04mar 07

L'A380, l'avion le plus gros et le plus moderne jamais construit.
L'A380, l'avion le plus gros et le plus moderne jamais construit.

Avant de sauter dans l'avion qui me conduit aux funérailles de mon père, je jette un oeil sur ce blog en vue d'y installer la note que j'ai préparée hier. Lire, écrire, travailler sont des réconforts puissants face à la douleur contre laquelle on ne peut rien. Agréable surprise il ya moins de polémiques hors sujet et de parasitage sur cette note que sur tant d'autres. Ca me change aussi des bordées d'injures dont je dois assurer le déblaiement chaque jour. D'un autre côté j'ai été aussi assez content de lire dans la presse les réactions des dirigeants socialistes, et notamment de Ségolène Royal, sur un registre de résistance au plan prévu par EADS. Je pense que c'est important de le constater. En fin de note je parle de la réaction de Sarkozy. On voit bien sur ce dossier la ligne de partage. Je prends le pari que le commentaire verbeux de Sarkozy répétant les refrains fétiches de la résignation néo libérale sur ce dossier aura un retentissement au moins aussi assassin que l'avait été la malheureuse phrase de Lionel Jospin avec les LU à Evry. Je prends le pari que le volontarisme de Ségolène Royal, son étatisme et son appel aux ressources de la puissance publique fut-elle régionale face à l'inertie de l'Etat UMP lui vaudront un très sérieux bonus. A juste titre. Vu de ma tour d'observation, ceci fera davantage que bien des shows télévisés. Bref, je considère que c'est une confirmation d'un possible retour du débat de la présidentielle sur les questions de fond, à belles distances des grotesques pantalonnades qui ont surchargé la scène publique ces derniers temps.Bien mené, bien expliqué, cet épisode de solidarité dans la lutte avec les travailleurs les plus hautement qualifiés pour une des productions industrielles les plus modernes de notre temps, peut faire prendre la colle qui réunit les Français dans les épreuves et faire aller l'énergie dans le bon sens, de droite à gauche, de la résignation bavarde à l'action audacieuse. EADS peut aussi être le procès public du bilan du libéralisme en France.

A présent, je contribue de nouveau à la réflexion et à l'argumentation en produisant une seconde note qui complètera peut-être l'information de mes lecteurs amicaux. Voici donc quelques arguments de plus destinés à étayer les propos que j'ai tenu sur la dégénérescence mercantile d'AIRBUS en EADS.

L'A380 sur les chaînes d'assemblage à Toulouse.
L'A380 sur les chaînes d'assemblage à Toulouse.

Dès sa naissance en 2000 EADS a revendiqué une identité "d'entreprise de marché" en rupture avec la logique purement industrielle d'Airbus. Ca faisait moderne, non? Jean-Pierre Gaillard, Jean-Marc Sylvestre et les autres griots se tortillaient d'excitation et leur enthousiasme mettait la larme à l'oeil du petit actionnaire d'Euro tunnel. Voyez plutôt: dans l'organigramme stratégique, les fonctions technologiques et productives ont été subordonnées aux fonctions financières et commerciales! C'est le modèle classique que les belles personnes prétentieuses nomment en anglais (langue sacrée pour ce type de sornettes) la "Corporate governance". Aussitôt sous la pression des actionnaires privés, EADS va forcer Airbus à se lancer dans une différenciation commerciale à outrance selon les logiques du marketing universel qui s'appliquent aussi à la production des divers parfums de yaourt et au coloris de montures de lunettes de soleil. Bien sûr, ils y ont ajouté la dose de bobards sans laquelle il n'y a pas de bons bonimenteurs au marché de Brignon Les Bains : délais de livraison à couper le souffle, prix cassés toute l'année, satisfait ou remboursé. Mais il s'agit d'avions, pas de tee-shirt sérigraphiés. Dans l'entreprise cela signifie réduire drastiquement les délais et les coûts de développement des appareils. Sur le plan industriel, très vite la contradiction éclate. D'un côté l'étalement et le report d'une partie des investissements (pour maximiser le profit) et de l'autre la réduction de la durée du temps de mise au point des appareils (qui n'est en principe possible que grâce à un surcroît d'investissements).

