05juin 06

A couper le souffle ! Il y a a peine quelques semaines Ségolène Royal louait le modèle Blair et regrettait que les trente cinq heures empêchent ceux qui veulent travailler davantage de le faire. On connaissait ce vocabulaire comme celui de la droite. A présent elle met en cause les effets de la diminution du temps de travail sur le travail ouvrier. Elle souligne que la diminution du temps de travail a aggravé la flexibilité et l’intensité du travail des ouvriers et employés. C’est vrai dans un certain nombre de cas. Mais je ne crois pas que son intention soit d’y remédier. Il s’agit plutôt de dénigrer la réforme des trente cinq heures.

Car que propose t elle ? Rien. Sinon il lui faudrait demander un nouveau calcul du temps de travail ouvrier. Sur ce point nous avions été plusieurs à attirer l’attention à l’époque où la loi fut votée. A ce moment là pour calculer le temps de travail effectif des travailleurs, un très grand nombre des temps de pause furent soustraits du temps de travail effectif (casse croûte, besoins naturels etc..) Au moment où cette discussion a eu lieu où était Ségolène Royal ? Je ne crois pas un instant que son intention soit de rétablir ces temps pour diminuer d’autant le temps de travail effectif des salariés. D’autant qu’elle fut avec Claude Allègre auteur d’une réforme du statut des enseignants de lycée professionnel qui prévoyait l’annualisation du temps de travail et provoqua une grève générale du secteur. Par conséquent, je vois dans cette nouvelle prise de position une continuité de la démarche qu’elle a engagé pour la conquête du public des petits blancs en les flattant sur les thèmes qui jusque là étaient ceux de la droite : gesticulation sécuritaire d’abord, mépris pour les conquêtes de gauche présentées comme des tromperies de l’autre. Mais bien sur si je me trompe je pourrai le vérifier dès mardi en découvrant les propositions de Ségolène Royal sur la diminution du temps de travail a l’occasion du projet socialiste.


Aucun commentaire à “Et maintenant les trente cinq heures!”
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  1. Fred., de L. dit :

    Ca tire à boulets rouges ! :-)))

    Vite, que le projet soit "imposé" une bonne fois... que le divorce puisse être prononcé !

    Mélenchon qui se rallie à l'alternative unitaire... ça s'rait cool :-D Et Filoche, pourquoi il n'y est pas lui non plus ? Lui aussi il attend la fin du mois ?

    J'ai personnellement l'intime conviction que les masques sont tombés depuis bien longtemps... et il est regrettable que ceux qui ont des liens affectifs avec le S du PS aient tant de mal à se la forger, cette conviction.

    Vite, vite... et croisons les doigts pour qu'en France, cette alternative fasse mieux que le LinksPartei...

  2. Richard MICHEL dit :

    "Le bon, la brute, le truand ?"

    Dans cette répartition des rôles au sommet du PS, il est clair qu'il devient de plus en plus facile d'identifier "la brute" sous une belle apparence qui torpille jour après jour l'identité du PS pour faire un véritable parti social libéral de supporters.

    Pour "le truand", j'ai de plus en plus l'impression qu'il participe à la manoeuvre à la tête du PS en essayant de maintenir l'attelage sous les coups de boutoir de "la brute".

    Quant au "bon" il faut qu'il commence à se manifester efficacement pour que la gauche puisse l'emporter en 2007.

    Tenir bon et contre-attaquer !

  3. Pablo dit :

    C'est quoi la position de Mélenchon sur les 35h ? Quel type de réformes propose-t-il ?

    Un interview de Larrouturou, un des penseurs de la semaine des 4 jours, rocardien dans l'âme...

    http://voprod.videonavig.com/tvnavig/ahp/ahpp51458130/access.jsp?val=170&media=343867225#

  4. paysan bio dit :

    pablo,

    ça ne va pas t'étonner mais moi je suis d'accord avec Jean Paul Polet.

