J'ai appris avec stupeur ce matin qu'Abdallah BOURJAF, un jeune lycée professionnel sans papier, retenu en centre de rétention depuis samedi dernier, avait été conduit cette nuit à l'aéroport pour être expulsé vers le Maroc.

Ce jeune lycéen venait de réussir son CAP peinture et s'apprêtait, avec le soutien de ses enseignants, à préparer le BEP puis le bac pro à partir de la rentrée prochaine. Présent en France depuis l'age de 14 ans, il y était élevé par son père, qui vit en France depuis 1964 et dispose d'une carte de résident depuis 1980. Abdallah BOURJAF ne troublait pas l'ordre public. Il était parfaitement intégré dans son établissement scolaire et parmi les jeunes de son quartier dans le 20ème arrondissement de Paris. Il n'avait pas fini sa formation. Il allait devenir un professionnel qualifié dans sa spécialité.

Ce jeune, comme des centaines d'autres, est victime de la politique brutale et aveugle de Monsieur Sarkozy. Sans la moindre considération pour la vie des personnes, de leur famille, de leur avenir, pas plus d'ailleurs que pour l'intérêt de notre pays.

En soutien à ce jeune et à sa famille, je participerai aujourd'hui à la conférence de presse organisée cette après-midi en mairie du 20ème arrondissement de Paris en partenariat avec le Réseau Education Sans Frontières (RESF) et les de gauche mobilisés contre l'expulsion de jeunes scolarisés.