C'est cette préférence génétique des actionnaires pour le court terme, contre l'avis des ingénieurs et des chaînes de production, qui va plomber le programme du super porteur A380. Pour maximiser les perspectives de rentabilité, la direction d'EADS va en effet s'engager sur des délais de livraison et des gammes d'options intenables pour la fiabilisation des appareils et leur mise en production. Cette préférence pour le court terme va générer des pénalités de retard colossales. Car pour appâter les clients, les services marketing avaient proposé des contrats hyper alléchants sur les délais. A la fin, il est question d'importantes pertes : 5 milliards d'euros résultant exclusivement de la "corporate governance" c'est a dire de la rapacité des actionnaires.
De même pour le moyen porteur de nouvelle génération (devant remplacer les A330 et A340), c'est la réticence des actionnaires à immobiliser les fonds nécessaires (notamment Lagardère) qui a conduit à des reports successifs de la mise en développement de l'A 350 (jusqu'en 2012), faisant perdre de précieuses années face à Boeing (qui développe le 787) et donc des milliers de commandes.
Ces difficultés montrent que la logique des marchés d'actions rivés au court terme est complètement incompatible avec le développement industriel dans certains secteurs nécessitant des investissements très lourds. Cette question c'est celle qui revient et revienda encore davantage bientôt dans des secteurs comme le nucléaire ou l'hydro-électricité. Quand il faut mettre très très gros au début pour ne toucher que peu à court terme, les actionnaires se défilent et leur main invisible vide les caisses avant de partir. Plus il y a de mains invisibles dans le panier moins il y en a pour le remplir… C'est ça leur magnifique système. Le notre, celui de l'Etat colbertiste, jacobin, totalitaire, centralisateur, inefficace, marchait autremement mieux …

DU TEMPS DU GOULAG JACOBIN

Ces problèmes d'arbitrages financiers n'existaient pas dans l'ancien système du consortium Airbus. Les Etats mettaient à disposition les fonds sous forme "d'avances remboursables" en fonction de ce qu'avaient proposé les développeurs et les ingénieurs.
L'investissement public permettait donc de disposer de sommes colossales. Le remboursement de ces avances pouvait être étalé sur le très long terme. L'Etat y retrouvait son compte. L'Entreprise aussi. Car les bénéfices tirés à terme de la vente des appareils (après remboursement des avances) étaient systématiquement réinvestis dans le développement et la production. L'ennemi public numéro un de l'Etat, la commission et ses marionettes lobbyisées y a mis bon ordre en stigmatisant le système des avances remboursables. Je parle des avances de Etats pas de celles des lobbys… L'OMC aussi a fulmineé diverses malédictions (en entendant ce nom il est de bon ton d'entonner aussitôt des cantiques votifs avec pour refrain: "c'est mieux que rien"). Mais il est très révélateur que les deux premiers projets où Airbus a renoncé à utiliser les avances remboursables soient l'A 380 (utilisation des avances au début du projet en 1993 puis renonciation à les utiliser à partir de 2001) et l'A350 (abandon total du système des avances). La formidable capacité d'accumulation financière publique a permis à Airbus, qui partait de rien en 1972, de conquérir en moins de 30 ans plus 50 % du marché mondial de l'aviation civile.
Un point encore. Ce n'est pas seulement une affaire de gros sous dans tout cela. C'est aussi un résultat technique qui a été rendu possible! Aucun actionnaire privé n'aurait pu consentir les efforts d'investissement comme ceux rendus nécessaires par le développement d'Airbus et les innovations technologiques très coûteuses qui ont été expérimentées. Airbus a en effet révolutionner tous les standards technologiques de l'aviation mondiale. Il a fait passer les avions au système des commandes électriques sur l'A 320. D'ou venait l'idée et la mise au point? De quelles merveilleuses entreprise privée? Aucune. Il s'agit d'un emprunt à l'expérience accumulée sur le Concorde qui a inventé la commande électrique. Airbus a aussi remplacé progressivement les tôles par des matériaux composites plus légers et résistants. Il a introduire les fibres optiques pour les communications. Il repense l'assemblage des avions en passant du traditionnel rivetage au soudage laser. Pour chacune de ces nouveautés, Boeing ne rattrapera le retard que 10 ou 15 ans plus tard. Boeing a récupéré l'acquis sans supporter les risques, faute de pouvoir immobiliser les capitaux indispensables pour effectuer ces bonds technologiques en des temps records. Boeing n'a conservé sa rentabilité qu'en arrivant à réduire les coûts des appareils. Pas avec des performances techniques loin de là! Car pour cela l'astuce a consisté a amortir ses produits sur des durées incroyablement longues (on voit que le long terme a aussi du bon parfois…). Ainsi une partie des composants qui équipent encore les Boeing vendus aujourd'hui ont été conçus dans les années 1950-1960.

Et pour finir dans ce registre archaïque avec un nouveau train de pensées incorrectes, notons que le consortium Airbus a aussi assis sa percée industrielle sur une main d'?uvre à forte productivité par rapport à celle de Boeing. Pourquoi? La qualification y sera longtemps valorisée. Comment? Les gens ont été formés et payés correctement, voila le secret. Et correctement traités dans les périodes de vaches maigres. Ainsi l'Etat aura à c?ur, en particulier sur les sites toulousains, de garantir la continuité des équipes et la transmission des savoirs faire, y compris en périodes de trous d'air des commandes. A plusieurs reprises, l'Etat va ainsi imposer la reconversion partielle des chaînes de production et des personnels, qui furent amenés, entre deux avions, à fabriquer des téléviseurs, des frigos et même des caravanes pour ne pas laisser l'appareil industriel inemployé. Une telle logique de continuité de l'appareil industriel est une obscénité pour des actionnaires privés. Eux mêmes sont une obscénité pour l'aviation.