    DSK ne doit pas être beaucoup moins riche que Fabius.

    la volonté d'aider les pauvres,je ne la sens toujours pas chez DSK alors que pour moi c'est sa seule chance.

    que Fabius le fasse par calcul c'est possible mais si son calcul va dans le sens de ce que je désire,je ne vais pas lui cracher dessus.

    au contraire,je crois qu'on a besoin pour gagner de toutes les bonnes volontés.

    de plus comme il n'y a pas UNE personnalité qui se dégage pour représenter le mouvement il y a une sorte d'obligation pour tout le monde d'apprendre à travailler en commun.

    c'est une nouvelle forme de gouvernance à inventer.

    la balle est dans leur camp.

    à eux de bosser et de proposer quelque chose d'acceptable.

    pascal

  5. operaio dit :

    Cette fois c'est certain ils sont devenus fous et folles (égalité oblige).

    On m'a appris depuis mon plus jeune âge à ne pas se servir de bouc émissaire... Le "sauvageon" est de retour! Madame Ségolene va bientôt faire appel à Schwarzy maître d'école... A mourir de rire si ce n'était pas aussi pitoyable!...

    Attention aux chants des sondages, madame Ségolene...les applaus risquent de se transformer en claques!

    La classe ouvrière n'existe plus, qu'ils disent... Je la côtoie tous les jours; elle désespère et gronde à l'heure de l'apéro, oubliant les bonnes intentions d'un après foutu jour de PEN si insultant pour nos aînés "Patriotes et Partisans"... http://www.alternatives-images.net/

    Que nous disaient-ils ces Résistants? Heu, si tu es de ceux qui vomissent que "nous ne sommes plus en 40 et donc plus en résistance", ne cherche pas...ça fait mal à la tête!

    Je sais ça fait bla bla...tout aussi vrai qu'il devient de plus en plus difficile de trouver un logement; qu'un grand nombre d'étudiants, jettent l'éponge, effectivement, sauf chez "Mc Do"; on manque d'infirmier(e)s...tu sais combien il faut débourser pour apprendre ce savoir faire...

    C'est vrai, il est toujours possible (par PRAGMATISME!) de faire carrière aux assedic (Ségolène, là c'est possible de faire plus de 35 heures!) ou bien d'espérer un boulot de nanti...tiens:fonctionnaire.

    Ce pelé qui pille la France, qui manifeste pour un oui ou un non et qui empêche la grande finance et ses valets locaux de se goinfrer jusqu'à plus faim!

    Combien pèse l'entretien du pays, l'assurance maladie dans le panier du milliardaire de moins de cinquante ans si tu laisse faire...Hep, là je suis pas calé pour te répondre, c'est vrai...pour ça il y a Jacques Marseille! ;-)

    Et puis tu me diras, un bon emprunt à des banques privés et revoilà le pays réconcilié... C'est peut-être ça: "jamais l'un sans l'autre"?

    bon, je ne vais pas rajouter de la division à la division et jeter des AGCS, MIEG...

    Ségolène, sans vouloir être misogyne, tu ne vas tout de même pas jouer avec ou contre tes concurents de gauche, à celui qui a la plus grosse...connerie!

    Pitié, ils nous ont volé le FRONT NATIONAL, vite...un FRONT POPULAIRE!

  6. Jean dit :

    Franchement les gars faire de la sémantique sur la déclaration sur les petits blancs c'est être aussi minable que celui qui a osé déclarer une telle connerie

  7. Olivier dit :

    Cher Jean-Luc,

    1.Il faut faire attention à son vocabulaire, "petits blancs", tu ne peux pas reprocher à Sarko des excès de languages irresponsables et faire de même. Comment peuvent-être interprétés tes mots à une époque où les tensions ethniques sont vives ? Je viens de recevoir un coup de fils surprenant d'un ami d'origine algérienne, ton propos est dangereux, les mots résonnent autrement dans une sphère que ne semble pas être la tienne.

    2.T'es tu posé la question si par hazard les gens qui ont boudé Jospin le 21/04/2002 à cause de leur situation sociale voulaient nécessairement des réponses plus à gauche type 1981-1982 avec des communistes ?

    Peut-être qu'il y a des façon plus juste, plus solidaire et surtout plus moderne de sortir du marasme.

    Sort du dogmatisme, de l'esprit partisan. J'ai voté "Non" mais je n'avais pas voté PS en 2002. Si tu veux que moi au d'autres votent PS au premier tour et même militent pour virer la droite, il faudra bien que chacun mettent de l'eau dans son vin.

