionnaires et à la République socialiste bolivarienne du carnaval Chavez.

  15. DELION Jacques dit :

    « Le pouvoir est une drogue qui rend fou quiconque y goûte, qui corrompt quiconque s »y installe, qui détruit quiconque s?y complait, qui pousse à confondre renommée et réputation, gloire et célébrité, reconnaissance et révérence, curiosité et admiration?son exercice conduit à cesser de douter, à perdre tout esprit critique, à ne plus être soi, à croire en l?illusion de disposer de quelque chose comme un gage d?éternité, c'est-à-dire d?impunité. Bref à être au sens propre du mot aliéné. »

    Il faut croire que les apôtres du ségolénisme doivent l?être aliénés pour avoir ciblé la campagne de leur icône exclusivement contre leur adversaire du jour, sans pour autant les empêcher de missionner pour ce dernier aujourd?hui. A moins qu?il ne s?agisse que d?une vraie proximité d?idées auquel cas tout est normal au pays du parti unique. Le Pen à bout de souffle avait besoin de ré-alimenter son électorat, les socialistes de le seconde gauche le font pour lui. Merci à Monsieur Mélenchon pour faire entendre une autre voix, mais je crois, Monsieur le Sénateur, que vos idées n?ont plus d?avenir dans votre parti, si toutefois ce dernier en avait encore un.

  16. DELION Jacques dit :

    « Le pouvoir est une drogue qui rend fou quiconque y goûte, qui corrompt quiconque s »y installe, qui détruit quiconque s?y complait, qui pousse à confondre renommée et réputation, gloire et célébrité, reconnaissance et révérence, curiosité et admiration?son exercice conduit à cesser de douter, à perdre tout esprit critique, à ne plus être soi, à croire en l?illusion de disposer de quelque chose comme un gage d?éternité, c'est-à-dire d?impunité. Bref à être au sens propre du mot aliéné. »

    Il faut croire que les apôtres du ségolénisme doivent l?être aliénés pour avoir ciblé la campagne de leur icône exclusivement contre leur adversaire du jour, sans pour autant les empêcher de missionner pour ce dernier aujourd?hui. A moins qu?il ne s?agisse que d?une vraie proximité d?idées auquel cas tout est normal au pays du parti unique. Le Pen à bout de souffle avait besoin de ré-alimenter son électorat, les socialistes de le seconde gauche le font pour lui. Merci à Monsieur Mélenchon pour faire entendre une autre voix, mais je crois, Monsieur le Sénateur, que vos idées n?ont plus d?avenir dans votre parti, si toutefois ce dernier en avait encore un.

  17. Pierre Montoya dit :

    Asse 42 est assez gonflé pour attribuer la paternité de l'ordre juste à Jean Jaurés. Lui qui précisèment dénonçait l'ordre comme etant toujours celui de la classe dominante et qu'il ne peut y avoir d'ordre juste dans une société injuste (reponse au trés catholique comte Albert de Mun, qui se référait à Thomas d'Aquin). Il ne faut pas faire dire à Jaurès, Socialiste et membre de la Libre Pensée, n'importe quoi. Il pourrait y avoir dans la même rubrique, la Paix Juste, ouvrant la voie à un nouvel ordre et juste, c'est de Pétain. Par ailleurs, j'ai déjà paartiellement expliqué la paternité politique de l'ordre juste, sur ce blog. Il y a également un article à ce propos sur SOCIALISTE de Gauche65. Pris par la patrouille,pour carambouille.

  18. Pierre Montoya dit :

    Asse 42 est assez gonflé pour attribuer la paternité de l'ordre juste à Jean Jaurés. Lui qui précisèment dénonçait l'ordre comme etant toujours celui de la classe dominante et qu'il ne peut y avoir d'ordre juste dans une société injuste (reponse au trés catholique comte Albert de Mun, qui se référait à Thomas d'Aquin). Il ne faut pas faire dire à Jaurès, Socialiste et membre de la Libre Pensée, n'importe quoi. Il pourrait y avoir dans la même rubrique, la Paix Juste, ouvrant la voie à un nouvel ordre et juste, c'est de Pétain. Par ailleurs, j'ai déjà paartiellement expliqué la paternité politique de l'ordre juste, sur ce blog. Il y a également un article à ce propos sur SOCIALISTE de Gauche65. Pris par la patrouille,pour carambouille.


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