Actionnaires voyous

Non contents d'avoir déjà freiné le rythme des investissements et pressuré le système de production au point de conduire au retard de l'A380, les actionnaires privés ont aussi commencé à quitter le navire auquel ils avaient directement contribué à faire prendre l'eau.
Bristish Aerospace a d'abord revendu les 20 % qu'elle possédait dans Airbus à EADS qui possède désormais 100 % d'Airbus. C'est un plaisir de faire équipe avec des Anglais de cette sorte. Leur comportement de 51 éme Etats Unis faisant merveille, comme on le sait, chaque fois qu'une difficulté se présente. Les connaisseurs se souviennent du dossier de la fusée européenne qu'ils avaient abandonnée sur injonction des USA aux premiers ratés. Heureusement que là encore l'Etat français, jacobin et innefficace, a réussi à produire des fusées (sans ingénieurs nazis pour les mettre au point comme aux Etats Unis) et à rafler 50 % du marché mondial de lancement de satellites.
Reste que depuis 2000 le socle "d'actionnaires stables" d'EADS n'a cessé de se réduire. Résultat une dispersion anarchique du capital d'EADS sur les marchés financiers. Ainsi en pleine crise sur les retards de l'A380, Lagardère et DaimlerChrysler décident chacun de vendre 7,5 % du capital au printemps 2006. Actionnaires stables? Compte tenu des volumes colossaux d'actions dont la vente est alors annoncée par Lagardère et DaimlerChrysler, leur comportement a directement aggravé le baisse de l'action. Photo de situation actuelle: DaimlerChrysler ayant décidé en février 2006 de vendre une nouvelle tranche de 7,5 % et Largardère envisageant lui aussi de céder de nouvelles actions, le socle d'actionnaires (qui possédait 65 % en 2000) est aujourd'hui réduit à 42,5 %.
Cela fragilise encore davantage EADS! Sa dépendance par rapport au marché boursier est encore plus grande! Et qui peut croire que les acheteurs d'actions a venir sont des mordus d'aviation et de développement des technologies pour dans vingt ans? On connait le résultat. Sans que personne n'est rien vu venir, on a aussi découvert en plein été que la banque publique russe VnechtorgBank avait acquis 5 % du capital d'EADS en ramassant discrètement les actions (dont le cours était alors au plus bas). Et depuis, Poutine lui-même a confirmé que la Russie était intéressée à se renforcer encore dans le capital, ce qu'elle est certainement déjà en train de faire. L'émir du Quatar a aussi annoncé s'intéresser sérieusement à EADS et a dit envisager d'en acquérir une partie du capital via un fonds d'investissement. EADS n'est ainsi pas non plus à l'abri des fonds de pension et autres fonds prédateurs dans la mesure où l'essentiel de son capital est désormais flottant. Qui s'en soucie parmi les partiotes économique de l'UMP? Tout de même! Dans la besace de cette entreprise, il y a tout de même les hélicoptères de combat français, des missiles et ainsi de suite. On notera avec intérêt les remarques grotesques de Sarkozy sur ce dossier qui comme un lapin duracel a aussitôt récité le catéchisme libéral sur le sujet sans un mot pour le savoir faire, le manque de patriotisme des actionnaires privés français ni les risques sur notre indépendance militaire. Mais c'est sans doute parler comme un nationaliste de le dire comme dirait les eurocrates et leurs porte plumes…. Là dessus quand les socialistes (La candidate et le premier secrétaire du Parti) dénoncent la situation, exigent un moratoire et parlent d'un retour de l'Etat dans l'entreprise, ils ont tellement raison que c'est un spectacle hallucinant de voir le nombre de moulins à prières libéraux qui ont encore le front de venir radoter leurs refrains sur "l'état qui n'est pas capable de produire" et ainsi de suite. La bourde suprême a Nicolas Sarkozy qui répond "un moratoire? Ca recommence! c'est plutôt d'un manque de stratégie industrielle que nous souffrons dans l'entreprise" Ah bon? Qu'il est intelligent! Moderne! Novateur! Et comment explique-t-il ce "manque" ce cher petit génie qu'il faut désormais appeler bécassin, lui qui sait repérer un manque de stratégie industrielle plus vite que son petit camarade en UMP Noel Forgeard le naufrageur de l'entreprise et parasite de choc? Que pense monsieur Sarkozy du bilan de la privatisation d'Airbus? Que pense-t-il du bilan de son ami l'homme d'affaires et de presse. Justement : c'est là que le bat blesse. Monsieur Sarkozy ne peut pas penser davantage que ne le supporte l'agence de propagande qui le motorise. N'empêche: je pense qu'un moratoire serait bon non seulement pour l'entreprise Airbus mais aussi pour la boite à réplique toute faite de monsieur Sarkozy.


Aucun commentaire à “Airbus du goulag jacobin au paradis libéral”
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  1. Belgo dit :

    OK bien sur pour le proces du libéralisme

    Est il possible de faire un peu le procès de l'étatisme ? Il me semble que la propriété de EADS n'a jamais été proposée aux travailleurs de EADS, et j'aimerais savoir pourquoi. Politiquement.