    Où alors l'unité du PS est une pure illusion ?

    Dans ce cas autant le reconnaître le plus tôt possible.

    Olivier

    Un jeune adhérent du PS

  8. Serge dit :

    Je suis simple électeur (seulement sympathisant PS) qui depuis qu'il en a le droit vote à gauche (1969). J'ai assisté à un meeting de JL Mélanchon sur le non au référendum. J'ai approuvé ses positions ainsi que celles de ses partenaires de l'époque.

    Mais, là, je suis consterné. son attitude fustigeant "les petits blancs"!?!

    c'est quoi un petit blanc?

    vous déraillez dur les mecs sur ce site.

    Tout d'abord, vous fustigez les propos de Mme Royal concernant les 35h.

    J'ai lu moi son texte sur son site. ca n'a rien à voir avec ce que vous lui faites dire.

    http://www.desirsdavenir.org/list.php?86

    VOUS MENTEZ! POURQUOI?

    Je suis peut-être un grand naïf mais ce ne sont pas les déclarations péremptoires et mensongères de Jean-Luc Mélenchon ou des autres qui relèvent le débat.

    Je dirais même que ce comportement quasiment de haine me fait peur.

    Ressaisissez-vous, c'est la droite qu'il faut abattre pas notre camp.

    Mais le fait d'avoir des idées et de les débattre démocratiquement sur internet vous font peut-être peur?

    Je préfère l'attitude de Ségolène aujourd'hui à celle de Jospin qui nous a lâchement abandonnés entre les deux tours de 2002.

    Ne perdez pas l'occasion de revenir au gouvernement. Je (nous) ne le pardonnerons jamais.

  9. Fred., de L. dit :

    "Bonjour, moi c'est Pierre-Antoine, j'ai toujours voté à gauche, j'ai voté non, j'ai tjs eu beaucoup d'estime pour Jean-Luc, mais là, vraiment, je trouve que vous exagérez, que vous ne faites rien qu'à critiquer sans rien proposer, que nous n'êtes vraiment pas constructifs, et que vous êtes haineux et que l'objectif c'est battre la droite et que ce n'est pas en critiquant Ségolène notre candidate que vous ferez avancer les choses."

    Voui.

    Voilà.

    Je crois que tout est dit.

    Sauf que Ségolène n'est encore la candidate de personne, tout comme Fabius ou DSK...

    Et quoi que ces gens, qui ont tous le même argumentaire et qui "critiquent sans faire de propositions" et... qui visiblement ne connaissent pas la définition du mot "débat"... ni du mot "démocratie", donc, quoi que ces gens en pensent, il faut qu'ils se mettent en tête que les ceussent qui ont voté NON ne se rangeront pas à côté d'une personne qui a aussi cyniquement appelé à voter OUI au TCE... et qu'il ne sera pas possible de transiger sur cette épineuse question.

  10. Claire Strime dit :

    Eh ho, Jean-Luc Mélenchon va pas nous faire le coup de Georges Marchais en 1983 sur "les acquis supérieurs à 1936"!

    La période Jospin-Aubry (avec 1 peu de Royal et de Mélenchon...) entre 1997 et 2002 fut une période de recul des acquis sociaux, de privatisations, de flexibilité (sous prétexte du très chrétien "partage du travail"), de confusion idéologique, d'aventures guerrières (première sortie de l'OTAN depuis 1948...).

    En 2007 il ne s'agit pas du Jugement dernier (qui viendra en son temps) mais de barrer la route à Sarkozy. Ségolène fait du mitterandisme (la force tranquille de 1981 où le rouge disparaissait peu à peu des affiches); si ça marche...

  11. Xav dit :

    Oui un vrai rassemblement de gauche est possible.

    Mais ça va pas se faire par "en haut". Les directions s?engluant dans le passé.

    C?est pourquoi la campagne de 2007 se devra d?être un front populaire.

    Pour qu?il en soit ainsi, des appels ont été lancés pour des candidatures unitaires anti-libérale, écologique de la gauche et une campagne populaire, démocratique.

    Si vous ne connaissez pas encore ces appels alors allez vite sur le site

    http://www.alternativeunitaire2007.org/spip/

    Et signez et faites signer les appels.

    Assez, assez de Ségo-Sarko, et de la division, on a trop a perdre pour ne pas s?unir.

  12. Fr?d?ric BOYER dit :

    Quelle que soit mon estime pour Jean-Luc MELENCHON, et le souvenir d'une si belle campagne du NON à la constitution ultra-libérale européenne, je considère que Ségolène ROYAL voit très juste sur les questions d'insécurité et les 35 heures. Force est de constater que les salariés des PME du secteur privé travaillent plutôt 50 heures que 35 dès qu'ils sont assimilés à des cadres, et pour des salaires qui ne suivent plus l'inflation. Il suffit de discuter à la caisse d'un supermarché pour comprendre les ravages que les horaires souples ont provoqués sur la condition des plus vulnérables d'entre nous. Qui bénéficie des 35 heures aujourd'hui : ceux qui ont un statut protégé, un salaire indexé, un plan de carrière, etc...

    Je pensait que Ségolène ROYAL était une potiche médiatique, mais elle manifeste aujourd'hui un courage politique certain et je pense qu'elle saura comprendre le "Non de Gauche" et impulser une autre politique européenne. Bref, elle montre qu'elle a l'envergure d'un Président de la République, et je soutiens sa candidature.

    Frédéric BOYER

  13. ACARIE dit :

    Les gens qui soutiennent les 35 h ne font certainement pas partie du même monde que le mien.

    Avec les 35 heures mes camarades et moi ouvriers des TP avons perdus de l'argent.

    Finies les heures supplémentaires et leur majoration..par contre les salaires bloqués, les paniers retires pour les jours non travaillés... l'ambiance detestable ou chacun comptait ses heures..la flexibilité...le travail de 39 h qu'il fallait faire en 35 h et le stress..

    Les congés décalés ou reportés

    ou les rtt où on est jamais remplacé pendant ce jour et où (dans le privé) il faut faire le lendemain double travail car le client n'attend pas et les factures ou la paye a faire non plus... nous avons perdus avec les paniers et les heures entre 1000 et 1500 Francs par mois...et ça on vous l'a fait payer aux elections en votants extremiste !

    Et JOspin et Aubry ont été virés ! et on fera pareil bientôt...si vous ne laissez pas la liberté de travail a ceux qui veulent bosser.

    Et les salaries du commerce qui faisaient des heures SUPP et ou on a divise leur temps en deux soit des contrats de 30 h/semaine vous croyez qu'ils étaient heureux....

    Vous avez rajouté de la misere à la precarite !

    On dirait qu'au PS il n'y a que des fonctionnaires qui feront, peinards, demain, ce qu'ils n'ont pas fait aujourd'hui en vivant aux crochets des gens du privé !

    De plus peu d'ouvriers vont sur les blogs et on dirait que vous vous en fichez et que vous n'en êtes pas conscients...

    Venez avec moi et je vais vous faire voir la vie de ceux que vous " pensez" defendre !

  14. Louis Plassart dit :

    Ecoutez nous nous accorderons tout sur l'incroyable panel de verges velues qu'il ya au PS. Une telle abondance de boules hirsutes crée en moi un irrésistible envie d'exhiber fierement mon appendice genital et d'uriner sans retenue sur le PS

  15. Laurent Fabius dit :

    Avouez que c'est comique le PS, c'est un sketche, ils se flinguent tous entre eux, ils proposent des idées merdiques inimaginables, y'en a qui se tirent et d'aurtes qui revienent, on comprend pourquoi ils se font griller par l'extrême droite...

  16. TIB dit :

    le ps a fait son choix, il prefere les immigrés aux "petits blancs" de la classe ouvriere. bravo le ps, qui a permit au FN d'etre le premier parti ouvrier de France.

    Le ps n'est qu'un parti de bobos et de fonctionnaires: superbes references en quelques sortes.

  17. sans voix dit :

    je n'ai jamais lue autant de conneries.

    Pauvre peuple de france.