    Merci

    Pierre le Belge de Lille

  2. Alain 03 dit :

    Belle médiatisation et beau combat de la gauche au sujet d'EADS. Mais je voudrais qu'au passage on n'oublie pas les milliers de salariés des petites boites de 2 à quelques dizaines de salariés qui ferment avec plus ou moins de bonnes raisons tous les jours et plongent ces travailleurs dans le désarroi et la misere. Pour ceux la pas de médias, pratiquement pas de défense, ils restent de bons "kleenex" anonymes,mais on a tendance à oublier qu'ils sont aussi des électeurs...

  3. r?mi dit :

    Bonjour et condoléances sincères pour la perte de votre père.

    Je crois que le PS a une carte sérieuse à jouer maintenant avec ces milliers de licenciements de EADS et ALCATEL qui se profilent à l'horizon;

    C'est le moment d'ouvrir les yeux des français qui sont en train de se faire berner par Bayrou et Sarkozy;

    C'est le moment de redonner le vrai sens "social" à la politique du PS qui s'était un peu trop égaré dans les méandres boueux du Libéralisme !

  4. P(R)S dit :

    Toutes mes condoléances, très Brave Jean-Luc

    Merci aussi pour ces très bons articles

    P(R)S

  5. O.C. dit :

    Mais dites, qui était au pouvoir en 2000 quand le groupe a été privatisé au profit de M.Lagardère?

    Donnons quelques noms : Jospin et Gayssot, bien sûr, mais encore, aux finances, DSK qui a géré ce montage, puis Fabius qui en a assuré la réalisation, et encore, deux ministres nommés Royal et... Mélenchon, pas vrai?

    Toute honte bue?

  6. Juliette dit :

    Merci pour ces 2 dernières notes qui donnent à penser.

    La question de O.C est-elle justifiée ? J'aimerais vraiment le savoir.

    Bon courage et bonnes lectures consolatrices.

  7. Anne dit :

    Jean-Luc,

    Sarkozy avec un "z".

    OK, on l'aime pas mais c'est pas une raison pour pas écrire son nom correctement...

  8. laurin dit :

    Tout d'abord toutes mes condoléances à toi JL et courage dans cette épreuve.

    Quelques remarques sur deux thèmes de ta note : le libéralisme et le volontarisme.

    Sur le libéralisme. Le désastre EADS soulignerait l'échec du libéralisme et donc l'efficacité supérieure d'un modèle interventionniste. On aimerait le croire. Mais l'histoire récente de notre pays est aussi émaillée de désastres de "l'économie étatique". Deux exemples qui ont couté quelques milliards d'euros au contribuable français : Crédit Lyonnais,Crédit Foncier de France.

    Renvoyer dos à dos les deux modèles ? Difficile à dire. Seule leçon pour moi : une certaine méfiance face aux jugements définitifs et simplificateurs, les solutions miracles et les lendemains qui chantent.

    Sur le volontarisme. Me revient en mémoire trois grandes conquêtes de la gauche.

    - la retraite à 60 ans. La gauche l'a fait et à peine en place la gauche (Rocard) a voulu la défaire..sans avoir le courage de le faire elle même. On aimerait savoir ce que Ségo compte faire avec ce problème non complètement résolu. Une conférence ? Une consultation ? un rapport sur le sujet ?

    - les nationalisations (des banques notamment) : la gauche les a faites et la gauche, elle aussi, a contribué à les défaire.

    - les 35 heures : la gauche l'a fait et Ségo nous a dit, il n'y a pas si longtemps, qu'il faudrait revoir la copie car c'est les bas revenus, les femmes, etc qui auraient été pénalisé.

    Qu'en conclure ?

    J'espère avoir ouvert un débat avant que nous ne soyons submergés par les révélations du Canard sur le patrimoine des Hollande.

  9. Didier HACQUART dit :

    Tout d?abord, je t?adresse Jean ? Luc mes très sincères condoléances.

    Au sujet d?AIRBUS et d?EADS, il ne faut pas nier que certains de nos camarades du gouvernement Jospin ont cédé à certaines sirènes, en ouvrant le capital d?AEROSPATIALE qui plus est à LAGARDERE. Par ailleurs, ils ont cédé aussi au fait que tout alliance européenne était impossible avec les allemands et les anglais si AEROSPATIALE restait étatique. Quelques années plus tard, on s?aperçoit que les Allemands trouvent certaines vertus à l?engagement étatique (implication des Laenders, etc.). Comme quoi rien n?est jamais inéluctable, et qu?il ne faut pas céder sur ses valeurs.

    Par ailleurs, l?entreprise nationalisée SNECMA a travaillé pendant des décennies avec le géant américain General Electric symbole du capitalisme mondial sur les moteurs CFM, sans que ni l?un ni l?autre n?y trouve à redire? Comme quoi?

    Tout ceci ne dégage pas la droite de ses responsabilités. Qu?ont ? il fait pour l?entreprise EADS pendant 5 ans ?. Pendant 3 ou 4 ans, il y a eu une lutte sans fin de FORGEARD alors patron d?AIRBUS avec le soutien de CHIRAC pour accéder au pouvoir en renversant Philippe CAMUS. FORGEARD était plus préoccupé par sa place à la tête d?EADS que de s?occuper de se qui se passait dans ses usines, sinon la nécessité de donner une très bonne image d?AIRBUS à l?extérieur. Il faudra un jour se préoccuper de ses responsabilités, car il est responsable de l?erreur de stratégie sur l?A350, il est l?homme de l?A380 qui a 2 ans de retard, sans oublier les stocks options et le bon chèque de départ. Au fait on en est où de l?enquête sur les ventes de stocks options, sans oublier la part de LAGARDERE cédée à la Caisse de Dépôt et Consignation à prix d?or ?

    Aujourd?hui, la vraie question c?est la survie de l?entreprise et l?avenir de ses salariés. Power8 ne règle en rien les problèmes de fond de l?entreprise. Pourquoi 10 000 suppressions d?emplois ? Pourquoi pas 5000 ou 15 000 ? Pourquoi la cession de tel ou tel site ? Il n?y a pas de réponses précises, sinon une « nécessité de trésorerie » pour financer les retards de l?A380 et développement de l?A350. Les schémas proposés sont ceux de consultants qui se calque sur le modèle BOEING (passage de 100 000 à 50 000 employés, vente d?usines, etc.), sans que celui-ci n?est démontré son efficacité (retards annoncés sur le 787).

    C?est une réponse d?actionnaires, alors que d?autres solutions sont possibles comme la recapitalisation, les banques, les avances remboursables, sans oublier la responsabilité des actionnaires DASA et LAGARDERE qui sont là pour les bonnes années comme pour les mauvaises, etc. Les actionnaires doivent assumer aussi leurs erreurs.

    Louis GALLOIS est certainement plus digne de confiance que son prédécesseur, mais il agit en fonction d?une feuille de route que lui ont confiée les actionnaires LAGARDERE, DASA. Qu?elle est ? elle ? Qui la connaît ?

    Power8 ne résout en rien les problèmes de gouvernance bicéphale de l?entreprise Power8 ne règle en rien le fonctionnement de l?entreprise qui a basculé de sociétés industrielles centrées sur le produit en une société centrée sur la « création de valeur pour l?actionnaire ». Il faut revoir le pacte d?actionnaires qui lie DASA, LAGARDERE et l?Etat Français depuis la création d?EADS. Aujourd?hui les hommes de LAGARDERE pilotent l?entreprise alors qu?il ne détient que 7 % du capital, et qu?il n?a de cesse de vouloir se dégager complètement d?EADS, comme DASA d?ailleurs.

    Le sujet rentre dans le c?ur de la campagne électorale, et c?est une bonne chose. C?est un vrai sujet avec en toile de fond la politique industrielle de la France, l?implication de l?Etat, l?emploi, la parité ? - $ avec le rôle de la BCE, et les délocalisations (les usines cédées dans le cadre de Power8 seront délocalisées à moyen terme par la pression exercée sur les prix par AIRBUS).

    Pour SARKOZY, AIRBUS est un « simple problème d?actionnaires ». Il rame en ce moment pour revoir sa copie. Ségolène ROYAL s?implique sur le dossier et présente un véritable plan B (hi, hi). A la réponse des actionnaires, il faut une véritable réponse politique.

    Pour finir, nous vivons dans un drôle de monde. Les salariés d?EADS ont reçu dans le courrier le jour de l?annonce par Louis GALLOIS de Power8, les formulaires pour l?actionnariat salarié. Les salariés dont l?emploi est supprimé ou dont le site va être cédé ont dû apprécier l?attention de la Direction? Ceci dit l?action EADS a pris 2% le même jour, pour chuter les jours suivants?

    Didier HACQUART

    Adjoint au maire PS ? Vitrolles (13)

    http://didier-hacquart.over-blog.com

    Nb : Jean ? Luc, les américains ont effectivement récupéré Van Braun et son équipe (V1, V2) pour leurs fusées (programme Apollo), les Russes aussi d?ailleurs, mais nous avons aussi récupéré quelques ingénieurs qui ont contribué au développement des réacteurs de la SNECMA (ATAR qui ont équipé les Mirage de DASSAULT).

  10. JL 95 dit :

    Sincères condoléances JL. Prends soin de toi dans ce moment douloureux.

    Concernant EADS ton article est remarquable et donne plus de lisibilité au paysage industriel.

    Je me demande s'il ne serait pas interressant pour mener le procès du libéralisme de mener une instruction en règle et à charge sur les manoeuvres des voyoux qui diirigent certaines entreprises, leur collusion avec certains cassiques de l'UMP et les commissaires européens qui via l'ERT'européean round table, font le jeu de la production d'avions made in USA et "régulent " la concurrence qu'ils vénèrent afin de renflouer l'avionneur américain dès lors qu'il perd du terrain technologique etc...