  18. visiteur dit :

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    Vu sur le site

    http://www.actuchomage.org

    Gains de productivité du travail, durée du travail, chômage

    Au lieu de réduire la durée du travail, comme dans les années 1970, les gains de productivité du travail ont conduit à un chômage très important, parfois caché en mettant plus de la moitié des chômeurs en invalidité (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark).

    Les gains de productivité permettraient de réduire à quelques heures par semaine le travail nécessaire pour bien vivre, à condition de changer de modèle de société et de supprimer toutes les productions inutiles (par ailleurs nuisibles à l'avenir de la planète, donc au notre et à celui de nos enfants).

    Voir cet article :

    Gains de productivité du travail - 1997-2003

    http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

    En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l'ensemble de l'activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d'emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d'emplois entre secteurs d'activité, le nombre d'emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.

    D'autres articles intéressants sur le site

    http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm

    comme "Des mythes autour de l'emploi",

    "Chômage officiel et chômage réel en 2005",

    "Le modèle libéral britannique : emploi et chômage"....

    Bonnes lectures, cela aide à réfléchir.

    -

  19. visiteur dit :

    -

    Vu sur le site

    http://www.actuchomage.org

    Durée du travail : 32 heures en Angleterre

    La durée moyenne du travail, pour l'ensemble des emplois à temps complet et à temps partiel, est de 32 heures par semaine en Grande Bretagne et de 36,28 heures en France.

    Ainsi, les français travaillent quatre heures de plus que les anglais chaque semaine.

    La durée moyenne du travail en Angleterre est de 32 heures par semaine pour l'ensemble des personnes actives occupées : salariés (employee), indépendants (self-employed), aides familiaux de l'agriculture ou du commerce et autres personnes.

    En valeur ajustée des variations saisonnières, la durée hebdomadaire est en moyenne de 32,1 heures pour l'ensemble des travailleurs britanniques, soit :

    37,2 heures pour l'emploi à temps complet,

    15,7 heures pour l'emploi à temps partiel.

    Une proportion non négligeable des emplois anglais ont une durée inférieure à quinze heures par semaine et même à six heures par semaine. Pour le même coût, vous avez six travailleurs au lieu d'un, ce qui améliore les statistiques de l'emploi et diminue, en apparence, l'importance du chômage.

    ...

    Les laudateurs du libéralisme économique voudraient nous faire croire que l'importance du chômage en France est due à la faible durée du travail dans notre pays. Le discours souvent répandu est aussi de faire croire que l'on ne travaille que 35 heures en France contre beaucoup plus dans les pays qui "réussissent" dans la lutte contre le chômage.

    La durée du travail n'est pas de 35 heures par semaine en France mais de 39,0 heures pour le travail à temps complet ou de 36,3 heures en moyenne pour l'ensemble des emplois à temps complet et à temps partiel. En effet, la durée moyenne des emplois à temps partiel est de 23,2 heures et ceux-ci représentent 17,2 % de l'emploi total. Le calcul se fait donc en tenant compte de l'importance relative de chaque type d'emploi.

    ...

    Mais, dirons les libéraux, avec tous ces congés payés et ces jours fériés, les français travaillent moins sur l'année entière que les anglais. Et bien non, la différence est seulement d'une semaine de congés payés et de trois jours fériés en moins en Angleterre, lorsque les jours fériés sont en semaine (ni samedi, ni dimanche).

    Sur l'année, pour 45,4 et 47,0 semaines respectivement, la durée moyenne est :

    - en France : 36,3 h x 45,4 = 1 648 heures annuelles,

    - en Angleterre : 31,7 h x 47 = 1 489,9 heures annuelles, soit 10,6 % de moins.

    Pour les seuls emplois à temps plein, vision partielle (partiale) de la réalité, nous avons :

    - en France : 39,0 h x 45,4 = 1 770,6 heures annuelles,

    - en Angleterre : 37,2 h x 47 = 1 748,4 heures annuelles

    ...

    Plus de précisions à cette adresses :

    http://travail-chomage.site.voila.fr/britan/32h.htm

    (le texte complet peut être imprimé... pour en faire bon usage d'ici 2007).