    Les chevaux de troie industriels ont un leader il s'appelle Nicolas Sarkozy et une boîte dont le métier est de le faire gagner pour metttre en place un homme-lige à leur service et au service d'intérêts qui portent atteinte aux intérêts européens : c'est ça l'UMP car la confusion libérale c'est de croire que ce qui est bon pour les entreprises est bon pour le pays comme avant la mondialisation...de nos jours ce qui est bon pour l'entreprise est totalement déconnecté de l'intérêt général et de celui de l'europe en particulier.

    Le retour de l'état c'est le retour de la politique dans la stratégie de ces grands groupes.

    C'est pour ça que l'on a dit non au référendum pour une autre constitution qui remette l'intérêt général et le peuple souverain au coeur des décisions y compris industirelles quand celles-ci pèsent sur la vie de millions d'européens...

    En se lavant les mains de l'intérêt national et européen l'UMP et Sarkozy font le jeu du nationalisme étroit et brunisssant, ils bradent la puissance économique européenne, la gauche libérale à trop joué le jeu certes elle a cru à la régulation par le marché, qu'elle se réveille pour aller dans le sens de la régulation politique dans l'intérêt des personnes et des peuples doit être mis à son crédit tu as raison !

  11. J?r?me dit :

    - On a rarement dit plus de bêtises que depuis quelques jours à propos d?EADS. La situation est pourtant simple : la plus grande entreprise européenne n?est pas une entreprise, mais deux, sinon quatre. Son patron n?est pas une personne, mais deux, sinon quatre. Son ambition n?est pas de servir des actionnaires ou des consommateurs, mais d?équilibrer les dépenses et les emplois entre deux pays, sinon quatre.

    C?est par le génie de quelques ingénieurs malheureusement restés anonymes (ceux qui ont pensé les familles d?avions d?Airbus), d'innombrables salariés et sous traitants et d?un entrepreneur de haute stature (Jean-Luc Lagardère) qu?Airbus puis EADS ont réussi, malgré tant de handicaps, à devenir un des premiers acteurs industriels du monde.

    Et voilà que ces malheurs passagers (accélérés autant par la chute du dollar que par le départ injustifié de son président, Philippe Camus) entrainent les hommes politiques dans une concurrence de propositions absurdes. On réclame que l?Etat prenne les choses en mains, (mais quel Etat ?), que les actionnaires s?en occupent seuls (mais quels actionnaires ?), qu?on refuse les licenciements(mais qui financera les pertes ?) et même, stupidité suprême, également partagée entre la France et l'Allemagne, on réclame que les régions entrent au capital (au lieu de voir quatre Etats se battre pour conserver leurs privilèges, on verra 20 régions s?accrocher chacune à leurs implantations et à leurs emplois, la belle affaire !).

    Sur ce sujet comme sur tant d?autres, il n?y a pas d?autres solutions qu?européenne. Il faudrait qu?EADS devienne une entreprise de droit européen (mais ce statut n?existe pas) et qu?un commissaire européen à l?industrie prenne en main la coordination des soutiens qu?elle mérite (mais ce commissaire n?existe pas).

    De tout cela, naturellement, les candidats ne parlent pas...

  12. Jocelyne nee FERNANDEZ/CANICIO dit :

    Sincères condoléances à ce lointain cousin dont Georgot son père était le cousin germain du mien. Ils ne nous ont pas totalement quittés, ils ne sont pas loin, tout juste de l'autre côté du chemin, un voile nous sépare qui nous empèche de les voir. Ils nous protègent de là-haut. Ils ont été rejoindre notre arrière grand mère commune, notre valencienne si douce aux yeux bleus. Ainsi va la vie.gardons le souvenir de toute notre famille.

  13. IHE dit :

    Sincères condoléances M Mélanchon.

    Sarkozy à 50 ans de retard sur ses amis américains et il n'applique leur modèle qu'à moitie. Ceux-ci prônent le libéralisme d'un Friedman mais qu'observe-t-on : les deux fleurons de la puissance américaine que sont l'agriculture et l'aéronautique sont ultra subventionnés par le contribuable américains.

    Les exemples occidentaux de projets industriels gigantesques, soutenu directement par la main bien visible de l'état contredisent l'efficacité des modèles "libéraux" dans ce domaine.

    Trêve de truisme. Dans le cas de l'industrie de l'armement (une des activités d'EADS) me reste une gêne : Keynes nous dirait que les effets économiques d'une aide publique seraient semblables si on cachait des euros sous le sable puis que l'on payait des gens pour les trouver. A la différence des billets sous le sable nos pratiques d'aide publique à cette industrie ont bien des avantages pour certains :

    - obscurcir encore plus au citoyen les pratiques nauséeuses de ce secteur parce que dit "sensible et stratégique"

    - verser directement l'aide publique des caisses de l'état aux poches des Lagardère et consort. Sur ce point les américains on peu de leçons à nous donner, nos "Halliburtons" nationaux restant juste à l'échelle de notre puissance.

  14. Assogba dit :

    Sincères condoléances.

    J'aime bien lire votre blog.