    -

  20. Job dit :

    Eh oui, la formule "le moins d'Etat possible" a parmi ses corollaires :

    - la carte du monde est une aire de jeu où nous déployons nos moyens avec le moins d'entraves locales possibles ;

    -le moins de prélèvements possibles sur les gains réalisés suite à ces déploiements ;

    - Nous nous déployons mais nous sommes libres de nous redéployer sans avertissement et à moindre coût ;

    - nous répandons à travers des réseaux d'écoles internationales notre façon de voir. C'est facile : tout le monde veut être riche indéfiniment.

    Sont à la mode dans les entreprises :

    La théorie des jeux ;

    Le wargame et le jeu de rôle.

    Quant aux gains de productivités, ils induisent que moins d'emplois sont nécessaires à quantité de travail égale.

    Donc, ils induisent la possibilité de se séparer de travailleurs qui devront se débrouiller pour trouver une autre source de revenu (mais çà c'est leur problème).

    Avec nos modèles étatiques actuels; il n'y pas de répartition juste possible et pas de revenu de citoyenneté raisonnable assumé. Il faut garder les gens dans l'idée qu'ils sont coupables. çà maintient les prix du travail au plus bas. La peur est aussi un agent formidable de conditionnement.

    L'Etat ne doit pas non plus trop intervenir car autrement, il fait remonter le prix du travail en général.

    Et ce que je trouve amusant, c'est que la définition du "travailleur" devrait inclure aussi la plupart des entrepreneurs de petites et moyennes tailles. Pourquoi ? Parce qu'à leurs échelles, ils vivent exactement les mêmes phénomènes. Mais il est intéressant qu'ils ne le croient pas.

    Comme disait Monsieur Bush (l'actuel Président) à ses invités : il n'y a ici que des riches et des ultra-riches. Vous êtes ma base !

    Quand l'écrasante majorité des citoyens aura compris sa véritable position dans tous cela, qu'on cessera de rêver à devenir multi-milliardaire (ou de gagner au loto) alors on entreverra la possibilité d'un vrai changement à l'horizon.

    Avoir un bon boulot (peu importe qu'on soit à compte d'autrui ou bien au sien propre), de l'amour et quelques biens meubles et immeubles -histoire de ne pas se sentir là au gré des intempéries existentielles - devrait suffire. A quoi bon accumuler au-delà d'un certain point. Laissons l'Etat s'occuper des choses gigantesques pourvu qu'il soit démocratique.

    A Athènes, un citoyen dans sa vie avait une chance sur à-peu-près soixante de devenir Président de l'Assemblée Principale de la Cité. Ma chance d'être quoique ce soit dans notre Cité est quasie nulle.

    Et la vôtre ?

    Oui, il faut lire et il faut proposer ses points de vues toujours momentanés.

  21. visiteur dit :

    -

    Vu sur le site

    http://www.actuchomage.org

    En neuf ans le nombre réel de chômeurs n'a pas baissé en France

    En neuf ans, de 1996 à 2005, le chômage apparent (chômage officiel) a diminué de 21% en passant de 3.062.980 à 2.419.600 inscrits en catégorie 1 Anpe (chômage officiel).

    En fait, le chômage réel des diverses catégories de chômeurs et des chômeurs en partie ou en totalité dissimulés à travers différents dispositifs, calculé en équivalent "temps plein", a un peu augmenté, passant de 5.745.310 à 5.848.550.

    Cependant, la population active, occupée (ayant un emploi) ou non (chômeur inscrit), est passée de 25.591.000 (1996) à 27.637.000 (2005), au sens du BIT et de l'INSEE.

    Cette population active doit toutefois être corrigée en réintégrant les personnes qui en sont artificiellement exclues : les dispensés de recherche d'emploi, celles en préretraites entières et les chômeurs en stage.

    La population active corrigée devient 26.070.000 en 1996 (+479.000) et 28.132.000 en 2005 (+495.000).

    Le taux de chômage apparent (officiel) est de 11,96 % en 1996 et de 8,75 % en 2005, en prenant la moyenne annuelle de la catégorie 1 de l'ANPE.

    Le taux de chômage réel est :

    - 16,97 % en 1996 et 14,54 % en 2005 sans tenir compte de l'équivalence chômage des emplois à temps partiel

    - 22,04 % en 1996 et 20,79 % en 2005 en tenant compte de ce chômage partiel de fait.