    J'espère que Madame Royal réussira à convaincre Madame Angela Merkel d'épouser son point de vue sur EADS.

    Pourquoi ne parlez vous plus de L.Fabius? Serait-ce pour éviter de faire des comparaisons? Ses interventions radiophoniques me laissent des regrets.

    Savez-vous cher Jean-Luc que beaucoup de sympathisants PS supporters de Fabius et de DSK passent avec armes et bagages en ce moment chez F.Bayrou?

    Qu'en pensez-vous?

    Salut!

  15. Belgo dit :

    c'est faux Assogba. C'est une rumeur infondée et je suis pret à discuter des bases politiques de cette rumeur. Lire le wiki de Santini et le "Parti Social Démocrate".

    Je suis Rouge, chez DSK et mes Camarades ne passent pas chez Bayrou.

    Nous constatons que Bayrou séduit les électeurs, et qu'il met en danger l'alternatIVE par cette séduction paternaliste.

  16. Belgo dit :

    A titre tout à fait personnel je critique la mécanique d'entrisme DdA qui a mené au raz-de-marée Royaliste, au coup de poignard motion1 à DSK [je suis ancien dolézien et fabiusien, c'est] qu'a consisté l'organisation des "débats", à la folie du culte de l'Etat bureaucrate [je ne parle pas de service public, attention], à l'articulation du concept de Nation, de Régions, au populisme que nous (sisisi on est formé à PRS...et souvent à la base) décelons tous les jours, et donc au résultat prévisible. Camarades, gardez la tete froide. Comme d'hab.

  17. JuanK dit :

    Sincères condoléances...le reste, l'immense travail d'éducation populaire, représente si peu en cet instant de douleur personnelle.

  18. Belgo dit :

    Je vous présente aussi mes condoléances.

    Qu'une personne comme vous soit atteinte nous touche tous.

    Le Belge

  19. Jos? Angel dit :

    Attali de gauche ? quelle gauche ?

  20. Belgo dit :

    la gauche de bureau, celle qui fait des montages "architecturés" comme EADS.

    Celle qui a fermé Michelin aussi.

    "l'Etat ne peut pas tout". Lu. Moulinex. les mines. USinor. etc.

  21. Tigo_Jaime dit :

    N'y aurait il pas une date erronée dans ce qui suit.Je ne comprends pas.

    Ainsi en pleine crise sur les retards de l?A380, Lagardère et DaimlerChrysler décident chacun de vendre 7,5 % du capital au printemps 2006. Actionnaires stables? Compte tenu des volumes colossaux d?actions dont la vente est alors annoncée par Lagardère et DaimlerChrysler, leur comportement a directement aggraver le baisse de l?action. Photo de situationactuelle: DaimlerChrysler ayant décidé en février 2006 de vendre une nouvelle tranche de 7,5 % et Largardère envisageant lui aussi de céder de nouvelles actions, le socle d?actionnaires (qui possédait 65 % en 2000) est aujourd?hui réduit à 42,5 %.

  22. Jacques dit :

    Pour essayer de répondre à Tigo Jaime sur les problèmes de date... Il s'est écoulé du temps entre le moment où ces actionnaires ont fait part de la possibilité qu'ils vendent, et le moment où ils ont annoncé la décision. Et il y a encore du temps entre le moment où ils décident et celui où ils vendent effectivement.

    De toutes façon ils savaient depuis 2005 que les cadences infernales imposées pour sortir l'A380 ne seraient pas tenables.

  23. VIGNOLI dit :

    Bonjour Jean ? Luc,

    Tout d?abord toutes mes sincères condoléances.

    Je ne reviendrai pas sur le bien fondé de tes propos concernant l?intervention des fonds privés dans une activité qui demande des investissements très importants avec, parfois, des retombées tardives. Les fonds privés veulent que l?argent placé rapporte rapidement, ce qui va souvent à l?encontre d?une politique à long terme et des investissements nécessaires au bon développement de l?entreprise.

    Bien entendu, il ne faut pas tomber dans l?exagération qui nous ferait dire que tout ce que fait l?Etat est bon et que tout ce qui est privé est mauvais.

    Ne soyons pas aussi dogmatiques que les libéraux pur jus.

    Toutefois, il me semble que l?Etat doit rester présent dans certains secteurs importants afin de permettre aux entreprises concernées de ne pas avoir l?il rivé sur les cours de bourse pour tenter d?échapper au spectre permanent de l?OPA hostile. Cette présence de l?Etat peut également leur éviter d?être soumis aux humeurs des fonds de pension.

    La présence de l?Etat peut offrir une certaine pérennité des investissements et un développement sur le long terme.

    Bien que la période soit au resserrement des liens au sein du PS, n?oublions pas que le gouvernement Jospin n?a pas été avare dans les privatisations. On peut se demander si le PS n?est pas interventionniste uniquement quand il est dans l?opposition.

    Pour quelles raisons les ténors du PS, majoritairement favorables au Traité Constitutionnel Européen, feraient-ils une politique allant à l?encontre des idéaux qui animent tous les organes décisionnels européens ? Je crains fort que la posture de S. Royal sur le problème d?AIRBUS ne soit que de pure forme, hélas.

    PV

  24. Philippe dit :

    Un Questions-Réponses sur les statistiques de la diversité vient d'être mis en ligne par Patrick Lozès (président du CRAN) sur son blog :

    http://patricklozes.blogs.nouvelobs.com

    Pour prolonger un débat qui avait commencé sur ce blog.

  25. O.C. dit :

    C'est également mon avis.

  26. mandrin marie dit :

    pensées pour toi Jean-Luc....merci pour tes analyses tjs trés pertinentes,je suis tout a fait d'accord avec mon camarade et ami Gilbert de Pertuis,,Cher Senateur,reste tjs ainsi avec ton regard si pointu sur les harnaques du capitalisme

  27. fred dit :

    Sincères condoléances M. Mélenchon.

    Résumer la problème d'EADS à un débat libéralisme/Intervention de l'état me parait insuffisant.

    Des exemples pertinents sont donnés + haut.J'en donnerais un autre.

    Personne, par exemple, ne remet an cause la privatisation de France Telecom aujourd'hui?

    Et pour cause, La France est le pays ou les tarifs sont les plus bas, ou le taux de couverture des accès Internet Haut-débit sont le plus haut, ou les zones rurales sont les + équipés.....

    Je me rappelle encore l'époque ou FT demandait des tarifs exhorbitants pour installer une ligne....

    C'est pas blanc ou noir tout ca.

  28. sibemol dit :

    S'il y a des hors sujets, c'est peut-être parce qu'il y a un manque et peu d'espaces où il est possible d'interpeler ceux qui devraient nous représenter...

    Apparemment, ici aussi il faut s'extasier de la candidate, la campagne et éviter les sujets qui fachent.

    En rejetant ceux qui viennent discuter en apportant de point de vue dérangeant, par définition, on les éloigne, alors que s'ils sont venus ici, c'est qu'ils s'étaient approchés..

    Sur ce, sincère solidarité en ces moments douloureux.

  29. Laurence dit :

    Sincères condoléances

    "Quel que soit l'âge auquel nous perdons nos parents, cela n'en fait pas moins de nous des orphelins"

    S.Gainsbourg

  30. Jos? Angel dit :

    mais de quoi parle tu donc fred ?

    si la france est aussi équipée elle le doit à FT entreprise d'état à personne d'autre.

    Dire le contraire c'est simplement ne pas savoir de quoi l'on parle.

    et je te rassure, nous sommes nombreux à vouloir que FT comme la Poste redeviennent des entreprises 100% publiques.

  31. O.C. dit :

    Mais pourquoi avoir supprimé le message indiquant que, au travers de la privatisation d'aérospatiale, entre autres, le gouvernement auquel appartenait Jean Luc Mélenchon a préparé les conditions du 21 avril 2002?

  32. Marc dit :

    AIRBUS et libéralisme, la bonne farce

    Vous ne devez pas bien comprendre ce qu est le libéralisme. Alors je me permets de vous rappeler qu un des principe de base du libéralisme

    - est la non intervention de l'état dans l'économie soit exactement le contraire de ce qui a été fait avec AIRBUS.

    La France ne souffre pas de libéralisme mais d'absence de libéralisme. Pour un libéral la politique de la droite ou de la gauche est identique, il s'agit de gérer un modele dit modele social francais qui est en pleine faillite. Posez vous la question de savoir pourquoi nous sommes à 2% de taux de croissance à 9% de chomeurs alors que nos concurrents (plus libéraux que nous ont une croissance supérieure et un taux de chomage à 4 ou 5%).

  33. JL 95 dit :

    Marc,

    je n'ai pas attendu tes injonctions pour m'interroger sur les questions qui te semblent à toi d'une urgence imminente.

    A la question : "Posez vous la question de savoir pourquoi nous sommes à 2% de taux de croissance à 9% de chomeurs alors que nos concurrents (plus libéraux que nous ont une croissance supérieure et un taux de chomage à 4 ou 5%)."

    je réponds parce qu'ils ne comptent pas de la même façon et ne considèrent pas le travail selon les même critères.

    Quand il faut trois emploi pour en faire un chez nous on parle de précarité, chez toi on parle sans doute d'esprit de s'en sortir !

    Concernant la croissance tu devrais réfléchir à la façon dont pour l'obtenir certains de nos voisins s'alligne sur le cout et les conditions du travail dans les zones sans droit du travail et souvent administrée selon les principes qui depuis chez moi s'apelle la dictature !

    Mais sans doute suis-je un de ces pauvres types qui ne comprend pas le monde comme toi au travers de la petite grille de la compétition et les quelques valeurs tribale de la meute qui organise le monde sur le modèle du dominant (mâle de préférence ou qui se croit tel...)

    La france contrairement à ton opinion n'a aucun besoin du libéral-stalinisme auquel tu te réfères : elle nécessite le retour du politique aux commandes pas plus de confusion en les intérêts privés des dominants et ceux des citoyens !


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