    Un progrès bien faible en neuf ans et tout relatif, car si la population active continue d'augmenter, le rythme de cette augmentation s'est beaucoup ralenti au cours des dernières années. Reste à savoir la part prise par les chômeurs découragés, disparus des statistiques, dans cette diminution de la population active.

    Ne croyez pas pour autant à une situation réelle plus enviable dans les autres pays en Europe ou dans d'autres régions du monde. Bien souvent, un taux de chômage officiel autour de 5 %, même estampillé Ocde ou Eurostats, cache un taux effectif du chômage compris entre 10 et 20 %. Et bien souvent, la proportion d'emplois à temps partiel est plus importante qu'en France avec un nombre d'heures plus faible (Pays-Bas, Royaume-Uni...).

    Voir : Le chômage réel en France : 1996 et 2005

    http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel_1996_2005.htm

    -

  22. Hermione dit :

    Nous manquons souvent d'informations et analyses précises et incontestables pour convaincre dans les lutte contre le libéralisme économique.

    Quelques fausses évidences sont réfutées sur ce site

    http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm

    Voici deux exemples.

    Durée du travail : apparences et réalités - France et autres pays

    Pour une durée légale du travail de 35 heures par semaine en France, la durée effective moyenne est de 39 heures pour les emplois à temps plein et de 36,3 heures pour l'ensemble des emplois (temps plein et temps partiel). Par comparaison, ces durées sont inférieures en Grande-Bretagne : 37,2 heures pour les emplois à temps complet et 31,7 heures pour l'ensemble des emplois. Elles sont aussi inférieures aux Etats-Unis et dans plusieurs pays en Europe.

    La durée hebdomadaire moyenne du travail pour l'ensemble des personnes ayant un emploi (salarié ou non, temps plein et temps partiel) est de :

    - 36,3 h en France

    - 36,2 h en Italie (12,7% de temps partiel)

    - 35,1 h au Danemark

    - 33,8 h aux Etats-Unis

    - 33,6 h en Allemagne

    - 33,2 h en Espagne

    - 31,7 h en Grande-Bretagne (37,2 h pour le temps plein - 15,7 h pour le temps partiel avec un taux de 25,5%)

    - 30,1 h en Suède (36,1 h pour ceux "au travail")

    - 29,2 h aux Pays-Bas

    Un article très documenté à voir sur écran :

    http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm

    ou à imprimer (en word)

    Danemark et chômage : le modèle danois n'a aucun mérite

    Un des arguments pour faire accepter plus de flexibilité et de précarité du travail est le taux de chômage en France, prétendu plus important que dans d'autres pays "qui réussissent" en suivant le modèle britannique ou un modèle nordique.

    Chacun de nous sait, de façon plus ou moins précise, que les chiffres du chômage sont encore plus trafiqués dans ces pays que chez nous.

    Les emplois à temps très partiel sont une partie du trucage, et l'on en connait la contrepartie au niveau de la pauvreté (les travailleurs pauvres).

    L'essentiel de la contrefaçon sur l'emploi se trouve dans l'abondance des "invalides" en Grande-Bretagne et surtout aux Pays-Bas. Une autre méthode est celle des "malades de longue durée" en Suéde ou des préretraités au Danemark. Bien évidemment, ces différentes combines peuvent être utilisées dans différentes proportions.

    Ainsi, en 2004, le Danemark a plus de préretraités (187 200) que la France (139 700) pour une population active dix fois plus faible. Avec les autres mesures de marché du travail, le nombre réel de chômeurs est 2,52 fois le nombre officiel. Le taux de chômage réel devient 14,65 % au lieu d'un taux officiel de 6,38 %.

    Avec une évolution de sa population active identique à celle du Danemark depuis quinze ans, non seulement la France n'aurait plus aucun chômeur officiel, mais le chômage réel serait résorbé pour l'essentiel. Et cela sans introduire une plus grande flexibilité des contrats de travail.

    A voir ici http://travail-chomage.site.voila.fr/danois/dk_merite.htm

    D'autres documents d'information et d'analyse sont à lire, tous disponibles en version pour l'impression.


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